Valérian et la Cité des Mille Planètes de Luc Besson - 2017
J'avais le droit d'y croire, non?
Par où commencer? Peut être par l'histoire? C'est clairement le point noir du film et quasi rédhibitoire. Pourtant Besson n'a pas pris de risque et a éludé les voyages dans le temps de la BD. Le souci, c'est que derrière il a oublié d'écrire un film captivant en prenant les pires options scénaristiques. En premier lieu, il n'y a pas de menace principale. Les seuls dangers que les héros doivent éviter et contrer viennent de l'environnement qui les entoure. La mission principale ne recelait donc pas vraiment de danger. Le résultat, c'est une verrue immonde dans le script avec Laureline qui doit retrouver Valérian (encore, cette partie là se comprenait un peu) et l'enchaînement avec Laureline qui se fait enlever par des ET dont on n'a rien à foutre.
Résultat, on a deux séquences super longues et inintéressantes au possible qui se suivent. Le pire, c'est que la seconde ne sert à RIEN-DU-TOUT!

Même le perso rencontré dans cette séquence ne reviendra pas ensuite... C'est affligeant d'amateurisme. D'autant qu'on se paye des délires assez pointus en terme de paresse et d'erreur. Le compte à rebours qui s'arrête à 1 sec de la fin, c'est un beau facepalm. Le grand méchant qu'on connait et qu'on nous dévoile tardivement à coup d'angles de vue qui cachent son visage avant un traveling sur sa gueule, c'est joli aussi. Mais ce n'est pas tout, il y a aussi de belle choses bien sabordées. La bataille spatiale par exemple, sans être fofolle, elle a une certaine gueule. Cependant, comme elle est racontée sous forme de flashback, elle n'a aucun impact émotionnel et on s'en fout.
Au final, on se demande si Besson a quelque chose à foutre du spectateur tellement il empêche systématiquement de l'impliquer dans le récit. Ca se ressent dans le duo principal, qui ne vit pas à l'écran, dont la relation est forcée et qui sont plus agaçants qu'autre chose. Quand ils réchappent de peu à la mort avec une escouade qui se sacrifie pour eux, ils s'en foutent, c'est le taf. D'ailleurs à aucun moment ils n'envisagent de sauver un seul des membres qui les a aidés à remplir leur mission. Bien joué, les héros passent pour des connards... C'est dingue!

Scénario moisi, persos antipathiques, est-ce qu'au moins c'est visuellement classe?
Non. comme pour
Jupiter, il y a trop d'univers différents et rien n'a été vraiment chiadé. En même temps, c'était le propre de la BD de mêler autant de bordel. Cependant, là ça ne passe pas. Sylvain Despretz disait qu'on ne peut plus inventer de casque après le florilège de
Star Wars, mais est-ce une raison pour voir autant de trucs moches? L'île des Navis pique les yeux et beaucoup de décors en dur font toc. Sans parler de certains fonds verts où les héros sont mal éclairés et dénotent violemment avec le décor. Résultat, ça gâche les belles trouvailles comme le vaisseau géant qui s'écrase ou les robots noirs.
D'ailleurs il serait peut être bon de lister les quelques trucs sympas, comme les blagues des Shingouz,
Space Oddity et... et... c'est à peu près tout. Ah non, j'oubliais que Cara Delevingne n'est pas si nulle. Mais difficile de dire si c'est parce qu'elle a une lueur de talent ou parce qu'autour d'elle c'est une catastrophe industrielle.
2,5/10