[Pabelbaba] Mes critiques en 2020

[osorojo]

J'suis d'accord sur les deux phrases qui suivent, mais dans l'inconscient collectif, Pollack c'est quand même un nom de réal plus ou moins sur, dans le sens où le mec est réputé pour avoir réalisé des films qui ont de la gueule.

Donc oui pour dire que sa filmo est un beau bordel difficile à ranger, mais non pour dire que Pollack n'est pas un réal qui intéresse, ni sur lequel "on mise".

M'enfin, dans le fond, on s'en fout en fait, j'ai juste tiqué mais je tique sur tout

[Alegas]

Bah disons qu'il est surtout connu pour 3-4 films, alors que sa filmographie en compte une vingtaine.
La comparaison avec Lumet me semble juste : lui aussi est connu majoritairement pour une petite partie de sa filmographie, mais il y a un véritable fil rouge dans sa carrière qui en fait un auteur, chose que n'a pas forcément Pollack.

[angel.heart]

Bah disons qu'il est surtout connu pour 3-4 films, alors que sa filmographie en compte une vingtaine.

Mais ça c'est valable pour beaucoup de réal.

Le truc avec Pollack c'est qu'il a livré ses meilleurs films, et ceux qui me semblent plus personnel, sur une dizaine d'années (pour 40 de carrière), certains de ses films les plus connus sont loins d'être les meilleurs (Tootsie, La firme) et, même pour ceux les plus appréciés, on y voit de très bons films dans le meilleurs de cas.

Aucune de ses oeuvres ne fait l'unanimité pour dire qu'il s'agit de grands films.

[Scalp]

Son meilleur film est même pas connu du grand public.

[pabelbaba]

Après ça reste de l'impression, du bon gros doigt mouillé.

[pabelbaba]

Faut trouver le joint aka Up in Smoke de Lou Adler et Tommy Chong - 1978

Même dans les années 70 les comédies sur le cannabis c'était de la merde.

A vrai dire, j'ai maté ce truc parce que je ne connaissais pas le duo formé par Cheech Marin (Nash Bridges) et Tommy Chong (That 70s Show), tandis que la présence au casting de Stacey Keach et Tom Skerritt était vaguement rassurante. Loupé...

En effet, les deux loulous ont écrit le scénario avec des splifs à gogo et les bobines sentent encore. Mais dans ces conditions on sait très bien que tout ce qui sort, c'est de la merde. On a donc une histoire moisie avec des trous énormes et pas bien passionnante. Côté gag, c'est hyper balisé, vu et revu, et pourtant ça fonctionne très rarement. A vrai dire, le seul truc qui m'a fait rire c'est le chien renifleur qui finit les quatre pattes en l'air après avoir senti la camionnette. En plus Tommy Chong ne sait pas jouer, ça ne m'étonne pas que Cheech Marin se soit finalement barré de leur duo.

Sinon Stacey Keach est bien ridicule et Tom Skerritt aurait pu faire rire une fois ou deux, mais son perso est bazardé n'importe comment. Heureusement on se rattrape avec une BO assez chouette (le générique d'intro plaira aux joueurs de GTA San Andreas ), des vues sur la Californie un peu originales (notamment Tijuana) et un concert final au Roxy qui rappelle le début des Bidasses.

2/10

[pabelbaba]

Sleeping Dogs de Roger Donaldson - 1977

La critique de Jed m'avait bien titillé et j'avais donc acheté le blouré Arrow.

Le truc, c'est que je ne savais pas du tout de quoi ça parlait et ça a donné une séance très étonnante. On commence avec un drame familial, puis on sent poindre un Straw Dogs mâtiné de Délivrance, pour partir sur un film de complot... alors que le film n'a pas démarré depuis plus de 30 minutes! Finalement il se stabilisera sur une sorte de survival dans un monde dystopique. Ouais, carrément!

Même pour un cinéphile chevronné, ça secoue! D'autant qu'on ne nous prend pas du tout par la main, les dialogues sont réduits au strict minimum et c'est un peu à nous de recoller les morceaux. Le plus fou c'est que ça fonctionne, bien que ce soit le premier film de son réalisateur. Mébon, en jetant un oeil à sa filmo, ça paraît assez logique, le bonhomme est un gros touche à tout (passer du Bounty avec Gibson à La Mutante, Le Pic de Dante, Burt Monroe ou Braquage à l'Anglaise, c'est un sacré grand écart) qui ferait passer Pollack pour un pantouflard. D'ailleurs la réalisation a de la gueule. Les cadres sont soignés, les scènes de foule sont réalistes (d'ailleurs celles où les flics chargent sur les manifestants, ça rappelle ces derniers mois en France. ), il y a même une belle utilisation des hélicos et des avions de chasse. Ce qui nous donne logiquement de belles images.

Côté acting, Sam Neil est encore à ses tout débuts. Compte-tenu du large éventail d'émotions qu'il doit jouer, c'est difficile de lui jeter la pierre, mais il est très irrégulier. Grosso modo, il passe de Topher Grace à Malcolm McDowell d'une scène à l'autre et c'est assez déstabilisant. D'autant qu'il n'est pas aidé par un casting foufou. Ian Mune, on dirait le père de Sean Astin et Warren Oates ne fait qu'une courte apparition (réussie cependant).

Du coup ça donne une séance pas comme les autres et vraiment dingue quand on pense que c'est un premier film. Mais je regrette qu'après avoir été autant baladé dans la première partie, la seconde soit aussi balisée et prévisible.

6/10

[Scalp]

Malcom McDowell c'est un gâche de qualité ?

[pabelbaba]

Oui et non.

Dans ma phrase, c'est moins une différence de qualité de jeu que je cherchais à souligner, mais de différence de ton de jeu. Plutôt que des acteurs j'aurais peut être dû dire Eric Forman et Alex d'Orange Mécanique.

[pabelbaba]

Security Unlimited de Michael Hui - 1981

Après The Contract assez décevant, j'espérais que la décennie 80 serait plus propice aux gags drôles chez les frères Hui.

Ce coup-ci le thème s'y prêtait plutôt bien puisqu'ils font partie d'une boîte de sécurité et assurent à peu près toutes les missions possibles : vigiles, transport de fond et service d'ordre. Et comme on a droit à toutes les étapes de la vie des hommes de ce métier à risque, on suit le recrutement, la formation, la vie ensemble et sur le terrain. Ca donne une multitude de saynètes plus ou moins fun jusqu'à la toute dernière qui a un peu plus de consistance. A vrai dire, celles concernant la formation marchent assez bien, contrairement à celles de la vie entre couilles qui n'ont aucun intérêt. Mais le gros morceau ce sont les missions et là c'est très variable. Avec certains gadgets et certaines exagération, on arrive à rire de situations pas fofolles (la batte géante ça marche bien ), mais parfois les gags sont plus élaborés et ça peut donner des choses assez chouettes comme le mensonge révélé par les ombres chinoises pendant le casse. C'est tout bête, mais bien mis en scène, on plonge!

On gagne clairement en rythme par rapport au précédent, en plus on a une musique sympa et la présence non négligeable de Stanley Fung. Cependant, tout ne marche pas et un bon paquet de chutes auraient mérité d'être un peu plus soignées pour que les gags soient pleinement exploités.

5/10

[pabelbaba]

On a maté les 2 OAV de 1990 de City Hunter. Comme ils ne font qu'une quarantaine de minutes, pas de critiques mais des avis quand même.


City Hunter : Bay City Wars de Kenji Kodama - 1990

Et ben il est sacrément cool celui-là! Ca ne finasse pas, c'est méga bourrin, avec Nicky et Mammouth qui défoncent tout. Ils ont en face d'eux une véritable petite armée et c'est un prétexte pour tout péter! J'ai rarement eu le sentiment d'autant de générosité dans un City Hunter. Il n'y a quasiment pas de temps mort et quand ça se calme un peu, on a généralement un truc marrant à se mettre sous la dent. Le format est parfait pour ça, on a un scénario tout con de prise d'otages et roulez jeunesse. En plus Mammouth vole la vedette à Nicky, il a un adversaire à sa taille qui sort tout droit de Ken le Survivant et préfère traverser les murs que de passer par les portes.

Comme l'animation est vraiment riche, on en a pour son pognon. Mais ce n'est pas tout, il y a quelques petits bonus, comme des morts bien violentes et surtout on voit un des nibards de Saeko!!!! En revanche, c'est vraiment dommage de n'avoir que des musiques originales et même pas un petit Footsteps ou Get Wild en générique de fin.

Vraiment, ce truc nous venge des machins bien longuets d'une heure trente produits par la suite.

7,5/10


City Hunter : Complot pour 1 million de dollars de Kenji Kodama - 1990

Là en revanche, on retombe dans un bon vieil épisode de la série étiré sur 45 minutes...

D'ailleurs c'est le même réalisateur, mais pas la même équipe pour l'animation car on voit de sacrées différences dans la finition des persos. Mais rien de grave, c'est juste que les deux OAV se suivent un peu et en les regardant d'affilée, ça se sent tout de suite.

Côté histoire, on replonge dans une vengeance à tiroir pas vraiment palpitante, avec un suspens en carton et beaucoup moins d'action. Ce n'est pas franchement désagréable, mais après le tourbillon de Bay City Wars, l’atterrissage est un peu rude. En même temps avec seulement deux méchants, pas facile de pimenter cet épisode king size. Cependant on notera le retour des massues et surtout le retour de Nicky le pervers en plein duel, ce qui est assez rare.

Sinon il n'y a pas vraiment de bonus et on notera le même défaut concernant les musiques que sur le précédent.

5/10

Il ne nous reste plus à voir que l'animé de 1989 et celui de 2019. Mais je crois qu'on va remater le Lacheau avant.

[Dunandan]

Du Sang dans la Poussière aka The Spikes Gang de Richard Fleischer - 1974

Il est assez étonnant ce film. On lance le DVD en sachant que ça va saigner et que ce sera crépusculaire au possible, mais on est cueilli par une première partie digne de La Petite Maison dans la Prairie. Mais vraiment.Tout le monde est choupinou au possible à part le méchant papa de Charles Ingalls qui le fouette avec son ceinturon. Même Lee Marvin fait dans le social et ce n'est pas les tronches de cul des trois gamins qui vont aider (en plus de Charles Ingalls look alike, on se fade Ron Howard et Charles Martin Smith). On sent bien que l'objectif était de trancher au maximum avec ce qui allait suivre, mais là c'est super violent en terme de naïveté. A un moment j'ai même cru que Marvin allait nous sortir son numéro de La Kermesse de l'Ouest ou Cat Ballou.

La construction du drame sera ensuite très bien gérée avec un crescendo relativement light qui n'aboutira pas à un massacre façon Horde Sauvage comme je l'imaginais, mais à quelque chose de bien plus subtil. Là-dessus, l'écriture du perso de Lee Marvin est remarquable. Non seulement elle est logique, mais elle laisse aussi le doute sur ses intentions finales et ça c'est beau. C'est dommage que les gamins soient plus là pour servir de chair à canon au scénario et n'aient pas d'autre fonction que d'être naïfs. Ca aurait apporté de l'épaisseur au film, qui en avait grandement besoin avec une telle intro.

D'autant que côté réalisation, Fleischer n'a pas essayé de styliser ses plans, tout est très fonctionnel. Un peu comme la musique, une sorte de folk-country tout à fait lambda. Du coup, on termine certes sur une très bonne note, mais avec le sentiment qu'il était possible d'aller bien plus loin, tant sur la forme que le fond.

6,5/10

[pabelbaba]

Raid pour l'Honneur aka Devil Hunters aka Ultra Force 2 de Tony Liu - 1989

Le voilà enfin! Dès qu'on s'intéresse aux séries B HK vénères de la période, c'est un des films les plus souvent cités. Pour ses qualités, mais aussi et surtout pour ce final qui a envoyé trois des acteurs principaux à l'hosto. Qu'en est-il réellement?

Et bien c'est pas mal du tout. On est encore dans les 80s et Tony Liu a conservé plus ou moins la structure des trois grosses scènes d'action nécessaires pour rythmer un film HK. Ainsi, contrairement à The Dragon Fighter ou Angel Terminators 2, on a de vrais gros morceaux de bravoure.

Dans le contenu, c'est surtout des gunfights et ce n'est pas du John Woo. Cependant on sent une vraie générosité, avec un arsenal délirant et beaucoup d'hommes de main qui se font dessouder. De temps en temps on sent le montage à l'arrache avec des raccords pas top, mais l'énergie est là. En particulier dans ce final en deux temps, d'abord avec Michael Chan, puis avec nos trois derniers zozos qui partent en mission suicide. Et y'a pas photo, ça démoule sec. Bodycount élevé, pas d'humour, des acteurs au top (Alex Man n'est pas de la partie, il reste derrière son bureau ) et Francis Ng est déchaîné. En revanche les doublures sont de sortie! Ca tatanne plus que dans le reste du film et si Moon Lee, Ken Lo et Ray Lui savent y faire, il faut sévèrement aider Ng et Sibelle Hu. Mais ça va, ils sont juste souvent de dos.

En revanche cette fameuse scène finale est plus impressionnante pour ses conséquences que visuellement. Mais on se demande comment Sibelle Hu a pu retourner sur un plateau ensuite. Sinon entre les grosses scènes d'action, Tony Liu multiplie quand même les petites frictions et on n'a pas le temps de s'emmerder. Il y a d'ailleurs pas mal de persos et c'est marrant de revoir Cheng Hong Yip en dehors des films costumés de la Shaw Brothers. A noter aussi une scène de torture trash mais pétée, où les sauterelles jouent un rôle prépondérant.

Au final, on a donc une vraie série B généreuse, pas toujours dans les clous mais terriblement jouissive.

7/10

[angel.heart]

Bon bah j'ai plu qu'à passer à la caisse.

Sinon, as-tu testé la qualité des Blu Rays The bride with withe hair?

[pabelbaba]

Je ne les ai pas pris.

Pourtant j'ai bien aimé le premier, mais c'est un genre que j'aime moins.