[Alegas] Mes Critiques en 2020

[Alegas]

Le montage de 2H doit avoir moins de Béart à poil.

[Mark Chopper]

Oh de mémoire elle y est 90 % du temps.

[Scalp]

J'ai vu le montage de 20 minutes à l'époque, parfait pour ce que j'avais à faire.

[Mark Chopper]

[Alegas]

Batman Returns (Batman, le défi) de Tim Burton
(1992)

Seconde vision, qui me permet de le revoir clairement à la hausse. Lorsque je l'avais découvert au lycée, j'avais été sacrément déçu : j'adorais le premier Batman de Burton à l'époque, et du coup me retrouver avec une suite qui place le justicier au second rang au profit des méchants m'avait clairement décontenancé à l'époque. Aujourd'hui, je revois ma copie : c'est clairement un cran au-dessus du premier opus, et ça doit sans doute beaucoup au fait que Burton ait obtenu bien plus de libertés artistiques sur celui là. On sentait déjà que dans le premier, Batman n'intéressait pas trop la réalisateur, son intérêt se portant plus sur le Joker. Ici, c'est pareil, mais sa plus grande liberté lui permet non seulement d'avoir plus de développements pour les freaks qu'il affectionne, mais aussi de ne pas avoir de scènes forcées avec Batman, ce dernier apparaissant uniquement lorsque le récit en a besoin. Donc clairement, cette suite s'articule autour de deux personnages, à savoir Catwoman et le Pingouin, et là Burton s'en donne à cœur joie : non seulement ça donne les meilleures scènes du métrage, mais en plus il y a un développement qui était inédit à l'époque pour une adaptation de ce style, puisqu'on y humanise des antagonistes habituellement dépeints comme de simples monstres.

Bref, la touche Burton fait clairement des merveilles sur cet aspect là, ce qui donne le meilleur film live Batman avant la trilogie de Nolan, et sûrement un des plus audacieux encore à ce jour (le premier dialogue entre Catwoman et Pingouin, tout en sous-texte sexuel ). Néanmoins, tout n'est pas rose : j'ignore ce qui peut provoquer ça étant donné que le budget a doublé par rapport au premier film, mais Gotham a clairement moins de gueule qu'avant . Le tournage studio se fait bien sentir, et du coup on se fait souvent la remarque qu'on voit le même décor filmé de façon différente. L'impression donc que Gotham est passé de mégalopole à un petit centre ville avec seulement quelques rues, et ce n'est pas aidé par la mise en scène plate de Burton. Car oui, dès qu'il s'agit de filmer l'action, Burton est toujours aussi mal à l'aise avec sa caméra. C'est même pas fonctionnel, car l'action n'a tout simplement aucun rythme, et ça donne un côté pachydermique à l'ensemble qui fait qu'on apprécie bien plus les discussions entre personnages que les scènes où ça bougent plus (pourquoi pas, mais pour un Batman ça le fait moyen).

Heureusement, le film se rattrape sur quelques scènes qui figurent parmi les plus belles de la carrière de Burton : le premier appel de Batman, le générique de début (bien aidé par la très jolie composition de Danny Elfman, très Nighmare before Christmas dans l'esprit), la mort du Pingouin ou encore le final avec Bruce Wayne qui doit, une nouvelle fois, faire l'impasse sur ses amours. Et puis mention spéciale au casting de méchants : si Christopher Walken jure un peu avec le reste, Pfeiffer s'avère très à l'aise en Catwoman, et puis Danny DeVito en Pingouin j'ai presque envie de dire que c'est le meilleur rôle de sa carrière, et ça doit autant à la prestation de l'acteur qu'au superbe travail de maquillage (bon courage à la prochaine version du personnage au cinéma). Pas le meilleur Burton à mon sens donc, mais c'est parmi ce qu'il a pu faire de mieux en gros budget.

6,5/10

[Scalp]

Le 10 de Milshake

[Alegas]

Qu'on adore le film au point de mettre 10, why not, c'est selon la sensibilité de chacun.
Par contre le coup des scènes d'action maîtrisées dans sa critique c'est un grand non.

[Jed_Trigado]

Le tournage studio se fait bien sentir, et du coup on se fait souvent la remarque qu'on voit le même décor filmé de façon différente. L'impression donc que Gotham est passé de mégalopole à un petit centre ville avec seulement quelques rues, et ce n'est pas aidé par la mise en scène plate de Burton.

Je préfère la direction artistique de cet opus très différente du premier (qui était plus de l'ordre du rétro-futuriste des années 30), Burton se lâche complètement sur les influences gothiques et assume a fond le tournage en studio pour le coup sans jamais tomber dans le kitsch.

[Val]

(le premier dialogue entre Catwoman et Pingouin, tout en sous-texte sexuel ).

"Exactly the pussy that i'm looking for"

J'ai halluciné en le revoyant il y a quelques mois devant la scène en question, assez inattendu dans une film "familial".

[Jed_Trigado]

T'enlèves juste l'image, on se croirait chez Brazzers.

[Alegas]

Le tournage studio se fait bien sentir, et du coup on se fait souvent la remarque qu'on voit le même décor filmé de façon différente. L'impression donc que Gotham est passé de mégalopole à un petit centre ville avec seulement quelques rues, et ce n'est pas aidé par la mise en scène plate de Burton.

Je préfère la direction artistique de cet opus très différente du premier (qui était plus de l'ordre du rétro-futuriste des années 30), Burton se lâche complètement sur les influences gothiques et assume a fond le tournage en studio pour le coup sans jamais tomber dans le kitsch.

Ah bah justement moi j'ai toujours aimé ce côté Metropolis dans Gotham, et qu'on retrouve pas mal dans la série animée.
Les influences gothiques sont cools, notamment tout ce qui touche au zoo, mais bon la place centrale avec le sapin, lieu où se déroule 70% des scènes d'extérieur à Gotham, ça me convainc pas du tout.

C'est d'ailleurs l'une des rares choses que je sauve de Batman Forever découvert récemment : Gotham avec les immenses statues de colosses pour prouver la supériorité de la ville, c'est plutôt classe.

[Alegas]

The Disappearance Of Eleanor Rigby : Her de Ned Benson
(2014)

Revision de ce projet, pour lequel je me souviens m'être abonné à Netflix pour la première fois en 2014 : l'histoire de la rupture d'un couple en deux films, l'un sur le point de vue féminin, l'autre sur le point de vue masculin. Une note d'intention intéressante qui ne donne peut-être pas le potentiel complet que le duo de films aurait pu être, mais à l'arrivée ça donne quand même un truc super intéressant. Surtout que Benson, réalisateur sorti de nulle part, s'avère plutôt doué quand il s'agit de jouer sur la complémentarité d'un film par rapport à l'autre. Quel que soit le film par lequel on commence (ordre qui va se faire sur la préférence du spectateur : les deux films commencent et finissent au même moment), on ne peut avoir toutes les réponses aux questions si on ne visionne pas l'autre. Informations dissimulées, scènes vues selon un seul point de vue, personnages absents, autant de choses qui rendent le premier film vu intriguant, et le second particulièrement révélateur sur les deux protagonistes (en ce sens, le montage intitulé Them, et qui regroupe les deux points de vue en un film, n'a aucun intérêt à mon humble avis).

Côté féminin, c'est à mon sens la partie faible du diptyque. J'ignore si ça vient du fait que, étant un homme, je comprend moins l'état d'esprit du personnage, ou si cela vient du réalisateur lui-même qui serait moins en phase avec ce point de vue. Mais toujours est-il que j'ai globalement du mal à mettre des justifications sur les décisions du personnage de Jessica Chastain. Le film féminin a un côté Baumbach, mais sans le petit truc qui viendrait faire la différence. Il y a tout de même de bonnes choses, qui sonnent vraies, notamment toute la relation avec Viola Davis, mais du côté de la famille ça sonne un peu trop cliché (la présence d'Isabelle Huppert n'aidant pas, avec son personnage qui boit constamment du vin ), et du coup ça perd en impact côté émotions. Après, ça se regarde quand même sans problème, mais le fait d'avoir l'autre film qui me plaît bien plus fait que je suis un peu moins indulgent avec celui-là. A l'arrivée donc, un projet qui aurait mérité plus de visibilité qu'à sa sortie. Certes, ce n'est pas parfait, mais malgré les défauts il y a une belle sensibilité dans ces films qui les rendent assez attachants, surtout quand ils partent dans une belle mélancolie amoureuse.

6,5/10

[Alegas]

The Disappearance Of Eleanor Rigby : Him de Ned Benson
(2014)

Revision de ce projet, pour lequel je me souviens m'être abonné à Netflix pour la première fois en 2014 : l'histoire de la rupture d'un couple en deux films, l'un sur le point de vue féminin, l'autre sur le point de vue masculin. Une note d'intention intéressante qui ne donne peut-être pas le potentiel complet que le duo de films aurait pu être, mais à l'arrivée ça donne quand même un truc super intéressant. Surtout que Benson, réalisateur sorti de nulle part, s'avère plutôt doué quand il s'agit de jouer sur la complémentarité d'un film par rapport à l'autre. Quel que soit le film par lequel on commence (ordre qui va se faire sur la préférence du spectateur : les deux films commencent et finissent au même moment), on ne peut avoir toutes les réponses aux questions si on ne visionne pas l'autre. Informations dissimulées, scènes vues selon un seul point de vue, personnages absents, autant de choses qui rendent le premier film vu intriguant, et le second particulièrement révélateur sur les deux protagonistes (en ce sens, le montage intitulé Them, et qui regroupe les deux points de vue en un film, n'a aucun intérêt à mon humble avis).

Côté masculin, c'est clairement le film du diptyque qui me parle le plus. Là où le point de vue féminin parle de la tentative d'un retour à zéro, le point de vue masculin parle de continuer sa vie malgré les malheurs rencontrés, et d'y faire face. De ce fait, le quotidien du personnage de James McAvoy (excellent comme souvent) devient particulièrement intéressant à suivre, et si on ajoute toute la storyline du père (Ciaran Hinds, le genre de mec qu'on adore revoir en second rôle), ça donne un film assez riche en terme de développement de personnages et d'émotions (ce dernier dialogue avec le père, et la réplique de l'étoile filante, ça me tue à chaque fois ). Et là, contrairement au côté féminin qui me paraît plus froid, il y a une belle alchimie avec les personnages secondaires, en témoigne la storyline du bar, simple, touchante, et qui sonne vraie. A l'arrivée donc, un projet qui aurait mérité plus de visibilité qu'à sa sortie. Certes, ce n'est pas parfait, mais malgré les défauts il y a une belle sensibilité dans ces films qui les rendent assez attachants, surtout quand ils partent dans une belle mélancolie amoureuse.

7,5/10

[Scalp]

En gros les femmes sont des grosses putes sans pitié quoi.

[Alegas]

What ?! Mais j'ai jamais dit ça.