Alice et le maire |
Réalisé par Nicolas Pariser |
4,5/10 |
Synopsis
Le maire de Lyon, Paul Théraneau, va mal. Il n’a plus une seule idée. Après trente ans de vie politique, il se sent complètement vide. Pour remédier à ce problème, on décide de lui adjoindre une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue, qui rapproche Alice et le maire et ébranle leurs certitudes.
Rencontre entre deux générations d'acteurs Luchini/Demoustier pour cette fiction plutôt anecdotique, mignonne qui manque de flamboyance. Le maire de Lyon souhaite apporter du sang neuf à son équipe et surtout des idées neuves et fait engager une personne externe à la politique pour l'aider à retrouver une motivation dans ses fonctions.
On retrouve un Luchini à l'image du maire en question, plutot éteint et peu enjoué (meme dans les séquences qui s'y prêtent). Le rôle d'Anais Demoustier est celui de la conseillère philosophe, toujours prête à citer un penseur connu ou à offrir un bouquin adapté à la situation. Je trouve qu'au final ce personnage manque de mordant et de répondant, on n'assiste pas vraiment à une joute orale car Alice prend toujours le temps de la réflexion pour répliquer, si bien que la plupart de scènes manque de punch et de conviction. Alice prend rarement parti, obéit à son maire à n'importe quelle heure comme un petit toutou sans jamais se rebeller.
Alice découvre en meme temps que le spectateur les rouages de la mairie, la communication, les jalousies, l'hypocrisie, les relations diplomatiques...On aborde les cotés chiants mais passages obligés (cérémonies commémoratives, réunions municipales..) alors les aspects positifs comme l'aide concrète aux personnes sont tout juste évoqués et auraient pu etre mis en avant d’avantage.
Ensuite, le fonctionnement de la mairie qui nous est exposé fait peur et ressemble à de l'amateurisme pur et simple, j'espère bien que c'est de la fiction, car c'est une improvisation permanente.
Le bilan du film consiste à nous montrer qu'au final ce deux persos opposés sont en réalité proches car car perdus et en quete d'un nouvel objectif de vie car jusqu'alors ils se sont tous deux consacrés à leur carrière et n'ont jamais profité des petits plaisirs de la vie.
Une mise en scène purement fonctionnelle qui manque de lyrisme. Des dialogues utiles pour réviser le bac de philo mais qui manquent de vraies punchlines pour marquer durablement ou d'une vraie engueulade entre ses deux interprètes principaux.