par Scalp » Ven 17 Avr 2020, 10:04
6.5/10
La Terre et le Sang de Julien Leclercq - 2020
Leclercq, un mec qui s'améliore de film en film, alors oui il est parti de très bas avec Chrysalis et L'Assaut et qu'on peut difficilement faire pire en terme de film de genre que ces 2 là mais malgré les échecs critiques et même publics il peut continuer à faire des films (donc l'excuse du budget qu'on nous sert pour Siri ou Cavayé c'est de la merde) après un Braqueurs presque pas nul, il a signé un JCVD recommandable et ça mine de rien dans les années 2010 c'est un exploit.
Netflix ça peut vraiment être une bonne solution pour ce genre de production française de genre. Bon ici pas de tromperie dans la marchandise c'est une sorte de Die Hard dans une scierie (pourquoi pas). Après une intro de 30 minutes qui fait le taf, c'est pas chiant, le contexte et les persos sont bien posés. On a donc une marchandise de drogue qui se retrouve dans la scierie de Bouajila (franchement ce mec il mérite tellement plus de rôle) et Eriq Ebouaney (au charisme toujours aussi évident) veut récupérer ce qui lui appartient et qui lui a été volé par Redouane Harjane (à la base lui c'est un comique mais il est très bien en kaira du quartier).
Voilà les bases sont posées et après 30 minutes c'est Fire in the hole, alors le problème de ce genre de film quand on aime l'action c'est qu'on trouve toujours qu'il y a pas assez de bad guy à buter après faut que ça reste crédible par rapport au mec en face, donc ici on a juste Bouajila et son instinct de survie du coup 7 ou 8 mecs en face ça va mais plus j'aurais pas dis non.
Le script est minimaliste, y aura pas d'intervention extérieur, et on a donc une partie de cache cache sanglante et même gorasse (un coup de fusil en pleine tête ou une main passé dans une scie automatique) et ça traine pas en longueur puisqu'en 1h15 c'est torché donc on s'éternise pas pour rien. Leclercq a toujours essayé de faire du cinéma, même dans ses films complètement foirés, il y avait cette volonté évidente, ici on a donc plein de plans ou idées plutôt cool qui appelle souvent à l'imagerie du western. Et heureusement il délaissé la photo bleuté des premiers films pour un truc plus sobre mais très beau.
Ici on est vraiment devant un film avec des archétypes, l'avantage c'est qu'on a pas besoin de développer, le problème que quand on développe pas pour être plus marquant faut plus de séquences mémorables et badass, ici on a juste le minimum syndical pour être sympa mais pour comparer avec un truc récent et comparable ça reste en dessous du dernier Valette.
C'était cool et puis ça doit être le nouveau film préféré de Aïssa Maiga.