Maintenant que j'ai fini ce jeu, je peux vous livrer un petit avis (qui intéressera sans doutes Zack
) :
Sonic Unleashed (Wii)Tout d'abord quelle version choisir ?
Pour avoir joué à la version PS3 et avoir vu tourner la version XBox 360, le jeu est clairement plus beau sur ces consoles ! Cela va sans dire. Par contre si le graphisme n'est pas une priorité pour vous et que vous privilégiez le fun et la prise en main agréable, n'hésitez pas une seconde à prendre la version Wii.
Le jeu ouvre sur une cinématique complètement géniale, comme c'est l'habitude chez Sega qui aime soigner l’univers de son hérisson mascotte. Les fans de Sonic entreront en transe, tandis que les autres seront séduits par un scénario original. Le Dr Robotnik se mesure à l'invincible Super Sonic et parvient à le piéger dans une machine qui se sert de sa puissance pour détruire la Terre. La planète se désolidarise peu à peu de son noyau ce qui réveille l'âme de la planète, et notamment son côté obscur : Dark Gaia. Réveillé trop tôt, il se répand non sous sa forme de titan gigantesque, qui n'est pas encore assez fort pour survivre ainsi, mais au travers d'une foule de monstres répandue sur tout le globe. L'aura de Dark Gaia est telle, qu'elle influe même sur tous les êtres vivants en réveillant leur côté sombre lorsque vient la nuit. Sonic se réveille au milieu de ce chaos et découvre qu'il se transforme en hérisson garou lorsque la nuit tombe.
Partant de ce scénario recherché, le jeu tente d'adopter un ton de jeu d'aventure, avec plein de lieux à parcourir et de personnages à qui parler, dans le style du très réussi Sonic Adventure (sur feu la Dreamcast). Malheureusement cet aspect du jeu est raté sur Wii et totalement dispensable, car il se résume à cliquer sur des vignettes pour lire des bulles avec l'icône du personnage à côté. Ce procédé est lourd et on en vient souvent à souhaiter arriver à la partie action le plus rapidement possible. Heureusement, de nombreuses animatiques (vidéos se servant du moteur graphique PS3 dirait-on) de bonne facture parviennent à rompre la monotonie des icônes pour continuer à raconter un récit palpitant.
Le principe du jeu est donc de parcourir le monde (d'où son titre initial "Sonic World Adventure") à travers différentes cultures (africaine, française, asiatique, arabe, inuit, etc) afin de pénétrer dans les temples cachés pour y restaurer les 7 émeraudes du chaos (celles qui servent Sonic à se transformer en Super Sonic, pour ceux qui ne connaissent pas la saga) et reconstruire la Terre détruite par le Dr Robotnik.
L'action se déroule tantôt de jour et tantôt de nuit.
Les séquences de jour sont des niveaux de pure vitesse extrêmement exaltants et emprunts de nostalgie "Megadrive". C'est clairement l'aspect le plus réussi de tout le jeu : les niveaux sont très diversifiés, les sensations sont énormes et vertigineuses, le fun est vraiment à son comble. Rajoutons à ça une maniabilité Wii aux petits oignons (nunchuk pour les déplacements et mouvements de wiimote pour les boosts et les attaques) et on se sentirait presque déchirer le mur du son.
Les séquences de nuit sont moins Sonic, moins fun, plus longues et plus ardues. Sonic se transforme en hérisson garou pataud, mais surpuissant. Il ne se sert plus de sa vitesse pour corriger ses ennemis, mais de ses poings élastiques et de sa force herculéenne. Le jeu devient un beat'em all tout ce qu'il y a de plus classique et rappelle même fortement Prince of Persia : Sonic avance, des monstres apparaissent en même temps qu'une zone délimitée l'emprisonne tant qu'il n'a pas terminé le combat. La wiimote est également fortement sollicitée, et cela rend le concept beaucoup moins barbant que sur les autres consoles : il s'agit de donner un coup de nunchuk pour le poing gauche et un coup de wiimote pour le poing droit, le tout agrémenté de coups spéciaux gagnés au fur et à mesure du jeu. Des phases acrobatiques sont également sur son chemin : il s'agit de sauter habilement, de s'accrocher aux barres et tourner autour pour se propulser sur la suivante, de grimper au sommet de colonnes et de sauter de colonne en colonne, etc. Les capteurs de mouvements sont toujours de la partie pour rendre le jeu plus fun que sur les autres plateformes, car il faudra agiter le nunchuk et la wiimote alternativement pour grimper le long d'une colonne ou encore balancer en rythme la wiimote pour que Sonic effectue la rotation nécessaire autour d'une barre pour se lancer sur la suivante. On s’éloigne quand-même énormément de l'esprit Sonic et on a peine à retrouver l’ambiance qu’on aime tant. Ces phases ne sont pas non plus une purge, surtout sur la Wii, mais on se sent comme Sonic, pris au piège d’une forme inconvenable et handicapante, et on a hâte que le soleil se lève pour nous laisser tracer à travers les niveaux en toute insouciance.
Le final du jeu ne laisse pas le fan en reste et délivre son lot de révélations scénaristiques, de combats de boss titanesques et de cinématiques palpitantes. Au final on aura eu le plaisir de parcourir un excellent Sonic, bien meilleur que les différents jeux sortis pendant la génération 128 bits, une ère sombre pour le hérisson supersonique, qui semble bien révolue. Evidemment, on aura de la peine à revenir sur les niveaux du hérisson garou, mais on aura plus que le plaisir, une fois le jeu fini, à refaire n’importe quel niveau de jour pour perfectionner ses réflexes et sa rapidité !
Note : 7,5/10