[Pabelbaba] Mes critiques en 2020

[pabelbaba]

C'est super lent et bavard quand même.

Le premier gunfight, c'est celui où le fugitif s'envole par dessus une maison pour retomber sur un adversaire par hasard?

[osorojo]

Ouais, il est planqué sous une charrette, t'as Van Cleef qui mate la scène d'un air détaché alors que sa victime se la joue bip bip et coyotte, moi ça m'a fait marrer

[pabelbaba]

Le film m'a perdu direct!

[pabelbaba]

Propriété Privée de Leslie Stevens - 1960

Conseillé par Tatav, je pense que j'aurais malgré tout fini par le voir compte tenu de la présence de Warren Oates. D'ailleurs c'est marrant que maintenant ce soit lui la "vedette" sur les supports du film alors qu'il n'a clairement que le troisième rôle. Mébon, avec Kate Manx décédée peu de temps après et Corey Allen qui a surtout fait de la réalisation de série TV, il ne reste que Warren de bankable à présent.

Alors, comme le suggèrent le titre et l'affiche, on est bien face à ce genre de film assez particulier qu'est l'intrusion d'étrangers dans une maison. Ca remuait les ricains à une certaine époque, Une Femme dans une cage et La Maison des Otages en étant des exemples parmi d'autres. Cependant, ici il n'y a point de prise d'otage et c'est ce qui fait tout le sel de l'histoire. En effet, deux vagabonds convoitent une femme bourgeoise qui vit dans une belle maison, mais ils ne vont pas envisager de la prendre par la force, le plus malin des deux va l'observer et tâcher de la séduire.

C'est un pitch tout bête mais qui fonctionne parfaitement. D'autant que le scénario joue à fond le jeu des stéréotypes et on se retrouve avec la désirable femme au foyer qui s'emmerde ferme et que son mari, plus intéressé par l'argent, délaisse. Et en face un duo de bons à riens faisant penser fortement à George et Lennie de Des Souris et des Hommes, avec ce lien bizarre fait d'amitié et de domination entre deux camarades dont l'un est plus limité que l'autre. Le jeu de séduction sera assez basique, cependant le réalisateur en rajoutera une bonne couche en appuyant très fort sur le désir inassouvi de Kate Manx, entre ses poses lascives et cette scène complètement dingue où elle caresse l'air de rien une chandelle phallique comme jamais, on comprend son état d'esprit sans un seul mot. D'ailleurs Stevens fera passer un bon paquet de messages par l'image. Entre les cadrages étonnants mais pas gratuits et la multiplication des symboles, tout coulera de source sans avoir à s'appesantir sur des dialogues explicatifs. Du vrai beau boulot de réalisateur.

D'autant qu'il ne s'appuie pas sur un casting déglingo, Kate Manx est belle mais limitée, Corey Allen s'en tire bien et Warren Oates n'a pas grand chose à faire. Néanmoins ça donne une chouette curiosité, un peu ternie par une fin convenue.

7/10

[Val]

Ouais, belle surprise celui-là. J'en garde un excellent souvenir.

[pabelbaba]

Compte-tenu de ce que Stevens a montré sur ce film, ça vaudrait le coût de fouiller sa filmo, mais ça a l'air assez spécial.

[pabelbaba]

Les Bronzés font du ski de Patrice Leconte - 1979

En ces temps bien pourris où l'avenir ressemble à un roman de Barjavel pitché par Camus, on se divertit comme on peut et plutôt que de lancer une comédie Netflix pas drôle, on se rabat sur un gros classique qui tâche.

On l'avait revu il y a déjà 5 ans, mais même pas peur, ce film est un fucking classique. A force on connait toutes les répliques par cœur et on se marre à l'avance, du coup, c'est n'est pas facile d'avoir les idées claires. Cependant, une chose est sûre, il est écrit comme un bon paquet de comédies mal branlées, à savoir, pas d'histoire, pleins de sketchs et un finish avec un semblant d'intrigue un peu maigre. Généralement, ça se loupe sévère avec une telle structure, mais pas là.

En premier lieu, parce que la cascade de gags dans les 40-50 premières minutes déboîte un max. Les persos ont changé depuis le premier volet et ça tire dans tous les sens. On se paye de rapides tranches de vie au ski avec un turn over élevé, aidé par le nombre de persos qui se rencontrent au gré des besoins des gags. Comme les travers de chacun sont grossis 10x, ça fait très mal et pousse la satire du français en vacance très loin! Jugnot et Balasko sont dépeints en sacrés connards (le Scrabble me tue à chaque fois ), Lhermitte nique tout ce qui bouge et est con comme un ballon, Clavier s'étouffe dans sa vanité et Blanc enchaîne les plans foireux. Sans parler des persos satellites comme Lavanant ou Moynot, qui ajoutent au délire et permettent de multiplier les situations sans redite. D'autant que chacun joue sa partition à la perfection. Ca a donné des scènes mythiques comme le télésiège arrêté, le planté de bâton, Copain comme cochon, je t'expliquerai..., le ski dans le parebrise. Sans surprise, cette partie à un rythme dingue.

Ensuite, tout aurait pu s'effondrer avec la balade en hors piste où quasi tous les persos se retrouvent. Les gags ne peuvent plus s'enchaîner aussi vite puisqu'on a changé de formule, néanmoins ça y va! Entre les ritals fornicateurs dans le gîte, les soins apportés à Balasko ou la gourmette en or, on se marre plutôt bien. Enfin terminer sur cela, ça aurait été léger. Heureusement pour nous, les zozos nous offrent une fin en apothéose avec cette dégustation de fromage et d'alcool nawakissime et tordante. On dirait la version dégénérée de la scène de la cuisine dans Les Tontons Flingueurs, avec le double effet Kiss Cool permis par l'arrivée en deux temps des persos. Mais sur cette scène, c'est plus le jeu des acteurs que l'écriture qui nous plie en deux. Les réactions de chacun aux mixtures locales démoulent à un point rarement atteint. Perso, Blanc qui se colle la tartine sur la tronche, c'est des barres rien que d'y penser.

Après, on peut critiquer la durée relativement courte, l'absence d'intrigue consistante, la réalisation super plate, mais c'est tellement du détail qu'on s'en fout largement. Trop de comédies ne font pas rire plus de 2 fois et là on est plié du début à la fin et ça constitue pour moi le meilleur film de l'équipe du Splendid et celui qui vieillit le mieux. Ceci dit, je n'ai pas vu le 3.

8,5/10

[Alegas]

Ceci dit, je n'ai pas vu le 3.

Ta prochaine critique est toute trouvée.

[pabelbaba]

Nein.

Nein.

Nein.

Je ne regarde jamais les "3" dans le ciné français. Pas de Ripoux 3, pas de Visiteurs 3, pas de Brice de Nice 3, pas de Camping 3, pas de Tuche 3, pas d'OSS 120 et pas plus de Monocle rit Jaune!

[Mark Chopper]

La 7ème compagnie au clair de lune est pourtant le meilleur de la trilogie.

[angel.heart]

C'est également le premier exemple qui m'est venu en tête. Cela-dit, pas revu la trilogie depuis une vingtaine d'année.

[Mark Chopper]

Le chef Chaudard chef du réseau Attila

[caducia]

j'ai des collègues qui refusent de voir les bronzés, le père noel ou les gendarmes...parce que c'est trop franchouillard.

[pabelbaba]

Chopper => l'exception, toussa....

Caducia => normal, il y a tellement de gens qui ne regardent pas les films de niakwé ou en noir et blanc pour le même genre de raison. D'ailleurs il se dit qu'ils font leurs courses en groupe au marché ces temps-ci.

[maltese]

Belle critique, ça rappelle des souvenirs mais cela dit, je dois avouer que je l'ai revu à la baisse avec le temps, celui-là. Si je ne le regarde pas avec mes frères et qu'on ne partage pas des rires gras devant, ça perd pas mal de son charme.
Mais la scène de la gourmette me fera toujours exploser