[Pabelbaba] Mes critiques en 2020

[pabelbaba]

Avec du recul, j'aime beaucoup ne perso de Fonda. Du coup y aura rematage je pense.

[maltese]

Oui, un grand rôle pour Fonda, vraiment. Et pareil que toi, je viens de voir le film, mais j'ai le sentiment que c'est typiquement le genre de film que je prendrai plaisir à revoir encore et encore.

[pabelbaba]

J'y repense pas mal en fait.

Et je me disais que Fonda joue mieux le brave type du Far West que James Stewart, qui avait souvent l'air d'un débile léger.

Mais c'est peut être une déformation de mon cerveau due à La Classe Américaine.

[maltese]

il en aura fait du tort, ce film.

J'aurais du mal à dire qui je préfère entre les deux, mais niveau westerns, j'en ai vu peu avec Stewart. Et oui, Stewart a un côté plus "simple" peut-être. Alors que Fonda apporte quelque chose de plus "noble" - ça tient peut-être à son élégance naturelle, et sa voix, je ne sais pas.
Mais c'est clair que voir Fonda s'asseoir sur une chaise dans My Darling Clementine, c'est déjà un grand moment de cinéma. C'est pas donné à tout le monde, ça

[Dunandan]

Stewart je le connais dans ses rôles de western que chez Anthony Mann et il y était toujours bon, mais ouais Fonda ne joue pas dans la même cour, et pourtant j'aime beaucoup Stewart ^^.

[pabelbaba]

J'exagère un peu sur le débile léger, mais il y a un je ne sais quoi dans le jeu de Stewart (chez Mann, mais aussi dans Liberty Valance et autres) qui fait un peu benêt.

[Alegas]

Le côté américain moyen ça. Mais je trouve justement que c'est ce qui fait sa force de jeu.
Ceci dit, Hitchcock arrivait à le dépasser de cette image.

[pabelbaba]

Ben justement, je trouve que dans ses rôles contemporains il perd ce côté grand dadais naïf.

[Dunandan]

Iron Monkey de Yuen Woo Ping - 1993

Dans la foulée des premiers volets d'Il était une fois en Chine, Tsui Hark produit une histoire se déroulant lors de la jeunesse de Wong Fei Hung, mais avec comme persos principaux son père et le fameux Iron Monkey, une sorte de Robin des Bois chinois.

Au menu on aura, comme pour Tai Chi Master réalisé la même année, de la tatane de haute volée avec quelques pincées d'humour. Pour la tatane, bordel, Yuen Woo Ping s'est sorti les doigts et nous propose un nombre incalculable de fights tous aussi différents qu'inventifs. Pour cela il peut compter sur un casting pas forcément méga sexy, mais hautement fiable martialement. Déjà avoir Donnie et Yu Rong Guang en lead, ça aide. Cependant on ne s'arrête pas là et la petite Tsang Sze Man, qui incarne Wong Fei Hung enfant, assure un max. Dommage qu'elle n'ait pas continué... Et ce n'est pas tout, chez les vilains on nous offre Yen Shi Kwan (une filmo de fou, mais surtout l'adversaire de Jet Li dans la scène mythique des échelles de OUATIC) en boss final, et aussi Hsiao Hou, un fidèle de Liu Chia Liang, qui malheureusement arrêtera sa carrière peu après. Forcément, Yuen Woo Ping se lâche et abuse des accessoires (le parapluie ), multiplie les styles de combats avec différents kung fu, mais aussi des trucs plus "ninja", et il n'hésite pas à se servir des câbles et de saupoudrer le tout de coups fantastiques avec son grand méchant. Sans parler du final sur les pylônes en feu qui claque du slibard! C'est inventif, beau, technique, parfaitement bien monté et filmé... du Yuen Woo Ping des grands soirs!

Forcément, côté histoire c'est plus classique, même si avoir deux héros permet de raconter 4 storylines avec leurs sidekicks et de meubler correctement entre les scènes de stomb. D'ailleurs on aurait pu craindre le pire avec les aspects humoristiques qui se limitent à tourner en ridicule le potentat local, mais ça fonctionne. Même dans la scène, assez longue, où Yu Rong Guang et Jean Wang sont grimés et se font passer pour des inspecteurs. En gros, c'est plus léger que lorsque Jet devient gogol dans Tai Chi Master.

Au final on a donc un superbe film de kung fu new school, dans le style si particulier de son réalisateur : inventif et classieux, mais sans être maniéré. Il ne lui manque que le souffle historique et le côté fresque pour se hisser au niveau des premiers OUATIC.

8/10

[Dunandan]

Tu me donnes envies de déblisterer mon BR pour le revoir!

[pabelbaba]

En même temps, c'est la crème de la crème...

[Dunandan]

Ouais easy parmi les meilleurs Kung Fu Pian.

[Jed_Trigado]

Dans mon top 100 celui-là, ça s'arrête quasiment jamais et les chorés sont ouf au possible.

[pabelbaba]

Le Grand Duel de Giancarlo Santi - 1972

Son thème, popularisé par Kill Bill et ce fabuleux passage animé narrant la jeunesse d'O-ren Ishii, donnait sacrément envie de savoir ce qu'il donne dans un western spagh d'époque!

Le souci, c'est qu'avec un thème aussi mélancolique, il fallait un fucking western crépusculaire! Mais ce n'est pas ce que Santi va nous proposer. En effet, nous sommes en 1972, le genre est sur le déclin et Mon Nom est Personne n'est pas encore tourné. En revanche, on a pléthore de spagh bordéliques, avec de l'humour, des gamelles, des mélanges plus ou moins heureux... et c'est un peu ce que l'on va nous vendre. A savoir un western fourre tout, sans ligne directrice, où se mêlent enquêtes sous prozac, mystère faisandé, cascades Trinitiennes et beaucoup de dialogues relous.

Difficile dans ces conditions de se passionner pour cette histoire bien pétée, avec un rythme trop pépère et des rebondissements en carton. D'autant que le casting, qui n'avait pas l'air mal sur le papier, est dézingué par un novice complet dans le second rôle. En effet, Alberto Dentice (heu... Peter O'Brien, le mec a besoin d'un pseudo en 72!) joue comme une endive poilue et tire le film vers le bas. La classe de LVC et la tronche de James Hahn ne le sauveront pas.

Côté réalisation, notre loustic est aussi un novice même s'il a assisté d'autres collègues auparavant et en particulier Leone. Ca nous donne un film visuellement au-dessus de la moyenne et plutôt joli, mais ses emprunts sont assez voyants, notamment ces flashbacks qui font méchamment penser à Il était une fois dans l'Ouest malgré le noir et blanc. Surtout, le fameux thème est très mal utilisé, ou trop utilisé, alors que l'histoire ne s'y prête pas.

Résultat, j'ai pas mal piqué du nez et lutté pour le finir.

4/10

[osorojo]

Je l'ai vu il y a un mois environ et j'avais passé un agréable moment. Dans l'ensemble, d'accord avec toi, c'est un peu le bordel, mais j'ai bien aimé le flegme classe de Van Cleef et certains gunfight (surtout le premier) livrent la came. Ça fait le job quoi, mais oui, faut être disposé à se vider la tête sans rien y chercher de nouveau