Red Sonja aka
Kalidor de Richard Fleischer - 1985
On passe vite fait sur l'idée géniale d'appeler le film en France par le nom du perso de Schwarzy, qui n'a que le second rôle et qui incarne Conan sans pouvoir le dire faute de droit...
Mébon, c'est le troisième volet de la trilogie consacrée à l'univers d'Howard et produite par de Laurentiis, après le
Conan le Barbare de Milius et le
Conan le Destructeur de Fleischer. D'ailleurs ce dernier rempile pour nous montrer ce que les femmes sont capables de faire quand elles sont vénères, rousses et armées d'une épée à deux mains!
Je ne sais pas trop par où commencer... peut être par la direction artistique? Le précédent film était un peu catastrophique de ce côté, avec des FX pourris, sauvés par des décors naturels super classes. Ici c'est presque l'inverse, on a peu de FX, des paysages lambda, mais des décors fabriqués qui ont une certaine gueule. D'autant que Fleischer se débrouille pour nous sortir des plans assez dingos, à l'image de la cérémonie de l'enfouissement du globe, filmée en plongée à 90° de toute beauté!
En revanche, on a un casting bien foireux sur le papier. Brigitte Nielsen... je l'aime bien dans
Le Flic de Beverly Hills 2, mais elle ne disait quasi rien. Et bien là elle se débrouille pas mal du tout. Déjà elle dégage une certaine puissance avec son gabarit. On est très loin de la Valéria du premier volet qui en manquait sévèrement. On est aussi très loin de Grace Jones dans le second, qui... qui... qui... ne servait à rien!
J'ai beaucoup aimé sa façon de se battre, elle incarne parfaitement le perso de Red Sonja et ses combats ont une bonne tenue. D'ailleurs c'est marrant de la voir se battre contre l'actrice qui jouait Valéria et qu'elle la défonce sans mal. Ensuite on le gamin et son valet. Les années 80, c'était la décennie des gamins. Il est tête à claque, ne sert à rien qu'à créer des situations à la con, mais bizarrement, il ne plombe pas trop le fim. Il rappelle beaucoup Demi-Lune en fait. Et le rapprochement n'est pas anodin parce que malgré sa présence, le film n'est pas du tout familial! Ca tranche des têtes et des bras, on balance des jeunes femmes dans des gouffres, ça charcle bien.
Enfin il y a Schwarzy. A vrai dire, il sert juste à apparaître au bon moment pour sauver tout le monde et son premier costume est un brin ridicule (sa bourse à "bourses" est croquignolette
). Rien à dire, il est juste là pour botter des culs et le fait relativement correctement.
Du coup, le film se laisse suivre et n'a pas vraiment de défaut particulier si ce n'est un scénario bien bateau, genre
Conan le Barbare, mais sans la portée philosophique. La musique de Morricone fait toujours pâle figure par rapport à celle de Poledouris, mais on s'en accomode. On a donc un film de fantasy relativement correct.
6/10