*2020* Classement annuel des BKRiens

[maltese]

Richard Jewell : 8/10

Très bon cru eastwoodien, un film de la « saga des héros américains » bien plus abouti que l’abominable 15h17 pour Paris et que Sully (film dont je garde un bon souvenir mais qui réussissait à être trop long pour ce qu’il racontait en ne durant que 1h20). « Héros » original et marginal victime de sa propre personnalité (excellent Paul Walter Hauser), services de renseignements capables de manipuler les informations et les personnes pour forcer les résultats d’une enquête et d’un récit décidé à l’avance, médias prêts à tout pour créer l’événement ; on voit évidemment ce qui a pu intéresser Eastwood dans cette histoire tragique de faux-coupable devant faire face à des puissances qui le dépassent complètement.
Le ton est juste et révoltant, on évite de trop verser dans le larmoyant et la caricature (cela dit, le personnage d’Olivia Wilde aurait pu être plus subtil, faut le reconnaître). Et l’interprétation est au top.

[Alegas]

Richard Jewell : 6,5/10

[versus]

Richard Jewell : 7/10

[Kakemono]

Uncut Gems : 4/10
Dont 3 points pour l'intensié de la dernière demie heure.

Queen & Slim : 6/10

[Dionycos]

Uncut Gems : 4/10
Dont 3 points pour l'intensié de la dernière demie heure.

Tout pareil. J'ai vraiment subi le truc pendant 1h30. Ça crie de partout, c'est brouillon et moche (les lense flare de partout, sérieux...), je me suis senti agressé par le film au point de faire une pause à la moitié. Heureusement, ça devient enfin prenant à partir de la vente aux enchères.

[Alegas]

L'appel de la forêt : 6/10

Etrange film que voilà, puisqu'on a la sensation que le métrage était pensé pour l'animation, puis que l'idée d'un film live avec beaucoup de CG a surgi en plein milieu du process.
Le résultat est pour le moins inégal : c'est visuellement daté sur énormément de passages, le chien fait tour à tour fake puis expressif comme jamais d'une scène à l'autre, le tounage quasiment tout le temps en studio se fait grave sentir.
Néanmoins, là où j'étais prêt à condamner le film sur sa première moitié, la seconde avec Ford qui récupère Buck m'a sauvé le film. Les défauts visuels sont toujours là, mais il y a un souffle narratif qui l'emporte de mon côté, et une direction artistique qui justifie l'emploi des CG.
Par contre, après discussion avec Heatmann sur le sujet, faut pas s'attendre à une adaptation fidèle : c'est Call of the wild version bisounours.

[francesco34]

J'hésite à aller le voir celui-là... déjà un peu comme pour les filles du Dr March, c'est quand même un bouquin déjà adapté de nombreuses fois (au moins 10 en film et télé), et puis le trailer avec le chien très très mal fait en cgi ça m'a bien calmé...
Sur ce genre de récit un vrai chien dressé c'est tout de même mieux non? Quitte à le doubler en cgi sur certaines scènes risquées ou compliquées. Enfin bon, y'a Harrison Ford c'est ce qui me fait hésiter à y aller quand même...

[Alegas]

Bon faut dire que vu ce qui est fait avec le chien en terme d'action et de mise en scène, on comprend vite les besoins des CG.
Mais oui, tout le long du film je me suis dit qu'il aurait soit fallu faire un film avec quasiment tout en vrai mais avec moins d'ambition, soit faire directement un film d'animation. Là t'as un peu l'impression de voir un truc qui tend vers les films mocap de Zemeckis sans vraiment s'assumer.

[ril]

1917 : 6.5/10

[Creeps]

1917: 7/10

[Dionycos]

Richard Jewell : 7/10

Meilleur film d’Eastwood depuis bien longtemps (Gran Torino ?). La mule était déjà une belle remontée l’année dernière, confirmée ici par ce beau drame sobre et redoutablement efficace. Juste dommage que le perso d’Olivia Wilde ne bénéficie pas du même traitement que les autres, tous parfaits.

[Val]

The Boat (DTV) : 5/10

Petit film d'horreur manifestement tourné en famille et avec un petit budget. Le début laisse augurer d'une bonne surprise en ménageant le suspense sur l'origine des mésaventures du héros et avec un certain talent pour faire monter l'angoisse. Dommage que cette qualité devienne progressivement un défaut en empêchant le film de décoller vraiment, laissant la séance se terminer sur une impression plus que mitigée.

[Val]

Un divan à Tunis : 7/10

Un joli petit film qui, s'il ne marquera pas l'histoire et se révèle assez inoffensif, est vraiment plaisant et donne la pêche. Et puis méga bonus pour Golshifteh.

Le cas Richard Jewell : 7,5/10

J'ai un peu déserté le cas Eastwood depuis près d'une décennie (en entrant dans la salle, je me disais que ça faisait des années que je ne m'étais pas déplacé pour découvrir son nouvel opus) et, après le sympathique La Mule, force est de constater que l'ami Clint semble reprendre du poil de la bête. Si la forme ne laisse place à aucune surprise (c'est carré, comme toujours), l'histoire révoltante de ce faux-coupable est passionnante à suivre et ça fait plaisir de voir Eastwood continuer à creuser son sillon après toutes ces années avec ce cinéma qui finit par ne ressembler à aucun autre. Échappant à tout enfermement idéologique, toujours plus complexe qu'on veut bien le faire croire (même le personnage d'Olivia Wilde, bien qu'écrit un peu grossièrement, n'est pas univoque contrairement à ce que certains journalistes ont pu dire), le film construit des personnages profonds et attachants. Mention spéciale à Sam Rockwell qui livre une nouvelle grande prestation peu de temps après Jojo Rabbit.

[Alegas]

Lettre à Franco : 6/10

De beaux moments de mise en scène, mais une nouvelle fois l'absence de Mateo Gil au script se fait cruellement sentir. Amenabar semble incomplet sans lui.

[francesco34]

Mention spéciale à Sam Rockwell qui livre une nouvelle grande prestation peu de temps après Jojo Rabbit.

Ouais j'aime beaucoup cet acteur aussi, ces dernières années je l'avais trouvé excellent dans 3 Billboards notamment, et dans un "petit" film que j'aime particulièrement qui s'appelle "Cet été là".