[Pabelbaba] Mes critiques en 2020

[Jed_Trigado]

Je croise tout le temps ce film dans les bacs a soldes, je pensais toujours que ça puait la merde, je vais p'tet tenter, ça mérite que je sacrifie 20 centimes pour jauger du résultat.

[pabelbaba]

Aucune idée si ça peut te plaire...

[pabelbaba]

Créatures Féroces de Fred Schepisi et Robert Young - 1997

On reprend les acteurs d' Un Poisson nommé Wanda, John Cleese écrit à nouveau le scénario et paf, on fait comme si on avait une suite sans en faire une.

Ca aurait pu être une bonne idée. Les persos du film original étaient plutôt bien trouvés et on peut facilement renouveler les films d'arnaques. Le souci, c'est que l'histoire part en couille à 100 à l'heure. Ce n'est clairement plus une histoire d'arnaque (si ce n'est dans une scène pitoyable de maquillage de suicide à la fin) et surtout ce n'est pas une comédie. Ou si c'est censé en être une, Cleese a oublié d'insérer des moments marrants. Parce que les moments gênants, ce n'est pas marrant. On assiste en fait à un naufrage mal branlé avec des persos différents de l'original et mal écrits au possible, celui de Kline, c'est le pompon, il en a deux et celui du fils, c'est une fosse sceptique complète . Mais les autres ne sont pas mieux lotis, Palin ne sert à rien, Cleese fait pitié et Jamie Lee Curtis n'est là que pour montrer son décolleté et porter des tenues moulantes.

A vrai dire, le seul truc un peu drôle, c'est l'utilisation de Sadam Hussein en arrière plan. Ca dure 5s sur 1h25... Si on est en manque, le running gag de Cleese le chaud lapin fera peut être sourire un débile léger.

Avec une réalisation aussi plate que dans Wanda, ben on a une belle merde sans intérêt. Ca me rappelle un peu le film sur les Flinstones, à part le décolleté d'Halle Berry, tout le reste était à jeter.

1/10

[Alegas]

et Jamie Lee Curtis n'est là que pour montrer son décolleté et porter des tenues moulantes.

Et voilà, j'ai envie de le voir.

[pabelbaba]

Remate True Lies!

[pabelbaba]

Le Brio d'Yvan Attal - 2017

Malgré Ils sont partout, j'aime bien les films d'Yvan Attal. Visuellement, c'est pas foufou, cependant il se dégage souvent un joli naturel des acteurs qu'il dirige. C'est très vrai dans Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants ou Ma femme est une actrice.

Le Brio ne déroge pas à la règle. Pourtant ce n'était pas gagné avec Camelia Jordana dans le rôle principal. Elle s'en sort assez bien avec un perso qui évolue et qui ne part pas de trop loin dans le côté jeune de banlieue vénère et qui permet d'avoir pas mal de nuances et un développement crédible. Pour Auteuil, j'avoue qu'il a fait très fort pour ressembler à un prof d'Assas. On dirait le mix parfait entre Pierre Delvolvé pour le côté vieille France/oldschool/limite 4ème République et Jean-Claude Martinez pour la partie plus... problématique. Là-dessus il est 100% crédible.

En revanche, je suis plus critique sur l'aspect "Brio", joute verbale et usage de la langue. Que Camelia Jordana ne soit pas au taquet dessus, c'est limite normal puisqu'elle apprend. Concernant Auteuil, ses répliques auraient dû claquer et il aurait pu y aller franchement façon théâtre de temps en temps. Mais je trouve qu'il a vite trouvé ses limites sur ce point et me fait penser qu'un autre acteur comme Olivier Gourmet aurait certainement apporté un gros plus au perso là-dessus. Ce qui donne un bilan mitigé.

Sinon, pour le reste, on a une amourette réglementaire, des persos secondaires clichés pas trop nombreux, des blagounettes sympathiques, une fin pas trop niaise, mais surtout j'ai pris un plaisir fou à revoir des lieux familiers dans une comédie française tout à fait correcte.

6,5/10

[Scalp]

On t'a définitivement perdu.

[pabelbaba]

Celui-là, je suis d'accord, il me plaît pour des raisons très personnelles.

Cependant il a aussi de vraies qualités.

[pabelbaba]

Mr Boo fait de la télévision aka The Contract de Michael Hui - 1978

Il fallait bien commencer le coffret HK Vidéo par un bout... et c'est madame qui a choisi.

Les frères Hui s'attaquent à la télévision à travers un scénario assez mince, qui voit Michael essayer de récupérer le contrat qui le lie à une chaîne afin de travailler chez une autre. A vrai dire, c'est une comédie, alors une histoire light ce n'est pas forcément un problème. Cependant on sent clairement qu'il a fallu meubler et ça y va très fort avec un paquet de scènes inutiles, juste là pour combler les trous. Entre les tours de magie, le gag bien navrant du pot de glue, la course poursuite interminable... on se fait fréquemment chier.

C'est un peu rédhibitoire dans ce genre de film même si certaines séquences sont réussies, je pense au numéro de l'indou qui se prend pour Guillaume Tell ou encore Michael Hui en présentateur TV hystérique avec un jeu crétinissime. Mais ça fait peu, surtout dans un film construit sous forme de succession de saynètes qui s'étirent bien trop longtemps et qui font rarement mouche.

La déception est donc de mise, mais je vais persévérer!

3/10

[Scalp]

Tu te fais du mal là.

[pabelbaba]

Pas du tout. Se faire du mal, ce serait regarder à nouveau ce chef d’œuvre du ciné philippin!

[Jed_Trigado]

Scalp qui prévient du masochisme son prochain, c'est l’hôpital qui se fout de la charité.

[pabelbaba]

Meurtre à l'italienne de Pietro Germi - 1959

Un film noir italien, en tout cas c'est que semble annoncer l'affiche. Tous les ingrédients sont là : la femme fatale, le flic dur à cuir, les embrouilles autour du sexe et de l'argent, le meurtre sanglant... Mais pourtant on sent une vraie patte qui le différencie des classiques US. En premier lieu, ce qui frappe, ce sont toutes les petites touches de comédie qui parsèment ce film. Pas de la franche poilade, mais des petites répliques ou situations un peu fun, qui font au moins sourire. Ca pourrait être un défaut et désamorcer la tension au point de décrédibiliser l'intrigue, mais Germi veille et ces moments sont bien intégrés au reste.

L'autre élément particulièrement italien, c'est la touche sociale, avec des portraits d'individus de toutes les couches de la société et le constat que moralement tout le monde se vaut. Là encore, pas de gros sabots, si ce n'est pour le final, ça reste soft.

Concernant le casting, ça assure de tout côté, avec un petit bémol pour Claudia Cardinale, qui à cette époque ressemblait pas mal à Véronica Loubry , et surtout grosse surprise de constater lors du générique de fin que le flic badass et méga classe était interprété par Germi lui-même! D'autant qu'il a réussi à jouer le rôle principal et à mettre en boîte de belles scènes avec une lumière bien dosée.

Je regrette juste que le film s'étire un poil trop pour ce qu'il a dire.

6,75/10

[Dunandan]

Love on Delivery de Lee Lik Chi et Ching Siu Tung - 1994

On passe aux valeurs sures!

En 1994, le Chow Show est bien rodé et il s'attaque à la comédie romantique matinée de kung-fu. Avec Ng Man Tat à ses côtés, il ne peut pas se planter! A vrai dire, je trouve le début un brin poussif, même si Stephen Chow qui se fait maltraiter c'est assez fun. Mais il faut bien lancer l'intrigue et placer tous les éléments de la romance et de la vengeance! Parce qu'à partir du combat Garfield Style, c'est parti et ça va faire très très mal!

Parler de festival serait trompeur, c'est carrément le Burning Man du kung-fu! Ching Siu Tung est là et ça part en live très très violemment avec des combats déglingos (les maîtres qui se font défoncer dans le bureau du directeur! ), pour ensuite nous prendre à contrepied avec l'entraînement de Chow. On ne peut pas voir venir le truc, mais c'est vraiment bien trouvé. et puis vient le combat final et là, champagne supernova... Ca cogne, ça déconne, les commentateurs ajoutent au délire, Ng Man Tat est déchaîné et ça finit en apothéose nawak le bide plié en deux.

Le film est donc clairement en mode diesel, mais une fois le turbo enclenché, ça déboîte! D'ailleurs il est assez savoureux de voir que le gag de la billetterie a été repris dans un épisode des Simpson. Et puis Wong Yat Fei c'est de toute façon un plus quoiqu'il arrive.

7,5/10

[Mark Chopper]