[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

[Scalp]

5/10

Tall Tale de Jeremiah Chechik - 1995

Je m'attendais à plus sympa, en même temps j'aurais du regarder le nom du réalisateur avant, c'est le mec qui a fait le remake des Diaboliques (quelle idée) et Chapon Melon et Bottes de cuirs donc un crack. C'est con car y a un vrai bon postulat de départ mais tout ne fonctionne pas. Déjà Nick Stahl si il a pas fait carrière par la suite y a bien une raison, il est nul, Scott Glenn je l'adore mais ici en bad guy j'y ai cru moyen et puis il ressemble à Lance Henriksen avec sa perruque là, heureusement Platt fait du Platt, y a un sosie de Woody Strode et Patrick Swayze est super classe et charismatique. Le coté fantastique est pas trop relou (pourtant c'est quand même un mec qui arrive à dos de tempête et y une vache bleue) et le choc des cultures, sujet typique de ce genre de western, fait le taf. Mais y a 0 souffle épique, quand y a de l'action les limites du réalisateur sont flagrantes et rendent le tout assez peu intéressant, et la photo de Kaminzki embellit même pas l'ensemble (sauf lors de la scène pluvieuse au début du film).
Sans le coté western je serais nettement moins généreux d'ailleurs, mais des colts, des winchesters et des méchants avec des longs manteaux ça me parle plus que des elfes et des dragons.
Après même si c'est un film familiale ça reste quand même très pauvre dans le récit, les 3 mousquetaires fait peu de temps avant était bien plus cool et plus fun, ici on a l'impression d'être devant le film d'un mec qui y connait rien et qui a un gros balais dans le cul. Voilà en écrivant j'ai envie d'enlever 1 point mais bon pour Swayze en vieux cow boy je vais laisser la moyenne, mais je comprends bien pourquoi le film est pas sorti au ciné en France (enfin selon Wikipédia).

[Alegas]

7,5/10

Calmos de Bertrand Blier - 1976

"Oh les chiennes ! elles s'attaquent aux enfants !"

Compliqué à noter ce film, ça atteint un tel niveau de nawak, on est tellement dans le non sens qu'on pourrait dire qu'on est dans un film de SF dans la seconde partie. En fait Blier quand il fait ce genre de film j'ai l'impression il a une idée, des situations mais pas de fin du coup ses fins c'est quand même un sacré truc.
La première partie à la cool avec Marielle (magistral comme toujours) et Rochefort qui quittent le monde matriarcale pour vivre tranquille dans une petite maison de campagne où leur seul plaisir sera de bien boire et bien manger et ils ne veulent faire de sexe du tout (y a un plan séquence où ils sont juste entrain de manger et t'as vraiment envie d'être avec eux tellement ça a l'air bon). Un truc qui m'a fait sourire c'est qu'il y a plus de complicité entre eux en 2 minutes que pendant tout Jules et Jim, le chef d'oeuvre du cinéma français. Du coup cette première partie est plutôt cool à suivre, ça chill et ça bouffe tout en crachant sur les femmes avec en point d'orgue cette magnifique séquence avec le père Blier qui réprimande un ado car il pelotait une meuf. Après on a le passage avec Brigitte Fossey qui m'a bien fait marrer "demande moi ce que tu veux" "laisses moi finir de manger" par contre après ça part complètement en couille et comme toujours avec Blier sans aucune explication et la dernière demi heure j'étais entre la consternation et la fascination, mais heureusement ça s'éternise pas trop dans le délire WTF, enfin ça enchaine quand même sur 2 idées qu'on aura jamais vu ailleurs.
Le film le moins #metoo du monde, un bon film donc.

[Alegas]

Je t'avais dit que tu kifferais, c'était obligé vu le ton et propos.

En fait Blier quand il fait ce genre de film j'ai l'impression il a une idée, des situations mais pas de fin du coup ses fins c'est quand même un sacré truc.

C'est l'impression que j'ai de plus en plus sur beaucoup de ses films : y'a un bon concept au départ, une idée, mais à un moment ça part trop en couille et ça tient pas la longueur.

[Scalp]

Déjà tout le passage hopital de baise c'est fuck-up mais alors la fin à delta plane, tu te demandes où il va chercher des trucs comme ça et finir son film comme ça

[Dunandan]

3/10

La Peau Douce de François Truffaut - 1964

Je vais mettre 1 point de plus que pour Jules et Jim car c'est moins détestable mais putain que c'est mauvais (ça a plus de 7 de moyenne sur sens critique, c'est vraiment un site de de merde en fait). Pourtant j'y ai cru un peu début, déjà on a pas de voix off et putain que ça fait du bien de plus avoir ce procédé à la con, et le début est pas spécialement mauvais, ça se met en place de façon presque pas nulle sauf que les acteurs sont toujours aussi mal dirigés, bon y a rien de réellement choquant mais que c'est vide et froid. Le film c'est donc l'histoire d'amour adultère de Jean Desailly pour Françoise Dorléac, et déjà là on a un problème on croit jamais à cette histoire d'amour, c'est pas une histoire de pudeur là, juste de crédibilité, Jean Desailly joue un personnage sans aucun intérêt, il est totalement Jean Michel Random et y a rien qui donne envie de lui parler, on pourrait trouver une justification à Dorléac pour s'enticher de cet homme mais y a rien de développer, à part passer le temps mais même ça c'est pas évoqué, du coup on a une histoire d'amour absolument pas crédible et surtout sans aucune passion, tout est terne. Après c'est pas aidé par des dialogues souvent inepte et poussif, enfin jusqu'au voyage à Reims j'avais encore un espoir mais alors cette scène qui doit durer 40 minutes, c'est un calvaire, c'est 40 minutes sur rien (elle est gênante en fait cette longue séquence tellement on sent un mec qui sait pas raconter une histoire), et dont l'intérêt narratif est plus que discutable. Et on passe beaucoup trop vite de la magie (ratée) des premiers instants au nuit sordide dans un hôtel pourri et aux imprévus.
Et puis arrive la dernière demi heure où tout va partir doucement en couille avec cet homme qui doit choisir entre sa femme et son amante, évidement il fait le mauvais choix et se retrouve seul mais alors on la dernière minute absolument collector, avec la femme qui flingue son mari, ouais je spoile, rien à foutre, en soi pourquoi pas cette réaction, sauf que cette femme a eu 3 scènes dans tout le film pour réellement exister et donner une puissance à cette tragédie, du coup ici rien ne fonctionne et ça donne juste une fin choc pour réveiller le spectateur de sa torpeur, vu que ça faisait 1h30 qu'il était en état de somnolence avancé, il est sympa Truffaut, il pense à nous réveiller avec un bon vieux coup de feu.
Alors ici l'acting est moins mauvais que dans Jules et Jim mais on y croit toujours pas, Desailly dégage rien et Dorléac même si elle souvent bien mise en valeur par la caméra de Truffaut n'est pas convaincante, on croit jamais à son attirance pour cet homme.
La réalisation fait moins nouvelle vague mais c'est pas pourtant autant intéressant.
Encore une sacrée réussite de Truffaut, avec autant de talent ça métonne pas qu'on finisse par jouer dans un Spielberg pourri.

[Mark Chopper]

J'ai maté 2,5 films de Truffaut... Les 400 coups, Jules et Jim et la moitié de Tirez sur le pianiste.

Ce sera tout. Son statut me dépasse totalement... C'est chaud cette absence totale de rigueur (tout est approximatif, l'écriture, la mise en scène, le jeu d'acteur, le montage) qui donne un effet totalement inverse à celui recherché : tout paraît faux, absolument pas authentique.

Briser les règles de la narration au cinéma, c'est une chose, mais il faut proposer autre chose derrière que cet amateurisme.

[Scalp]

Y a plein de trucs que j'aime pas genre Burton ou les Kubrick je sais pourquoi on aime, je vois ce qu'on peut aimer mais là chez Truffaut c'est chaud, je vois pas, y a rien. Ses amis journalistes ont décrétés que c'était un génie et personne a dit le contraire par la suite.

[Dunandan]

Je ne me souvenais pas l'avoir noté aussi haut celui-là.

[Scalp]

T'avais du gagner au loto ce jour là car c'est vraiment tout pété.

[Dunandan]

Et puis je ne suis pas assez maso pour les revoir et me refaire un avis.

[Scalp]

4/10

Scream 4 de Wes Craven - 2011

Comme pour American Pie, cet épisode 4 était pas vraiment attendu, la franchise était censé être morte, mais là où American Pie arrivait quand même à se renouveler, Scream 4 ce sera encore et toujours le même schéma, alors le coté méta imposé par le premier film ne marchait que dans le premier, par la suite c'est devenu un gimmick narratif qui servait à rien, juste là car il fallait. Ici c'est pareil, et pourtant ça annonce fièrement nouvelle décennie nouvelle règle, ben non y a pas de nouvelle règle, c'est le même schéma narratif que tout les slasher pété, le coté méta ça change pas grand chose et ça fait même truc de petit malin qui veut se mettre au dessus du genre, alors que c'est juste un film de Wes Craven, le mec qui a un seul grand film sur 20, c'est pas parce qu'il a fait que des films (mauvais) d'horreur qu'il a le talent pour disserter sur le genre. Surtout qu'ici c'est un remake paresseux du premier, et ça s'en cache pas, genre ça rend le truc malin, ben non c'est con jusqu'à l'utilisation des 2 tueurs. Les motivations des tueurs ça a jamais été un point fort de la saga, et ça a même tendance à plomber le truc car faut se manger la scène où ils nous expliquent pourquoi ils ont tué tout le monde, mais putain on s'en fout !!! Quand on regarde un slasher c'est pas pour avoir les motivations du tueur, on veut des meurtres bien mis en scène et sanglant. Alors fut un temps Craven savait faire du sanglant, et une fois il a même montré un talent inespéré de mise en scène mais tout ça s'est loin et là ben c'est bien le Craven paresseux qu'on a depuis 25 ans. Passé l'intro rigolote car on bute des starlettes à la mode c'est vraiment pas fou, les meurtres sont sans idée, pas violent, pas sanglant, alors on va me dire ça l'a jamais été, oui mais depuis y a eu Saw et quand on fait un film R pourquoi le faire aussi soft.
Après c'est mieux que le 3 qui était vraiment atroce mais c'est vraiment pas fou et puis le trio vedette a un totem d'immunité un peu casse couille, si seulement on avait eu un des 3 qui crève, ça aurait donné un coté un peu plus méchant à tout ça, car là toutes les victimes on s'en balek, bon sauf la pompom girl de Heroes qui était un peu cool.
Bon le casting c'est le retour des has been car finalement comme pour American Pie aucune des têtes d'affiches n'a fait une vraie carrière ciné qui a de la gueule et seule cette franchise leur donne un premier rôle, et ce casting qui était pas fou dans le premier ben il est pas fou dans le 4, les nouveaux sont d'aucune valeur ajouté et surement pas le duo de tueur le moins charismatique du genre et on a du mal à les imaginer tuer tout le monde avec leur physique d'e bouffeur de steak de soja.
Un Craven dans sa moyenne donc.

[Alegas]

Un chef-d'oeuvre selon Logan.

[Scalp]

T'es sûr ?

[Alegas]

Oui

[Scalp]

Ah ouais quand même.