[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

[lvri]

Je venais de mettre le film dans mes favoris Prime...

[Scalp]

3/10

Gallowwalker de Andrew Goth - 2012

Alors celui là j'aurais bien aimé l'aimer mais ça va pas le faire, pourtant dès le début j'ai été surpris. Les DTV dans 90 % des cas c'est moche et cheap, encore plus quand c'est un western et là clairement y a un chef op, la photo est propre et on a jamais l'impression d'être devant un truc cheap, la réalisation aussi tente souvent des trucs et ça fonctionne dans l'ensemble. Ca commence pas trop mal avec une intro mystérieuse d'un gars qui va vu et revu tout les Sergio Leone, mais bon je préfère voir les films d'un mec fan de Leone que ceux d'un fan de Malick. L'intro fonctionne donc avec vraiment quelques chouettes plans et un Snipes magnétique sauf que rapidement c'est chiant. C'est chiant car la mythologie créée est faite à la va vite, et les méchants morts vivants sont ridicules, pas aidé par un casting d'inconnu (ben ouais le budget il est parti dans la photo et dans les poches de Wesley donc forcément on a Jean Mi de la compta et Robert le videur en acteur). Du coup toutes les scènes avec les bad guy on est dans du nanard 100% premium tant y a rien qui va, bon après façon après la photo, la recherche de beaux plans ici ou là et la prestance de Snipes, y rien qui va. Les scènes d'actions autant elles sont bien amenées mais alors dès qu'il s'agit de rendre tout ça énergique c'est plombé par un montage à la rue et des enchainements de plans qui trahissent le manque de moyen, le sidekick est une idée de merde, dès que quelqu'un parle c'est une idée de merde (vu le niveau des dialogues ici un film muet aurait été une bonne idée), les flashback et leur insertion est une idée de merde. Ca dure 1h30 mais on s'emmerde quand même car le mec confond rythme lancinant et rythme chiant, il a clairement rien à raconter, enfin avec ce qu'il a raconter il peut pas se permettre un tel rythme, vu que c'est perso on dirait des Kevin au salon du tuning il aurait mieux fait d'y aller à fond dans le bis et le fun mais il a trop de velléités de faire du grand cinéma qu'il en oublie que c'est juste un DTV sans tune. Du coup on a 3 pauvres scènes d'actions de 2 minutes au milieu de long plans en décors naturels, d'ailleurs le mec sait tellement que son décors est bien qu'il se repose que sur ça, mais ça fait pas un film.

[Scalp]

4,5/10

Lionheart de Super Tocard - 1990

Celui gamin j'adorais, comme tout les Van Damme presque (bon sauf Cyborg faut pas abuser) et comme souvent ça se revoit pas très bien et pour toujours la même raison : Van Damme sait juste lever la jambe et les combats sont tout pétés, pas aidé par son yesman attitré de cette période Sheldon Lettich qui plombe tout avec son absence totale d'idée de mise en scène, les combats sont foireux, les coups portent jamais et ça a un coté assez mou ce qui est un peu gênant car ça reste un film de stomb, du coup faut trouver des qualités ailleurs. Déjà on peut noter une bonne idée avec ce coté jeu vidéo où chaque combat se déroule dans un lieu différent, ça donne un petit plus au film.
Van Damme essaye de jouer (malgré ce nom improbable et complètement pété non mais sérieux depuis quand Lyon c'est un prénom, c'est déjà une équipe de footix teubé c'est déjà bien suffisant), bon c'est pas encore ça mais je trouve que dans son début de carrière c'est un des films où il s'en sort le mieux, ça vient peut être du fait que le reste du casting (à part le renoi) est catastrophique, on y retrouve d'ailleurs des habitués des DTV pété de l'époque comme Billy Banks ou Brian Thompson mais aussi les fidèles de JCVD de l'époque avec les frères Qissi mais tout ce beau monde c'est du niveau d'un prod Ab production.
Heureusement y a un vrai semblant d'histoire qui se tient, alors c'est très sommaire mais ça rend le film pas chiant et avec des combats mieux foutu on aurait même un des meilleurs JCVD car c'est plutôt rythmé et j'aime bien la petite relation d'amitié avec le black. Après le frère Qissi en ultime méchant ça vaut quand même pas Bolo Yeung et le combat final on est dans du combat typique de film ricain sans chorégraphe et sans réal, c'est de la baston a à la John Wayne un peu plus cut et avec des coups de pieds et quand on compare avec ce qui se faisait avec HK à l'époque c'est comme comparer le Bayern au Barca hier soir, non mais l'enchainement de coup en champ contre champ c'est le niveau 0 de la mise en scène, comme Busquets qui fait des passes latérales quoi, c'est naze.
Ca peut pas valoir la moyenne car un film de fight où les fights sont nuls faut pas abuser mais je vais pas être trop méchant car contrairement à la merde avec Foxx que j'ai subis avant je me suis pas fait chier.

[Scalp]

5/10

Panipat de Ashutosh Gowarikar - 2019

Un Bollywood de 2h50, même pas peur. Point positif y a que 2 scènes de danse, le reste du film on est vachement dans une vibe Shaw Brothers avec la même façon naïve de jouer et de raconter une histoire assez sombre, car Spoiler ici on bute quasiment tout le casting et c'est surprenant car ça contraste avec la légèreté ambiante jusque là.
L'histoire c'est team moustache contre team barbu, les arabes étant les méchants même à Bollywood. La team barbu veut envahir le pays des moustaches et la team moustache est en galère d'effectifs, du coup ça recrute pendant le voyage mais la moustache est fourbe et n'hésite pas à trahir sa team. Ça se laisse suivre même si la durée fait que obligé y a du gras partout. Mais on a un bon gros climax de 30 minutes avec une énorme bataille, bon on nous annonce des stratégies a base des formations carré contre formations croissant mais à l'écran c'est pas John Woo et ça ressemble plus à on fonce dans le tas et on tape sur tout ce qui a une barbe (une stratégie appelée la Rudy Garcia). C'est vraiment épique et quand on meurt c'est comme dans un Chang Cheh, ça en fait des tonnes avec plein de ralentis et des mecs à qui il faut 50 coups pour crever.
Le casting est emmené par super barbu en bad Guy et lui il en impose carrément et il est vraiment méchant, il bute des gars de sa team et bouffe des bébés au petit dej, dans la team moustache on a aussi un barbu ultra classe qui écrase de charisme les autres.
Vu que le ciné HK à grand spectacle est mort et enterré ça pourrait être une alternative crédible, doit bien y avoir une ou tuerie dans la massive production indienne.

[Scalp]

6/10

Uncle Drew de Charles Stone III - 2018

Alors c'est ni l'excellent White men can't jump ni le nullissime Space Jam (et oui faut toujours rappeler que c'est un film de merde) car le film est dans cette vibe là, c'est une vraie comédie et donc ça se compare pas à He Got Game ou Coach Carter. Ici c'est vraiment un film de geek de basket y a des lignes de dialogues qui parleront qu'aux connaisseurs (surtout celle de Webber et les temps morts) et c'est un plaisir de voir le Shaq faire son show. Alors évidemment le script vient d'une série de pub avec Kyrie Irving grimé en uncle Drew et qui met la trique sur des playground mais pouvoir faire un truc qui tient la route avec ce postulat c'était pas forcément gagné. L'idée de rajouter une team de vieux est sympa surtout quand les vieux c'est Shaq, Webber, Reggie, Nate Robinson et Lisa Leslie, on a donc une petite partie road movie avec Drew et le perso boulet qui sert de ressort narratif (c'est pas le meilleur truc du film ça) qui partent chercher la team, y a de la punchlines, des références, et tout le monde est convaincant en perso grimé (en gros tout le monde joue mieux que Phoenix en Joker) et ça rend même attachant Irving qui de base est un mec bien détestable, ici il est vraiment bien en vieux sage. Le film délivre même son petit message positif sans que ce soit niais.
La partie basket vu que c'est plus axé comédie y a pas la dramaturgie qu'on a dans les vrais films de sport, ici c'est plus le fun qui l'emporte et ça fonctionne, après clairement les matchs de basket sont oubliables et on a pas de vrais grands moments mais ça reste très sympa quand même.
Un bon petit feel good movie pour les fans de NBA, les autres faut oublier et plus se concentrer sur les plans séquences bidons de 1917.

[Alegas]

7/10

This Boy's Life de Michael Caton-Jones - 1993

Quand on regarde le CV du mec ça donne pas vraiment envie : Rob Boy c'est mou, Memphis Belle c'est chiant, Le Chacal c'est une pub pour perruque, Basic Instinct 2 c'est Basic Instinct 2 donc ce drame rarement évoqué vendait pas du rêve mais bon un film avec Di Caprio et De Niro (plus Elle Barkin, Tobey Maguire, Chris Cooper, Carla Gugino et Eliza Dushku) je me suis dis pourquoi pas et le film ne marche que sur ça en fait. Clairement c'est bourré de défauts : le perso de la mère qui fait plus de la figuration qu'autre chose, même si le récit est centré sur Di Caprio elle a peut de place pour réellement exister en fait elle a 3 scènes (la scène de tir, le mariage et la nuit de noce et quand elle parle de Kennedy), le perso de De Niro est trop abusé et terriblement manichéen, il a rien pour lui et est détestable de bout en bout en homme tyrannique et violent, le film est très très prévisible dans son déroulement mais ça se laisse vraiment suivre car Di Caprio déjà tout jeune pouvait porter un film sur ses épaules et il tient tête à De Niro, et on parle du grand De Niro des 90's pas le De Niro fatigué de ces 20 dernières années où il est bon un film sur 20 avant il était bon 20 films sur 20. Mais donc on suit facilement ce petit drame d'un ado sans figure paternel qui se cherche et qui fera forcément quelques petites conneries de son âge mais qui s'accrochera à son rêve.
On peut pas parler de grande réalisation, ni même bonne, le mec se contente de poser sa caméra et malgré le scope on a quand même une gueule de téléfilm par moment, heureusement la reconstitution des 50's dans cette petite ville près de Seattle est réussit et la réal ne plombe pas l'ensemble.
Un petit drame qui reste donc grâce à son duo premium mais c'est déjà beaucoup.

[Scalp]

3/10

Traffik de Deon Taylor - 2018

Sur le papier j'y croyais, le casting est pas dégueulasse : Paula Patton, Omar Epps (un mec que j'apprécierai toujours) et Luke Goss en bad guy, le pitch a du potentiel : un couple part en week-end amoureux dans l'Amerique profonde et forcément il tombe sur les redneck locaux, sauf que dès la première minute on a une grosse pancarte histoire vraie donc on se dit qu'on va tomber dans la série B d'exploitation et c'est bien dommage, car au lieu d'avoir des méchants racistes on a des mecs au coeur d'un trafique de femmes, et ça c'est traité par dessus la jambe. C'est con car l'intro tient la route, l'exposition fait clairement le taf, la scène de la station service est même réussie car elle pose tout les jalons du trucs et puis tout va rapidement partir en couille. Le film va accumuler les clichés du mauvais film d'horreur, on rajoute des amis au couple (ce qui donne des séquences ridicules et même surréalistes, non mais l'autre qui les braque avec son flingue) pourtant à ce moment là du film on se dit que ça peut encore le faire avec un home invasion tendu, mais non malheureusement on a une vague poursuite qui se termine d'ailleurs avec un headshot à bout portant au shotgun et ça donne le headshot le moins sanglant de l'histoire du cinéma car là vu la distance la tête aurait du voler en éclat et à la place on a un truc ridicule. Du moment que Goss et ses vilains bikers qui puent arrivent à la maison le film n'a plus rien à livrer, c'est prévisible mais bon ça c'est pas un problème si ça livre la marchandise mais ça livre rien du tout, c'est sans idée et on suit finalement ça sans grand intérêt malgré une Paula Patton qui donne de sa personne. Tout le coté trafique des femmes ici sert tellement à rien et quand on voit le texte final on voit que le mec voulait raconter un truc et en faire le coeur de son film sauf que c'est pas traité et qu'on s'en balek complet et vu qu'on a même pas le coté exploitation pour rattraper le truc. Finalement on a juste un bête slasher pas très bien réalisé, pas très rythmé et pas inventif, déjà qu'un slasher bien réalisé c'est pas forcément bien (coucou Halloween) alors quand c'est mal shooté...

[Scalp]

6,5/10

Talvar de Meghna Gulzar - 2015

Polar indien plutôt surprenant, forcément la durée faisait peur une fois de plus 2h20 pour un polar faut un sacré scénario et finalement ça passe bien. Le début me laissait perplexe pourtant on a un double meurtre dans une maison, la fille et le domestique et suite à une enquête expéditive et bâclée c'est le père qui accusé de ce double meurtre et il faut plus de 45 minutes pour en arriver là et plus ça avance plus je me dis non mais on se fout un peu de moi là on me propose aucune alternative, c'est pas ludique car je peux pas essayer de deviner qui est le coupable mais y a plusieurs raisons, déjà c'est une histoire vraie (bon j'en dis pas plus sinon c'est du spoiler) qui a été très médiatisée (genre le petit Gregory) et surtout la réalisatrice choisit une structure à la Rashomon et qu'on va revoir la scène sous tous les scénarios imaginés ou racontés par les différents perso. Et des scénarios y en a vraiment pas mal, le père est coupable, la mère est complice, puis c'est les domestiques, puis re le père. On va suivre cette enquête et quasiment que ça, y a très peu de scènes qui ne parle pas de ça (y a just e3 scènes avec le flic et son ex femme) et ça réussit à nous intéresser sur cette longue durée. Tout d'abord grâce à cette première enquête avec un flic un peu à l'ouest (pour pas dire idiot) qui va zapper la moitié des choses pour aller au plus simple et au plus vite et inculper le père tout en effaçant les preuves, on a ensuite le perso principal (l'acteur star du film, son nom osef, ils ont tous le même noms les indiens) qui va tout reprendre de A à Z et arriver à une conclusion complètement différente et plus convaincante mais alors qu'on approche les 1h40 on voit pas comment le film peut encore rebondir là et SPOILER on a droit ici à un truc que j'avais rarement vu, voir jamais, on a une 3ème enquête qui est lancé et on reprend encore tout à 0 (plus de 1 an après les faits donc) ça donne lieu à des scènes presque comiques tant le flic a des explications WTF par moment et on arrive au climax du film, un climax tout droit sorti d'un Sidney Lumet avec les 2 équipes de flics devant un juge qui explique leurs théories et preuves, ça donne lieu à une scène assez savoureuse et même drôle, enfin la fin est moins drôle et on voit que même si la réalisatrice essaye de ne pas vraiment prendre partie avec cette structure, le traitement fait qu'une des hypothèses est clairement plus crédibles que les autres et finalement le spectateur est à la fois enquêteur et juré et c'est à lui de choisir la théorie qui le convainc le plus. Ce polar est aussi une sorte d'analyse de la communauté indienne où c'est une lutte de pouvoir constante, chaque usant de son petit pouvoir pour faire ce qu'il veut
Le casting est assez convaincant notamment le lead parfait en flic opiniâtre qui est quasiment d'ailleurs le seul personnage attachant du film, les autres sont tous très bons et mention à toute la clique de flics débiles (pléonasme) plus vraie que nature.
Dans l'ensemble c'est plutôt bien shooté comme souvent avec le cinéma indien qui ne fait jamais cheap, scope et moyen sont là, après y a pas vraiment de grand moment de mise en scène, c'est pas du Fincher quoi mais y une réelle efficacité et surtout un gros sens du rythme qui font que malgré la durée c''est vraiment plaisant à regarder.
Belle surprise.

[Scalp]

3.5/10

Origenes Secretos de David Galan Galindo - 2020

Un petit tour du coté du Tiers-Monde de l'Europe, un pays au bord du suicide depuis l'annonce du départ du nain dopé et si ils doivent se consoler avec leur cinéma c'est pas gagné, bon ici c'est moins chiant que d'habitude mais ça reste pas ouf.
Ici on a un donc un buddy movie qui reprend tout les poncifs du genre mais un buddy movie ça suffit du coup on associe ça au film de super héros et on pourrait presque parler de version scary movie de Incassable ici mais c'est plutôt volontaire, enfin j'espère, avec un ton plutôt léger malgré les morts et on se rapproche un peu de Kick Ass. On a donc un flic qui doit enquêter sur une série de meurtre dont le mode opératoire est la naissance des supers héros, ainsi la première victime reprend Hulk et la suivante Iron Man, du coup le flic va faire équipe avec le geek du coin (qui forcément est moche, gros et à lunette) pour enquêter. Une enquête loin d'être captivante et dont on devine assez facilement qui est le coupable, le film ne vaut que pour la confrontation entre le flic psychorigide et le gros geek, ça donne des dialogues très fan service (on a même un sosie de Stan Lee) et ça sonne très artificiel (par moment c'est carrément too much). Heureusement c'est court, 1h30 et c'est torché, et le duo même si plus cliché tu meurs est assez attachant et on suit ça facilement (même si grand intérêt) bon la fin est assez nulle tant le lieu, le combat, l'explication et le plan final (je sais pas si c'est censé être iconique ou ironique). Alors j'a clairement pas détesté mais c'est vraiment pas très bien et la réalisation ne relève jamais le niveau, c'est très plan plan et c'est pas une photo pseudo dark qui change quelque chose.
Le casting fait le boulot mais dans l'ensemble y a rien de bien mémorable mais c'est suffisamment crédible pour donner envie de suivre ce duo, c'est juste con que ce soit pour une enquête baclé et un script de fanboy de base.
L'Espagne continue donc d'avoir le football et le cinéma le plus surcoté du monde.

[Alegas]

6/10

Colt 45 de Fabrice du Welz - 2014

Ouin ouin Joystarr il méchant, ouin ouin Joeystarr il était défoncé sur mon plateau, ouin oui c'est pas mon film, c'est con car quand c'est tes films c'est nul à chier donc c'est ptet mieux quand tu peux pas faire ce que tu veux (ça se confirme d'ailleurs avec le Boseman qui bien que bourré de défauts reste meilleur que tout les autres Du Welz). Bon la seconde vision amplifie les défauts de ce polar hard boiled à la française mais vu la gueule de la concurrence on va pas non plus faire la fine bouche.
Alors oui on sent les problèmes de production, oui on voit qu'il manque des minutes au film et vu comme ça va à l'essentiel il manque au moins 30 minutes , et donc ça manque un peu de développement par moment (la rivalité entre Lanvin et Abkarian surtout ou même le personnage féminin complètement sacrifié en cours de route) mais du coup ça gagne en punch et on se retrouve devant un truc sans fioriture et pêchu.
L'histoire se suit avec un réel plaisir, et ce qui commence comme une énième tentative de polar français se transforme sans prévenir en truc nihiliste et ça vient presque gratuitement au détour d'une scène qui va redéfinir tout les enjeux et à partir de là on part dans un bain de sang sans pitié et pour être sans pitié ça l'est complètement, y a une scène chez un indic c'est quasi du jamais vu, le headshot à la meuf je m'en remet pas et d'un coup on vire clairement dans le vigilante bien bis.
En fait on pense pas mal à du Marchal sans l'over dramatisation qui en fait des tonnes mais du coup on perd un peu l'ampleur de Marchal, ainsi on pense un peu à 36 pour cette guerre des polices mais on sent que malheureusement le film a pas le budget à la hauteur de ses ambitions. Par contre niveau dialogue on est bien dans le niveau de Marchal, c'est du mâle alpha a base de grosses couilles.
Enfin c'est jamais cheap y a une belle utilisation des décors avec des petites rues crados et de la descente dans de l'appart pourri.
De Welz, j'ai jamais été fan de ses films (scoop) mais le gars a un vrai talent de metteur en scène et là dans un truc qui me parle plus j'ai bien accroché, il livre un truc énergique, bourrés d'idées (très bon gunfight) et qui sent le bitume, c'est con qu'il se prenne pour un auteur alors qu'il pourrait être un bon faiseur.
Le film est porté par un casting entièrement sous exploité. Le perso principal un illustre inconnu s'en sort avec les honneurs et son coté renfermé colle bien avec le perso, Lanvin fait du Lanvin il a pas besoin de parler, mais bon avec le temps c'est quand même devenu une caricature d'acteur Joeystarr est en mode balek ben j'arrive pas à le trouver mauvais, c'est Joeystarr quoi il joue pas il est Joeystarr, bon après c'est un défilé de trogne qu'on aime bien voir malheureusement avec des rôles peu étoffés, c'est dommage surtout quand on a Abkarian et Priesta entre autre.
Un petit polar qui malgré un vrai gros coté bancal se révèle sympathique grâce à un parti prit sans concession qui fait plaisir et finalement on a un truc concis et c'est ptet pas plus mal car on sait pas trop ce qu'aurait vraiment amener 30 min de plus.

[pabelbaba]

"Tu les sens mes couilles?"
Y'a que dans la bouche de Joey Starr que ça fonctionne.

[Scalp]

Ouais curieusement quand c'est lui qui le dit ça fait pas fake

[Dunandan]

6/10

Joshuu sasori dai 41 zakkyo bô de Shunya Ito - 1972

On descend d'un cran avec ce 2ème film qui n'est plus un film de prison (ici c'est juste l'intro), alors Meiko Kaji est toujours aussi hypnotique et mutique (on dénombre 2 phrases dans tout le film) et porte le film malheureusement faut se taper des boulets, ainsi après l'intro où elle se fait violer, elle s'évade avec 6 autres détenues (qui sont aussi moches que Kaji est belle, c'est dire si elles sont vraiment moches), des détenues qui vont s'avérer être des plaies à suivre, elles sont saoulantes à force de piailler et s'engueuler (et c'est multiplier par 6) si bien que quand l'une d'entre elle se fait violer (une fois de plus tout les mâles du film sont des violeurs en puissance) on est content que ça arrive car au moins ça lui fait fermer sa gueule un moment. Alors qu'on pourrait penser que le film est un pamphlet féministe les 6 femmes du film font vite voler en éclat cette théorie tant elles sont aussi détestable que les persos masculin du film (et c'est pas les explications de leurs meurtres qui vont changer un truc). Ce qui aurait pu être une course poursuite énergique ou au moins un road movie original se révèle plus un film où Ito expérimente sa réalisation : un étranglement en 360, une scène carrément fantastique avec la mort d'une vieille femme avec une maison qui s"effondre, des cadrages toujours aussi stylés, une lumière souvent à tomber, jump cut lors de la vengeance, ce face à face filmé comme dans un Leone avec les gros plans sur les visages, si bien qu'on se demande comment un tel plasticien peut laisser dans son métrage des scènes où on voit les meufs foutre des coups 3 mètres à coté, ça fait tâche et c'est là que cette franchise est moins bonne qu'un Baby Cart au moins dans Baby Cart on y va à fond dans le ciné d'exploitation, ça découpe à tour de bras, on sait qu'on raconte pas un truc crédible donc on en donne pour son argent au spectateur, ici c'est pas vraiment le cas.
A voir pour la réalisation et une Meiko Kaji toujours aussi parfaite dans ce rôle de femme à l'instinct de survie sur-développé.

[Dunandan]

Quand on met 6 à un tel film, ça légitime ta moyenne générale!

[Scalp]

Ca va je me trouve même généreux avec mon 6, sérieux les meufs du film c'est un plaidoyer pour les violences conjugales.