[Cad'] Critiques en 2020

Modérateur: Dunandan

[Cad'] Critiques en 2020

Messagepar caducia » Mar 07 Jan 2020, 14:09

:mrgreen:
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Bad Boys for life - 5/10

Messagepar caducia » Mar 07 Jan 2020, 14:46

Bad Boys For Life

Réalisé par Adil El Arbi et Bilall Fallah
Avec Will Smith, Martin Lawrence
USA
Genre : comédie
Durée : 02h05min
2020

5/10




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Synopsis

Les Bad Boys Mike Lowrey et Marcus Burnett se retrouvent pour résoudre une ultime affaire.

Critique

Troisième (et on espère dernier) volet de la saga Bad boys, c'est clairement un épisode totalement dispensable mais qui plaira surement aux fans du duo de choc. Dans la lignée de "l'arme fatale", je suis trop vieux pour ces conneries Martin Lawrence a bien décidé à rengainer le flingue et chausser ses pantoufles pour enfin partir en retraite.

Coté réalisation, ce sont deux réalisateurs Belges inconnus au bataillon qui s'y collent. C'est globalement du copié/ collé de Michael Bay, la classe en moins. Overdose de néons, façon les experts Miami, beaucoup de scènes en intérieur, moins de poursuites en voiture. Un résultat qui visuellement manque d'envergure et prises de risques.

Notre tandem de choc est toujours aussi efficace, même si le personnage de Martin Lawrence assure presque à 100% de coté comique/ ridicule du flic retraité en contraste avec Mike toujours en mode tete brûlée, alors que d'après mes souvenirs la différence n'était pas si prononcée lors des films précédents.

Les scènes d'action sont assez bien menées, Will Smith (ou sa doublure ) assure toujours autant. Pour assurer le relève, de la chair fraîche débarque dans cet opus avec une brochette de jeunes recrues, si bien que le film marche sur les traces de Fast and furious avec une bande où chacun a une spécialité propre. Malgré son casting sympa, c'est du déjà vu.

Le gros bémol de bad boys for life se profile du coté obscur avec le méchant de service en mousse qui lui aussi assure coté action, baston, mais c'est un personnage sans charisme et grossier.

Bad Boys for Life correspond au cahier des charges, fait le job, mi-film d'action, mi-comédie mais sa mise en scène reste brouillonne.
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Note: 6/10
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Re: [Cad'] Critiques en 2020

Messagepar pabelbaba » Mar 07 Jan 2020, 15:17

Ca devrait m'aller. :mrgreen:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Cad'] Critiques en 2020

Messagepar osorojo » Mar 07 Jan 2020, 15:37

Idem, je prends :mrgreen: Du moment qu'il y a le petit thème musical, ça va me faire sourire 8)
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Re: [Cad'] Critiques en 2020

Messagepar pabelbaba » Mar 07 Jan 2020, 16:38

C'est clair.

D'ailleurs on a rematé le premier hier pour se remettre dans l'ambiance. :chut:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Scandale (2019) - 7,25/10

Messagepar caducia » Dim 12 Jan 2020, 13:59

Scandale

Réalisé par Jay Roach
Avec Charlize Theron, Nicole Kidman
USA
Genre : drame
Durée : 02h05min
2020

7,25/10





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Synopsis

Inspiré de faits réels, SCANDALE nous plonge dans les coulisses d’une chaîne de télévision aussi puissante que controversée. Des premières étincelles à l’explosion médiatique, découvrez comment des femmes journalistes ont réussi à briser la loi du silence pour dénoncer l’inacceptable.



Critique

Film choc, inspiré de faits réels et qui va dans la tendance Me too en relatant les coulisses de la chaine Fox News.
Visuellement ce n'est pas très beau, la production ayant choisi de jouer la ressemblance avec les personnages réels à fond à coup de maquillage outrancier, prothèses, brushing etc... transformant ainsi de façon grossière ses actrices phares, je ne suis pas sure qu'une telle métamorphose ait été nécessaire, comme pour the Irishman l'œil du spectateur se perd sur ces détails physiques plutôt que sur les dialogues, et les actrices dont certaines ont déjà abusé du scalpel, perdent encore plus de leurs expressions faciales. Le maquillage est pourtant beaucoup plus réussi sur John Lithgow qui devient Roger Ailes, le grand directeur de Fox news qui a officiellement harcelé sexuellement 23 femmes au sein de sa chaine.

"Bombshell" décrypte le mécanisme du harcèlement en général, souligne les rapports de forces, la peur de parler, d'être viré, même de la part de collaborateur qui n'ont rien à voir dans l'affaire, puis l'effondrement du système quand plusieurs témoins ont la force de livrer leurs récits et de briser l'omerta.
Le personnage d'Ailes est complexe, on ne sait pas s'il est conscient du mal qu'il fait ou s'il s'auto-persuade d'avoir aidé des femmes dans leurs carrières. C'est avec la plus mauvaise fois du monde qu'il nie les faits, que les témoignages sont mis en doute, jusqu'à que des preuves concrètes indiscutables soient révélées au grand jour. Ailes fait en sorte que la victime se sente coupable et que si elle parle un jour, elle sera une traitresse de l'entreprise qui lui a ouvert les bras.

Ailes change l'image de Fox News et met des femmes à l'antenne, non pas pour leurs neurones, mais plus pour capter un certain public adepte que mini-jupes et de jolis minois.

En plus de leur mettre une pression psychologique sur une progression de carrière en osmose avec les faveurs accordées au patron, Ailes fait en sorte de maintenir une féroce concurrence entre ses présentatrices phares afin qu'elles ne communiquent pas entre elles et deviennent des ennemies jurées.
Même si le harcèlement sexuel est le sujet central, le metteur en scène préfère livrer le témoignage à travers les paroles des victimes plutôt que par des images choc, ainsi les plans de harcèlement sont plutôt brefs mis à part celui avec Margot Robbie où le spectateur est face à la manipulation dans toute sa splendeur.

Trump n'est pas épargné avec un mélange entre images d'archives et fiction, car il a vivement insulté la journaliste Megyn Kelly incarnée par Charlize Theron, avant son élection.
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Cuban network - 4,75/10

Messagepar caducia » Jeu 23 Jan 2020, 20:35

Cuban network

Réalisé par Olivier Assayas
Fallah
Avec Penélope Cruz, Édgar Ramírez
USA
Genre : drame
Durée : 02h05min
2020

4.75/10


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Synopsis

Début 90. Un groupe de Cubains installés à Miami met en place un réseau d’espionnage. Leur mission : infiltrer les groupuscules anti-castristes responsables d’attentats sur l’île.




Film boiteux au casting assez prestigieux qui n’arrive pas à capter l’attention du spectateur jusqu’au bout. On a l’impression que le film dure 3 heures tellement la narration va dans tous les sens.

On y suit de multiples personnages aux identités multiples, cubains, américains ou américo-cubains qui changent de camps, d’opinions à coups de dollars dans les poches.

Le fait que de nombreux protagonistes de tous bords déambulent à l’écran de façon brouillonne et que leurs motivations réelles restent floues donnent un résultat peu convaincant.

Même si Olivier Assayas tente de donner un peu d’ampleur aux deux personnages féminins (Ana de Armas/ Penelope Cruz), l’une se contente d’être une potiche alors que l’autre est la mère courage qui pardonne à son mari un peu trop facilement.

Cuban Network est avant tout une histoire d’hommes qui souffrent de la situation à Cuba et qui tentent de faire tomber Castro en combattant ses alliés (du moins c’est ce qu’Assayas tentent de nous faire croire au début). Impossible de faire cela dans Cuba, ils choisissent de s’expatrier aux USA pour établir un réseau d’espions et surtout trouver le financement plus ou moins légalement.

Certains expatriés ont des objectifs politiques ou idéologiques, mais d’autres ne pensent qu’à leurs gueules et une fois les poches pleines retournent leurs vestes au quart de tour.

Meme si Assayas a réussi à obtenir des autorisations de tournage à Cuba, la reconstitution de la vie à La Havane n’est pas vraiment développée, ainsi le cinéaste pense que tout le monde est au courant du contexte historique des années 90 là-bas et ne s’appesantit pas dessus alors que c’est le thème majeur du film, si bien que Cuban Network perd en émotions.

Idem, certains expatriés ont réussi à s’enrichir et Assayas là encore ne souhaite pas poser sa caméra sur le luxe qu’ils ont pu acquérir, il évoque cela par quelques dialogues et une scène de mariage mais ne mise pas sur le coté bling-bling à tout prix pour en mettre plein la vue au spectateur et montrer le contraste entre Cuba et Miami.

Certes, Penelope Cruz incarne brillamment une femme courageuse face aux épreuves de la vie locale et des frasques de son mari. Enlaidie juste comme il faut par des vêtements informes et une coiffure paillasson, mais en conservant un sourire ultra bright et des faux cils énormes, la crédibilité visuelle n’est pas au rendez-vous.

Tous les acteurs sont hispaniques mais non Cubains, auditivement, le film jongle entre les langues Espagnol, anglais, Russe et les accents appuyés, ce qui a longue est fatiguant à suivre en plus de la lourdeur scénaristique.
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Reviens-moi - 8/10

Messagepar caducia » Sam 25 Jan 2020, 19:40

Reviens-moi

Réalisé par Joe Wright
Avec Keira Knightley, James McAvoy
UK
Genre : drame
Durée : 02h03min
2007

8/10


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Synopsis

Août 1935. Malgré la canicule qui frappe l'Angleterre, la famille Tallis mène une vie insouciante à l'abri dans sa gigantesque demeure victorienne. La jeune Briony a trouvé sa vocation, elle sera romancière. Mais quand du haut de ses treize ans, elle surprend sa soeur aînée Cecilia dans les bras de Robbie, fils de domestique, sa réaction naïve face aux désirs des adultes va provoquer une tragédie et marquer à jamais le destin du jeune homme.

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Un film assez ancien (2007) mais qui n'a pas pris une ride, ça fait bizarre de voir que l'évolution de carrière d'enfants depuis (Juno Temple, Saoirse Ronan) ainsi que la présence d'autres plus âgés pas connu à l'époque (Benedict Cumberbatch, Alfie Allen).
Le script est solide et servie par une mise en scène de haute volée qui passe d'une ambiance bucolique à celle plus sombre des champs de bataille.

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Le triangle amoureux est inhabituel puisque que la jeune Briony n'a que 13 ans et qu'elle jalouse sa sœur ainée de flirter avec Robbie, le fils de la domestique. Amour interdit, fantasmes se mélangent.
Même si la relation Cécilia/Robbie se déroule sur un temps limité à l'écran, la passion est vraiment palpable, Keira Knightley sublimée de soie en femme fatale qui se livre à son amant secrètement.
Cet amour brisé si brutalement laissera une blessure indélébile et profonde à la fois dans le couple mais aussi dans les pensées de le jeune Briony.
Le jeune Briony (Saoirse Ronan) fait figure de première de la classe qui se veut écrivaine (comme Joe March ;-)) qui a beaucoup d'imagination, ce qui peut-être lui jouer des tours. La jeune actrice a déjà beaucoup de talent et son assurance est assez bluffante.
Keira est toujours ravissante, même affublé d'un habit de bain des plus laids.

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Wright mélange les effets visuels, le flou, les reflets, les changements de lumière, la présence de l'eau avec un effet lyrique efficace mais qui fait que les images réelles et oniriques se mêlent sans pouvoir se différencier. Un mix parfois incongru comme le débarquement de soldats dans une fête foraine française sous forme de plan séquence, des plans rejoués avec des angles différents, ou à contre-sens qui renforcent l'effet irréel et la sensation de flottement ambiant. Beaucoup d'effets visuels mais sont intégrés adroitement à l'image pour un résultat fluide et non artificiel avec quelques rappels picturaux (Monet, Brueghel).
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Auteur: Scalp
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Auteur: Invité

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Dark waters - 8/10

Messagepar caducia » Sam 25 Jan 2020, 21:01

Dark waters

Réalisé par Todd Haynes
Avec Mark Ruffalo, Anne Hathaway
USA
Genre : drame
Durée : 02h03min
2020

8/10


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Synopsis

Robert Bilott est un avocat spécialisé dans la défense des industries chimiques. Interpellé par un paysan, voisin de sa grand-mère, il va découvrir que la campagne idyllique de son enfance est empoisonnée par une usine du puissant groupe chimique DuPont, premier employeur de la région. Afin de faire éclater la vérité sur la pollution mortelle due aux rejets toxiques de l’usine, il va risquer sa carrière, sa famille, et même sa propre vie…


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Film nécessaire sur une des premières class actions aux USA, dans la lignée d'Erin Brockovich ou de Promised Land, Todd Haynes se penche sur les effets toxiques du PFOA produit par l'usine Dupont.
Il est triste de constater de voir ce genre de scandales se répéter et de voir que les industriels connaissent les méfaits de leurs productions depuis des années (ici, les années 70) mais ne se gênent pas pour commercialiser des objets toxiques malgré tout.
Dupont fabrique toute sorte de matériaux innovants pour l'armée, ou pour le consommateur lambda, ainsi il fournit un revêtement révolutionnaire pour éviter aux tanks de rouiller et va détourner cette technologie pour nos objets du quotidien.

Mark Ruffalo incarne un avocat qui est spécialisé dans le domaine, sauf que normalement il est là pour défendre les industries. Mais alarmé par des fermiers de la cambrousse dont il est originaire, il va se rendre sur place pour constater de drôles d'anomalies et enquêter pour en trouver l'origine, au départ, par pitié pour les pauvres péquins. Mais sa vie va basculer et il va consacrer le reste de sa vie à ce procès fleuve.

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Meme si Haynes a surement ajouté un séquence bovine peu probable pour ajouter un peu de concret, le film repose principalement sur les indices et témoignages collectés au fil des ans qui accablent l'usine Dupont.
Pourtant même si les faits semblent évidents, il faut attendre le compte rendu des experts pour que le verdict et les sanctions tombent.
Un contraste dingue entre les pauvres travailleurs affaiblis par la maladie et le combat judiciaire et les puissants quasi intouchables grâce à leurs super avocats qui usent de toutes les ruses pour allonger le temps des procédures et dissimiler les preuves.


Quelques apparitions furtives de vrais témoins viennent ponctuer cette fiction avec le face à face avec la réalité glaçante et l'évolution fatale pour certains qui se savent condamnés d'avance. Robert Bilott délaisse sa vie perso et attend le coup de fil fatidique qui ne vient jamais, et s'éteint peu à peu dans la maladie et la dépression sans jamais rien lâcher.

Un film qui visuellement n'a rien de spectaculaire qui se base uniquement sur l'empathie envers les victimes et leur avocat. Il est facile de se mettre dans la peau d'un des habitants étant donné que je pense que tout le monde a été en contact avec un de ces produits toxiques.
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Film: Dark Waters
Note: 7/10
Auteur: Alegas

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Re: Reviens-moi - 8/10

Messagepar Alegas » Sam 25 Jan 2020, 21:46

caducia a écrit:Un film assez ancien (2007) mais qui n'a pas pris une ride


Ah ouais quand même. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


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Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn - 4/10

Messagepar caducia » Ven 07 Fév 2020, 20:05

Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn

Réalisé par Cathy Yan
Avec Margot Robbie, Mary Elizabeth Winstead
USA
Genre : comédie
Durée : 01h49min
2020

4/10




Synopsis

Vous connaissez l'histoire du flic, de l'oiseau chanteur, de la cinglée et de la princesse mafieuse ?
BIRDS OF PREY (ET LA FANTABULEUSE HISTOIRE D'HARLEY QUINN) est une histoire déjantée racontée par Harley en personne – d'une manière dont elle seule a le secret. Lorsque Roman Sionis, l'ennemi le plus abominable – et le plus narcissique – de Gotham, et son fidèle acolyte Zsasz décident de s'en prendre à une certaine Cass, la ville est passée au peigne fin pour retrouver la trace de la jeune fille. Les parcours de Harley, de la Chasseuse, de Black Canary et de Renee Montoya se télescopent et ce quatuor improbable n'a d'autre choix que de faire équipe pour éliminer Roman…

Critique

Déstructuré, à l’image de son héroïne, Birds of Prey tente de reconquérir le public avec les nouvelles aventures d’Harley Quinn, la jeune réalisatrice Cathy Yan arrive visuellement à assurer mais offre une narration volontairement brouillonne qui part dans tous les sens pour ménager le suspense.

Narré par l’héroïne qui n’a plus toutes ses neurones en place, on a droit à un petit résumé sur son passé puis on est plongé dans le bain et en gros tout le monde veut la tuer car jusqu’alors immunisée par sa liaison avec le Joker, elle devient la cible de tous les malfrats de Gotham.

Ainsi, s’enchainent des bastons à n’en plus finir entre John Wick ou Old Boy, on tente de nous en mettre plein la vue avec des chorégraphies de combats bien farfelus mais lisibles, qui finissent clairement par lasser. Heureusement que cela reste des affrontements en accord avec la pesanteur « pseudo réalistes » et que ce ne sont pas de voltiges à la wonder woman avec des bonds de 30 mètres.

Margot Robbie reprend le mini-short et la batte pour exploser une bonne centaine d’ennemis toujours avec le sourire. Bien entendu, elle est en roue libre totale en accord avec son perso et oscille entre folie et moments de lucidité. Personnellement, c’est acceptable au début mais vraiment difficile à blairer sur la longueur.

La vraie mauvaise idée est de lui avoir mis un adversaire à son image Roman Sionis avec un Ewan McGregor qui cabotine comme jamais, une sorte de sous-Joker qui aime torturer les gens…

Sur l’affiche, on nous promet une bande de filles soudées accompagnées d’une hyène, au final cette alliance n’a lieu que dans son final et celles-ci s’associent plus ou moins sur un malentendu.

Les copines d’Harley nous sont présentées à la va-vite, on a l’impression que leurs backgrounds respectifs ne sont qu’accessoires et que ce ne sont que leurs performances athlétiques qui comptent.

La mise en scène est pop et azimutée, mais la ville de Gotham n'a rien à voir avec les versions plus sombres qu'on a pu voir par ailleurs.

Harley surfe sur l'humour deadpoolesque avec ton décalé permanent mais fait rarement mouche dans ses punchlines.
Amateurs de mauvais gout et d'humour potache, vous serez surement divertis mais l'histoire globale chaotique reste très anecdotique.
Mises à part quelques trouvailles visuelles, l'aventure d'Harley est très alambiquée et son univers mal exploité.
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Monos - 5,25/10

Messagepar caducia » Jeu 13 Fév 2020, 12:09

Monos

Réalisé par Alejandro Landes
Avec Julián Giraldo, Moises Arias
brésil
Genre : drame
Durée : 01h42min
2020

5.25/10




Synopsis

Dans ce qui ressemble à un camp de vacances isolé au sommet des montagnes colombiennes, des adolescents, tous armés, sont en réalité chargés de veiller à ce que Doctora, une otage américaine, reste en vie. Mais quand ils tuent accidentellement la vache prêtée par les paysans du coin, et que l'armée régulière se rapproche, l'heure n'est plus au jeu mais à la fuite dans la jungle...

Critique

Un film crépusculaire et sensoriel, Monos dépeint un pan de vie d’enfants soldats en Colombie qui sont chargés de garder une prisonnière américaine dans leur camp caché au fin fond de la pampa.
Le réalisateur Alejandro Landes préfère ne rien révéler sur le contexte de cette prise d’otage, l’identité de celle-ci dont on ne connaitra que le surnom « la Doctora » qui est ingénieure.
Le camp est géré par « l’organisation » qui reste aussi bien mystérieuse dans ses intentions et son organisation (on imagine que ce sont les FARC même si ils ne sont jamais cités). Entre mouvement politique et secte, on ne sait pas trop sur quel pied danser et au fil de l’histoire ses membres eux-mêmes ne savent plus trop où poser les limites de leur assujettissement à ce mouvement qui applique la peine de mort à chaque faux pas.
Pas de passé décrit pour ces enfants/ados qui n’entrevoient pas vraiment d’avenir et vivent juste en mode « survival » au jour le jour sans trop se poser de questions. Ont-ils été embrigadés de force ou est-ce volontaire ? D’un côté, Monos montre que leur détermination initiale à obéir aux règles stupides de l’organisation est réelle et profonde et va s’étioler au cours du récit.
Les mini-soldats ont des désirs basiques vitaux physiques mais cela s’arrête là. Leurs attitudes sont limites bestiales et cruelles, difficile pour le public d’éprouver de l’empathie pour ces gosses à qui ont lavé le cerveau. Des gamins plus ou moins androgynes qui se roulent dans la boue, se battent pour rien et entrent en transe (peut-être pour se redonner du courage ?). Ces séquences de danses cataleptiques sont très présentes, et même trop présentes, peut-être que l’Européen moyen sera moins sensible à leur signification (moi, ça m’a vraiment saoulée). Les jeunes interprètes sont très crédibles avec des profils différents d’âges mais leurs caractères se distinguent de mieux en mieux par la suite.
Une ambiance mortifère, sale au possible, des enfants qui se veulent forts mais qui au moindre pépin sont prêts à se dénoncer à fracturer le groupe. On s’aperçoit au final que derrière le visage souillé se cache des rêves identiques à ceux des enfants « civilisés » à savoir passer à la TV et être célèbre.
Etant donné que le réal Brésilien a pour optique de ne pas développer le coté psychologique, il mise à fond sur le sensoriel, pour le coup, le coté immersif est réussi avec un sentiment de chaos, de dégout. L’élément aqueux tient une place importante pour contrebalancer et laver les corps et les esprits. La partie jungle est plus captivante que celle du camp dans la campagne désertique qui nous réserve un peu plus de rebondissements.
Pas convaincue par Monos qui aurait pu s’élever à un cran supérieur en mettant en scène des personnages plus malins, moins primaires et si la narration avait permis aux soldaditos de se livrer un peu plus sur leurs sentiments, ici on a l’impression d’assister à de séquences de violences et d’humiliations gratuites.
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Contagion - 5/10

Messagepar caducia » Jeu 19 Mar 2020, 21:33

Contagion

Réalisé par Steven Soderbergh
Avec Marion Cotillard, Matt Damon, Laurence Fishburne
usa
Genre : drame
Durée : 01h46min
2011

5/10


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Synopsis

Une pandémie dévastatrice explose à l’échelle du globe… Au Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies, des équipes se mobilisent pour tenter de décrypter le génome du mystérieux virus, qui ne cesse de muter. Le Sous-Directeur Cheever, confronté à un vent de panique collective, est obligé d’exposer la vie d’une jeune et courageuse doctoresse. Tandis que les grands groupes pharmaceutiques se livrent une bataille acharnée pour la mise au point d’un vaccin, le Dr. Leonora Orantes, de l’OMS, s’efforce de remonter aux sources du fléau. Les cas mortels se multiplient, jusqu’à mettre en péril les fondements de la société, et un blogueur militant suscite une panique aussi dangereuse que le virus en déclarant qu’on "cache la vérité" à la population…

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Critique

Film d'actualité avec un résultat cinématographique en demi-teinte, même si scientifiquement Contagion tient plutôt bien la route en expliquant en termes plutôt simples la transmission virale et autres mécanismes de mutations.
Soderbergh nous fait le décompte des jours entre le contact entre le patient 0 et le virus jusqu'à l'éradication, avec différentes phases, permettant au public d'avoir des balises temporelles et d'assister à l'explosion exponentielle des cas. Ensuite, même si le virus présenté possède une atteinte mondiale, c'est tout de même une vision bien américaine qui nous est offerte et des éléments peu réalistes /idéalistes qui font que tout se finit bien.

Contagion permet d'explorer plusieurs points de vue avec le citoyen lambda (Matt Damon/ Mitch Emhoff), la bande de scientifiques; le complotiste etc...
Il est dommage que le personnage conducteur principal soit aussi lisse et gentillet. Mitch Emhoff a surement le plus de temps de présence à l'écran, et serait plutôt enclin à l'empathie du spectateur pourtant l'alchimie ne prend pas.
A aucun moment, son héros ne se rebelle ou ne s'énerve face à son impuissance face à la situation virale et personnelle, aux injustices; il ne fait qu' accepter avec le plus grand calme souhaitant avant tout protéger sa fille. Un héros plus humain et moins lisse aurait donné plus de piment et de réalisme.

Le passé des scientifiques n'est pas du tout abordé, là aussi ce sont des employés modèles qui n'ont rien à se reprocher, le seul écart qui leur est accordé est pour sauver l'humanité.
Un pandémie mondiale mais plutôt focalisée sur l'avenir et le quotidien des ricains, qui là aussi sont dans l'ensemble bien disciplinés par rapport à notre cas français.

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Malgré sa brochette de stars et le défilé de cadavres, difficile de s'attacher aux victimes ou aux survivants tellement leurs émotions sont dans la retenue. Seul le personnage de Jude Law permet de semer la zizanie dans ce monde si parfait avec ses théories farfelues.

Une réalisation froide qui ne cherche pas à mettre en avant un patriotisme pompeux, qui sous exploite ses personnages évoluant dans des décors impersonnels et interchangeables, un film proche d'un docu-fiction.
Contagion reste avant tout trop mécanique mais anxiogène refusant d'adopter un réel point de vue, brassant une multitude de storylines; un métrage qui ne déstabilise qu'à de très rares moments.
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Auteur: osorojo

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Fight Club - 8,5/10

Messagepar caducia » Mar 24 Mar 2020, 13:40

Fight Club

Réalisé par David Fincher
Avec Brad Pitt, Edward Norton, Helena Bonham Carter
usa
Genre : drame
Durée : 02h19min
1999

8.5/10


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Synopsis

Le narrateur, sans identité précise, vit seul, travaille seul, dort seul, mange seul ses plateaux-repas pour une personne comme beaucoup d'autres personnes seules qui connaissent la misère humaine, morale et sexuelle. C'est pourquoi il va devenir membre du Fight club, un lieu clandestin ou il va pouvoir retrouver sa virilité, l'échange et la communication. Ce club est dirigé par Tyler Durden, une sorte d'anarchiste entre gourou et philosophe qui prêche l'amour de son prochain.

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Critique

Film culte, corrosif et explosif pour l'époque, devenu une référence de la pop-culture.
Le duo du yin et du yang fonctionne encore avec son employé de bureau banal face à son négatif punk déluré. Une rencontre improbable mais une accroche immédiate entre ces deux êtres opposés.
Au fil des minutes, Norton se laisse porter par Tyler Durden tout d'abord dans sa barraque, dans son intimité, dans son quotidien puis dans ses idées. Une relation peu claire qui semble naturelle, toutefois Norton ne porte pas un culte à Durden, il pourrait décider de changer de look pour tomber la chemise pour un blouson de cuir mais ce n'est pas le cas. Il aurait aussi pu donner sa démission face au ras le bol et au désintérêt face à son job.

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De l'appartement standard meublé en Ikea, on passe à la bicoque semi abandonnée de Paper Street, absolument insalubre qui est non sans nous rappeler les habitations de victimes de seven où les peintures tombent en déliquescence et où une lumière verdâtre emplie les lieux. Un squat déglingué à l'image de l'esprit de ses colocs.
Une critique acerbe de la société contemporaine où les seules satisfactions du citoyen est de remplir son espace vital de meubles formatés car c'est l'un de ses seuls loisirs, une façon de tromper l'ennui. Au final, ses achats deviennent eux aussi ennuyeux au possible, sans personnalité car le voisin peut se procurer les mêmes (de nos jours en quelques clics). Tellement éreinté par son job et ses insomnies, il cède à la facilité, jusqu'au jour il souhaite se défaire de cette vie sans âme.



Tyler Durden et son look décoiffant vient mettre un coup de pied dans la fourmilière avec son train de vie marginal et son système D. Bien que vivant dans un cloaque, Tyler est toujours propre sur lui, même s’il renonce aux biens matériels.
Sa dégaine colorée et ses chemises criardes ressortent à l’écran par rapport aux fonds grisâtres.
Norton a finalement une personnalité peu affirmée et se laisse bouffer par Durden qui vient animer son vide existentiel.
Se livrer à des combats sans enjeux de victoire est un loisir permettant de se sentir humain, abolir les strates sociétales, transgresser les lois. D’un côté, le fight club permet de se sentir vivant mais mène à l’autodestruction.

L'ambiance générale de Fight Club est semi-réelle, Fincher préserve toujours une part de crédibilité aux actions de ses persos avec quelques touches d'étrangeté, de dérapages, d'hallucinations pour faire perdre ses repères au public, tout en gardant leur attention.

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Visuellement, les effets spéciaux assurent toujours et font toujours leur petit effet avec une déambulation visuelle à travers les objets du quotidien.
Des éléments visuels perturbateurs comme des incrustations très furtives, une déformation des images apporte de la dynamique et de l'étrangeté en plus de celle du récit.
Fight Club prend une autre tournure quand les liens entre Durden et Jack s’effritent et que de nouveaux plans sont mis en place pour déstabiliser l’univers urbain à plusieurs niveaux avec un message anticapitaliste et anarchiste. C’est peut-être ce basculement vers le groupuscule terroriste avec bien peu d’explications qui rend le film critiquable par son extrémisme.
Le mayhem project impose plusieurs règles dont celle de ne pas poser de questions sur le projet, ce qui permet à Fincher de ne donner aucune réflexion sur les intentions du groupe. Ainsi, bousiller des boutiques Apple peuvent être certainement un symbole d’une dénonciation du travail des gosses, mais inciter à polluer encore plus est surement un message qui aura du mal à passer. Des pensées qui pourraient être proches de celles du Joker et donc de la folie.
A partir de ce moment, les actions des protagonistes partent en cacahuète d’autant que Durden a disparu et que Jack se retrouve seul au monde.

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On observera que les membres du fight club et de l’unité Mayhem ne sont que des hommes blancs (très peu d’hommes issus des minorités et pas de femme), ainsi quand ils se mettent à se raser le crane, difficile de ne pas penser à des forces d’extrême droite.
La seule femme évoluant à l’écran est Helena Bonham Carter, qui est là aussi difficile à cerner. On en connait très peu sur sa profession, son passé, ses loisirs et restera aussi mystérieuse que Tyler.
Film conceptuel schizophrénique, proposant des éléments séduisants ou repoussants, au message radical et discutable.
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Persepolis - 8/10

Messagepar caducia » Mar 07 Avr 2020, 19:42

Persepolis

Réalisé par Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud
Avec C Deneuve, Chiara Mastroianni
français, américain
Genre : animation
Durée : 01h35min
2007

8/10




Synopsis

Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah.
Avec l'instauration de la République islamique débute le temps des "commissaires de la révolution" qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire.

Critique

Découverte bien tardive pour moi, l'adaptation de la BD est à la fois instructive, glaçante et distrayante. Marjane Satrapi arrive à nous livrer une autobiographie ou auto-fiction pleine de sincérité et de franchise sur son enfance puis son adolescence entre l'Iran et l'Europe.
Une gamine pleine d'aplomb, têtue et curieuse qui est sans cesse tiraillée par les croyances qu'on lui a appris, son expérience personnelle et le carcan sociétal.
Une vie en montagnes russes avec des moments en famille universels, des petites anecdotes mais aussi l'Histoire qui prend le pas sur son destin avec les répercutions sur son quotidien et ses proches.
Elevée dans une famille quasi idéale, dans le respect de son prochain et l'honnêteté.

Les idéaux de l'enfant puis de l'ado sont ceux de n'importe quel gamin sur terre, avoir une vie équilibrée, une famille heureuse et s'amuser. Les divers dictateurs politiques et régimes se succèdent, les discours et le quotidien restent pourtant les mêmes avec des promesses d'évolution, de liberté mais il en est tout autre.
Le fossé entre les idéaux Iraniens et européens se creuse, ainsi la petite Marjane, rebelle dans l'âme, provocatrice, tente plusieurs stratagèmes pour s'évader autrement à travers la culture mais en Iran, toute mode occidentale est bannie. Sa famille use de mille ruses pour faire la fête, écouter de la musique, avoir une forme de liberté d'esprit sans se faire prendre.
Malgré toutes leurs précautions, plusieurs proches et voisins se font exécuter ou meurent sous les bombardements, le danger de la guerre et la sévérité du régime poussent les parents de Marjane à le faire quitter l'Iran pour sa propre sécurité et pour un avenir meilleur.

Satrapi aurait pu alors forcer le trait et brosser un portrait idéal de la vie Viennoise, sans islamiste, sans conflit militaire. Marjane, loin de ses racines, ne se sent pas encore intégrée à cet Occident si différent, si hypocrite, là où pourtant il existe un certain confort de vie et de liberté culturelle. Après quelques déceptions et une moment d'errance, l'auteure décide de rentrée en Iran pleine de culpabilité pour retrouver sa famille, montrant que même la vie en démocratie n'est pas gagnée.

Une œuvre en noire et blanc au trait simpliste qui permet d'identifier immédiatement les émotions. Un univers bicolore en apparence, mais à y regarder de plus près, tel Guernica, des nuances de gris et de grains donnent du relief et de la vie. Satrapi griffonne des mises à mort de façon abrupte mais le dessin permet d'y entrevoir une réalité moins brutale, tout en pudeur, pourtant le message est tout aussi fort.

Entre les moments dramatiques, Persépolis offre des tranches de vie, qui permet au public de s'y retrouver. Ainsi, une bagarre entre 2 femmes dans un supermarché dévalisé nous rappelle celle en Australie, des situations anodines mais si parlantes.
Bien sur, l'oppression des femmes est un des sujets majeurs de Persépolis, sans pour autant être sur- militante. Satrapi met en scène l'absurdité de lois imposées aux femmes et les déviances vis à vis des interprétations du Coran qui grignotent encore plus chaque possibilité d'évasion. Ainsi, les femmes voilées n'ont pas le droit de courir, car leur postérieur bouge et ça émoustille ces messieurs, un exemple comme un autre….
D'ailleurs, le film a failli être interdit dans plusieurs pays car Allah y est représenté (de façon plutôt gentille…).
Film inventif, sensible et émouvant, Persepolis reste sobre et élégant, se termine avec le personnage très touchant de la grand-mère, figure de sagesse infinie.
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