[Alegas] Mes Critiques en 2019

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Alegas » Sam 23 Nov 2019, 22:35

Ah ouais, à ce stade j'appelle ça de la surinterprétation. :mrgreen:
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Frances Ha - 7,5/10

Messagepar Alegas » Dim 24 Nov 2019, 05:47

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France Ha de Noah Baumbach
(2013)


Une belle surprise que ce petit film très rafraîchissant. Sur le papier pourtant c’est pas spécialement le genre de film vers lequel je me dirige instinctivement : avec sa posture indé, son casting de jeunes quasis inconnus (à l’époque en tout cas pour Gerwig et Driver) et son noir et blanc, ça pourrait carrément donner l’impression que c’est du pur produit pour bobos Sundance comme il y en a tant, mais derrière cette façade c’est vraiment un beau petit métrage filmé à hauteur d’homme. Côté script, faut pas chercher de véritables enjeux : on suit simplement le quotidien d’une jeune femme qui se trouve dans une mauvaise passe de sa vie. Meilleure amie qui quitte leur colocation pour se mettre en couple, club de danse qui ne veut pas la prendre pour un boulot régulier, l’impossibilité de joindre les deux bouts en fin de mois, bref faut pas chercher du récit élaboré, et pourtant le film de Baumbach (dont je ne connaissais jusqu’ici que le documentaire De Palma) arrive quand même à être passionnant de bout en bout avec ce postulat.

Ça doit beaucoup au personnage de Frances évidemment, protagoniste avec lequel on s’attache très facilement, surtout si, comme moi pendant ma période étudiante, on a connu les galères qu’elle subit pendant le film. Et puis ça doit beaucoup aussi à Greta Gerwig, qui porte le métrage entier sur ses épaules. Impossible d’imaginer le film avec une autre actrice tant elle incarne à merveille cette fragilité et joie de vivre qui caractérise le personnage. Côté mise en scène, ça arrive à trouver une certaine justesse dans la façon de raconter une telle histoire : c’est immersif et passe-partout, plutôt classe visuellement sans trop en faire, bref ça fonctionne bien. Et puis la BO est bien cool, avoir deux fois Modern Love de Bowie dans son film, c’est de toute façon une preuve de bon goût.


7,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Val » Dim 24 Nov 2019, 10:49

:super:

J'ai beaucoup de tendresse également pour Greenberg de Baumbach, toujours avec Greta Gerwig.
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Fantômas II : Juve contre Fantômas - 6,5/10

Messagepar Alegas » Mar 26 Nov 2019, 05:20

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Fantômas II : Juve contre Fantômas de Louis Feuillade
(1913)


Second film un poil décevant par rapport au premier : c’est plus fourni en action et en tournage en extérieurs, mais c’est aussi un peu plus inégal sur ce que ça raconte. Après le premier film qui posait les bases, on a donc ici, comme son titre l’indique, le véritable face à face entre Juve et Fantômas. Enfin, face à face pas vraiment, c’est plutôt une traque de une heure qui, on s’en doute, va aboutir sur la promesse d’une troisième, mais le fait d’avoir Juve plus présent permet à l’histoire d’obtenir un rythme plutôt rythmé. Là où A l’ombre de la guillotine était souvent filmé dans les mêmes lieux, ici Feuillade cherche à multiplier les unités de lieux, ce qui donne au film un côté assez incroyable pour quiconque veut avoir une vision du Paris des années 10 tel qu’il l’était réellement. Alors oui, sur quasiment chacun des plans tournés en ville, on voit un paquet de passants regarder avec curiosité une caméra qui était encore un objet insolite, mais on oublie vite ce détail quand on voit le métro de l’époque, les stations, les moyens de locomotion, c’est proprement fascinant sur cet aspect.

Mais Feuillade en profite aussi pour multiplier l’action, et autant dans le premier Fantômas se révélait être un génie du crime via ses manipulations, autant là ça va beaucoup plus loin, avec gunfight (pas top malheureusement, je suis pas trop fan de ce passage), l’explosion d’une maison ou encore le déraillement d’un train (séquence techniquement osée pour l’époque, et puis la maquette apporte un charme indéniable). Bref, ça bouge bien plus, mais à côté de ça c’est dommage de constater que le film, malgré sa modernité évidente, a toujours avec lui des petites tares propres au cinéma muet que j’avais déjà souligné dans ma critique des Vampires, et autant là le jeu un peu exagéré des acteurs passe (j’aime beaucoup Juve et Fantômas qui ont une vraie présence) autant il y a ces petites longueurs dès qu’on tente de signifier un dialogue important (le passage dans le restaurant avec la femme ça dure clairement trop longtemps pour ce que ça raconte). Mais malgré ça, ça reste carrément sympa, et ça donne toujours envie de connaître la suite avec un bon gros cliffhanger.


6,5/10
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Paddington - 6/10

Messagepar Alegas » Dim 01 Déc 2019, 22:30

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Paddington de Paul King
(2014)


Le moins qu’on puisse dire, c’est que je partais avec de gros préjugés sur ce Paddington. Au premier abord, ça a tout l’air du film gamin à souhait (c’est pas aidé par des posters et trailers qui jouent en ce sens) et en fait ça se révèle pas mal du tout. Bon, c’est pas non plus la grosse révélation comme j’avais pu avoir quelques années plus tôt sur les Happy Feet, mais dans le genre divertissement pour la famille c’est carrément recommandable. J’avoue en plus être complètement ignorant du phénomène Paddington, personnage de littérature enfantine qui est limite une icône nationale outre-Manche, et que je découvre donc avec ce film. Comme Happy Feet, sur le papier ça peut faire peur : l’histoire d’un ourson parlant qui décide de visiter Londres, mais dès l’intro on se rend vite compte que c’est pas le premier film pour enfant venu. D’une part parce que la mise en scène s’avère plutôt classe dans son genre, mais aussi parce que dès le premier quart d’heure, on hésite pas à tuer un personnage pour lancer l’histoire. Et je ne parle même pas de la suite où, à travers l’histoire du personnage, on parle de façon sous-jacente du racisme, de l’immigration ou de la paranoïa sécuritaire.

Bref, avec un récit simple, on arrive à parler de pas mal de choses, toujours en faisant en sorte que ça reste accessible pour les petits, mais avec un traitement et une dimension qui fait que ça peut s’adresser à la famille entière. Et puis visuellement, il y a clairement un truc qui le détache de la concurrence : c’est toujours joliment filmé, ça ne recherche pas la facilité (beaucoup de longs plans, de cadres travaillés) et puis il y a un rapport à l’imaginaire hyper intéressant, ce qui donne lieu à des séquences comme celle où un train jouet et ses passagers prennent vie, ou encore la demeure des Brown qu’on présente comme celle d’une maison de poupée. En plus, les effets visuels s’avèrent très réussis (on en vient à croire à cet ourson) et il y a un joli casting (Whishaw, Kidman, Broadbent, Gambon, Sally Hawkins, que du beau monde). Encore une énième preuve qu’il ne faut pas s’arrêter aux apparences : Paddington, c’est vraiment sympa.


6/10
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36ème chambre de Shaolin (La) - 7/10

Messagepar Alegas » Lun 02 Déc 2019, 05:36

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Shao Lin san shi liu fang (La 36ème chambre de Shaolin) de Liu Chia-liang
(1978)


Premier KFP de la fameuse Shaw Brothers que je découvre, et autant commencer avec le film emblématique par excellence, celui dont, je pense, n’importe quel cinéphile a entendu parler au moins une fois quelque part. Je m’avère plutôt surpris, notamment par le ton de l’ensemble : à force de voir du kung-fu à tendance humoristique avec les Jackie Chan, j’en avais oublié qu’il était possible de faire du kung-fu en mode full premier degré, et pour le coup ce film arrive très bien à le faire. L’histoire est simple : un jeune homme qui perd tout du jour au lendemain à cause des mandchous, qui va partir s’entraîner des années dans un temple shaolin, et ce afin de retourner se venger. Simple, mais efficace, l’intro d’une demi-heure pose bien les choses, et c’est ensuite partir pour quasiment une heure d’entraînement non-stop. De façon assez étonnante, ce long passage s’avère être le plus réussi du métrage : ça prend bien son temps au début (super passage où il faut traverser une mare sans être mouillé sous faute d’être privé de nourriture), ça fait évoluer le personnage à chaque épreuve, ça pose les bases du final à venir (quasiment chaque choses apprises vont être utilisées sur le climax final) et surtout c’est d’une inventivité folle, genre la séquence où il faut suivre la flamme des yeux sur le papier c’est pas vendeur, mais ça marche très bien à l’écran.

Voir ce film, c’est aussi l’occasion de constater les emprunts faits par Tarantino : que ce soit des détails repris de la séquences d’entraînement dans Kill Bill 2, la présence de Gordon Liu, ou encore sur la mise en scène, notamment dans l’utilisation du zoom. D’ailleurs, j’aime beaucoup la mise en scène de Liu Chian-liang sur ce film, où on compense le manque de moyens par des idées inventives, et notamment donc la question du zoom qui est ici utilisé pour combler le manque de travellings et qui donne un côté dynamique à l’ensemble qui marche bien. Côté combats, ça fait bien le job. C’est bien chorégraphié, quasiment toujours lisible, le seul souci c’est qu’il n’y a pas vraiment de combat qui sort du lot, et au final on retient plus l’entraînement que les affrontements. Un petit mot sur le dernier acte que je trouve un peu trop étiré : la séquence du cimetière est cool mais après ça aurait mérité d’être plus rapide, là ça fait vraiment jeu vidéo dans le déroulement avec des mini-boss puis le boss final. Bref, contrairement à ce que je craignais, c’est un film toujours regardable et efficace, une sympathique surprise donc.


7/10
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Fantômas III : Le mort qui tue - 5/10

Messagepar Alegas » Sam 07 Déc 2019, 18:50

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Fantômas III : Le mort qui tue de Louis Feuillade
(1913)


Clairement le moins bon film du serial, et ce pour pas mal de raisons. D’une part, l’absence de Juve fait vraiment du mal au film. Ok c’est plutôt bien justifié par le cliffhanger du précédent, mais le fait d’avoir Fandor à la place, personnage bien moins intéressant à suivre, empêche le métrage d’être réellement passionnant. Et puis on se doute bien que Juve va réapparaître, du coup le twist final tombe un peu à l’eau. Ensuite, le film a la particularité d’être le plus long du serial, et pas qu’un peu : alors que tous les autres font environ une heure, Feuillade pousse le vice un peu loin en faisant durer cette pièce centrale quarante minutes de plus. A la limite, si c’était bien géré, ça ne serait pas un défaut, mais le fait est que ce film possède plusieurs errances scénaristiques du côté du point de vue adopté. C’est bien simple : on ne sait jamais vraiment ce que cherche à raconter Feuillade : d’abord on suit Fandor, puis la Princesse, puis Fantômas, puis encore Fandor, et ce sans véritable logique derrière ces choix étranges. Il en résulte un film bien trop long pour ce qu’il raconte, ce qui est dommage car il se base sur une idée assez morbide : celle d’un Fantômas qui va utiliser la peau des mains d’une de ses victimes pour faire croire à la police qu’un mort est revenu à la vie pour commettre des méfaits. Reste quelques passages sympathiques, comme la scène où Fandor infiltre les quartiers de Fantômas, ou encore le face à face final, mais c’est bien peu pour 1H40.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Olrik » Sam 07 Déc 2019, 20:22

On en est arrivés à la même conclusion je vois.
Par contre gaffe au titre pour le référencement...
archives-2015-f73/topic6190-60.html#p795205
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Alegas » Sam 07 Déc 2019, 20:31

Oh, je savais pas que tu l'avais critiqué celui-là aussi ! Je vais corriger ça.
Tu avais écris quelque chose aussi sur les films 2 et 5 ?

EDIT : j'ai ma réponse en parcourant ton topic.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Olrik » Sam 07 Déc 2019, 20:56

Yep ! j'ai tout vu. Mais tout cela me fait penser qu'il faudrait que je me mate Les Vampires. Possible d'ailleurs que tu aies déjà fait la critique de cette série, ça me dit quelque chose.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Alegas » Sam 07 Déc 2019, 21:01

Oui, j'ai ma critique sur le forum.
Vu le nombre d'épisodes et la durée carrément aléatoires entre eux, j'ai référencé le serial entier au même titre.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Olrik » Sam 07 Déc 2019, 21:08

Judex m'intéresserait bien aussi. J'ai lu quelque part que c'était le négatif de Fantômas perçu comme le premier super-héros de l'histoire du cinéma. Bon, par contre, le tarif c'est 5 heures.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Alegas » Sam 07 Déc 2019, 21:14

Je tenterais Judex un jour je pense, mais je préfère laisser passer du temps entre chaque serial histoire de ne pas me lasser.
5 heures ça va, c'est finalement grosso modo la même durée que Fantômas.
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Terrain vague - 6,5/10

Messagepar Alegas » Dim 08 Déc 2019, 02:44

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Terrain vague de Marcel Carné
(1960)


Les années 60 commencent pour Marcel Carné, et on va dire que ça se fait sans honte mais sans réel éclat non plus, c’est grosso modo à la hauteur qualitative du précédent. C’est d’ailleurs loin d’être le seul point de comparaison avec Les tricheurs : comme ce dernier, on est ici devant le portrait d’une jeunesse française en perdition, et autant c’est clair que Carné n’est pas spécialement la meilleure personne pour en parler (on sent quand même un point de vue un peu vieillot de la part d’un réalisateur qui a déjà plus de la cinquantaine) autant le résultat s’avère intéressant à plus d’un titre. Après la jeunesse du centre parisien, Carné tourne sa caméra vers celle des cités HLM qui commencent à émerger aux abords des grandes villes. A ma connaissance, c’est le premier film français qui traite frontalement du sujet, et rien que pour ça Terrain vague possède un petit quelque chose pour lui, comme si on assistait à la naissance de quelque chose qui va prendre en ampleur durant les décennies suivantes.

Dans ce film, on cause de bandes, de rites de passage, de vols à la tire, de parents qui ignorent leur progéniture, et c’est un peu avec tristesse qu’on regarde ça en sachant pertinemment que ce regard de 1960 n’est pas grand chose face à ce qui viendra par la suite. Néanmoins, je pense que ce serait un erreur de chercher en ce film un métrage dédié à la banlieue, alors que c’est clairement un film de personnages, comme quasiment toujours chez Carné. Alors oui, c’est clairement pas son film le mieux écrit (le regard vieillot cité plus haut) ni même le mieux interprété (les ados sont souvent peu crédibles, le fait que Carné les dirige comme si on était encore dans le réalisme poétique n’aide pas), mais ça se regarde néanmoins sans ennui. Le côté tragique fonctionne bien (avec quelques scènes fortes : le meurtre d’un chien ou le suicide d’un jeune), certains personnages aussi (celui interprété par Roland Lesaffre, personnage à l’écriture un peu naïve mais qui donne l’impression de retrouver un personnage imaginé par Prévert) et même en terme de mise en scène il y a des trucs bien sympas, je pense notamment à ce mouvement de caméra qui épouse la cage d’escalier d’un HLM pour suivre l’ascension d’un personnage. Carné qui fait sa version de Rebel without a cause, ça donne un résultat inégal, mais assez intéressant dans son contenu pour se laisser suivre.


6,5/10
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Halloween - 4/10

Messagepar Alegas » Dim 08 Déc 2019, 17:40

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Halloween de Rob Zombie
(2007)


C’est pas vraiment un secret : le cinéma de Rob Zombie, je suis loin d’être fan. Pourtant, l’opportunité de le voir sur un film de commande me rendait curieux, avec le léger espoir que cela allait permettre de canaliser le côté foutraque du réal. Manque de bol, le film de commande selon Zombie, c’est à peu près équivalent à ses productions plus personnelles. Alors bon, que je sois pas le public de ce film, ça me paraît être une évidence, mais je n’arrive décemment pas à comprendre le soutien que peut avoir ce remake en ces lieux, surtout quand certains n’hésitent pas à le trouver supérieur au film original de Carpenter. Car bon, j’ai beau avoir mes réserves sur le Carpenter, j’arrive tout de même à y voir un film d’ambiance, où la mise en scène tient une place primordiale. Là, chez Zombie, c’est putassier au possible, tout dans l’excès et absolument aucune volonté de faire quelque chose d’un minimum classe. L’ouverture donne bien le ton avec cette origin story inutile qui ridiculise plus qu’elle n’humanise, et où la quasi totalité des clichés du cinéma de Zombie refont surface en l’espace de quelques secondes (le dialogues entre les parents de Myers, pitié quoi… C’est soit le concours du truc le plus misérabiliste, soit celui de plus de grossièretés dans une phrase... :roll: ).

La suite dans l’hôpital psychiatrique relève le niveau, ça fait plaisir de voir que la tentative d’humanisation ne débouche pas sur une trahison du personnage, mais par contre les réjouissances sont de courte durée car dès que Myers s’échappe ça repart dans le n’importe quoi. Déjà, le twist est complètement grillé dès qu’on voit Laurie Strode, il suffit de faire les maths et hop on a deux longueurs d’avance sur ce que nous raconte Zombie, ça part plutôt mal. Mais surtout, ça ne raconte absolument rien jusqu’à la fin. On me dira que c’était la même chose chez Carpenter, mais encore une fois, au moins chez ce dernier ça assumait complètement son côté film d’ambiance alors qu’ici on tente vraiment de nous faire croire qu’il y a un script intelligent. Bref, ça essaye de péter plus haut que son cul sans jamais y arriver, et il n’y a bien que la violence démesurée de Myers pour rendre le truc un minimum intéressant à suivre. Et puis comme d’habitude avec Zombie, c’est pas la joie en terme de mise en scène. C’est très cut, avec de la caméra épaule qui empêche toute réelle lisibilité, je n’ai eu aucun plaisir à regarder ça. J’étais parti pour me faire la suite dans la foulée, mais là très honnêtement, vu que tout le monde s’accorde à dire que c’est encore moins bien que celui-là, je crois que je vais faire l’impasse (et même sur le cinéma de Zombie en général).


4/10
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