[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

[Scalp]

Celui là il a des moments absolument grandioses.

[Val]

Tu te trompes de version Oso

[Scalp]

c'était volontaire je pense.

[osorojo]

Ah ben.. non.. même pas

J'me disais c'est bizarre qu'il ait kiffé ce truc

[Scalp]

Fallait lire monsieur.

[osorojo]

Je le concède, quand j'ai pas vu, je survole. J'ai vu ta conclu, j'me suis dit, tiens ça peut être cool.

[Scalp]

T'as déjà lu une telle conclusion pour un film de Anderson

[osorojo]

J'me suis dit que tu avais sombré ou que Krzysztof avait eu raison de ta santé mentale

[lvri]

J'ai cru également que tu parlais du même film qu'Oso...

Je viens de mettre ce Disney dans mes favoris du coup sur Disney+

[Scalp]

J'me suis dit que tu avais sombré ou que Krzysztof avait eu raison de ta santé mentale

Ca va j'ai vu pire, j'ai réussi à regarder en entier Inland Empire.

[osorojo]

J'ai cru également que tu parlais du même film qu'Oso...

Je viens de mettre ce Disney dans mes favoris du coup sur Disney+

Fais gaffe, c'est jamais bon signe quand on devient aussi limité que moi

[Scalp]

6.5/10

La Terre et le Sang de Julien Leclercq - 2020

Leclercq, un mec qui s'améliore de film en film, alors oui il est parti de très bas avec Chrysalis et L'Assaut et qu'on peut difficilement faire pire en terme de film de genre que ces 2 là mais malgré les échecs critiques et même publics il peut continuer à faire des films (donc l'excuse du budget qu'on nous sert pour Siri ou Cavayé c'est de la merde) après un Braqueurs presque pas nul, il a signé un JCVD recommandable et ça mine de rien dans les années 2010 c'est un exploit.
Netflix ça peut vraiment être une bonne solution pour ce genre de production française de genre. Bon ici pas de tromperie dans la marchandise c'est une sorte de Die Hard dans une scierie (pourquoi pas). Après une intro de 30 minutes qui fait le taf, c'est pas chiant, le contexte et les persos sont bien posés. On a donc une marchandise de drogue qui se retrouve dans la scierie de Bouajila (franchement ce mec il mérite tellement plus de rôle) et Eriq Ebouaney (au charisme toujours aussi évident) veut récupérer ce qui lui appartient et qui lui a été volé par Redouane Harjane (à la base lui c'est un comique mais il est très bien en kaira du quartier).
Voilà les bases sont posées et après 30 minutes c'est Fire in the hole, alors le problème de ce genre de film quand on aime l'action c'est qu'on trouve toujours qu'il y a pas assez de bad guy à buter après faut que ça reste crédible par rapport au mec en face, donc ici on a juste Bouajila et son instinct de survie du coup 7 ou 8 mecs en face ça va mais plus j'aurais pas dis non.
Le script est minimaliste, y aura pas d'intervention extérieur, et on a donc une partie de cache cache sanglante et même gorasse (un coup de fusil en pleine tête ou une main passé dans une scie automatique) et ça traine pas en longueur puisqu'en 1h15 c'est torché donc on s'éternise pas pour rien. Leclercq a toujours essayé de faire du cinéma, même dans ses films complètement foirés, il y avait cette volonté évidente, ici on a donc plein de plans ou idées plutôt cool qui appelle souvent à l'imagerie du western. Et heureusement il délaissé la photo bleuté des premiers films pour un truc plus sobre mais très beau.
Ici on est vraiment devant un film avec des archétypes, l'avantage c'est qu'on a pas besoin de développer, le problème que quand on développe pas pour être plus marquant faut plus de séquences mémorables et badass, ici on a juste le minimum syndical pour être sympa mais pour comparer avec un truc récent et comparable ça reste en dessous du dernier Valette.
C'était cool et puis ça doit être le nouveau film préféré de Aïssa Maiga.

[Alegas]

mais malgré les échecs critiques et même publics il peut continuer à faire des films (donc l'excuse du budget qu'on nous sert pour Siri ou Cavayé c'est de la merde)

Pour avoir rencontré certains de ses collaborateurs, Leclerq a la chance d'avoir un prod avec qui il est pote depuis très longtemps, ce dernier le soutenant quoi qu'il arrive même après des échecs financiers, lui permettant de continuer à faire des films de genre.
Cette collaboration, c'est une chance rare que des mecs comme Siri ou Cavayé n'ont pas malheureusement. C'est pas juste une question de budget.

[Scalp]

Valette aussi continu de faire des films de genre malgré tout, donc y a vraiment une volonté de ne pas céder à la facilité.

[Alegas]

Cavayé et Siri y'a deux arguments qu'il faut bien prendre en compte. D'une part, le fait de s'éloigner du film de genre ça vient peut-être d'une véritable volonté personnelle. C'est pas parce que tu commences avec du genre que t'es obligé d'en faire pour le reste de ta vie. D'ailleurs, le premier film de SIri c'est du drame social, et il a touché au biopic, quand à Cavayé il avait réalisé une comédie avant de perdre la face financière avec Mea Culpa.

D'autre part, y'a aussi la réalité financière : Valette n'a fait qu'un seul film en quasiment dix ans (et je pense qu'on peut attendre longtemps avant le prochain). Je sais pas comment il gère sa vie, mais je me doute que même un réal a des factures à payer et une famille à nourrir. Donc le coup de pas céder à la facilité, c'est joli sur le papier, mais si les mecs sont pas capables derrière de payer des études à leur gamin, c'est moyen.
Y'a un paquet de grands réals qui ont, à un moment, été obligé de céder à la pression et de prendre un projet juste pour le fric. Faut pas y voir forcément quelque chose de dégradant.