[Pabelbaba] Mes critiques en 2020

[pabelbaba]

Le Téléphone sonne toujours deux fois de Jean-Pierre Vergne - 1985

Le coréalisateur des Charlots Contre Dracula a aussi commis le premier film des Inconnus!

Pour ce film, leur bande est au complet avec nos trois lascars, mais aussi Smaïn et Seymour Brussel (la version belge de Seymour Cassel). Sur une intrigue policière bien débile qui rappelle celle de La Cité de la Peur, nos loulous enchaînent les gags navrants. Mais alors vraiment navrants. A un point qu'on se demande si ce sont bien les mêmes personnes qui vont écrire autant de sketchs hilarants par la suite.

Pourtant on sent qu'ils ont eu des moyens, avec une pléthores de guests : Brialy, Darry Cowl, Jean Yanne, Michel Constantin, Galabru... mais rien n'y fait, les blagues s'enchaînent mais ne font jamais rire. Les jeux de mots à 10 cts, les quiproquos pas drôles, les gags absurdes à l'excès, on dirait vraiment un brouillon foireux du film des Nuls. Le seul vrai moment marrant intervient quand ils lâchent les vannes en mousse et se mettent à détruire les cabines téléphoniques. On a alors une rafale de gags visuels qui marchent. Mais c'est bien trop court et surtout pas renouvelé. Même le combat nawak avec les nunchakus pue du cul.

Heureusement, dans ce marasme embarrassant, il y a un magnifique rayon de soleil. Le genre de chose qui met le smile pendant des jours.

Julie Arnold à poil.

Ouais. Carrément! C'est un rêve de gosse qui se réalise. Mais là encore c'est frustrant car hyper court.

Du coup c'est encore un échec.

2/10

[Mark Chopper]

Je me souviens juste de Marc Elbichon

[pabelbaba]

La blague à 2 cts...

[Jed_Trigado]

Je retiens surtout le gag du t-shirt a double inscription.

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J'ai deux amours?

[pabelbaba]

Un Frisson dans la Nuit aka Play Misty for Me de Clint Eastwood - 1971

Première réalisation de Clint et le loulou s'attaque direct au thriller...

Ce n'était pas forcément une super idée dans la mesure où il faut soit un scénario en béton, soit de vraies qualités de mise en scène pour éviter une bobine pantouflarde. Côté scénario, ce n'est pas foufou. Clint en mode disc jockey de radio jazz provinciale qui est harcelé par une fan zinzin et un brin collante, ça ne fait pas rêver. D'autant que pour tenir 1h40 on se paye un bon paquet de scènes mièvres dans les décors très sympa de Carmel et Monterrey et donc de cette côte US assez étonnante et presque bretonnisante. C'est joli, mais un tantinet chiant. D'ailleurs pour meubler, Clint ajoute aussi un bon paquet de scènes musicales bien gratuites, dont un passage au festival de jazz de Monterrey. Aucune plus value pour le scénario ou l'ambiance, c'est vraiment gratuit, mais il kiffe. Comme l'histoire est prévisible au possible, on s'emmerde un peu.

Surtout, côté réalisation, il ne s'est pas foulé le père Callahan! Hormis un générique d'intro assez classe, ça ronronne gentiment avec des scènes plates comme Jane Birkin. Le pire, ce sont les écueils en cascade lors des agressions avec des cadres pourris et un montage aberrant qui coupent tout suspens ou tension dans un bordel visuel amateur.

En plus ce n'est pas le casting qui va rehausser le niveau du bouzin, entre la nana de Côte Ouest qui sert de potiche et la Carrie Fisher toute sèche qui sert de grand méchant loup, on n'est pas gâté.

3/10

[pabelbaba]

Garden State de Zach Braff - 2004

Alors que Scrubs se met à cartonner doucement et deux ans avant que Little Miss Sunshine mette un coup de projecteur sur ce genre de ciné US, Zach Braff réalise une comédie romantique introspective sans trop de prétention.

Le film m'avait bien plu en salle, mébon, je découvrais alors les romcoms un peu décalées et c'était cool. Depuis, le temps a passé et surtout j'ai vu défiler un bon paquet de films du genre. Sans parler de la suite de Scrubs qui nous a offert de chouettes moments alliant loufoquerie et émotion. C'est donc avec une fraîcheur en berne que j'ai décidé de le revoir.

Et ça n'a pas loupé, si le film a évidemment des qualités, notamment un casting qui tient la route avec Ian Holm en père déboussolé, Natalie Portmann en copine semi-zinzin, Peter Sarsgaard en poto mi-sympa mi-connard et des apparitions assez funs de Sheldon Cooper ou de Method Man, le film souffre de raccourcis et de relations qui s'installent un peu trop vite. C'est criant avec Portmann, mais c'est limite pire avec Sarsgaard, qui fait comme s'ils s'étaient quittés peu de temps auparavant alors que ça fait près de 10 ans, qu'ils n'avaient que 16 ans à l'époque et que Zach Braff devait être un zombie à l'école.

Ces faiblesses d'écriture sont malgré tout adoucies par l'interprétation générale de tout le casting qui assure vraiment bien. Ils permettent d'ailleurs de faire passer une partie des moments "weird" et servant de respiration marrante. Le coup de la chemise en tapisserie, le frangin noir de Portmann, le hamster, les flèches enflammées, la partie dans les couloirs sombres de l'hôtel, sont autant de passages scrubsiens qui font rire sans peine. Mais tout n'est pas toujours rose et certains moments ont l'air forcés comme celui dans l'arche de Noé improvisée ou le magasin de bricolage.

Enfin, la réalisation, sans faire amateur, ne fait pas non plus d'étincelles. On sent l'envie de faire quelques propositions avec des cadres étonnants (les diplômes du doc), de se lâcher sur un bon gros plan de grue à l'enterrement du hamster ou encore d'épater la galerie avec un accéléré autour d'un perso statique, mais ça c'était passé de mode très vite.

En résumé, on n'a pas affaire à un bon film, mais il a quelques arguments pour en faire un feel good movie sympathique, notamment avec ce New Slang de The Shins dans la BO.

6/10

[Mark Chopper]

En plus ce n'est pas le casting qui va rehausser le niveau du bouzin, entre la nana de Côte Ouest qui sert de potiche et la Carrie Fisher toute sèche qui sert de grand méchant loup, on n'est pas gâté.

Il y avait des bons acteurs dans Côte ouest

[pabelbaba]

Je dois l'avouer, j'en ai vu quelques épisodes gamin en vacances après le déjeuner, mais je ne vois pas.

[Mark Chopper]

William Devane et Alec Baldwin.

[pabelbaba]

Devane... oui, bon, c'est pas foufou non plus.

En revanche, je ne savais pas que Baldwin avait joué dedans.

[Mark Chopper]

C'est comme ça que je l'ai découvert. Du coup, le changement d'univers a été brutal quand j'ai vu Octobre rouge

[pabelbaba]

Joli décalage.

[Alegas]

La Poursuite Infernale aka My Darling Clementine de John Ford - 1946

Déjà, bravo au bonhomme qui a traduit le titre US. C'est du grand art.

Le pire, c'est que ça induit le spectateur en erreur. On croit avoir affaire à un film d'action ou au moins haletant alors qu'on a plutôt l'inverse. Pourtant il s'agit de l'histoire d'Ok Corral et de Wyatt Earp, qui a donné lieu à des westerns un brin nerveux, mais ici ce n'est pas vraiment le cas. Ford s'attarde davantage sur ses persos, notamment Wyatt Earp et Doc Holliday, ainsi qu'à leurs amours respectifs. C'est assez étonnant, d'autant que le spectateur du 21ème Siècle doit aussi faire l'effort de faire fi du format 4/3 alors que le décors est constitué en grande partie par Monument Valley et ses alentours.

Heureusement, Ford sait mettre en valeur son cadre et on a de très belles images, en extérieur et en intérieur. Ce qui donne un film plastiquement très abouti. Mébon, ça ne fait pas tout. J'avoue avoir été déçu par l'intrigue puisque la vengeance contre la famille Clanton est complètement mise en sourdine et on nous présente surtout les tracas amoureux de Wyatt Earp et Doc Holliday. Ca a le mérite d'être original, d'autant plus que Fonda et Mature s'en sortent très bien, cependant le fan de sang de chique et de mollard que je suis est un brin frustré.

Ca passera sans doute mieux à le revision, mais pour l'instant, ça m'a un peu laissé de marbre. D'ailleurs pour ce genre de film, l'intervention d'un journaliste cinéphile n'aurait pas été du luxe sur le BR.

6/10

[Scalp]

C'est un film qu'on a aucune envie de revoir.