[Alegas] Mes Critiques en 2020

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Alegas » Jeu 04 Juin 2020, 14:54

Je suis dans une position où je peux me permettre de choisir mes projets, donc ça serait non. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Cercle : The Ring (Le) - 7/10

Messagepar Alegas » Ven 05 Juin 2020, 11:22

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The Ring (Le Cercle - The Ring) de Gore Verbinski
(2002)


J'appréhendais pas mal de le revoir celui-là, et pour cause : il fût, avec L'Exorciste, un des premiers films d'horreur marquants que j'ai vu, au point de me terrifier pendant plusieurs jours (genre dès que je voyais de la neige sur un écran cathodique je pensais direct à la cassette). Pourtant, à la revoyure, le film ne fait pas si peur que ça, et n'est même pas vraiment porté sur le jump-scare, mais pour le coup tout est vraiment question d'ambiance, mais aussi de propos puisqu'il est question de la peur qui découle du rapport aux images (ce qui a dû jouer sur moi, l'ayant vu à une époque où je commençais à cultiver ma cinéphilie). J'ai toujours pas vu l'original de Nakata, mais ça a l'air d'être tout de même assez fidèle dans l'esprit, même si j'ai cru comprendre que le remake de Verbinski améliore la background des personnages en développant toute une storyline sur les capacités de mère du personnage principal

En terme de flippe, comme je disais plus haut, c'est vraiment un film qui va porter sur l'ambiance, et du coup plus qu'un film qui fait peur c'est un film qui met mal à l'aise à plusieurs reprises (l'introduction est hyper efficace et met direct dans l'ambiance, et je ne parle même pas de la cassette elle-même). Ça doit beaucoup je trouve à la forme que choisit Verbinski : on est dans du film assez chiadé mais qui, paradoxalement, met un point d'honneur à salir sa photographie et les décors. Du coup on a quelque chose d'assez réussi et qui se rapproche pas mal visuellement du Dark Water de Nakata (et du coup, je suppose, de son Ring). Côté casting, c'est pas exceptionnel mais on a Naomi Watts qui assure et Brian Cox qui fait coucou l'espace de cinq minutes. Pas grand chose à dire sur la musique de Zimmer, sauf erreur c'est le seul film d'horreur sur lequel il a composé, et il s'avère assez classique dans l'approche (à noter qu'il y a une piste qui annonce pas mal le thème des morts des Pirates des Caraibes). C'est pas un grand film du genre, mais dans les remakes américains c'est clairement un des plus recommandables.


7/10
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Agent secret - 6,5/10

Messagepar Alegas » Dim 07 Juin 2020, 15:54

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Agent secret (Sabotage) de Alfred Hitchcock
(1936)


Sympa ce Hitchcock. C'est clairement pas un de ses films les plus marquants, mais il y a assez d'éléments dedans pour faire en sorte que ce soit un divertissement carré et efficace. Comme avec la majorité des films de sa période anglaise, Hitchcock livre un récit avec une courte durée, et donc qui se doit d'aller à l'essentiel. Dès le début donc, on nous présente rapidement mais efficacement les protagonistes : un propriétaire d'un cinéma londonien qui, dès le début, se révèle être un espion allemand chargé de semer la terreur avec des attaques terroristes, une femme et son petit frère hébergés par l'espion sans se douter de ses véritables intentions, et un agent infiltré de Scotland Yard qui cherche à piéger l'allemand.

Tout ça va donner lieu, Hitchcock oblige, à plusieurs situations qui vont jouer sur les faux-semblants et les dissimulations d'informations. Rien de spécialement révolutionnaire, mais ça marche plutôt bien et encore une fois le rythme et la courte durée font qu'on a jamais le temps de s'emmerder. Le film a néanmoins ses quelques scènes marquantes : toute la séquence avec le gamin qui porte la bombe c'est carrément inédit pour l'époque, et puis la scène du dîner après le second attentat, qui va aboutir sur un meurtre, est particulièrement bien foutue en terme de mise en scène (j'adore le dernier plan qui se la joue double focale). Et puis la fin marche bien et est assez inattendue pour le coup (je m'attendais vraiment pas à ce que le marchand d'oiseaux ait encore un rôle à jouer). Côté casting, je retiendrais surtout Silvia Sidney et le mec qui joue l'allemand. Par contre, le mec qui joue l'agent de Scotland Yard manque clairement de charisme (apparemment, Robert Donat était voulu à la base, et Hitchcock n'était guère content de ce remplaçant). Un cru sympathique donc, rien de plus rien de moins.


6,5/10
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Jeune et innocent - 7/10

Messagepar Alegas » Lun 08 Juin 2020, 13:18

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Young and innocent (Jeune et innocent) de Alfred Hitchcock
(1937)


Encore une fois, un bon Hitchcock issu de sa période anglaise, et là c'est plutôt surprenant étant donné que je pensais que le fait d'avoir des héros assez jeunes allait desservir le film alors que finalement c'est le contraire qui se produit. On a donc sur le papier un Hitchcock somme toute très classique (un homme est accusé à tord d'un meurtre, et va s'évader pour prouver son innocence) mais on a une fraîcheur indéniable qui vient du fait d'avoir des protagonistes adolescents. Car même si le film se veut sérieux dans l'ensemble, on a tout de même une légèreté ambiante qui va s'installer, notamment via la relation entre l'innocent et la fille du commissaire qui va l'accompagner dans son périple.

Ça apporte quelques situations bien sympathiques (la fête d'anniversaire avec la tante trop curieuse), sur un méchant quasiment absent de tout le film (on le voit seulement cinq minutes sans jamais que ça ne gêne) et surtout sur un climax ingénieux où les héros doivent trouver, dans une réception bondée, un homme avec un tic facial. Une nouvelle fois, la courte durée fait que le script va à l'essentiel et donc qu'on ne s'ennuie jamais. Et puis côté réal il y a un des plans les plus dingues de la carrière d'Hitchcock : un long plan de grue à travers un bâtiment qui commence en plan large et qui va se terminer en très gros plan sur les yeux d'un homme :shock: . Bref, je suis pas mécontent d'avoir découvert celui-là, et je le trouve meilleur que Sabotage qui est pourtant, j'ai l'impression, un peu plus connu.


7/10
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Paterson - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 09 Juin 2020, 12:44

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Paterson de Jim Jarmusch
(2016)


Un joli petit film que voilà, le meilleur que j'ai pu voir de Jarmusch jusqu'ici. Pourtant, sur le papier, c'était clairement pas mon truc : le quotidien d'un chauffeur de bus qui écrit de la poésie sur son temps libre, mais l'ambiance et l'interprétation font que ça passe sans problème. Du coup, je serais bien en mal de vendre le film, car il s'y passe pas grand chose de passionnant et c'est vraiment une succession de petites choses de la vie, mais on s'y fait très vite et la curiosité de savoir où tout ça va mener prend le dessus. Et puis le métrage a quelques très belles scènes pour lui, notamment le dernier dialogue sur le banc qui conclut parfaitement la storyline d'Adam Driver (qui est excellent par ailleurs, plus ça va et plus il confirme qu'il est l'un des meilleurs acteurs US apparus récemment). Le seul gros reproche que j'aurais à faire serait du côté de la femme au foyer, et là pour le coup je sais pas si c'est une intention directe de Jarmusch, mais j'ai trouvé le personnage saoulant à souhait, d'autant qu'elle se contente souvent de répéter des choses qu'elle a déjà dite auparavant. Pour le reste, encore une fois, c'est un beau petit film sans prétention, toujours juste dans ce qu'il raconte et qui dispose d'une belle ambiance pour mettre en valeur la ville dans laquelle il est tourné.


7/10
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Friedkin Uncut - 5/10

Messagepar Alegas » Jeu 11 Juin 2020, 16:55

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Friedkin Uncut de Francesco Zippel
(2018)


Vu le sujet, on pouvait se dire qu'il y avait difficilement moyen de se planter, mais au final c'est un documentaire très moyen, et qui n'apporte même pas spécialement ce qui est promis dans le titre, à savoir un William Friedkin qui aborderait toute sa carrière sans le moindre tabou. Et pourtant, la faute ne vient pas de Friedkin lui-même : sur la totalité des sujets abordés, il a l'air de prendre beaucoup de plaisir et n'hésite pas à rentrer dans les détails. Et même si certains de ses écarts sont pas des plus passionnants (quand il cite des classiques, ou quand il évoque le fait qu'il ne devrait pas y avoir de compétitions entre les films, alors que les Oscars ont contribué à sa popularité), on sent une véritable sincérité qui émane du bonhomme.

Mais c'était sans compter les choix du réalisateur qui, pour une raison inconnue, décide de limiter son sujet aux films les plus connus de Friedkin. Si on en croit ce documentaire donc, Friedkin a fait quelques courts-métrages, French Connection, L'Exorciste, Sorcerer, Cruising et Police fédérale Los Angeles, puis plus rien jusqu'à Bug et Killer Joe. C'est d'autant plus idiot que ceux qui connaissent un minimum le sujet sauront déjà de quoi il en retourne, alors qu'il aurait été nettement plus intéressant de faire parler Friedkin sur ses films moins mis en valeur avec le temps. Bref, pour un film qui se veut Uncut, ça choisit un peu trop son angle d'approche, et le fait d'avoir la totalité des intervenants qui brossent dans le sens du poil n'aide pas à arranger cela. Reste quelques images d'archives intéressantes, comme le documentaire sur Paul Crump ou les interviews avec Fritz Lang, mais pour le coup, je ne peux que conseiller plutôt de lire l'autobiographie de Friedkin, autrement plus intéressante et complète.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Jed_Trigado » Jeu 11 Juin 2020, 17:00

+1

Le doc QT8 dispo sur le site ARTE est du même acabit, du pur enfoncage de porte ouverte.
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Monte là-dessus ! - 8/10

Messagepar Alegas » Ven 12 Juin 2020, 16:19

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Safety Last ! (Monte là-dessus !) de Fred C. Newmeyer & Sam Taylor
(1923)


Premier film avec Harold Lloyd que je découvre, et ça mérite amplement sa réputation de comédie intemporelle. Comme je m'y attendais (et espérais), ça ressemble beaucoup à du Buster Keaton dans l'esprit, on est vraiment dans la volonté de faire gag sur gag, avec beaucoup de situations rocambolesques, et saupoudré d'une petite histoire d'amour, autant dire que le mélange fonctionne bien. Là où je suis agréablement surpris, c'est du côté du propos, pourtant pas spécialement mis en avant (le contexte, encore une fois, servant avant tout l'humour), mais qui préfigure à bien des égards le Modern Times de Chaplin qui sortira plus d'une décennie après. Il y est donc question de critique de la société de consommation, des écarts entre les classes sociales, ou encore de la nécessité de gravir les échelons pour réussir, et qui trouve évidemment sa métaphore évidente dans le long climax où Lloyd doit escalader étage par étage la galerie commerciale dans laquelle il travaille, pour conquérir sa bien-aimée.

L'autre grande réussite du film, c'est clairement son rythme trépidant : ça commence sur les chapeaux de roues pour ne plus jamais lâcher le spectateur. Quand il faut faire avancer l'histoire, c'est toujours géré de façon à ce que le côté comique ne faiblit pas, et c'est forcément aidé par une durée plutôt courte qui empêche le métrage de se perdre dans des bouts de gras. Et puis l'humour lui-même est complètement dingue, et de ce côté là le film n'a pas vraiment à rougir face au Mécano de la Générale : les passages où Lloyd fait face à la clientèle, les mensonges pour faire croire à sa fiancée qu'il dirige le magasin, l'escalade finale (avec son trucage tout bête mais qui fonctionne encore aujourd'hui), autant de moments qui, à mes yeux, figurent parmi les meilleurs de l'histoire du cinéma comique. Un vrai classique du genre donc, qui donne envie de fouiller un peu plus dans la filmographie de Lloyd.


8/10
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Pleins pouvoirs (Les) - 6/10

Messagepar Alegas » Ven 12 Juin 2020, 22:40

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Absolute Power (Les pleins pouvoirs) de Clint Eastwood
(1997)


Sympa sans plus. C'est pas désagréable à regarder mais une fois le film terminé ça vieillit pas super bien en tête, et il faut bien avouer que d'un point de vue qualitatif, il y a un sacré grand écart avec le précédent film que Eastwood réalisait. D'ailleurs, je savais même pas en le lançant que c'était Eastwood derrière la caméra, j'étais persuadé que c'était un yes-man quelconque qui dirigeait le truc avec Eastwood en lead, et du coup grosse surprise lorsque j'ai vu arriver le générique :eheh: . Faut dire que le pitch fait un peu thriller générique, et c'est du coup assez surprenant de voir Eastwood réaliser lui-même une histoire pareille. Du côté du script, c'est assez classique dans l'ensemble, et c'est surtout le twist qui arrive après trente minutes de film qu'on retient. Un twist efficace mais qui du coup rend un peu étrange toute la scène dans le manoir que Eastwood cambriole : le personnage principal a une réaction étrange face au personnage de Gene Hackman, mais vu qu'on aura l'identité de ce dernier que plusieurs scènes plus tard on est laissé complètement dans le flou. C'est un choix pas terriblement gênant pour l'intrigue, mais ça l'est plus pour l'empathie qu'on peut avoir envers Eastwood, étant donné qu'on nous crée une distance dès le départ avec le personnage, lui ayant une information capitale que l'on a pas en tant que spectateur.

Le reste est pas super folichon, ça se regarde comme un divertissement du dimanche soir, mais par contre c'est plombé par quelques éléments traités un peu n'importe comment, les meilleurs exemples étant les agents secrets pas bien doués et surtout le personnage de la conseillère du président amoureuse de ce dernier. Je sais pas qui a eu l'idée d'un tel perso et de la rendre aussi idiote et incapable, mais elle m'a plombé la totalité des scènes où elle apparaît :evil: . Heureusement, ça se rattrape sur toute la storyline d'Eastwood, et même si ça casse pas des briques on croit à son personnage de grand voleur qui cherche une solution au merdier dans lequel il s'est fourré. Le gros point fort du film, c'est clairement son casting avec notamment son trio assez impressionnant : Eastwood/Hackman/Harris. Hackman joue un gros enculé mais il le fait bien, et c'est surtout les quelques scènes entre Eastwood et Harris que j'ai apprécié, notamment ce dialogue où ils se jugent avec un certain respect l'un envers l'autre. Côté réal, rien de spécial à dire, c'est hyper classique. Par contre, gros malus sur toute la scène du guet-apens à la terrasse du café : la totalité du film est tourné en décors réels sauf cette scène qui pue le studio à plein nez, ça fait bien tâche tant on a l'impression de retomber tout droit dans les années 60. C'est clairement pas un film honteux dans la filmo d'Eastwood au final, mais c'est clairement un de ceux qu'on pourrait aisément qualifier d'anecdotique.


6/10
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Retour à Cold Mountain - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 25 Juin 2020, 13:21

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Cold Mountain (Retour à Cold Mountain) de Anthony Minghella
(2003)


Un joli mélodrame que voilà. Faut clairement pas s'attendre à du film de guerre, la partie un peu action prenant en tout et pour tout une vingtaine de minutes au début, le reste étant consacré à deux storylines : un soldat en désertion qui cherche à rentrer chez lui, et sa femme aristocrate qui va tant bien que mal survivre avec une ferme qu'elle n'arrive pas à gérer. Dans l'esprit donc, on est complètement dans le grand mélodrame épique à la Docteur Jivago/Légendes d'automne, et le film a pour lui de montrer un aspect de la Guerre de Sécession qu'on ne montre pas souvent au cinéma, à savoir le chaos que ça a généré du côté des villes avec des petites milices indépendantes qui faisaient la loi. Alors forcément, c'est pas dénué de défauts, et ça use parfois trop de violons quand il s'agit de développer les personnages, notamment avec celui de Zellweger et sa relation paternelle qui en rajoute trop, mais si on accepte que ça fait partie du charme du genre ça passe pas trop mal du tout.

Le film est servi par un sacré casting, mais étonnamment c'est pas forcément les têtes d'affiche qui se révèlent les plus marquantes, et autant j'aime bien Jude Law et Nicole Kidman, autant je les trouve un peu fades dans ce film, sans que ce soit réellement emmerdant à la vision. C'est finalement plus les seconds rôles qu'on retient le plus : Natalie Portman, Brendan Gleeson (qui a une super scène de tension), Ray Winstone et Donald Sutherland. Le seul perso qui soit vraiment gênant, c'est celui de Zellweger qui en fait des tonnes dans le surjeu, chose qui a apparemment bien fonctionné pour choper un Oscar. Sur la forme, c'est plutôt bien emballé, et ça n'hésite pas à monter la violence bien cash quand elle arrive, en témoigne tout ce début avec le siège de Petersburg qui est bien violent et crade dans son genre, tout en restant hyper graphique (les soldats empilés dans la boue ça marque bien la rétine). C'est pas forcément le genre de film que je reverrais à coup sûr dans les années à venir, mais la séance était quand même bien agréable.


7/10
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Aux frontières de l'aube - 6,5/10

Messagepar Alegas » Sam 27 Juin 2020, 17:18

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Near Dark (Aux frontières de l'aube) de Kathryn Bigelow
(1987)


Un peu déçu, vu le pitch de départ et le fait d'avoir Bigelow à la réal j'espérais un truc un peu plus percutant et marquant à l'arrivée. Alors le film est sympa dans sa globalité et y'a beaucoup de points positifs à faire remonter, mais autant ça s'impose facilement comme un film de vampires original, autant ça ne prétend jamais à devenir un grand film ou un classique du genre. Ça démarre pourtant bien avec ce postulat vampirique placé dans l'Amérique bien profonde. La romance, l'attirance, la découverte de la malédiction, la rencontre avec la bande (qui fait un peu Doctor Sleep avant l'heure), tout ça marche vraiment bien, et une fois arrivé à la scène où Bill Paxton (excellent dans ce film) terrifie un bar en pleine nuit, on se dit que le film peut difficilement décevoir, mais c'est malheureusement à partir de là que ça se gâte. Les retrouvailles avec la famille d'origine qui se font sans émotion, la fusillade dans le motel avec zéro lisibilité de l'action, la facilité scénaristique ultime qui consiste à vider le sang pour être débarrassé de la malédiction vampirique (en plus c'est vraiment amené n'importe comment, genre vas-y tente ça on sait jamais :eheh: ), le climax final bâclé, autant d'éléments qui donnent l'impression de voir un autre film bien moins réussi. Alors oui, le contexte et les personnages font qu'on s'intéresse toujours à l'histoire, mais c'est quand même bien décevant de voir un tel potentiel utilisé de façon aussi aléatoire.

Formellement, y'a des hauts et des bas : autant Bigelow réussit globalement bien l'emballage visuel de son film avec des ambiances très réussies, autant le film vieillit assez mal côté action et effets de style, en témoigne les nombreux ralentis très 80's qui font très datés, ça a son charme par moment mais par exemple la fuite du motel c'est vraiment too much et ça fait plus cheap qu'autre chose :evil: . La musique de Tangerine Dream n'aide pas trop non plus dans cette impression : je suis loin d'être allergique au style du groupe mais là c'est pas spécialement réussi. Sinon petite impression rigolote devant le climax final, qui fait très Terminator dans l'esprit avec le camion qui explose. J'ignore si Bigelow avait déjà rencontré James Cameron à l'époque, mais clairement il lui faisait déjà bonne impression. Une curiosité sympathique plus qu'un réel film indispensable du genre, Bigelow fera bien mieux par la suite à mon sens.


6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Alegas » Mar 30 Juin 2020, 23:22

BILAN JUIN 2020


Films vus :

167 : Absolute Power, Clint Eastwood, 1997, TV VOST : 6/10
168 : Cold Mountain, Anthony Minghella, 2003, TV VOST : 7/10
169 : Near Dark, Kathryn Bigelow, 1987, Truc VOST : 6,5/10
170 : Nos futurs, Rémi Bezançon, 2015, Blu-Ray VF : 7,5/10
171 : Point Break, Kathryn Bigelow, 1991, Blu-Ray VOST : 7/10
172 : L'Enfer, Claude Chabrol, 1994, TV VF : 7/10
173 : E.T. the Extra-terrestrial, Steven Spielberg, 1982, Blu-Ray VOST : 9/10
174 : Merci la vie, Bertrand Blier, 1991, Truc VF : 5,5/10
175 : Metropolis, Fritz Lang, 1927, Truc VO : 8,5/10
176 : Un, deux, trois, soleil, Bertrand Blier, 1993, Truc VF : 6/10
177 : Le passé, Asghar Farhadi, 2012, TV VF : 6,5/10
178 : Prelude to war, Frank Capra & Anatole Litvak, 1942, TV VOST : 6/10
179 : The Battle of Midway, John Ford, 1942, TV VOST : 5/10
180 : Apollo 13, Ron Howard, 1995, TV VOST : 7,5/10
181 : The Battle of Russia, Frank Capra & Anatole Litvak, 1943, TV VOST : 6,5/10
182 : Report from the Aleutians, John Huston, 1943, TV VOST : 6/10
183 : The Cameraman, Buster Keaton & Edward Sedgwick, 1928, Truc VO : 5,5/10
184 : How to operate behind enemy lines, John Ford, 1943, TV VOST : 4/10
185 : Tunisian victory, Frank Capra, John Huston & Hugh Stewart, 1944, TV VOST : 6/10
186 : The negro soldier, Stuart Heisler, 1944, TV VOST : 5/10
187 : The Memphis Belle : A story of a flying fortress, William Wyler, 1944, TV VOST : 7/10
188 : San Pietro, John Huston, 1945, TV VOST : 6/10
189 : Know your enemy - Japan, Frank Capra & Joris Ivens, 1945, TV VOST : 6/10
190 : Nazi concentration camps, George Stevens, 1945, TV VOST : 8/10
191 : Let there be light, John Huston, 1946, TV VOST : 6,5/10
192 : Thunderbolt, William Wyler & John Sturges, 1947, TV VOST : 6,5/10
193 : Du mouron pour les petits oiseaux, Marcel Carné, 1963, Truc VF : 3/10
194 : The Sound Barrier, David Lean, 1952, Truc VOSTA : 6/10
195 : Trois chambres à Manhattan, Marcel Carné, 1965, Truc VF : 2/10
196 : The Ring, Alfred Hitchcock, 1927, Truc VO : 5/10
197 : Strange Days, Kathryn Bigelow, 1995, DVD VOST : 7,5/10
198 : The Weight of Water, Kathryn Bigelow, 2000, Truc VO : 2/10
199 : Dunkirk, Christopher Nolan, 2017, Ciné VOST : 7,5/10
200 : Inception, Christopher Nolan, 2010, Ciné VOST : 9/10
201 : Ragtime, Miloš Forman, 1981, Ciné VOST : 6,5/10
202 : Mon homme, Bertrand Blier, 1996, Truc VF : 7/10
203 : Sex, lies and videotape, Steven Soderbergh, 1989, TV VOST : 4,5/10
204 : Winchester '73, Anthony Mann, 1950, Ciné VOST : 7/10
205 : Les Acteurs, Bertrand Blier, 2000, TV VF : 6,5/10
206 : Far from Heaven, Todd Haynes, 2002, Ciné VOST : 8/10
207 : Perfect sense, David Mackenzie, 2011, TV VOST : 7,5/10
208 : We were soldiers, Randall Wallace, 2002, TV VOST : 2/10
209 : Swimming pool, François Ozon, 2003, TV VOST : 5/10
210 : The Score, Frank Oz, 2001, TV VOST : 6/10
211 : The outlaw Josey Wales, Clint Eastwood, 1976, Ciné VOST : 5/10
212 : Senna, Asif Kapadia, 2010, TV VOST : 7,5/10
213 : The Hurt Locker, Kathryn Bigelow, 2009, Truc VOST : 7,5/10
214 : Zero Dark Thirty, Kathryn Bigelow, 2012, Blu-Ray VOST : 9/10


Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Mark Chopper » Mer 01 Juil 2020, 13:30

Perfect sense, David Mackenzie, 2011, TV VOST : 7,5/10


Tu feras une critique ? Ou sinon quelques mots ? Je suis intrigué.

(et pas seulement par ce que tu sais)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2020

Messagepar Alegas » Mer 01 Juil 2020, 13:51

Oui je comptais le mettre en avant, je suis surpris que Contagion ait remonté en popularité avec le COVID alors que celui-là rien du tout (alors que c'est bien meilleur).
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Nos futurs - 7,5/10

Messagepar Alegas » Mer 01 Juil 2020, 15:56

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Nos futurs de Rémi Bezançon
(2015)


Une seconde vision qui me conforte complètement dans le ressenti que j'avais pu avoir lors de la sortie en salles : même si on n'atteint pas l'excellence du Premier jour du reste de ta vie, on est face au second meilleur film de son auteur, et ce malgré quelques défauts qui auraient pu être évités. Cette revision m'aura permis par ailleurs de vérifier si le récit et son traitement fonctionnait toujours même en ayant connaissance du twist final, et la réponse est clairement oui. Sur ce point, Bezançon s'avère souvent intelligent dans son écriture : ça reste honnête avec son spectateur en lui donnant des clés qui peuvent devenir de sérieux indices, mais c'est toujours fait de façon à ce que ça ne grille pas la révélation. La seule fausse note de tout ce traitement, c'est au final la reprise d'un tube des Pixies : le spectateur un minimum cinéphile saura vite faire le lien avec un film célèbre, et donc se faire griller la surprise quelque minutes avant qu'elle n'arrive. Rien de bien méchant, mais ça fait clairement partie des petites fausses notes que Bezançon aurait pu éviter.

Pour le reste, le film est toujours aussi sympathique à suivre, en grande partie grâce à son écriture qu'on sent très personnelle. Car autant dans Le premier jour du reste de ta vie on sent que Bezançon s'était nourri d'expériences passées, autant là on est plus dans le questionnement face à une étape de vie que n'importe qui doit passer un jour : celle du passage à la vie adulte. Le film peine parfois en terme de rythme, mais c'est clairement rattrapé par l'humour qui fonctionne à chaque scène, et pour le coup ça doit énormément au duo principal qui marche complètement (Pio Marmaï, définitivement l'un des grands acteurs comiques français actuels). D'ailleurs, on en vient assez vite à ne plus accorder d'importance à la quête du film elle-même (chercher des anciens camarades pour recréer une fête comme avant), et c'est plus les aventures du duo qui rendent le métrage aussi intéressant à suivre. Ce film, c'est la preuve que Bezançon devrait rester dans des projets personnels, qui lui permettent de puiser dans son expérience et son ressenti, car pour le coup ses films de commandes n'ont vraiment pas la même force et efficacité.


7,5/10
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