[Alegas] Mes Critiques en 2020

[Scalp]

Big Hit > John Wick

[pabelbaba]

Vrai, mais de pas grand chose.

Cependant, les deux films n'ont pas grand chose à voir.

[Scalp]

Des guns et des morts

[pabelbaba]

Cependant il y a débat sur :

Lou Diamond Phillips > John Leguizamo

ou

John Leguizamo > Lou Diamond Phillips

???

[Alegas]

Blue Jasmine de Woody Allen
(2013)

Vu qu'on me l'avait chaudement recommandé, je m'attendais à mieux. Bon après j'avoue que j'ai jamais de grosses attentes face à du Woody Allen, mais même sans ça, ce Blue Jasmine me donne l'impression d'être hyper mineur. En fait, c'est bien simple, le film arrive à exister pour sa principale qualité, à savoir la prestation de Cate Blanchett. Pour le coup, rien à redire de ce côté là : l'actrice offre une des plus belles prestations de sa carrière. On la sent possédée par le rôle (faut voir les gueules qu'elle est capable de tirer, et les regards noirs qu'elle peut lancer à ses partenaires ) et clairement ça devait pas être évident de porter un tel personnage, aussi antipathique (limite on se dit bien fait pour sa gueule à la fin). Reste que à part ça, et malgré le fait que la séance soit passée toute seul, je ne retiens finalement pas grand chose du métrage. Entre le discours basique sur les classes sociales, pas subtil pour un sou, et les personnages secondaires qui sont des caricatures ambulantes, c'est pas vraiment la joie côté écriture. Et c'est pas sur la mise en scène que ça s'améliore : Woody Allen oblige c'est filmé très platement, sans idées. Tu compares les scènes de disputes avec celles de Marriage Story, tu comprends qu'il y a un réal qui a un sens du rythme et de l'intensité, et l'autre qui n'en a strictement rien à faire et qui reste dans son cinéma très littéraire. Bref, pas désagréable en soi sur le moment, mais c'est pas spécialement un film que je recommanderais, et encore moins que je reverrais.

5/10

[Mr Jack]

J'avais bien aimé à l'époque, mais j'en ai gardé un souvenir un peu amer.

[Alegas]

Préparez vos mouchoirs de Bertrand Blier
(1978)

Lorsque Blier fait ce film, il ressort de la déception de Calmos, film sur lequel il n'a apparemment pas fait tout ce qu'il aurait voulu, et qui a nettement moins bien marché financièrement que Les Valseuses. Est-ce pour cela qu'il tente de reproduire le même schéma que ce dernier avec Préparez vos mouchoirs ? Peut-être bien, car clairement, le fait de reprendre le même duo d'acteurs que Les Valseuses (Depardieu/Dewaere donc) ne doit pas être anodin, et encore moins quand on constate que tout le récit de ce nouveau film, que ce soit dans son propos (la libération du sexe dans la France des années 70) ou sa construction (un duo d'hommes partageant la même femme), donne l'impression de voir une revisite du film emblématique de Blier. Reste que là où Les Valseuses se veut provocateur dès le début, on a droit ici à quelque chose à mi-chemin entre le poétique et l'absurde façon Calmos : la première séquence montre un couple en perdition, et où le mari se voit obligé de partager sa femme avec un autre pour que cette dernière puisse retrouver la joie de vivre d'antan . Mais il y a un bel équilibre qui se crée tout le long du métrage, et on en vient à accepter assez vite l'absurdité ambiante qui permet au récit d'avoir beaucoup d'humour, en témoigne la découverte de l'appartement de Dewaere avec sa collection de livres de poche, l'attachement de ce dernier à Mozart, ou encore les invitations forcées pour faire boire le voisin qui n'arrive par à dormir.

Comme Les Valseuses et Calmos, j'ai encore une fois l'impression qu'il y a un vrai propos de la part de Blier sur l'émancipation de la femme : plus le film avance, et plus cette dernière va prendre d'importance alors qu'en début de film elle est limite amorphe. Pourtant, comme Calmos, il y a ce moment où le film me perd légèrement : dès qu'il est question de la relation entre l'enfant et la femme en colonie de vacances, j'avoue ne pas trop savoir vers quoi Blier a envie de tendre. Cette seconde moitié a son lot de belles scènes (notamment celle qui va amener à la relation sexuelle, ou comment traiter la découverte du sexe opposé avec beaucoup de pudeur), mais j'ai comme l'impression que c'est un autre film qui intervient alors que le premier n'a pas encore terminé (les deux héros perdant de l'importance pour en laisser place à un autre), ce qui crée du coup une légère frustration. Malgré cette réserve, c'est pas loin d'être du même niveau que Les Valseuses, et c'est toujours un énorme plaisir que de voir Depardieu et Dewaere jouer ensemble et balancer des répliques toutes aussi cocasses les unes que les autres (et mention spéciale à Michel Serrault dans le rôle du voisin). Et puis ce film, c'est constater à nouveau qu'il y a moins d'un demi-siècle, on pouvait filer un Oscar du meilleur film étranger à un métrage qui montre la beauté d'une relation amoureuse entre une adulte et un enfant, sans que ça ne crée la moindre polémique à la con. Le bon temps quoi .

7/10

[Jed_Trigado]

A la lecture de ta dernière phrase, j'attends la critique de Beau-Père.

[Alegas]

C'est le prochain que je dois mater.
Ceci dit, vu le pitch, je m'attend à un traitement plus grave.

[Jed_Trigado]

Un des films les plus glauques que j'ai pu voir et c'est loin d'être une gageure quand on connait Blier.

[Alegas]

The Italian Job (Braquage à l'italienne) de F. Gary Gray
(2003)

Sur le moment, la séance n'était pas pénible, ça se suivait sans ennui même. Mais quelques jours après, le fait est que le film m'est quasiment complètement sorti de la tête, ce qui n'est pas bon signe. Je partais sans a priori en plus : je n'ai pas vu le film original et c'est le premier métrage du réal que je découvre, mais bon vu le résultat de celui-là et la suite de sa carrière, je me dis qu'on est face à un yes-man en puissance. L'intro commence pas trop mal, avec son cadre italien, le casting content d'être là, l'ambiance en mode Ocean's Eleven, mais passé le premier twist avec le revirement d'un personnage, le film devient de plus en plus anecdotique. Vu le titre, j'attendais un truc un peu dépaysant, avec beaucoup de lieux italiens, et en fait non le film se déroule à 90% aux States, pour un résultat hyper quelconque donc. Et c'est pas les personnages qui vont changer ça : tout le monde a une fonction et se limite à ça, et on a donc un casting sous-exploité, avec Wahlberg qui fait le strict minimum en terme d'acting, Charlize Theron qui existe surtout avec son superbe physique , et un Edward Norton qui cabotine (c'est con car le voir dans un rôle de ce type était une idée intéressante). Le seul qui s'en sort au final dans le lot, c'est Jason Statham, qui sort tout droit d'un Guy Ritchie. Et puis que ce soit côté action ou scénario, rien qui étonne : c'est fonctionnel, sans éclat, c'est pas désagréable à regarder, mais c'est aussitôt oublié une fois le générique de fin arrivé. Autant se remater Ocean's Eleven qui fait bien mieux le job.

4,5/10

[Mark Chopper]

un Edward Norton qui cabotine (c'est con car le voir dans un rôle de ce type était une idée intéressante).

Quand on sait comment il s'est retrouvé dans ce film, on comprend tout.

Sinon du même réal, j'aime bien Négociateur, un bon film du dimanche soir.

[Alegas]

Je viens de lire la raison, effectivement je comprend mieux la gueule qu'il tire pendant tout le film.

[Dunandan]

Vas-y, balance!

[Mark Chopper]

Longue histoire : https://observer.com/2002/09/ed-norton- ... burn-this/

Version très courte : obligation contractuelle.