[maltese] Mes avis en 2020

[Mr Jack]

J'irai pas aussi haut mais c'est vrai qu'il est très bien, celui là.

[maltese]

Bah la note tient aussi compte du coup de cœur ( ). Mais c'est pas important la note, j'aurais peut-être pu mettre autre chose, mais ça traduit surtout le fait que j'ai pris un immense plaisir de cinéma là

[osorojo]

C'est en noir et blanc ton truc, normalement ça se note sur 7 max déjà... pff.

[Mr Jack]

Je confirme Oso, ton humour a 38 de température.

[osorojo]

J'suis d'une humeur massacrante aujourd'hui

[Scalp]

Je suis d'accord avec Oso

[Mr Jack]

Pour l'humeur ou le N/B ?

[Scalp]

Les 2 évidemment.

[maltese]

Superbad

(SuperGrave)

Greg Mottola, 2007

Je ne suis pas très familier des comédies "Apatow" (j'englobe ici ses réalisations et ses productions), le peu que j'en ai vu ne m'a jamais trop donné envie de creuser le filon (bon, il y a tout de même Step Brothers, et j'avais plutôt bien aimé la série Freaks and Geeks d'ailleurs). Mais coup dans le mille avec ce Superbad qui m'a vraiment bien explosé par moments. La sympathie que j'ai pour tout le casting a bien aidé, mais il y a plus que ça. On nous refait le coup de la soirée de fin d'études où tout peut arriver (j'ai l'impression d'en avoir vu 1000, des films avec ce pitch), mais le film tire son épingle du jeu avec un comique de situation bien barré.

Ca ne démarrait cependant pas très bien; durant les vingt premières minutes environ, je trouvais ça un peu lourd, avec des vannes assez forcées. Mais le film prend une toute autre tournure à partir du moment où le show McLovin entre en scène avec l'apparition des deux flics pas possibles campés par Seth Rogen et Bill Hader, et le départ de Jonah Hill et Michael Cera à la fête "adulte", on commence à enchaîner les situations wtf et bordéliques, ça va bien loin dans le délire. Tout tourne autour de cul, d'alcool et de la stupidité des personnages, on ne s'en cache pas et ça marche.

J'ai trouvé ça moins bon dans l'aspect drama (là encore, c'est du déjà-vu, avec ces personnages qui se rendent compte que c'est leur dernière soirée avant la prochaine étape de leur vie, etc.), on accroche moyen à l'amitié apparemment si profonde entre les deux héros. Du coup, ça loupe selon moi le coche "émotion" voulu à la fin, mais ce n'est pas bien grave. Jonah Hill assure le show (je suis assez fan ), le style décalé de Michael Cera fonctionne bien aussi, et le casting des seconds rôles est impeccable. Bref, très bonne comédie de passage à l'âge adulte (mais c'est vraiment histoire de la placer dans un genre particulier).

[Alegas]

Une étrange affaire

Pierre Granier-Deferre, 1981

Avec cette histoire d’employé administratif un peu glandeur qui se retrouve subjugué par son nouveau patron, homme froid et manipulateur, j’ai eu l’impression de voir un film d’horreur. C’est sans doute lié au fait que je l’ai vu la veille de mon premier jour au bureau depuis près de trois mois (enfin, d’une certaine manière, ça aide à relativiser quand à sa propre situation), mais tout de même, il y a quelque chose de franchement bizarre et malsain qui se dégage de cette relation perverse et destructrice. Pour plaire à son boss et éviter le licenciement, le personnage de Louis, joué par Gérard Lanvin, se laisse entrainer à complètement abandonner sa vie privée, devant toujours être disponible pour un homme qui semble ne jamais s’arrêter.

On n’est pas loin du fantastique (même si on ne rentre pas du tout dedans), tant le personnage de Bertrand Malair (le patron - formidable Michel Piccoli) et la cour qui tourne autour de lui semblent chercher à arracher l’âme de Louis qui perd petit à petit pied avec tout son univers habituel – ses loisirs, ses amis, sa famille, sa femme. Il faut voir notamment le personnage de François (Jean-Pierre Kalfon), second du grand manitou et véritable démon qui surgit sans arrêt par surprise avec son sourire faux et sa voix mielleuse, mais aussi ces repas improbables avec des personnages étranges et comme déconnectés de la réalité, où encore cet appartement immense et labyrinthique du patron, où ses employés dorment sur des lits de camp et des transats. La manière dont Malair s’impose complètement dans la vie de Louis, devenant à la fois une figure paternelle et presque divine (il est « omniprésent, comme Dieu », constate la femme de Louis), fait à la fois froid dans le dos tout en occasionnant des scènes cocasses à la limite du what the fuck (quand il vient dormir chez Louis quelques jours, mais bordel ). D'une certaine façon avec un peu de mauvaise foi en faveur du film, on pourrait dire que le montage un peu particulier (plusieurs scènes semblent vraiment coupées net en plein milieu) renforce cette impression d'irréalité (pas sûr que ce soit voulu cela dit ).

Réflexion plutôt sombre et cynique sur le monde du travail, le film est aussi la présentation d’une relation plus ambiguë qu’on pourrait le croire à première vue ; au fond, on ne sait pas exactement ce que cherche Malair, qui semble parfois avoir un vrai attachement envers ses collaborateurs. Il apparaît et disparaît comme par enchantement, laissant une marque indélébile sur ceux qu’il a fasciné. Vraiment une grande prestation de Michel Piccoli, et Lanvin est très bien aussi dans ce rôle d'homme qui cache sa fragilité et perd tous ses repères.

[Mark Chopper]

Qui viendra à bout d’Autant en emporte le vent ?

On peut maintenant répondre à la question qui ouvrait ta critique.

[Alegas]

[maltese]

Qui viendra à bout d’Autant en emporte le vent ?

On peut maintenant répondre à la question qui ouvrait ta critique.

J'avais pas vu ce commentaire, oui cette intro n'est pas très heureuse du coup

[maltese]

Ambush at Cimarron Pass

Jodie Copelan, 1958

Ca fait déjà plusieurs années que j'ai fini par voir toute la filmographie de Clint Eastwood post-1964. Mais il y a encore un terrain pré-Pour une poignée de dollars à défricher ; après tout, Clint a commencé sa carrière dix ans avant. Cependant, rien de vraiment intéressant là-dedans, car avant de devenir une vedette du petit écran à partir de 1960 avec la série Rawhide (dont j’ai encore un dvd avec quelques épisodes à voir – oui, j’en suis là), Clint faisait son écolage au studio Universal, avec quelques apparitions et petits rôles dans des films de seconde zone que tout le monde aurait oubliés depuis longtemps s’ils n’étaient pas inscrits dans sa carrière. Seule exception notable apparemment, ce western de 1958, Ambush at Cimarron Pass, dans lequel il a un vrai second rôle. Mais ce n’est pas la gloire pour autant.

Quid de ce film ? On y suit des soldats nordistes et un gang d’ex-soldats sudistes obligés de s’allier face à des Indiens (menace quasi invisible et sans personnalité – ce sont les méchants et c’est tout), sur la longe route désertique qui doit les amener dans un Fort. Membre du gang des sudistes qui ne veulent pas arrêter la guerre, le personnage joué par Clint est une caricature de jeune tête brûlée qui veut en découdre avec l’ennemi (plus les nordistes que les Indiens). Clint, bien jeune, avait encore d’énormes progrès à faire, il n’est ici pas franchement convaincant (j’euphémise) … Il est cependant au diapason du reste du film ; on est clairement devant une production de série B de l’époque sans grand intérêt, avec des personnages caricaturaux et très peu de relief, qui évoluent dans des décors de studio plutôt cheap, avec des acteurs qui n’y croient pas plus que ça et qui sont servis par des dialogues fade au possible.

Ca ne dure qu’une heure et quart, mais on sent le temps passer. Un western old school vraiment très basique, qui rejoue une énième fois la carte de la réconciliation entre Américains face au “vrai ennemi”, l'autre, qui est ici l’Indien… Et niveau action, on s’ennuie ferme. Ca a totalement vieilli.

Enfin, il reste cette sensation étrange en voyant ce film en noir et blanc, et ce générique de début où le nom de Clint Eastwood apparaît en grand avant les autres acteurs secondaires ; on prend conscience que oui, Clint a bien participé à l’âge d’or hollywoodien. Mais plutôt en vingt-deuxième rôle qu’en second rôle.

[Mark Chopper]

Mais du coup tu as maté Casper rien que pour son caméo ?

(si oui, je te déclare officiellement fan # 1 de Clint)