[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

[Scalp]

6/10

Badge 373 de Howard Koch - 1973

Sur une histoire de Eddie Egan (qui joue aussi dans le film), comme French Connection (du coup le titre français surf sur la vague), on suit encore un flic loin d'être une gravure de mode (il a pas grand chose pour lui Duvall physiquement) mais c'est un flic un peu bas du front, entêté et dont l'obsession lui fera tout perdre, ici il se retrouve démis de ses fonctions après la chute d'un suspect porto ricain lors d'une descente et quelques jours après son coéquipier se fait descendre et il va mener l'enquête sans badge.
Déjà on est dans le New-York des 70's, c'est tout de suite un point positif, ça donne toujours un putain de cachet au film qui fait que c'est le genre de truc qui vieillit toujours bien (même si on a pas une photo de ouf là), en plus c'est de nuit dans les quartiers mal famés portoricain, y a une super musique jazzy, donc tout le décorum est cool. Après clairement on est loin de French Connetion premièrement car Koch c'est pas Friedkin (même si y a une course poursuite) et que le script traine un peu par moment et cette histoire de trafic d'armes avec des flics corrompus et des révolutionnaires est pas folle et on a des raccourcis, on est loin de la rigueur narrative du Friedkin et l'antagoniste a loin d'avoir la classe de Fernando Rey.
Mais heureusement Duvall porte le film avec beaucoup de charisme, et il donne de sa personne comme rarement dans un film dans une longue scène course poursuite qui commence à pied pour se finir avec Duvall conduisant un bus et cartonnant tout sur son passage, cette scène est vraiment fun mais montre donc les limites du réalisateur car la scène aussi fun soit elle sur le papier à l'écran, le climax est décevant aussi la forme aussi. Mais voir ce bon vieux Duvall insulter non stop la communauté hispanique et le voir rembarrer sa copine plusieurs fois est assez drôle et puis la fin même si forcément attendue, fonctionne très bien et colle très bien avec le personnage qui a passé des heures à s'entrainer à tirer de la main gauche car il s'est fait péter le bras droit.
Pas un indispensable mais il a participé à l'évolution du polar ricain vers ce truc plus réaliste qu'on a eu dans les 70's, à voir pour la prestation de Duvall et puis le coté sans concession des 70's.

[Scalp]

0,5/10

Yamakasi de Julien Seri - 2001

En France on sait pas faire de film de genre mais quand à la même époque on a Yamakasi et Le Pacte des Loups qui sortent, lequel aura une suite ? (pas que je veuille une suite au film de Gans mais on aurait au moins pu financer ses projets), bon après j'imagine que c'est pas le même budget car Yamakasi ça a clairement rien couté. A quel moment on se dit que faire un film sur le Parkour est une bonne idée ? quand c'est utilisé dans un film comme Casino Royale (dont il faut toujours rappeler que seul les 20 premières sont bien) ou même Banlieue 13 (même si le film est nul, les scènes sont les meilleurs du film) ça apporte un petit truc en plus au film mais là en faire un film premier degré c'est complètement con. Ca capitalise sur le succès surprise de Taxi avec notamment un flic qui se prend pour le chef. Après le premier degré pourquoi pas mais là on atteint des niveaux de niaiserie assez haut (non mais le gamin malade c'est interdit) et puis les mecs sont pas acteurs et c'est peu de dire que ça se voit et un des seuls pas amateur c'est le très mauvais acteur de Ma 6T va cracker, chaque ligne de dialogue est un grand moment d'acting digne d'un épisode AB production, ce qui est raccord avec la connerie abyssale du scénario.
En plus le film est vendu pour les prouesses physiques des mecs mais dès la première scène où on les voit escalader un immeuble, aller hop on cut alors qu'il y a moyen de faire un truc en réal vu les capacités des mecs, seconde scène bim effet numérique dégueulasse, super utile de prendre des yamakasi quoi, pis c'est quoi ce pseudo pourri on dirait un nom de moto cheap. Et faut attendre 1h de film pour voir du parkour mais pas de chance le mec ne sait pas comment filmer du coup y a beaucoup trop de plans et on se rend jamais compte que c'est réel et quand y a un possiblement dur ou impossible ben y a du CGI, le plan où il passe à travers la fenêtre il est tout pété. Et puis la scène avec le GIGN, que dire, pour un film vendu sur un concept ça livre absolument pas la marchandise.
des grands dialogues : "c'est pas une lumière mais c'est une fusée" "les japonais ils ont les 7 samourais, les américains les 7 mercenaires et nous on a hérité des 7 emmerdeurs" "dans la réalité la cité c'est la jungle"
Quand le Hood movie rencontre Taxi, ça donne Yamakasi et c'est un enfant qu'on voulait pas voir, genre un gamin consanguin du Nord.
Je met pas 0 car y a des bons sons dans le soundtrack (bon y a Ophélie Winter, ou un truc dans le genre mais c'est contre balancé par le comme des fous du BOSS)

[lvri]

J'ai jamais osé voir ce truc... Et je confirme maintenant que je ne le tenterai jamais.

comme Casino Royale (dont il faut toujours rappeler que seul les 20 premières sont bien)

Bon, je dirais pas un des meilleurs Bond, car quand on voit le niveau de la saga, ça ne voudrait rien dire... Mais ça reste un excellent film !

[Jed_Trigado]

Ton post est incompréhensible Ivri.

(Et sinon, ouais Casino Royale fait illusion pendant une demi-heure)

[Dunandan]

Pour moi l'un des meilleurs Bond, même s'il a ses défauts.

[Scalp]

La partie de poker ZZZZzzzzzZZZZZzzzzZZZZ

[lvri]

Ton post est incompréhensible Ivri.

Ah bon ? Il me semble clair pourtant.

[Scalp]

7/10

La Dernière Vie de Simon de Léo Karmann - 2020

Quand le film fantastique rencontre le Nord Pas de Calais, drôle de mélange. J'imagine que le trailer doit donner beaucoup d'éléments de l'intrigue ce qui est très con car le script reste assez mince mais je trouve que ici justement c'est la force du film, ne pas se perdre en sous intrigue ou explication, on a une trame claire et un peu prévisible (mais c'est pas gênant car l'émotion fonctionne). Dès l'intro avec ce plan séquence qui se promène dans les chambres de gamins on retrouve l'ambiance des prods Amblins des années 80, le truc bien redevenu à la mode mais aussi bien mal exploité que ce soit Super 8 ou Stranger Things qui sont juste des catalogues de citations et rien d'autres, ici on a un mec qui essaye de raconter une histoire originale et ça devient difficile mine de rien avec les films fantastiques, y a qu'a voir le film dernier film hype français du genre à savoir Grave qui pompait tout sur Cronenberg et on vient à se demander si le film a pas eu aussi bonne presse juste parce que c'est réalisé par une femme qui plus est jolie, bon je m'égare là mais faut quand toujours rappeler que Grave c'est de la merde.
A partir de là ça SPOIL, donc la dernière vie de Simon c'est l'histoire d'un gosse orphelin (point qui a vraiment son importance ici ) qui a le pouvoir de Mystique, on sait pas pourquoi et c'est clairement pas important, et suite à un accident il va prendre la place d'un gamin dans une famille et ne plus jamais utiliser son pouvoir et tomber amoureux de "sa" soeur qui a un problème de coeur, vu qu'on le sait tout de suite au début, on sait très bien que ça aura une utilité pour la fin, reste juste à savoir comment on y arrivera, et le chemin pour arriver à ça est bien foutu, alors si on veut critiquer on peut dire que tout s'enchaine vite mais pour moi c'est clairement à mettre dans la colonne positif, je préfère un film qui file et qui sait exactement où il va plutôt qu'un film qui traîne car ça fait bien un film qui dure 2h.
Ce film est aussi la preuve qu'avec un budget pas fou, j'ai pas check mais ça a pas du couter bien cher, on peut faire un vrai film fantastique qui tient la route, suffit juste d'avoir un scénario solide et de pas vouloir faire des choses qu'on peut pas faire et ça c'est quand même le boulot du script d'écrire des trucs à la hauteur des moyens, ça fait parti du talent d'écriture. Ici ça fonctionne car on a une bonne histoire et on croit à cette famille, y a des belles petites scènes, bon après clairement c'est pas toujours ouf sur la réal, genre la scène de fuite devant les flics on passe pas loin du nanard pendant 30 secondes mais bon après ça reste solide.
Après avoir vu L'Union sacrée et Yamakazi ici niveau acting on est niveau league des Champions, tout le monde est vraiment bon et on a pas ce coté je récite mon texte qu'on peut retrouver souvent dans beaucoup trop de films, après personne sort réellement du lot mais c'est très solide.
Un vrai bon petit film.

[Alegas]

Quand le film fantastique rencontre le Nord Pas de Calais, drôle de mélange.

C'est en Bretagne tocard.

[Scalp]

Putain toi aussi tu comprends pas, sauf que toi pas d'excuse tu as vu le film, tu dois comprendre.

[Alegas]

Aaaaaah ok tu parles de cet aspect là.

My bad, tu as raison du coup.

[Scalp]

C'est quand même un peu fuck-up comme idée.

[Alegas]

Mais c'est jamais dérangeant à la vision je trouve, ça passe tout seul et le côté fucked-up se transforme du coup en belle histoire.
Pour un premier film, que ce soit formellement ou scénaristiquement, c'est la grosse classe. Surtout vu l'orientation du récit et le fait que ce soit tourné en France.

[Scalp]

Non c'est pour la vanne surtout, c'est bien foutu ici.

[Dunandan]

0/10

Baisers Volés de François Truffaut - 1968

"Le déminage c'est comme les gonzesses, faut y aller doucement"

Quand ton film s'ouvre sur ce genre de dialogue tu sais que Truffaut a pas le talent de Audiard, enfin c'est bien il essaye d'avoir de l'esprit mais c'est soporifique comme toujours avec lui, en fait vu que Doinel est son double cinématographique on se rend compte que c'était un bon gros blaireau avec une tête d'abruti et une mèche de cheveux que t'as envie de couper tellement ça casse les couilles de le voir se passer la main dans les cheveux 125 fois dans le film. On va donc avoir une succession de scènes sans grand intérêt sur les amours de Doinel, enfin les tentatives d'amour. C'est pas aidé par le jeu absolument catastrophique de Léaud, à ce niveau là c'est de l'art d'être aussi nul, il aurait sa place dans Yamakasi, bon pour lui trouver une circonstance atténuante on peut dire qu'il est pas aidé par les dialogues affligeants de Truffaut. Une fois de plus je comprend absolument comment on peut défendre un tel film et pourtant ça se tape des sacrés notes, je peux éventuellement comprendre qu'on y trouve son compte sur l'histoire (si on est un timide maladif incapable d'aligner 2 mots) mais le jeu des acteurs c'est impossible (même Lonsdale est pas très bien ici, ce qui est rare avec lui ce qui confirme bien que Truffaut en plus d'être un branque avec sa caméra ne savait pas diriger ses acteurs), on peut pas défendre le film sur cet aspect là, non mais Léaud je crois qu'il peut entrer dans le top 5 des pires acteurs ever et pourtant je l'avais bien aimé dans 400 Coups, le scène devant le miroir, pourquoi mais POURQUOI PUTAIN, je serais curieux de connaître les indications de Truffaut à ce moment là "alors joue là comme un débile, le plus débile possible", ça peut être que ça et je parle même pas de l'enchainement de scènes après ça, la fuite de Doinel genre c'est un climax et la caméra qui suit la lettre, il a dut se dire que c'était génial surement, lettre bien conne par ailleurs, le titre du film aurait plutôt du être tribulations pseudo amoureuse sans intérêt d'un abruti.
Et y a une scène c'est chaud la réalisation, quand le mari découvre que sa femme le trompe en entrant dans la chambre d'hotel avec Doinel, y a une utilisation du jump cut, enfin j'imagine que c'est ça sinon c'est des méchants faux raccord, enfin faux raccord ou jump cut la scène est dégueulasse, ça ressemble à rien et ça fait plus je sais pas quoi faire avec ma caméra que mec qui a une bonne idée et même principe quand y a un freeze, le truc à aucune utilité.
Et pour finir ça s'ouvre sur du Charles Trenet, histoire d'enfoncer le clou. En fait le seul digne héritier de ce grand cinéaste tant adulé c'est Morsay.