Bad Boys II |
Réalisé par Michael Bay |
7/10 |
Synopsis
Les policiers Marcus Burnett et Mike Lowrey enquêtent sur Tapia, un ambitieux baron de la drogue décidé à tout pour inonder Miami d'un nouveau poison et accroître son empire. Au cours de leurs investigations, ils se voient épaulés par Syd, la soeur de Marcus, également agent de la D.E.A. (Drug Enforcement Agency). Mike s'éprendra de la demoiselle, provoquant ainsi quelques tensions entre lui et son partenaire..
Critique
J'avais de très vagues souvenirs sur cet épisode, mais à la revoyure, Bay reprend exactement les mêmes éléments originels en les amplifiant, ce qui n'est forcément une bonne chose.
Niveau réalisation, l'ambiance cool de Miami du 1er épisode devient très chargée visuellement avec encore plus de femmes en tenues légères qui sont juste là pour la déco, des plans tournoyants qui ne servent à rien si ce n'est qu'à donner du style et une patte particulière mais ici c'est too much. Les spectatrices pourront aussi zyeuter les muscles de Mr Smith qui retire sa chemise pour un rien, mais il est clair que la balance penche beaucoup plus du coté des décollées et plans sur les dessous etc...A coté Fast and Furious c'est soft.
Bay se prend pour Fincher de temps à autre tentant un plan séquence où la camera voltige à travers les canalisations, les objets, les personnages, mais le résultat est assez brouillon avec beaucoup de vibrations, et manque clairement d'élégance. Filtres flashy pour des couleurs saturées à vous faire péter la rétine.
Aucune prise de risque scénaristique, le duo courre toujours après des trafiquants de drogues avec Jordi Mollá à la tète du cartel. La seule originalité de Bad Boys 2 vient du fait que la came est cachée dans des cercueils ou dans des cadavres, ce qui permet à Bay d'insérer cet aspect dans plusieurs séquences, mais globalement, ce trafic est assez chiant et plombe le rythme du film. Bay mise aussi sur une course poursuite spectaculaire avec encore et encore de la surenchère, jusqu'à en devenir du n'importe quoi.
La séquence avec l'affrontement à travers une paroi est aussi une idée brillante, là aussi on pourra trouver que ça traine inutilement en longueur avec une avancée d'enquête peu lisible.
La femme flic infiltrée (Gabrielle Union) passe juste pour une pute amorale passant du flic au méchant et inversement tout naturellement.
On retiendra le duo Smith/ Lawrence toujours aussi efficace et punchy avec des vraies/ fausses engueulades et quiproquos tordants, mais j'ai du voir le film en 2 fois car il est vraiment beaucoup trop long. On en a juste marre des Whooza de Lawrence à la fin.
La séquence de dératisation demeure excellente (apparemment Seth Rogen y serait pour quelque chose).
Une foire au racolage gratos, décontracté jalonné de destructions massives puériles sans aucune subtilité.