The Rock (Rock) de Michael Bay
(1996)
La sortie récente de
6 Underground m’a donné envie de refaire un tour dans la filmographie de Michael Bay. Ca tombe bien : je réécoute depuis plusieurs mois le score de Zimmer sur
The Rock, et ça me fait donc une bonne excuse pour remater ce dernier
. Alors autant certains films d’action de mon adolescence ont tendance à se révéler carrément moyens à la revision, autant celui là reste un bel exemple d’efficacité. Oui, ce n’est pas Bay à son meilleur niveau, oui il fera mieux formellement par la suite et oui, il poussera encore plus loin son style, mais justement : ce film, c’était Bay qui avait encore beaucoup à prouver (notamment que
Bad Boys n’était pas un succès isolé), et qui devait livrer le blockbuster type des 90’s tout en trouvant le moyen de faire ressortir sa patte pour le différencier des autres. Le résultat est un modèle de divertissement jamais chiant et toujours efficace. Dès les premières minutes, ça aligne les plans plus-classes-tu-meurs, ça infiltre de la base militaire, ça présente les personnages dans l’action (super intro du perso de Cage, complètement caractérisé en moins de cinq minutes), puis hop on fait venir Connery en mode vieux James Bond qui aurait été capturé par la CIA dans les années 60
.
Bref, ça ne s’arrête que rarement, et quand bien même certaines scènes vieillissent moins bien que d’autres (la course-poursuite dans San Francisco, beaucoup trop cut) il y a une générosité de chaque instants qui caractérise plutôt bien le cinéma de Bay (dans mes souvenirs, ce n’était pas le cas sur
Bad Boys qui est bien moins rythmé). Dès que ça arrive dans Alcatraz, ça ne s’arrête jamais entre action diversifiée et punchlines bien cools, ça aligne les climax et même encore aujourd’hui je trouve que les vingt dernières minutes avec l’enchaînement dernier missile/green smoke c’est clairement l’une des meilleures scènes de toute la carrière de Bay (bien aidé par le score monstrueux de Zimmer qui enchaîne les thèmes mémorables). Et puis niveau casting, c’est cinq étoiles : Cage qui se limite juste ce qu’il faut dans son délire, Connery impérial, Ed Harris qui pue la classe à chacun de ses plans, plein de super seconds rôles, faut vraiment le vouloir pour faire la gueule face à ça. Clairement l’un des films d’action 90’s que je préfère, à ranger à côté de
Speed et de
Face/Off.
8/10