[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

[Alegas]

Tu lui mettais pas une sale note à celui-là ? J'ai souvenir d'un paquet de fois où dès qu'on parlait de biopics nuls, tu le citais à chaque fois.

[Scalp]

Une fois sur 100, un film gagne des points.

[Scalp]

7/10

The Call of the Wild de Chris Sanders - 2020

Vu le matériau d'origine, compliqué de se rater mais bon avec la Fox tout est possible. Même si je connais pas, enfin lu y a plus de 30 ans, je sais que c'est un récit classique et qu'il y avait matière à faire un bon film mais quand le trailer est tombé, clairement le truc qui choquait c'était ce chien (et tous les animaux) total CGI, on voyait que ça mais bon on s'est touché la bite sur des singes moches et un cochon trisomique, donc pourquoi pas. Alors oui dès les premières minutes on voit les CGI, on peut pas les rater mais rapidement on oublie car le chien est de toutes les scènes, c'est le héros et on a finalement envie de suivre son aventure et il rendu attachant dès le départ si bien que j'ai même apprécié la partie avec Omar Sy alors que lui en général c'est un gros balek ici il est vraiment cool. La qualité première du film s'est son rythme, 1h30 qui laisse aucun temps mort, il se passe toujours un truc et quand Harrison Ford ça prend une autre dimension et voir Ford crédible on a plus l'habitude, enfin on a rarement eu l'habitude. C'est un beau récit, même pas naïf en plus, une belle aventure tout simplement et le dernier acte est super classe, non vraiment j'ai pas vraiment de bémol sur ce film (et puis les CGI permettent d'avoir plein de scènes assez immersives et carrément tendues, le passage dans la grotte avec le traîneau à fond ou ce combat contre un chien loup), et c'est meilleur que 1917 ça va de soi.

[Alegas]

8/10

Un Homme de Trop de Costa-Gravas - 1967

Enfin un Costa-Gavras où j'y trouve mon compte, alors j'avais plutôt apprécié Music Box mais c'est pas non plus un truc que je voudrais forcément revoir, quant à ses films politico lourdingue, c'est gentillet mais je comprends vraiment pas la réputation abusé d'un Z ou d'un Aveu. Ici on dirait Marie Octobre filmé par Samuel Fuller, jusqu'à maintenant formaliste était pas un mot que je mettais forcément à côté de Costa-Gavras mais ici j'ai carrément été surpris car quand on a vu ses autres films on s'attend pas à ça, ici y a des séquences carrément bluffante comme un plan séquence sur un camion roulant à vive allure avec la caméra qui s'éloigne petit à petit, le plan est saisissant ou encore ce travelling dans une place avec Cremer courant arme à la main. Mais bon être formaliste ça suffit pas sinon les films de Malick seraient bons. Ici on a scénario vraiment solide, la résistance délivre 12 prisonniers condamnés à mort, sauf qu'ils sont 13 et que le 13ème on sait pas trop si c'est un espion ou pas, et forcément quand c'est Picoli qui joue le perso, l'ambiguité est de mise et c'est vraiment bien foutu, on joue vraiment avec ça et ses nombreuses actions ou réactions. Un film qui comme le chef d'oeuvre de Melville évite la manichéisme qu'il peut y avoir dans ce genre de film, ici dans le maquis on a pas que des bons gars, enfin les personnalités sont vraiment différentes et chacun voit sa mission de façon différente, Brialy est sans pitié, presque nazi, alors que Cremer est un leader respecté qui essaye d'être juste tout en n'hésitant pas à se montrer dur. Outre Picoli là pour foutre un peu la merde, le scénario c'est le quotidien de ce petit groupe de résistants enchainant les missions et pas des petites missions, on attaque une prison, on fait des trucs très organisés et y a un coté très minutieux dans ce point du scénario, on sent le film très documenté, ce qui est pas toujours fréquent dans des films de guerre où on dézingue du nazis, je pense notamment au film avec Clint qui bute la moitié de la Wechrmacht à lui tout seul.
Une des autres qualités du film est clairement ce casting qui regroupe tout une troupe d'acteur de premier ordre car outre Picoli, Brialy ou Cremer, on a ce bon vieux Charles Vanel qui a un chouette petit rôle. Mais tout le monde est parfait et chaque personnage à sa petite scène ou son petit truc pour le différencier des autres, je pense notamment à Brasseur qui amène une touche un peu plus légère.
Un grand film français qui rivalise clairement avec les meilleurs films de guerre Us de cette période, et plus même.

[Alegas]

[angel.heart]

mais ici j'ai carrément été bluffé y a des séquences carrément bluffante

Ça a le mérite d'être cohérent.

Plus sérieusement ça me fait penser qu'il faudrait que je me décide à mater les films du coffret vol 1.

Jusqu'ici je crois n'avoir vu que Mad city et Le Couperet, je suis donc à priori loin d'avoir vu le potentiel de sa filmo.

[Scalp]

Sont plutôt pas top ceux là, Mad City pas revu depuis sa sortie mais souvenir d'un truc chiant et laborieux.

[Scalp]

Y a que Jed qui aime Mad City.

[Alegas]

Plus sérieusement ça me fait penser qu'il faudrait que je me décide à mater les films du coffret vol 1.

J'ai pas encore tout maté de mon côté, mais l'avantage de ce coffret, c'est que tu n'attends pas longtemps pour te prendre des bonnes claques.
Sérieux le combo Un homme de trop/Z/L'Aveu/État de siège/Section spéciale, c'est assez dingue.

[Val]

J'en profite pour replacer Adults in the Room, son dernier opus qui doit être désormais trouvable sur le net et qui mérite vraiment le coup d'oeil.

[Alegas]

De mon côté je vais tenter de mater sa filmo dans l'ordre, donc c'est pas pour tout de suite.

[Scalp]

6.5/10

McFarland de Niki Caro - 2015

Alors clairement un film que j'aurais pas regardé sans le nom de Costner car un film de Cross country ça vend pas du rêve sur le papier. D'ailleurs avant de lancer le film je croyais même que ça parlait de foot US vu que j'avais rien lu/vu et le début du film s'est bien du film de Foot avec Costner qui nous fait une Alex Fergusson en balançant une chaussure sur un joueur, du coup viré et il se retrouve dans la ville californienne à forte population hispanique. On se retrouve devant un film de sport classique avec les thèmes classique du genre : solidarité, famille, dépassement de soi, enfin tout les trucs universels que les films de sport brassent
Costner se retrouve donc prof de sport dans ce lycée de latino, l'ambiance latino a un coté forcément cliché mais c'est jamais dérangeant, on a donc les low riders et les champs. Il va entrainer une équipe de cross 100% latino, on a donc un peu un choc des cultures qui est pas trop mal traité, on atteint jamais le niveau du Plus Beau des Combats (film tellement sous estimé) mais ça fonctionne, alors c'est clair que le cross country c'est pas le truc le plus fun à mettre en scène, de même que les entrainements, c'est vraiment juste des des mecs qui courent quoi (si si) mais étonnamment ça fonctionne au niveau dramaturgie et la dernière course est sympa et on y croit. Curieusement ça dépasse les 2h sans que ce soit chiant une seule minute, c'est vraiment le genre de petite histoire où chaque minute est plaisante.
Si on aime Kevin et les films de sports on peut y aller les yeux fermés, sinon ben il reste 1917.

[Alegas]

6/10

20000 Leagues Under The Sea de Richard Fleischer - 1954

Pas revu depuis tout gamin, et un film que j'aurais surement pas revu sans Disney + car j'avais été pas du tout emballé par le Voyage Fantastique de Fleischer. Fleischer qui se retrouve ici à son plus gros budget de l'époque, lui qui était habitué des petits films RKO, pour son premier gros film Disney voit les choses en grand en adaptant Jules Verne et c'est la première fois que le studio a recours au Scope. Bon le bouquin j'ai du le lire gamin mais 0 souvenir à part Nemo et le Nautilus donc aucune idée sur la fidélité de l'adaptation.
Une film qui est réputé pour être un modèle du film d'aventure avec entre autre la scène du repas a surement été une inspiration pour Spielberg dans son Temple Maudit, mais tout ne vieillit pas très bien, les sorties en scaphandre je vois l'intérêt pour l'époque mais aujourd'hui c'est un peu relou à suivre, de même que les passages avec les cannibales qui aurait pu être plus fun, heureusement la pieuvre ça vieillit vraiment bien je trouve, alors oui c'est trucage d'époque mais ça fonctionne encore et ça vieillit clairement mieux que des CGI pas si vieux. Après on repassera sur le rythme loin d'être un modèle du genre, ça traine un peu et puis vu que certaines actions sont pas terrible à l'écran on s'ennuie par moment.
Heureusement le film se rattrape avec ses personnages alors évidemment Nemo interprété par le toujours impeccable James Mason est parfait (j'ai pas forcément d'image du personnage en tête donc Mason dans le rôle ça colle très bien pour moi) et Paul Lukas est très bien pour lui donner la réplique, Douglas et Lorre sont surtout là pour être des sidekick mais quand tes sidekick c'est Douglas (et sa verve habituelle) et Lorre ça va t'es plutôt pas mal, bon y a l'otarie aussi, une otarie qui joue aussi bien qu'e Jack Gyenhaal dans un Denis Villeneuve. Les dialogues sont souvent cool et puis Nemo reste quand même un vrai perso fascinant.
Dans la filmo de Fleischer on est clairement pas devant un de ses meilleurs films mais ça reste toujours le genre de film sympa à revoir tout les 30 ans quoi.

[Scalp]

7/10

Trois Jours et Une Vie de Nicolas Boukhrief - 2019

SPOILER de Ouf donc si t'as pas vu, tu lis pas mais si je dis que c'est bien s'est que c'est bien

Boukhrief n'aura jamais confirmé après Le Convoyeur, alors si on est indulgent on peut trouver des quelques qualités à ses films suivants, mais faut être réaliste aucun n'est un bon film, au mieux c'est un peu sympa, si bien que ce nouveau film est sorti dans l'indifférence totale. Adapté d'un best seller (c'est écrit ça sur l'affiche donc je répète mais bon ce mot hein), c'est l'écrivain lui même qui a écrit le script donc en terme d'adaptation on doit pas être trop mal.
C'est vraiment le genre de film qu'il faut regarder vierge d'info, je savais absolument rien du film si ce n'est un gosse a disparu, du coup au bout de 20 minutes j'ai été surpris, le héros, alors un enfant de 12 ans, tue accidentellement un gosse de 6 ans et cache le corps, l'auteur choisit donc de ne nous montrer ça et on devient complice car on se retrouve du coté du gamin et on ne veut pas qu'il se fasse attraper. Puis suite à une grosse tempête (à priori l'auteur à voulu ancrer son histoire lors de cette tempête qui est réellement arrivée et qui du coup aide bien le script) on part 15 ans plus tard, l'enfant a grandi et est en passe de devenir médecin mais évidemment le corps refera surface et les secrets enfouis ressortiront. Alors pour synthétiser cette histoire c'est un peu du Chabrol car intrigue dans une petite campagne (en moins casse couille car bon Chabrol c'est pas trop bien 90% du temps) qui rencontre Mystic River (je pousse la référence un peu loin mais avec la cinéphilie de Boukhrief on se dit qu'il y a forcément pensé).
On est clairement pas devant un polar, ni même vraiment un thriller très intense mais curieusement les 2h ne paraissent jamais trop longue car on veut réellement savoir jusqu'où ça ira avec cet homme qui vit avec sa culpabilité et qui devra faire des choix qui seront un point de non retour, et j'aime bien l'ironie de cette fin que je trouve particulièrement réussie, alors y a rien de fou dans cette histoire, on a déjà vu ça, mais je trouve ça bien fait et que ça fonctionne, alors oui on a du rebondissement un peu facile (le médecin qui savait) mais l'essentiel n'est pas là et c'est vraiment le perso de Pablo Pauly (vraiment un super acteur je trouve lui, dans la nouvelle génération il est un des tout meilleur et la réussite du film lui doit beaucoup alors qu'il arrive que dans la 2ème heure) qui se bat contre son passé et j'aime bien comme il est montré, toujours très stoïque et froid, n'éprouvant jamais un remord, ne versant jamais une larme.
Le reste du casting est solide même si on a déjà vu Charles Berling meilleur, là il est un peu too much par moment mais ça va ça plombe pas le truc, Sandrine Bonnaire c'est pas trop une actrice que j'apprécie mais là elle fait le taf dans son rôle de maman et Torreton a un petit rôle et il est solide comme toujours.
Boukhrief emballe tout ça avec la maitrise qu'il a jamais perdu car si ses films précédent son bof c'est plus à cause de ses choix de scripts que à cause de sa mise en scène. Bon après ici il a pas vraiment de suspens à mettre en scène car il y en a très peu mais c'est carré.
Agréable surprise car j'en attendais vraiment rien.

[Scalp]

5.5/10

Jusqu'au Déclin de Patrice Liberté - 2020

Déjà le gros point noir, ça parle québécois, quelle langue de merde, on dirait des abrutis consanguins qui sont au PMU, heureusement que c'est sous titré car sinon c'est souvent incompréhensible. Bon sinon c'est un petit survival sans prétention ultra court (1h15) et ça s'est bien, au moins on se fait pas chier après c'est pas développé de ouf et les péripéties sont très vite limitées. On a donc une bande de citadins qui vient dans une maison perdu au milieu de nul part et de la neige, ils viennent pour y suivre un stage de survie avec un zinzin raciste qui fabrique des grenades pour niquer du migrant.
Les personnages sont un peu osef pour la plupart, en fait là ça vient vraiment de cette putain de langue qui rend tout le monde abruti du coup on a du mal à les prendre au sérieux mais la meuf est bien quand même. On suit donc ce petit groupe qui suit les conseils du zinzin et puis tout va partir en couille et là le film se retrouve handicapé soit par son nombre de personnage très faible soit par le choix des péripéties très, trop, basique, alors ça a le mérite d'aller à l'essentiel et d'avoir des morts plutô cash et surprenante (surtout une) et c'est pas trop mal foutu sur la forme. Mais on ressent une certaine frustration car on voit le potentiel du film et le mec fait vraiment le minimum syndical, enfin ça a le mérite d'être jamais chiant et d'aller au bout du truc.