[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

[Dunandan]

3/10

Joshuu sasori: Kemono-beya de Shunya Ito - 1973

Le niveau aura pas mis longtemps à baisser drastiquement, alors si ça fait dans la surenchère stylistique ça se fait au détriment d'un semblant de scénario, bon pas que c'était du Sorkin dans les 2 films précédent, loin de là, mais au moins on avait un truc plutôt rythmé ou qui du moins se laissait suivre avec un certain intérêt, ici c'est encore moins bavard que les précédents mais surtout c'est long, mais long (alors que ça dure que 1h25), ça parle pas, il se passe rien, et on est réveillé de temps à autres par les apparitions de Meiko Kaji toujours aussi subliment filmée. L'univers carcéral est délaissé pendant plus d'une heure mais on reste dans une prison puisque ici Sasori est aux prises avec des Yakuzas (évidemment tous sadiques) et tout ça est assez pénible à suivre tant on s'en balek complet, si Meiko est toujours aussi hypnotique le fait qu'on ait jamais peur pour elle reste problématique (enfin vu qu'il se passe très peu de choses encore plus car on a pas peur pour Itto dans Baby Cart mais au moins il découpe du samourai par paquet de 12 donc on a pas le temps de réfléchir), la meuf c'est un putain de ninja elle se sort de toutes les situations à chaque fois donc c'est pas des yakuzas violeurs qui vont changer grand chose. C'est con car y avait un vrai potentiel puisque pour la première fois on avait des vraies relations entre les personnages, enfin du moins ça essayait.
Les 3 suivants je vais même pas tenter vu qu'ils sont considérés comme encore moins bon.

[Alegas]

sérieux les meufs du film c'est un plaidoyer pour les violences conjugales.

Autant je peux comprendre qu'on puisse considérer ça comme un défaut avec les tendances opportunistes de ces dernières années, mais pour un film des années 70 ça passe, non ?

(je précise que je n'ai pas vu le film, j'ai zéro idée de comment c'est traité)

[Scalp]

C'est un défaut dans le sens où les persos sont insupportables dès que ça parle tu veux juste qu'elles se taisent, c'est un putain de poulailler.

[Mark Chopper]

En même temps, est-ce que tu aimes entendre une femme parler ?

[Alegas]

J'osais pas le demander.

[Scalp]

En même temps, est-ce que tu aimes entendre une femme parler ?

Gémir ça compte ?

[Mark Chopper]

En fait, ce sont les consonnes que tu ne supportes pas.

[Scalp]

2/10

Ava de Tate Taylor - 2020

Je vais être un peu généreux car ça dépasse pas 1h30 et que je me suis presque pas fait chier mais c'est clairement mauvais, voir très mauvais par moment, c'est sauvé par les scènes avec Farrell, aux nombres de 3. Enième film avec un tueur à gage est poursuivi par son agence, bon ici c'est plutôt à la cool car ils se sont dit qu'une histoire familiale ce serait une bonne idée du coup au lieu d'avoir une chasse nerveuse avec Chastain en cible, on a Chastain qui renoue avec sa mère, sa soeur, son ex devenu le mec de sa soeur, passionnant (surtout que c'est le coeur du film, et que c'est tout foireux), ajouté à son trauma d'ex alcoolique ça donne des séquences complètements osef et bien lourdes. C'est dommage car l'intro est pas trop mal et laisse espérer que ce soit sympa et puis dès que l'intrigue familiale (après 20 minutes) on perd tout espoir et on suit ça sans grand intérêt, en attendant les scènes d'actions John Wickizé où Chastain bute des bot, heureusement on a 2 séquences marrantes avec Farrell dont une où il se fight avec John Malkovich, un Malkovich ultra badass et balaise d'ailleurs mais ça suffit vraiment pas à réveiller notre intérêt sur une histoire qu'on a déjà vu 40 fois. Et puis c'est remplit de trou cette histoire, et le coté on voyage (France, Arabie, Boston sert à rien), la fin c'est un festival. Si on veut voir une actrice à la mode buter du monde autant revoir Atomic Blonde qui bien que trop long avait au moins pour lui quelques scènes sympas et des idées de mise en scène car ici ça reste quand même bien brouillon dans l'ensemble (y a des faux raccords en pagaille, c'est souvent filmé trop près).
Le casting est pas en grande forme sauf Farrell, Chastain en mode ancienne alcoolo badass on y croit pas trop, Common a l'air de se faire chier, Malkovich cachetonne et Geena Davis a pas envie qu'on voit qu'elle a 60 ans.
En fait à la base j'avais mis 4 mais en voyant ce que j'écris j'ai plus envie d'être si généreux du coup 2 car en fait c'est quand même bien nul, thriller plan plan juste là pour montrer que Jessica peut être aussi badass que Charlize, mais faut leur dire qu'on s'improvise pas action star, je retourne mater Thor qui détruit le Tiers-Monde.

[Alegas]

1/10

Dante's Peak de Roger Donaldson - 1997

Ah les 90's et leur revival de films catastrophe, c'était déjà pas bien glorieux à l'époque mais alors à revoir ça fait mal, le seul qui tient encore la route de cette période indubitablement Daylight (Armaggedon est hors catégorie) car entre Volcano, les merdes de Emmerich ou Twister c'est pas la joie et de toute manière même le mètre étalon du genre à savoir la tour infernale est pas très bien (le truc qui dure 3h avec 4000 persos).
Principal défaut de ce genre de film, le rythme faut souvent e taper une heure de blabla plus ou moins scientifique où on a un homme seul contre tous (car y a toujours celui qui sait et pas les autres) et une galerie de personnages tous plus inintéressants les uns que les autres puis quand les chevaux sont lâchés on a souvent juste de la destruction massive car le sort des perso est plus osef que celui du chien. Après donc cette putain d'heure d'intro aussi insipide qu'un match de l'EDF, le volcan explose enfin et là oui c'est bien fait, entre maquettes géantes, effets numériques qui passent l'épreuve du temps (y a quelques incrustation un peu moche mais ça va ça passe) et de la bonne explosion mais c'est pas ça qui suffit à en faire un bon film, d'ailleurs je pense que Volcano doit mieux se revoir grâce à son coté nanard, ici y a rien de bien nanardesque, c'est juste plat et chiant. On se retrouve devant un film où personne meurt (la vieille ça compte pas, elle avait qu'a être moins conne, non mais cette scène quand même), même pas le chien, un film où on apprend que le héros est chaste depuis 4 ans (info essentielle évidemment) et quand il veut pécho la meuf ben il lui fait un câlin (lui il serait pas doué dans une prod Jacquie et Michel) et l'action ça se réduit rapidement à une voiture qui patine dans l'eau, sur un pont, dans la lave, dans un tunnel, au pays des bisounours car évidemment même si ça patine on sauve le chien avec un beau ralenti et c'est pas la grosse musique et les éclairs qui vont transformer tout ça en truc épique, on aimerait presque ce soit silencieux tellement ça casse les oreilles.
Je vais passer sous silence le perso de Brosnan et son trauma, de même que Linda Hamilton qui reste une bien mauvaise actrice (c'est pas 3 répliques badass dans Terminator qui en font une bonne actrice) qui est ici maire, barman, épicière, le reste du casting c'est des nobody, y avait plus de thune.
Alors je vais pas mettre 0 pour le début, pas que ce soit bien, non c'est nul, mais c'est un joli petit décors et on a envie d'aller faire un tour dans cette petite ville, bon en virant les habitants boulets quand même, faut pas déconner.

[Chuck Chan]

Je veux bien que tu enfonces ce Pic de Dante et Twister (même si je ne suis pas trop d'accord, j'aime bien revoir ce dernier de temps en temps), mais si c'est pour réhabiliter Daylight et Volcano, là je m'insurge ! A moins que ça ne dépasse pas le 2/10, alors.

[Scalp]

Daylight ça vaut la moyenne.

[Chuck Chan]

Pas revu depuis sa sortie, j'en ai un très mauvais souvenir, mais faudrait que je le revoie.

Du coup, j'ai revu ce Pic de Dante hier soir. La première heure de blabla est plutôt bien passée, y'a ce petit conflit entre sécurité et intérêts commerciaux qui se comprend, Brosnan s'affole trop vite en négligeant l'impact sur l'économie de la ville, ça se tient pas mal surtout quand on compare à la gestion assez similaire du Covid. Pas trop compris la gestion du temps juste avant l'éruption : ils voient que l'eau potable est plein de souffre le soir, ils paniquent tous parce que c'est clairement un signe de l'imminence de la catastrophe, et ils organisent une discussion municipale avec les citoyens le lendemain soir 18h, presque 24h plus tard. Et c'est là que ça pète

Et je rajoute deux mauvais points : les reflets de vitre avec le visage d'Hamilton sur les plans du volcan en éruption, c'est vraiment un choix tout nase. Et aussi le plan final qui dévoile le volcan avec un pan explosé, très impressionnant mais couvert par les crédits qui défilent déjà

[Scalp]

La première heure est horrible.

[Scalp]

4.5/10

Class of'83 de Atul Sabharwal - 2020

Je continues avec le cinéma indien, ici on est dans un film qui fait clairement penser au polar HK des 90's. Un flic incorruptible dans un milieu pourri de tout les côtés se retrouve rétrogradé et s'occupe de l'école de flics, il va choisir 5 jeunes pour en faire une équipe incorruptible qui arrêtera le truand local à qui il doit sa rétrogradation. L'intro est plutôt exemplaire avec une bonne mise en place des 5 flics choisis et une intrigue qui se dessine petit à petit avec des flashbacks. On pense à des trucs comme Final Option notamment et puis quand ils quittent l'académie, le début laisse penser à un truc vraiment bien, on se retrouve avec des mecs qui vont tirer sans jamais poser de questions, t'es un truand de Bombay, tu les croises, t'es mort. En plus dans les petites rues de Bombay ça donne un vrai cachet à l'ensemble, c'est crade, amplifié par le choix du format qui ne rend rien beau (alors que jusque là tous les films indiens que j'avais vu étaient en scope) mais après l'intro et cette première action tout va s'accélérer et on l'impression qu'l manque 30 minutes de film. Notre équipe de flics s'embrouillent car certains acceptent de l'argent de truands pour buter d'autre truands, et ce point de scénario plutôt intéressant est pas traité et va trop vite, on a pas vraiment de face à face entre les "ripoux" et les intègres et puis au bout d'un moment la team moustache on les confonds tous plus ou moins et on sait plus qui est qui. Du coup le flic incorruptible du début revient dans l'intrigue pour leur faire la morale et s'allier pour enfin trouver l'antagoniste qu'on avait pas encore vu jusque là et on a même un petit gunfight presque pas trop mal foutu. En fait c'est con car y avait vraiment tout pour avoir un vrai bon polar mais après 40 min tout se casse la gueule en rushant du coup on a la mort d'un perso et c'est complètement osef et le coté les flics idéalistes devenus des tueurs sans pitié est pas traité après ça se laisse suivre mais ça aurait vraiment pu être mieux.

[Scalp]

4/10

The Babykiller Killer Queen de McG - 2020

Succès surprise de Netflix, enfin j'imagine que c'est un succès vu que c'est la première production Netflix a avoir une suite, et c'est vrai que sans rien révolutionner le film de McG était plutôt cool et on passait un bon moment devant cette comédie horrifique mais malheureusement la suite ne confirme pas. Déjà on a plus l'effet de surprise du premier film qui avait un petit coté Nuit en Enfer avec son changement d'orientation (enfin ici il était plus rapide que dans le film de Rodriguez) et on rajoute plus de 20 minutes de film ce qui évidemment plombe le rythme. On retrouve donc le héros du premier film 2 ans plus tard et tout le monde pense qu'il est fou et l'intro est clairement pas une qualité ici, ça traine un peu et les nouveaux personnages sont guère intéressant à suivre. Quand ça commence (après quasiment 30 minutes quand même) on y croit un peu avec un début de course poursuite mais ce coté sympa du film ne dure malheureusement que 20 minutes, 20 minutes où on a les meilleures morts du film et même la meilleur vanne avec une vanne bukkake approved. Mais on repart après sur un truc un peu chiant et qui se traine et on ramène tout les perso du premier notamment la Babysitter et au lieu de garder la surprise pour la fin, le mec se grille avec des flashback où on la voit donc on se doute que forcément elle reviendra et c'est dans les 10 dernières minutes. McG continu de faire le kéké à base de grand ralenti et info inutile à l'écran, c'est pas dérangeant et même plutôt cool dans l'ensemble mais malheureusement le film est plombé par un rythme pas fou, le premier était tout en efficacité ce qui faisait que malgré un côté très convenu restait très sympa, ici c'est rarement efficace et on sent les mecs qui essayent de faire un truc fun à tout prix mais où ça paraissait plutôt naturel dans le premier fait complètement too much et artificiel ici. Je vais pas dire déception car bon le premier j'ai mis 6 donc j'en attendais pas grand chose non plus mais c'était un film que j'étais content de lancé, au contraire de la merde coréenne que j'ai vu hier. Je vais pas être trop méchant car par moment j'ai souris mais c'est un film très laborieux.