[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

[Scalp]

6 max, sérieux c'est tellement étiré pour rien et puis au bout de la 3 ème où on se tire dessus sans se toucher...

[Alegas]

2/10

Tirez sur le Pianiste de François Truffaut - 1960

Et ben c'est un génie Truffaut, ici c'est son "polar", alors les 2 points c'est parce que j'aime bien Aznavour (même ici il est pas toujours très bon), la brune est mimi et y a 2 plans que j'ai bien aimé mais alors le reste ...
Alors l'histoire c'est vraiment très maigre, le frère de Aznavour a des emmerdes, il vient le voir, du coup les truands suivent Aznavour pour retrouver son frère (frère qui disparait pour revenir dans les 5 dernières minutes, il était rentré à sa maison comme Cartman), mais à coté de ça on suit les histoires de coeur sans intérêt de Aznavour, le tout avec une voix off bien lourdingue (bon à un moment elle est drôle, mais c'est une fois sur 12 quoi).
L'intrigue policière ici c'est pas loin d'être du foutage de gueule et ça se conclut tellement à la zob que c'est juste honteux, quand tu t'appelles Truffaut et que tu as craché sur le cinéma de René Clément, entre autre, bein tu peux pas faire ça, et c'est pas parce que tu films dans la rue que c'est bien, non, d'ailleurs autant dans les 400 coups y avait par moment une certaine poésie de ses séquences, ici c'est sans grand intérêt.
Le Noir et Blanc est même pas stylé, à la rigueur le final neigeux mais c'est vraiment pour chercher un élément positif, d'ailleurs cette fin qui se voudrait choc ne fonctionne pas, pas aidé par une réalisation qui essaye d'être nerveuse, enfin j'imagine que c'est le but, enfin le résultat est moche et honteux.
Vivement le suivant.

[pabelbaba]

J'ai un souvenir relativement correct de celui-là, mais je l'avais plus pris pour une parodie de film noir.

[Scalp]

Dire que c'est une parodie c'est lui trouver des circonstances atténuantes, y a rien de parodique ici, c'est juste complètement foiré. A la rigueur que l'aspect polar fonctionne pas ça peut passer, mais tout ce qu'il y a a coté est nul à chier et en rien parodique, le seul parodique qu'il y a c'est les tentatives de mise en scène de Truffaut, ce mec est nul.

[pabelbaba]

Je te parle avec des souvenirs super lointains, les DVD MK2, j'ai dû les mater bien avant 2010. Mais j'ai quand même l'impression de m'être marré. C'était peut être involontaire ceci dit.

[Scalp]

A la fin t'as Aznavour qui dit qu'il a tué un mec à son frère, et l'autre il prend ça comme si il avait dit qu'il y a des pâtes à bouffer. Après la voix off de Aznavour qui disserte sur les meufs et comment conclure, ça peut être drôle mais c'est too much.

[Scalp]

4.5/10

Willow de Ron Howard - 1988

Je voulais lui redonner une seconde chance, c'était un film que gamin j'adorais et quand je l'avais revu à sa sortie dvd, grosse déception, donc ici j'avais vraiment 0 attente ben ça change pas grand chose au final. Pourtant c'est con y a plein de trucs sympas, déjà les films de HF ça court pas tant que ça les rues donc c'est toujours ça, la mise en place de l'histoire est vraiment exemplaire, même si c'est un repompé de LOTR, en fait Lucas c'est le mec qui a jamais eu une idée à lui de sa vie. Parce que des hobbits (c'est pas parce qu'on les appelle différemment que c'est pas du plagiat) en premier rôle qui ont une quête on a déjà vu ça, enfin c'est pas sur ça que je vais pénaliser le film. Donc toute l'intro est cool, on entre facilement dans cet univers, la quête est simple et les enjeux aussi. Et quand Val Kilmer, parfait en Madmartigan (bon le perso est top mais on est niveau 1 de la caractérisation quand même et ça doit tout au look et au charisme de Kilmer), arrive ça décolle un peu, pas un truc de fou non plus, mais clairement Willow en héros c'est un peu idée de merde, alors je comprends l'idée mais bon il est plus crédible à Fort Boyard que dans une aventure épique. Jusqu'à la scène de luge (qui fonctionne encore) c'est plutôt fun à suivre, malgré la réalisation plus que mollassonne de Howard (surement son film le plus mal torché) mais alors quand on arrive dans la scène du château et son dragon, entre incrustation dégueulasse, montage 2 de tension, coup de pied dans le vide et pauvreté des idées de mise en scène on touche le fond. Et c'est pas le climax final qui va relever le niveau, le combat contre la sorcière il est osef et la bataille épique attendue est un gros plouf.
Si le film arrive encore se regarder c'est donc grâce à Val Kilmer et sa femme du moment (qui a une super épée), le duo fonctionne, par contre les autres tentatives d'humour bof, le méchant général est cool aussi avec un bon look (Conan approved) et puis surtout le score de Horner qui arrive presque à transcender la mise en scène léthargique de Ron Howard.
Ce film avec un autre réalisateur, ou alors le Howard de Rush (le truc qui arrive une fois tout les 10 ans quoi) ça pouvait être vraiment un bon film car y a tout, l'univers, le casting (bon sauf les nains hein), les décors naturels (franchement visuellement ça a de la gueule, c'est vraiment con que ce soit shooté par un mec dont la seule bonne chose de sa carrière c'est sa fille), l'histoire simple avec des enjeux qui seront toujours efficace, c'est vraiment rythmé avec des péripéties qui s'enchainent sans trop de répit et puis Val Kilmer quoi !!
C'était la revision pour être sûr que c'est pas bien, pas effectivemnet c'est pas très bien, mais j'ai pas envie d'être trop méchant avec.

[Scalp]

7/10

All Day and a Night de Joe Robert Cole - 2020

"We are born in prison but i'm not your prisoner"

Oh encore un bon film Netflix, et celui là clairement sans Netflix jamais ça arrivait en France, un hood movie avec 0 tête d'affiche et un mec inconnu dont le seul titre de gloire est d'être un des mauvais scénariste de Black Panther, ce qui n'engageait rien de bien bon car bon Black Panther c'est la version Black de Captain Marvel, de la grosse daube quoi. Le Hood movie évidemment c'est toujours plus ou moins la même chose et rien ne dépassera jamais Menace 2 Society qui restera le masterpiece du genre.
Ici on est dans en terrain connu, le hood de Oakland qu'on voit pas si souvent (d'ailleurs le générique final c'est Nope de E-40, le morceau qu'on peut entendre dans l'enceinte des Warriors), le film s'ouvre sur un type abattant froidement un mec et sa femme sous les yeux de leur gamine, sans le moindre remord, il va directement en prison sans passer par la case prison et là on va avoir 3 timelines différente, le présent en prison où il y retrouve son père, son enfance avec ce père violent et tout l'avant meurtre et comment on en est arrivé là. Rien d'original clairement, mais c'est bien raconté, y a une vraie empathie pour ce mec qu'on sent pas mauvais et du coup on veut comprendre pourquoi il a fini par devenir un meurtrier. Alors évidemment on comprend que c'est son environnement qui fait ça mais jamais c'est lourd quand ça peut l'être, c'est pas politquement correct et jamais on appuie sur le pathos, il est maître de toutes ses décisions et on est pas devant un truc merdique comme Moonlight. Donc le cheminement est classique entre père thug (Jeffrey Wright plus crédible que jamais) et pote dealer. Ca avance tranquillement, ça dure 2h et on voit pas le temps passer grâce notamment à ce choix de 3 timelines, un truc souvent casse gueule quand c'est mal utilisé mais là le montage est vraiment nickel, et chose plutôt surprenante quand on a un film qui s'ouvre avec un meurtre gratuit même si on aura une explication y a quand même une meuf abattu et ben non seulement le perso est attachant mais en plus il est jamais à la recherche d'une quelconque rédemption et n'éprouve aucun regret (on a une voix plutôt bien utilisée). Mais après tant de noirceur, le film se termine sur une note un peu positive, enfin 2 minutes avant on a un meurtre quand même.
On a donc une histoire solide avec un vrai sens de la narration qui maintient réellement notre intérêt car en plus de chercher à comprendre pourquoi, on a un enjeu en prison. Pour ne rien gâcher le casting de mecs que je connais pas est vraiment bon ( y a un mec de la série Snowfall mais les autres jamais vu) et y une super réal, un beau scope avec des bons moments de mise en scène (le premier meurtre ou un plan séquence de fiesta dans la rue qui va se terminer dans le sang).
C'est con les détracteurs de Netflix vont êter emmerder ça coche aucune case habituelle. Un bon petit film qui fait plaisir quand on aime le genre.

[Alegas]

3.5/10

La Sombre de la Ley de Dani de la Torre - 2018

Celui là j'avais vraiment envie de l'aimer, une sorte de Incorruptible à la sauce espagnole, mais voilà le mot qui tache, espagnol, on essaye de nous vendre leur cinéma de genre comme génial mais on en est vraiment loin, là le trailer laissait espérer pourtant mais voilà tout les jolis plans sont dans le trailer.
C'est un film trop long, trop ambitieux, trop foutraque, le mec veut tellement bien faire qu'il en fait trop, on a donc une enquête de vol d'armes dans l'Espagne des années 20 entre flics corrompus, révolutionnaire, ouvrier en grève qui se font savater, prostituée qui cache des trucs et mafia, ça fait beaucoup de monde à gérer, trop de chose et rapidement on suit ça sans grand intérêt et il vient de là le problème, le mec ne sait pas comment raconter son histoire en donnant de l'intérêt à suivre ses personnages (on en a un peu rien à foutre de qui a voler les armes et pourquoi). Après une intro qui fonctionne, une exécution sommaire de suspect en rase campagne, le film se perd dans des tunnels de dialogues (sans intérêt évidemment) entrecoupé d'un plan séquence tout moche d'un bagarre à main nues.
On va donc suivre Luis Tosar qui ici à oublier son charisme au vestiaire (qui ne sait pas tirer avec une arme, je me demande comment ils ont pu laisser passer ces plans de le film, le mec tire en tenant son flingue beaucoup trop haut, et non c'est pas chipoter car en plus d'être stupide c'est moche à l'écran), dont on imagine tout de suite qu'il est pas le personnage qu'on nous présente, qui intègre cette équipe de ripou. La première heure traine en longueur, en fait malgré l'ambition du récit on est jamais captivé par ce récit en pilote automatique, faute à des perso jamais intéressants (y avait du potentiel avec les flics ripoux mais on en fait pas grand chose au final et c'est vraiment con tant c'est des bons gros enculés comme j'aime mais leur storyline se termine trop rapidement pour partir sur une seconde heure bien chiante à suivre ce qui est un peu relou car c'était les seuls perso marrant à suivre). Les gunifight y en a 2 et faut pas s'attendre à des trucs de fous, faut s'attendre à rien c'est mieux, mais c'est vraiment pas génial, y a du bruit quoi. En fait c'est marrant car il y a beau se passer plein de trucs, y a 0 rythme.
Reste la reconstitution d'époque, y a des belles voitures, des beaux décors, des belles pépés peu habillées (ouais je dis pépé) des beaux costumes et des mitraillettes qui font panpan, de la belle fumée, de la pluie pour faire des plans classes.
Parait qu'il y a un acteur de la Casa des Cassos mais je pourrais pas dire quel rôle il joue car les séries de merde hein. L'équivalent espagnol des Brigades du tigre, on est vraiment dans cette qualité là.

[Scalp]

7/10

First Match de Olivia Newman - 2018

Merde encore un bon film Netflix, c'est bizarre ça, c'est censé être moins bien que le cinéma. Alors ici en gros c'est Million Dollar Baby dans le hood avec la lutte qui remplace la boxe. On a donc une ado qui va de foyer en foyer car son père est en prison, père qui était un ancien champion de lutte, et un jour elle le recroise, et évidemment en manque de figure paternel elle va vouloir se rapprocher de lui, et pour ça elle va faire de la lutte dans l'équipe masculine du lycée. Et là dans Million Dollar Baby Hilary Swank faisait quand même pas mal bonhomme, ici on a une vraie petite meuf qui va battre des mecs sur le ring. Alors c'est du film de sport donc tout est bien balisé et on sait à peu de chose près où on va et comment on y va, notamment toute la storyline du père qui se révèle touchante tout en étant vraiment pudique avec cette gamine qui veut juste profiter du temps perdu avec son père, un père qui hésitera pas à se servir d'elle voyant en elle un moyen de faire du pognon. La fin est très sobre et vraiment réussie, ça pouvait tomber dans du pathos lourd comme dans le film de Clint (le seul défaut de ce film que j'apprécie par ailleurs) ici on fait dans la sobriété et l'écran noir arrive pile au bon moment.
En plus d'être un film de sport c'est donc aussi un hood movie (ici on est à Brownsville), on est dans le ghetto, et forcément à un moment ça va dériver sur un truc pas cool, un truc logique par rapport au sujet mais on s'attend pas forcément à ce que le père fasse ça, ça reste chaud quand même comme attitude et du coup ça donne un dilemme intéressant mais si prévisible, la rédemption par le sport étant un truc qu'on a déjà vu 150000 fois mais les persos font qu'on y croit et que le coté on a déjà vu ça est clairement pas un problème.
Bon la lutte c'est un peu un sport de merde mais ça va ici ça donne des scènes pas trop mal (c'est pas le film avec Tatum quoi).
Le film est porté par Elvire Emanuelle, inconnue pour moi, parfaite dans ce rôle de fille toujours le fil du rasoir entre son envie d'avoir la fierté de son père et de ne pas décevoir ceux qui ont été là pour elle, les autres acteurs sont tous parfait aussi.
Cerise sur le ghetto y a des vraies références hip hop "I'm Ghostface you are Action Bronson" ou le père qui parle de Black Moon et Das Efx.
Un bon petit film, si on aime les films de sport, si on aime les films sans juif, alors c'est parfait.

[Alegas]

Merde encore un bon film Netflix, c'est bizarre ça, c'est censé être moins bien que le cinéma.

Dit-il après avoir mis un 3,5 hier.
T'es vraiment le summum de la mauvaise foi.

[Scalp]

C'est un film acheté pas produit

[Alegas]

Et Okja, Marriage Story et tout ces films que tu adores, c'est acheté peut-être ?

[Scalp]

Marriage bobo, stp, c'est un meilleur titre.

[Dunandan]

2/10

Jules et Jim de François Truffaut - 1962

La politique des auteurs a encore de beaux jours devant elle, tant la réputation de ce film repose seulement sur le nom de son réalisateur, même si ça fait mal au cul de me dire que c'est un des films préférés de John Woo.
Alors le triangle amoureux sur le papier pourquoi pas, même si on est pas vraiment devant sur un sujet qui est censé me passionner ça peut quand même marcher si c'est bien fait et le voilà le problème c'est très très mal fait, ça déborde de défaut à raz la gueule.
Commençons par un truc qui fait tâche pour un film considéré comme un grand film, le film a été redoublé en post prod et visiblement on en a rien à foutre que le mouvement des lèvres soit pas toujours syncho. Maintenant passons à tout ce qui ne fonctionne pas, alors comme j'ai dis le triangle amoureux pourquoi pas sauf que pour ça faut de la vie, de la ferveur, de la chaleur, de la sensualité, enfin des trucs, ici c'est le néant total. Déjà l'histoire d'amitié entre Jules et Jim on y croit pas une seule seconde, y a aucune complicité (c'est quoi cette idée de merde du vouvoiement), on y croit jamais on voit 2 mecs réciter leur texte avec un balai dans le cul et ça manque d'alchimie, donc à partir de là ça part mal surtout que ça nous ait présenté comme l'amitié absolu, au dessus de l'amour, ouais ils ont l'air aussi pote que Booba et Kaaris (au début j'avais écris Adolf et Staline mais je me suis dis que ça faisait encore mec qui tape sur les juifs). Après on a cette voix off omniprésente ? elle sert à quoi putain, si ce n'est nous péter les couilles, on dirait celle d'un traducteur lors des interviews de star ricaine à la TV. Viens ensuite Jeanne Moreau, va falloir m"expliquer ce qui lui trouve tout les 2, la meuf se révèle juste chiante et même pas spécialement mise en valeur, pourtant c'est Jeanne Moreau, une belle femme mais Truffaut a aucune idée de comment la mettre en valeur (pas aidé par une Moreau qui joue comme une savate) et puis le coté girouette de son personnage à base de je t'aime, je t'aime pas, c'est insupportable et à la fin le personnage devient même détestable (non mais sérieux l'avant dernière scène avec Jim non seulement on frise le ridicule mais en plus c'est tellement mal joué et je préfère pas parlé de la dernière). Souvent je dis il se passe rien, ben là on est clairement devant ça, c'est une succession de petite scène où il se passe rien, ils parlent sur des choses souvent très connes (bordel le passage sur le vin) et ça essaye de se rendre profond mais ça arrive juste à nous faire mal au crâne.
Je vais mettre 2 points car y a des trucs de réal où je vois que Truffaut essaye, un arrêt sur image sur Moreau, un gros plan par ici, un montage rapide par là, on sent que le mec essaye, et vu qu'on a dit que c'est un génie, il y croit, mais il croit que juste le fait de filmer ça rend le tout intéressant, mais il filme des mauvais acteurs débitant des textes insipides ( le nombre de fois où j'ai eu envie de leur dire ferme ta gueule). Et puis cette bande son horrible.
Donc ça c'était le chef d'oeuvre de Truffaut, vivement ses mauvais films.