[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Modérateur: Dunandan

Dernier des géants (Le) - 4/10

Messagepar Scalp » Jeu 10 Sep 2020, 20:48

4/10

The Shootist de Don Siegel - 1976

Après avoir finis le roman je vois que le film est dispo sur Amazon, alors autant vérifier dans mes souvenirs si il est si catastrophique que ça. C'est donc tiré d'un livre de Glendon Swarthout (comme Honesman) et je comprends très bien que le rôle ait été donné à John Wayne à l'époque et ce dernier rôle colle finalement au sujet du film mais d'un coté c'est malsain (Wayne étant vraiment en fin de vie sur le tournage d'ailleurs Walter Hill a refusé le film pour ne pas filmer son idole vieillissant, Wayne est d'ailleurs bien trop vieux pour le rôle, de 15 ans au moins) et de l'autre le personnage est clairement adoucis dans le film par rapport au roman, ici on essaye de vraiment le rendre attachant dès le début alors que dans le livre ça sera au fur et à mesure, un exemple tout simple : le perso du docteur joué par James Stewart (lui aussi en bout de course et qui apporte aucune plus valu au film) dans le film est un ami de Wayne, dans le livre il l'a vu une fois et il le déteste, et il s'impose chez la logeuse (Lauren Bacall elle aussi trop vieille pour le rôle) alors qu'ici il est recommandé par son ami, je trouve que ça dénature vraiment le personnage, comme si on avait pas voulu que Wayne passe trop pour un enculé, d'ailleurs finalement la meilleure incarnation de ce personnage ce serait plutôt le Clint de Unforgiven, et certainement pas Wayne qui a trop un passif de héros à son compte. D'ailleurs y a une autre scène qui va dans ce sens, celle des 2 tueurs qui s'introduisent dans sa chambre ici il les tue et ça s'arrête là, dans le livre y en a qui est blessé et qui le supplie, et là il lui cale carrément une balle dans le cul, sans pitié, du Jacquie et Michel avant l'heure. Et donc dans le film on voit pas Wayne jouant un personnage mais on voit bien John Wayne, un John Wayne très fatigué qui ne joue pas, qui est juste John Wayne.
Le film s'ouvre sur des images de Wayne dans ses précédents films, le personnage étant une légende de l'ouest, un tueur sans pitié, le parallèle est très maladroit ici et ça fait vraiment truc au stabylo. Le film est une réflexion sur le temps qui passe, l'acceptation de la mort qui arrive, l'arrivée de la civilisation dans cette Ouest où les gunmen sont une espèce en voie de disparition et on a un homme qui repense à sa vie et qui veut choisir sa mort, aller au devant et pas attendre au lit.
Les qualités du film sont celles du livre, des dialogues ciselés et, et c'est tout car le reste est trop dénaturé à mon gout, le problème quand on a lu le livre, on a du mal à juger l'adaptation car les défauts sont véritablement amplifiés. Et puis quand on lit le nom de Siegel on est en droit d'attendre beaucoup mieux en réalisation, ici on est devant un film très plan plan qui s'adapte finalement à son acteur en bout de vie et on dirait pas un film de Siegel, c'est très édulcoré dans le film y a un mec qui viole une femme avec son colt mais ici Siegel zappe carrément ce passage. Alors évidemment les antagonistes du film c'est un peu osef mais on a quand même droit à des petits passages pour les caractériser dans le livre, ici on a rien, ils arrivent juste à la fin pour le gunfight. Gunfight qui est un gros aveu d'échec, on passe de 1 vs 5 à 1 vs 3 et Siegel en chie déjà a rendre tout ça tendu et stylé, en fait c'est filmé comme dans les 50's, il s'adapte à Wayne on dirait mais en 76 on peut plus filmer comme ça, Leone, Clint et Peckinpah sont passé par là et Siegel signe donc un film qui ne colle pas à son époque.
Par charité je parlerais pas de Ron Howard, je comprends pas tout les rôles qu'il a pu avoir à cette époque, il est vraiment mauvais et plombe tout les films où il apparaît et ici c'est la même, un rouquin ne peut pas avoir le charisme nécessaire pour donner la réplique à John Wayne, même si évidemment que Wayne l'écrase est logique mais Howard il a vraiment une tête de gamin sur qu'on a envie de jeter des cailloux, dans le livre on a d'ailleurs un combat à mains nues entre les 2 et ici Siegel a bien du se rendre compte que c'était impossible de montrer Ron Howard prendre le dessus sur John Wayne, heureusement on a le toujours excellent John Carradine dans une excellente scène.
Pour continuer dans le film des vieilles légendes, le score est signé Elmer Bernstein qui se réveille que pour le climax.
Sans le livre j'aurais ptet mis la moyenne, bon pas bien plus car c'est vraiment très plan plan tout ça mais je vois ce que voulait faire Siegel même si c'est pas réussit.
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Cobb - 7,5/10

Messagepar Scalp » Ven 11 Sep 2020, 09:18

7.5/10

Cobb de Ron Shelton - 1994

"The desire for glory is not a sin."

Ah le catalogue Amazon, tu cherches un film et hop tu tombes sur un truc dispo nul part et un film que j'avais pas revu depuis 25 ans. Cobb c'est un biopic sportif mais on est éloigné de tout ce qui se fait en terme de biopic, c'était la première star du Base-Ball et dire qu'il était haut en couleur est loin de la vérité, il est violent, raciste, misogyne, égocentrique, alcoolique et en fin de vie (et en fait en voyant ce film juste après le film de Siegel je me dis que le perso de Wayne aurait dû être comme Cobb, bon peut être pas aussi exacerbé mais plus badass en tout cas). La fin de vie approchant à grand pas (maladie incurable) il décide de faire son autobiographie en convoquant un journaliste idéaliste, ils vont être en confrontation pendant tout le film. Aujourd'hui j'ai l'impression que ce serait un film difficile à faire, car le personnage est détestable, clairement, mais on arrive à nous le rendre attachant, et dans cette société manichéenne ça passerait pas (à la place on a des trucs comme Green Book tout inoffensif). On va donc suivre ce conflit entre un journaliste voulant écrire la vérité et un Cobb qui renvoie à la maxime de Liberty Valance : "Print the Legend" car la vérité c'est que Cobb est un connard, et que Shelton va réussir à l'humaniser petit à petit sans que ça fasse fake, on voit les fêlures de cet homme qui s'est construit dans l'adversité en étant constamment dans le défi contre tout le monde. Pendant 2h (le film est un petit road movie, le duo allant d'un point A à un point B) on reste donc avec ce duo où on alterne entre scènes légères (quand il parle de Coca par exemple), défi constant (la longue scène de voiture sous la neige), moment de confession (la flashback sur sa mère) et bien entendu tout les moments où Cobb est en roue libre et ça fait pas dans la dentelle, le personnage étant interprété par un Tommy Lee Jones au sommet, avant de devenir le Morgan Freeman blanc il pouvait tout jouer et Robert Wuhl est pas mal face à lui et finalement on comprend le lien qui va se lier entre les 2 et les 10 dernières minutes sont vraiment une belle réusite. Et le scénario étant écrit par le journaliste qui a lui même rencontré Cobb avant sa mort on se dit que ça doit pas être si éloigné de la vérité que ça.
Shelton c'est con qu'il soit pas resté dans les films de sports et que Hollywood Homicide ait arrêté sa carrière car il a quand même une petite filmo sympathique et ici il signe son meilleur film, car en plus d'avoir un bon sujet il filme ça efficacement dans un joli scope et se permet même des petits effets de mise en scène par moment, ne se contentant pas de filmer le show Tommy Lee Jones.
Et la preuve que c'est à voir, il a même pas 6 sur Sens Critique, le site qui met que des 7 ou plus à toute la filmo de Truffaut.

"The South may not rise again young man, but my dick will"
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Mark Chopper » Ven 11 Sep 2020, 10:50

Tommy Lee Jones au sommet, avant de devenir le Morgan Freeman blanc


:eheh:
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Mr Jack » Ven 11 Sep 2020, 13:36

Oh putain tellement vrai. :eheh:
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Scalp » Ven 11 Sep 2020, 14:10

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Blindspotting - 6/10

Messagepar Scalp » Sam 12 Sep 2020, 20:20

6/10

Blindspotting de Carlos Lopez Estrada - 2018

Pendant le premier quart d'heure j'ai espéré un grand film, tout était parfait, les dialogues, les acteurs, la bande son, la réal car le mec même si il a conscience qu'il fait du cinéma social filme pas ça comme un Dardenne et on retrouve la fraîcheur des premiers Spike Lee car à la manière de Lee qui filmait son New-York ici on a Oakland qui est vraiment au centre du film et en devient un personnage à part entière. Mais finalement ce sera un film sympa car ça décollera jamais. On va donc suivre un duo, le black qui finit sa conditionnelle dans 3 jours et un blanc par qui les ennuis arrivent toujours, leur amitié est bien retranscrite et on suit leur quotidien tranquillement sans ennui, mais voilà il va finalement pas se passer grand chose, alors qu'avec ce sujet on aurait pu avoir un truc qui flirte un peu plus du coté film de genre (à la Menace 2 par exemple), le film reste que sur l'aspect social avec cette ville de Oakland qui change (ville qu'on voit pas souvent au cinéma) mais un changement qui est pas vécu pareil par les 2 potes, l'un étant toujours ramené à sa condition de noir qui peut lui faire prendre une balle à n'importe quel moment et ce truc explique mal le dilemme moral du personnage principal, témoin de la bavure d'un flic c'est finalement pas ou peu exploité (c'est pas 2 cauchemars qui font l'affaire) par contre ça donne une super dernière séquence faut l'avouer.
C'est un film qui a clairement un vrai style et on voit du vrai cinéma, sous entendu on est pas chez Villeneuve c'est pas juste un film de chef op, c'est bourré de petit trucs de mise en scène vraiment sympa et ça à toujours de la gueule.
Alors je vois très bien ce qu'on voulu faire les auteurs mais pour moi ça manque vraiment d'un peu tension, en fait finalement tout y est très propre, trop propre mais il a pour lui d'aborder le sujet sensible du moment et de pas en faire des tonnes. On se contentera donc l'amitié des 2 potes (2 très bons acteurs d'ailleurs) et leurs scènes communes sont soit très drôles soit poignantes.
Un film agréable à voir mais qui aurait tellement pu être mieux.
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Film: Blindspotting
Note: 7,5/10
Auteur: osorojo

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Good Time - 3/10

Messagepar Scalp » Dim 13 Sep 2020, 09:48

3/10

Good Time de Safdie Brothers - 2017

Une chose est sûre en voyant ce film, Pattinson est un bon acteur mais ce sera un très mauvais Batman (chose visible dès le trailer). Good Time ça commence plutôt pas mal avec 2 frères qui foirent un braquage et l'un d'eux (attardé) se retrouve en prison et Pattinson va se démener pour trouver une solution pour le faire sortir. Au début ça fonctionne malgré cette bande son qui fout mal au crâne (omniprésente, insistant sur tout) et des couleurs qui nous sautent à la gueule, mais le coté intrigue en une nuit fait que le début est plutôt trépidant et puis très vite ça rentre gentiment dans le rang, après la scène d'évasion de l'hopital. On suit ça sans grand intérêt car finalement y a 0 attachement pour les personnages, genre vraiment pas, et que les rebondissements font que c'est pas très divertissant (genre la fin quand le gros chauve se ramène ça débouche sur quoi ? ben que dalle), c'est très bruyant par contre, et tout le passage à Adventureland j'ai complètement décroché, j'attendais impatiemment la fin tellement j'en avais marre. On est pas aidé par les personnages secondaires qui sont au mieux complètement con et au pire fatiguant à force de parler (putain le passage où le mec raconte comment il s'est retrouvé la gueule éclaté on dirait du Guy Ritchie sous acide). C'est drôle car finalement ça raconte la même chose que leur film avec Sandler et de la même manière mais Sandler arrivait à rendre son personnage attachant et le rythme était mieux géré alors que le film bien plus long, y avait un vrai suspens. Ici ça fonctionne pas vraiment, on voit Pattinson s'enfoncer dans la merde doucement mais surement et puis la réal aide pas, alors qu'hier devant Blindspotting je voyais un mec qui voulait faire du cinéma et qui y arrivait très bien, ici je vois des mecs qui veulent aussi faire du cinéma mais qui font un peu du Refn du pauvre pas moment (et vu que je trouve Refn à chier, imaginez comment je trouve cette réal). Les intrigues en une nuit faut une écriture exemplaire pour que ça tienne la route, ici on en est loin, même si y a rien de choquant à proprement parler, c'est jamais passionnant et on entre dans une routine beaucoup trop vite. Reste Pattinson absolument parfait en petit truand de quartier qui veut à tout prix sauver son frère, mais il manque le truc qui le rendrait ptet un peu attachant car là on se dit juste qu'il ment bien et qu'il est crédible en mec sans charisme (il sera tellement ridicule en Batman avec son masquara qui coule). Bref c'est pas très bien tout ça.
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Film: Good Time
Note: 6/10
Auteur: caducia

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Lost in translation - 3/10

Messagepar Scalp » Dim 13 Sep 2020, 15:46

3/10

Lost in Translation de Sofia Coppola - 2003

Revision à la hausse !!!!! on partait de 0 quand même, me suis moins fait chier qu'au ciné mais y a pas eu de miracle ça m'intéresse toujours pas, ceci dit ça reste le meilleur film de Coppola, c'est dire le reste. Suivre les errances de 2 personnages dans ce Tokyo m'a jamais captivé et pourtant ScarJo est moins nulle que d'habitude, elle est même attachante ici mais c'est pas pour autant que ce qui se passe m'intéresse, quant à Bill Murray, il joue pas, il joue jamais, il est juste Bill Murray avec son flegme qui fait qu'on a l'impression qu'il joue pas forcément dans le même film que les autres, et moi Bill Murray c'est vraiment pas un acteur que je porte dans mon coeur, au mieux c'est ennui poli (comme ici) au pire c'est il me casse les couilles. Si indépendamment les 2 acteurs sont crédibles, y a jamais l'alchimie qui va rendre leur relation crédible à mes yeux, moi la fin j'y crois pas du tout, le fait que ce soit platonique ne soit pas gênant, c'est juste qu'il se dégage pas grand chose de ce duo (pis on est pas aidé par une BO rock arty tout pété des 00's).
C'est lent, ultra lent et au bout de la 5ème scènes où les acteurs ont l'air perdu, ils m'ont perdu, c'est pas spécialement beau en plus, le style de Coppola je le cherche encore, enfin si y a des plans fixes, le truc de ceux qui ont pas d'idée. L'ennui arrive vite et Coppola ne fait rien pour l'enrayer, elle essaye bien l'humour mais on sent la meuf avec un balai dans le cul et l'humour c'est pas son truc donc c'est jamais drôle (oh Anna Faris elle sait pas parler que c'est drôle) et on a une succession de scènes sans grand intérêt, le film pourrait durer 1h de moins ou 1h de plus que ça raconterait exactement la même chose. Après si je mets pas 0 c'est que Coppola finalement filme l'ennui comme personne, on le ressent bien l'ennui de ces personnages, on le ressent tellement qu'on compte les minutes avec eux. Sofia Coppola ou la filmo de l'ennui, elle est bonne à faire des réunions tupperware plutôt que des films.
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Catcher was a spy (The) - 6/10

Messagepar Scalp » Lun 14 Sep 2020, 09:11

6/10

The Catcher was a Spy de Ben Lewin - 2018

Il est pas mal ce petit film, alors vu que je me plains toujours de la durée et du rythme des films, ici je vais pas dire que c'est trop court et que ça aurait mérité plus de développement mais je le pense fortement. Le pitch c'est donc Moe Berg (impeccable Paul Rudd qui a réussi a bien s'échapper de son image d'acteur de comédie) un joueur de baseball pro qui à la particularité de parler une dizaine de langue et d'être diplômé de plusieurs université, suite à un match au Japon (où on crose Hiroyuki Sanada) il se retrouve engager par l'OSS pour une mission bien spéciale, approcher et tuer Heisenberg (non pas celui de la sérié pourrie) car il serait entrain de construire une bombe atomique. On a eu pas mal de film dernièrement dans le même genre avec des hauts nazis à buter et le résultat était bof. Alors ici on est clairement pas devant Munich mais c'est mieux que le pont des Espions (bien surcoté ce Spielberg d'ailleurs), Rudd est quasiment de toutes les scènes et il va rencontrer du beau monde : il fait équipe avec Guy Pearce et Paul Giamatti, il est sous les ordres de Jeff Daniels, il doit tuer Mark Storng et il couche avec Sienna Miller mais on a aussi les 2 italiens qu'on voit dans tous les films ricains et Shea Whigham.
Tout va beaucoup trop vite et c'est dommage car ce personnage de sportif pro qui va se retrouver espion est original, ainsi la partie entrainement pour devenir espion c'est 2 minutes, la scène de guerre en Italie c'est 5 minutes et le face à face Rudd/Strong est assez court et c'est dommage c'est vraiment une excellente scène avec un Rudd qui doit le tuer mais il a jamais tué quelqu'un. Au début on joue sur l'ambiguité sur la sexualité du perso, il serait gay, mais finalement ça amène rien d'intéressant.
Le film a donc le grand mérite d'être rythmé, y a pas de scènes inutiles vu qu'on va à l'essentiel on se fait pas chier une seule seconde et on a pas trop le temps de tiquer sur les raccourcis, tout s'emballe dans la dernière demi heure et 20 minutes de plus aurait été bénéfique. Mais c'est un film plaisant avec quelques passages obligatoire d'un film d'espionnage et quelques scènes bien tendues. Et surtout il est porté par un excellent casting, même si pas mal de mecs ont pas grand chose à défendre, Rudd et Strong sont parfait et puis petit détail qui a toujours son importance, on respecte les langues !
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Homme à abattre (L') - 4/10

Messagepar Scalp » Mar 15 Sep 2020, 10:28

4/10

No Way Back de Frank Cappello - 1995

Premier film ricain de Crowe où il a le premier rôle (normalement), ben heureusement qu'il a fait LA Confidential pour montrer son talent parce que là c'est pas flagrant. C'est pas très bien dans l'ensemble mais ça se laisse regarder et c'es typiquement le genre de film qui avec un bon réal aurait pu être vraiment fun et badass. Ici c'est Kelly Hu qui dans sa première scène (et ptet son premier rôle au ciné, j'ai pas vérifié) va buter du néo nazi (dont Steve de Beverly Hills qui essayait de montrer qu'il pouvait jouer autre chose), et d'entrée on sait que ce sera cheap pour tout ce qui concerne l'action, visiblement y avait pas de cascadeur dispo du coup c'est vraiment mou et sans grand conviction ( y a des scènes flagrantes avec des coups qui passent 2 mètres à coté), bon suite à ce gunfight elle se suicide, et on apprend qu'il bosse pour les yakuzas, du coup les néo nazis mettent un contrat sur le yakuza commanditaire et là on a Russell Crowe qui se trouve prit entre les 2 et qui va faire équipe avec le Yak, ça donne un buddy movie où il se passe plein de trucs (un gunfight dans un entrepôt, un détournement d'avion, un crash, une course poursuite dans le désert, des punchlines, des yakuzas qui tirent dans le tas) mais à chaque fois le manque de moyen fait dire putain on dirait El Mariachi de Rodriguez (ouais c'est moche et cheap à ce point) même Nolan aurait fait mieux c'est dire, mais ça a donc le mérite de se laisser suivre, Crowe est marrant et le vieux néo nazis est presque sympa et puis c'est cheap mais c'est pas tourné en Roumanie, dans les 90's on tournait encore aux States ce genre de petit budget.
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Night hunter - 2/10

Messagepar Scalp » Mer 16 Sep 2020, 09:51

2/10

Night Hunter de David Raymond - 2018

Ca spoile sans vergogne

Le genre de film qui fait illusion 10 minutes, pas plus. Ici on a un tueur en série qui traque ses proies sur le net, en parallèle on a Ben Kingsley (ancien juge) et une ado qui eux aussi traque sur internet mais les pédophiles et quand ils en trouvent un, ils lui coupent les burnes, là on se dit ça peut être sympa la confrontation sauf que le tueur est arrêté au bout de 15 minutes de films et donc là tu sens la carotte venir, surtout que petite cerise sur le gâteau le tueur est un débile mental, du coup tu la sens vraiment la carotte et y a rien qui laisse imaginer que ce soit pas lui le tueur donc il reste pas beaucoup de solution. Et donc doucement mais surement on avance vers cette fin où on découvre qu'il a un frère jumeau, ah le frère jumeau, toujours une idée de génie. L'enquête pour le retrouver y en a pas, les scènes d'interrogatoire c'est insupportable avec l'acteur en mode acteur studio Edward Norton dans Peur Primale. Ben Kingsley qui castre des mecs c'est plus du tout traité et les flics le laissent même faire. Le gros casting ne sert à rien, Cahill s'est fait un look de dépressif alcoolique, Daddario prouve que actrice c'est pas vraiment son métier, Tucci et Fillion font de la figuration et Kingsley qui avait le meilleur personnage du film est complètement sous exploité, alors qu'on pouvait tirer un truc de ce personnage devenu figure paternel d'une ado et avec qui il fait quand même des choses pas très légal, le film essaye bien de nous dresser un parallèle avec Cahill père lui aussi mais ça marche pas.
La fin c'est du haut niveau nanard avec les 2 frères qui meurent comme des blaireaux. On est du niveau du film de serial killer avec Fassbender là.
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Diable, tout le temps (Le) - 6/10

Messagepar Scalp » Jeu 17 Sep 2020, 17:11

6/10

The Devil All The Time de Antonio Carlos - 2020

Le trailer m'avait pas plus parlé que ça (il était foutraque et vendu uniquement sur son casting), si bien que j'avais même pas fait attention que c'était une adaptation d'un livre que j'avais adoré, là au bout de 5 minutes de film j'ai percuté. Du coup c'est toujours compliqué de juger un film dont on a lu le livre car le livre revient toujours comme un élément de comparaison et rare sont les films à en sortir vainqueur et ici ça va pas changer la donne. Surtout que ça reste un récit ambitieux avec plusieurs storyline éparpillé dans le temps et si dans le roman on passait d'un chapitre à l'autre, on ressentait pas de gêne par rapport au fait que ça mettait vraiment du temps à tout se lier, ici ça fonctionne pas vraiment, le film choisit évidemment de se concentrer sur la personnage de Tom Holland qui fait figure de personnage principal et de fil rouge (comme dans le livre) mais alors que le film dure 2h20, les autres personnages manquent terriblement de temps de présence, ainsi le couple de tueur c'est le minimum syndical, le flic y a des moments on se demande même pourquoi on voit certaines scènes vu le peu d'intérêt que le récit lui apporte. Alors que le livre était un sommet de noirceur où chaque personnage était un mort en sursis, ici tout se retrouve vraiment aseptisé ce que je comprend pas vraiment car c'est clairement un film pour adulte et qui vise pas un large public dont je vois pas l'intérêt d'amoindrir l'impact du livre, en disant je pense surtout au couple de tueur qui avait une part centrale dans le livre et qui était bien cintré et vraiment glauque, ça donnait des séquences vraiment marquantes, ici pas une seule fois on ressent la dangerosité de ce couple, on dirait qu'ils sont là car fallait les mettre mais le réal (et ses scénaristes) ne sait clairement pas quoi en foutre. Tout le coté malsain du roman est clairement pas très bien retranscrit, après heureusement tout est pas mal adapté, et le rapport à la religion est réussit, tout les personnages ont une approche différente, entre l'autre qui tue sa femme pour la ressusciter, le père qui crucifie son chien et le pasteur qui se sert de la religion pour ken. Et l'élément déclencheur de la seconde partie (un suicide), la scène qui l'amène est ratée pour moi car le personnage et la relation qu'il a avec celui de Holland on y croit pas assez car c'est survolé et la vengeance qui suit a pas la puissance voulu.
Le procédé de la voix off au début on se dit ouais je comprend c'est pas forcément facile à adapter mais vu comme il adapte au final on se dit juste que c'est un truc de gros feignant (même si en lisant la fiche wiki on apprend que c'est l'auteur du roman la voix off et il a quand même une voix qui passe bien)
Heureusement le casting est plutôt bien dans son ensemble, même si le mot d'ordre a été tout le monde parle avec un putain d'accent, au vu de sa carrière Holland trouve son meilleur rôle après c'est pas non plus une interprétation de fou mais il est crédible et on retrouve le personnage du roman et c'est déjà beaucoup, on peut pas en dire de Pattinson pas vraiment crédible dans le rôle et on en revient au fait que ce mec peut pas tout joue, les autres finalement à part Skarsgard (j'imaginais pas le perso comme ça mais il est très bien finalement et il vole le film par moment) personne a réellement un temps de présence qui lui permet de donner vie à son personnage, alors que le film fait 2h20 tout va trop vite, et on voit pas assez Jason Clark ou Sebastian Stan qui du coup reste juste des archétypes, Mia machinwoma par contre elle a clairement la tronche et le physique d'une meuf de cette époque donc elle est parfaite.
La réal est assez classieuse dans l'ensemble mais y a pas le petit truc qui va rendre les scènes censées être marquantes, marquantes, tout y est finalement très neutre, javelisé, car malgré le coté sombre du récit, ça se ressent pas toujours à l'écran. Par contre la reconstitution d'époque est ultra classe et on y croit à cette Amerique profonde des 50's.
Un grand livre, un petit film, bon je suis pas super élogieux mais c'est vraiment pas déplaisant à voir et si on a pas lu le livre clairement on peut mettre plus.
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Irrémédiable - 2/10

Messagepar Scalp » Ven 18 Sep 2020, 08:52

2/10

El Patricante de Carles Torras - 2020

Ah ce bon vieux cinéma espagnol riche en film de qualité, ou pas. Alors ici en gros c'est un mix entre Hogar (Chez Moi) et Malveillance (qui reste ptet à ce jour le meilleur thriller espagnol) sauf que c'est nettement moins bien écrit. Alors le pitch c'est un gros con (d'entrée il est présenté comme ça) qui va se retrouver handicapé, alors au début sa petite amie (jouée par Déborah François) reste avec lui car elle l'aime mais c'est tellement un connard exécrable qu'elle se barre après 40 minutes de films, donc les 40 premières minutes c'est juste un gros con qui fait chier sa meuf, un épisode de Confession intime quoi. Forcément le mec va vouloir se venger (après l'avoir suivi en taxi, mais quelle taxi accepte de suivre une meuf) et c'est là que ça part en couille tout doucement et que les facilités scénaristiques s'accumulent, donc le mec est handicapé, privé de l'usage de ses jambes et oklm il va séquestrer son ex, tuer son voisin, s'introduire chez le mec de son ex pour le buter, alors en fait le film c'est le premier film de super héros en chaise roulante à ce stade. A la rigueur le reste suivrait on pourrait pardonner ces facilités mais on suit donc ce mec qui est tout sauf intéressant, on a déjà suivi des tueurs, Malveillance pour rester dans la comparaison initiale c'était un peu le même genre de personnage tordu auquel on peut pas s'attacher mais on a envie de voir la suite, comment il va se faire attraper, quelle sera la suite de son plan, ici autant dire que non seulement on s'en bat les couilles mais que en plus c'est nul, la fin c'est quand même une baston d'handicapés (d'ailleurs que fait la brigade bien pensante, c'est pas des vrais handicapés là). Je vais épargner l'enquête des flics parce que là on se fout vraiment de notre gueule. Le cinéma espagnol, le cinéma le plus surcoté à jamais.
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C.H.U.D. - 4/10

Messagepar Scalp » Mar 22 Sep 2020, 17:10

4/10

C.H.U.D de Douglas Cheek - 1984

Ah CHUD, ça fait partie des premiers films d'horreur que j'ai loué en VHS, à cette époque on pouvait se baser que sur la jaquette, et il faisait parti avec Street Trash des covers inoubliables du rayon horreur du vidéo club.Y a une chose qu'on peut pas enlever à ce genre de péloche des 80's, c'est qu'à cette époque les films d'horreurs étaient fait avec passion et envie de raconter une histoire, et on survendait pas le truc comme on fait aujourd'hui avec le moindre film à jumpcar pété (coucou Get Out). Malheureusement le manque de budget pouvait vite devenir un problème si on s'appelait pas Spielberg ou Carpenter et ici clairement le manque de buget est jamais compensé par des idées de réal.
Dans les égouts de New-York, une race de mutants a été créée à cause des déchets radioactifs, le nucléaire était une des peurs des 80's ( et 86 lui donnera raison) , y a donc un petit fond derrière cette péloche bis donc le défaut est de pas être assez bis car il est là le problème, si on sent un vrai souci de bien faire, notamment avec une intro qui prend le temps de présenter les 3 personnages principaux que tout oppose mais qui finiront par faire équipe, John Heard, un casseur flotteur et un mec lambda et pendant 30 minutes ça fait le taf mais au bout d'un moment faut lâcher les chevaux mais le réal a rien en stock, ses monstres ressemblent à rien (c'est le cas de le dire), ils sont trop rigides et 2 de tension pour représenter une menace crédible à l'écran, y a pas ou peu de suspens, pas d'effets gores sympas ou réussis. En fait toute la mise en place du film est bonne mais le manque de talent du réal devient un réel problème notamment lors des scènes dans les égouts qui n'ont absolument rien d'anxiogène ou même glauque. Alors je peux pas mettre la moyenne car y a trop de manque mais c'est le genre de film avec lequel on a envie d'être indulgent car il essaye malgré son manque de moyen d'être viscéral du mieux qu'il peut et de raconter une histoire (bon c'est souvent raté mais je préferai toujours un perdant magnifique à un gagnant insipide à la Messi).
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Enola Holmes - 2/10

Messagepar Scalp » Mer 23 Sep 2020, 16:18

2/10

Enola Holmes de Harry Bradbeer - 2020

Après avoir déterré le cadavre de Arthur Conan Doyle (bon c'est pas écrit par lui mais y a quand même Sherlock dans le film) et le faire violer par ce bon vieux Guy Ritchie, voici que ce pauvre cadavre se fait pisser dessus par un illustre inconnu (on se demande comment il a pu se retrouver à la tête d'un tel film, bon du coup j'ai check son CV, il a fait des séries genre le truc bien surcoté qu'est Fleabag). On sait pas trop quel public vise le film, au début avec ce personnage on se dit que c'est les plus jeunes mais alors le rythme léthargique (en plus ça dure 2h) va les laisser sur place car avec une intrigue pourtant très simpliste (Enola cherche sa mère) tout est compliqué et devient rapidement ennuyeux, enfin techniquement c'est chiant dès la première minute, et le coté Deadpool avec le personnage qui parle sans arrêt au spectateurs est insupportable, pour faire ça et réussir faut beaucoup de talent et là les monologues et autres dialogues explicatifs face cam c'est pas possible et puis ça fait vraiment truc de feignant. Et puis évidemment on se retrouve devant un film qui fait du féminisme bon marché vu que c'est à la mode, et on peut pas dire que ce soit une grosse réussite tant tout y fait avec des gros sabots (ceci dit ça doit venir du roman original écrit par une spécialiste des livres de merde avec des idées à la con, sérieux la soeur de Sherlock Holmes on est vraiment la grosse idée de merde, tout les soeurs de, fils de c'est vraiment le niveau 0 de l'idée)
Le film repose donc entièrement sur les épaules de Milly Bobby Brown mais pas de bol c'est une bien mauvaise actrice qui en fait des tonnes (elle commence à avoir une sacrée filmo de merde quand même), on se demande ce que Harry Cavill est venu faire dans ce désastre (il est pourtant une fois de plus parfait et classe) par contre on comprend très bien le choix de Helen Bonham Carter qui est toujours une jauge très utile à la qualité d'un film. Si on veut un film où on va enfin avoir une enquête intéressante c'est toujours pas avec ce film, enfin on évite les explosions au ralenti de l'autre tocard. Par contre y a un vrai point positif quand elle se bat contre des adultes, elle se fait marave la gueule, on l'a pas transformé en spécialiste de krav maga.
Bon y a quand même un bon point dans le film, quand ça se décide à enfin bouger à l'écran c'est lisible et plutôt dynamique mais ça arrive pas souvent.
Warner voulait en faire une franchise mais vu le résultat ça va bien se planter, ils ont de la chance que ça finisse sur Netflix d'ailleurs. Un film opportuniste qui veut profiter d'un nom célèbre et qui se foire pour notre plus grand plaisir
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