Ambush at Cimarron Pass
Jodie Copelan, 1958
Ca fait déjà plusieurs années que j'ai fini par voir toute la filmographie de Clint Eastwood post-1964. Mais il y a encore un terrain pré-
Pour une poignée de dollars à défricher ; après tout, Clint a commencé sa carrière dix ans avant. Cependant, rien de vraiment intéressant là-dedans, car avant de devenir une vedette du petit écran à partir de 1960 avec la série
Rawhide (dont j’ai encore un dvd avec quelques épisodes à voir – oui, j’en suis là), Clint faisait son écolage au studio Universal, avec quelques apparitions et petits rôles dans des films de seconde zone que tout le monde aurait oubliés depuis longtemps s’ils n’étaient pas inscrits dans sa carrière. Seule exception notable apparemment, ce western de 1958,
Ambush at Cimarron Pass, dans lequel il a un vrai second rôle. Mais ce n’est pas la gloire pour autant.
Quid de ce film ? On y suit des soldats nordistes et un gang d’ex-soldats sudistes obligés de s’allier face à des Indiens (menace quasi invisible et sans personnalité – ce sont les méchants et c’est tout), sur la longe route désertique qui doit les amener dans un Fort. Membre du gang des sudistes qui ne veulent pas arrêter la guerre, le personnage joué par Clint est une caricature de jeune tête brûlée qui veut en découdre avec l’ennemi (plus les nordistes que les Indiens). Clint, bien jeune, avait encore d’énormes progrès à faire, il n’est ici pas franchement convaincant (j’euphémise) … Il est cependant au diapason du reste du film ; on est clairement devant une production de série B de l’époque sans grand intérêt, avec des personnages caricaturaux et très peu de relief, qui évoluent dans des décors de studio plutôt cheap, avec des acteurs qui n’y croient pas plus que ça et qui sont servis par des dialogues fade au possible.
Ca ne dure qu’une heure et quart, mais on sent le temps passer. Un western old school vraiment très basique, qui rejoue une énième fois la carte de la réconciliation entre Américains face au “vrai ennemi”, l'autre, qui est ici l’Indien… Et niveau action, on s’ennuie ferme. Ca a totalement vieilli.
Enfin, il reste cette sensation étrange en voyant ce film en noir et blanc, et ce générique de début où le nom de Clint Eastwood apparaît en grand avant les autres acteurs secondaires ; on prend conscience que oui, Clint a bien participé à l’âge d’or hollywoodien. Mais plutôt en vingt-deuxième rôle qu’en second rôle.