[Alegas] Mes Critiques en 2019

Modérateur: Dunandan

Cris et chuchotements - 1/10

Messagepar Alegas » Ven 06 Sep 2019, 14:21

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Viskningar och rop (Cris et chuchotements) de Ingmar Bergman
(1972)


Il y a quasiment un an, je concluais ma critique du Septième Sceau par ces mots : “Pour Bergman, je crois que je tenterais peut-être un jour Les fraises sauvages, mais après je m’arrêterais là histoire d’éviter de perdre mon temps.”.

Mais ça, c’était avant que Logan pose un 8 à ce Cris et chuchotements, entraînant directement une curiosité malsaine de ma part. Quatrième Bergman à mon compteur donc, et non seulement je ne pige toujours pas la réputation de ouf que le bonhomme se tape, mais en plus j’ai eu la chance de découvrir son pire film parmi ceux que j’ai découvert :eheh: . Déjà, le titre aurait dû me donner des indices, car autant les chuchotements il y en a pas trop, autant côté cris c'est l'orgie. C’est bien simple, la première demi-heure c’est quasiment que ça, avec une nana à l’agonie qui hurle comme pas permis, le truc parfait à vivre après une journée de boulot. Evidemment, le son est poussé à fond, je pense même pas que le cinéma est à blâmer car j’imagine que c’est bien l’intention de Bergman de mettre un malaise, donc à la limite je comprend le délire : il y a une justification derrière. Le truc, c’est que le reste du film est chiant comme la mort, et manque de bol pour le coup y'a pas vraiment de raison.

Bergman filme trois femmes qui vont réagir chacune de façons différentes vis à vis de la mort d’une quatrième, et... c’est complètement WTF. Pour résumer, il y en a une qui se met des bouts de verre dans le vagin pour empêcher son mari de la baiser (on se croirait dans un film de Lars Von Trier), une autre qui fait la gueule à chaque plan, et la dernière qui finit à moitié à poil dans le lit avec la morte. Le tout en sachant que la morte revit parfois soudainement et se remet à crier... :helldude: Bergman, va bien te faire mettre. Maintenant, faut imaginer le tout en mode deux de tension, avec rythme léthargique et mise en scène qui se résume en une succession de plans fixes et de panoramiques. Le seul intérêt que j’ai trouvé de tout le film, c’est l’utilisation de la couleur rouge dans la photographie, mais bon même cet aspect à ses limites, car au bout du cinquième fondu au rouge ça vire pas mal à la répétition. Ce film, c’est un peu Le Doutage des Inconnus, mais avec rien qui te donne envie de rire, et des hurlements toutes les dix minutes pour s’assurer que tu ne t’endors pas sur ton siège (true story, c’est comme ça que je l’ai vécu). De très loin ma séance la plus pénible de cette année, le genre qui te donne envie de mourir sur place.


1/10
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Gandhi - 6,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 12 Sep 2019, 11:21

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Gandhi de Richard Attenborough
(1982)


Je suis pas super convaincu sur celui-là. Globalement, c’est loin d’être une séance désagréable, mais vu la réputation du film j’espérais quand même un truc avec un peu plus d’ampleur, alors qu’à la place je me retrouve face à un matériau intéressant qui se transforme peu à peu en biopic wikipedia. La première moitié jusqu’à l’intermission est clairement la plus intéressante, puisque se concentrant sur une partie moins connue de la vie de Gandhi (à savoir son périple en Afrique du Sud et la croissance grandissante de sa renommée à son retour en Inde) mais aussi parce que c’est celle qui développe les thèmes les plus pertinents, notamment la prise de conscience des conséquences de la non-violence face au gouvernement britannique (la scène du massacre suivi de Gandhi qui déambule parmi les cadavres, ça fait son petit effet). Malheureusement, sur la seconde moitié, ça devient nettement moins captivant et ça tombe dans le syndrome wikipedia où on va avoir une succession de scènes, chacune correspondant à un événement en particulier. Si les scènes étaient bien liées entre elles, pourquoi pas, mais c’est loin d’être le cas et du coup on se tape des ellipses vraiment gênantes, éclipsant parfois des années entières sans qu’on ait l’impression que le temps ait réellement passé (genre lors d’une scène on dit à Gandhi qu’il va aller en prison, le plan suivant il est plus vieux de plusieurs années et libre, jamais on ne comprend du coup comment il a vécu son emprisonnement). Et puis bon, autant les enjeux sont grands, autant voir Gandhi faire la grève de la faim c’est clairement pas le truc le plus passionnant à suivre au cinéma, surtout que c’est pas de la grève de la faim façon Hunger, non c’est juste Ben Kingsley allongé sur un lit qui parle doucement, pendant que les gens autour de lui chialent :mrgreen: .

Et puis enfin, il y a le problème de la mise en scène. Attenborough sait filmer, pas de soucis de ce côté là, mais ça manque singulièrement d’ampleur. Vu le sujet, la démesure mise en place, on pouvait espérer quelque chose qui lorgne un minimum vers du David Lean, mais au final c’est assez quelconque et fonctionnel. Il y a une scène précise qui m’a fait me rendre compte de la chose : un passage où des soldats anglais juchés sur un toit voient arriver le train de Gandhi, attendu par une foule massive. Chez Attenborough, c’est trois plans : montée sur le toit, gros plan sur le visage des soldats puis plan d’ensemble sur la foule. Chez Lean, ça aurait été sûrement un élégant plan de grue suivant la montée des soldats, et révélant la foule devant eux. Bref, ça manque de classe, d’une vision de grand réalisateur pour élever l’ensemble, car c’est pas juste en ayant des centaines de figurants qu’on fait une grande fresque historique. Je crache pas mal sur le film, mais à côté de ça faut quand même avouer que ça se tient bien. Le casting est vraiment bon dans l’ensemble, après évidemment on peut relativiser l’Oscar de Kingsley, qui est bon mais pas non plus ultime, la même année Paul Newman dans The Verdict faisait bien mieux à mon sens. Sinon, c’est marrant de constater l’ombre de David Lean sur certains choix d’acteurs, puisqu’on y retrouve deux de ses habitués, à savoir John Mills et Trevor Howard. A noter aussi le premier rôle crédité de Daniel Day-Lewis, qui apparaît lors d’une courte scène. Au final, est-ce que c’est un bon film ? Oui, mais je suis quand même circonspect sur l’aura du métrage, qui me paraît être plus liée au personnage traité qu’aux qualités formelles. Un film à voir une seule fois quoi.


6,5/10
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Laura - 5/10

Messagepar Alegas » Sam 14 Sep 2019, 14:27

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Laura de Otto Preminger
(1944)


La grosse déception, surtout que de la part de Preminger dont j’ai adoré Anatomy of a murder, j’attendais vraiment un truc super bien. Le film noir, c’est clairement pas mon genre de prédilection, et globalement, à quelques exceptions près, je trouve que c’est un genre qui tourne souvent en rond et qui a du mal à trouver quelque chose de rafraîchissant. C’est quelque chose qui se vérifie ici : on parle souvent de Laura comme d'un grand film noir, et au final c’est juste un whodunit ultra-classique, autant dans sa conception que dans son déroulement (sérieux, si c’est un grand film, dans ce cas je suppose que la moindre adaptation d’Agatha Christie est un chef-d’œuvre). C’est bien simple, j’ai trouvé le film complètement vain dans ce qu’il raconte, et il n’y a bien que le twist de milieu de film et le dernier acte (que j'aurais bien aimé plus extrême, mais bon) qui m’ont un minimum emballé dans la narration, le reste n’étant vraiment pas aidé par un rythme hyper plat.

Ça essaye pourtant d’être dynamique, notamment avec les dialogues qui possèdent un humour bien senti, mais à côté de ça faut se taper des relations entre personnages pas bien finaudes (les deux suspects principaux) et des storylines qui font lever les yeux au ciel (la love story avec le détective n’apporte absolument rien à l’histoire :roll: ). A côté de ça, j’ai même pas spécialement trouvé la forme emballante, j’ai l’impression d’avoir vu la même chose cent fois ailleurs. Il y a bien deux-trois plans sympathiques avec des jeux d’ombres intéressants, mais pas de quoi crier au génie. Le casting est plutôt bon, par contre je ne suis pas du tout convaincu par Dana Andrews qui peine à rendre son personnage charismatique. Un film assez moyen en ce qui me concerne.


5/10
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Marie-Octobre - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 17 Sep 2019, 16:46

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Marie-Octobre de Julien Duvivier
(1959)


Bien sympa ce Duvivier. C’est clairement pas mon préféré du bonhomme (je lui préfère Panique ou même La fin du jour et surtout Pépé le Moko) mais ça reste carrément recommandable. Si je devais résumer le film, ça serait en disant que Duvivier fait son 12 angry men : on suit un groupe d’une dizaine d’anciens résistants se regroupant pour la première fois depuis la fin de la guerre, l’un d’entre eux apprend qu’il y a un traître parmi eux qui a donné leur ancien chef aux allemands, et du coup tout le monde va essayer de trouver le coupable en faisant le point sur ce qui s’est passé des années plus tôt. Sur le papier, c’est carrément bandant, à l’écran c’est très bien mais sans plus. C’est le gros défaut que je trouve à ce Duvivier, c’est toujours intéressant à suivre, mais il n’y a pas ce petit plus qui va faire que c’est aussi captivant que le Lumet (comparaison inévitable, puisque sorti un an plus tôt). On reste un peu trop spectateur de ce qui se passe, l’implication aurait pu être plus poussée, et ça empêche clairement Marie-Octobre de prétendre au titre de grand film, voire de meilleur opus de son auteur.

Pour le reste, c’est vraiment du Duvivier en bonne forme, jamais ça ne ressemble à du théâtre filmé, on sent à chaque plan un gros boulot de mise en scène (j’adore la façon dont on présente un par un les personnages, chacun avec sa caractéristique qui va le définir sur la durée), et puis c’est bien classieux comme il faut, c’est beau et jamais répétitif visuellement. Côté casting, c’est quand même la grosse classe : Ventura, Blier, Meurisse et Reggiani dans le même film ça en jette pas mal. Danielle Darrieux de son côté possède un rôle très intéressant mais pour le coup je suis pas super convaincu par la façon dont elle l’interprète, ça sonne parfois un peu faux. Pas un grand Duvivier, mais ça peut être quand même une sympathique porte d’entrée pour ceux qui voudraient découvrir un film de ce réal.


7/10
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Borsalino - 3,5/10

Messagepar Alegas » Lun 23 Sep 2019, 10:58

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Borsalino de Jacques Deray
(1970)


Je l’ai maté sur la simple promesse du duo Belmondo/Delon, mais c’est au final un peu tout ce que je craignais, à savoir un film qui ne se repose quasiment que sur ça. Pour le coup, il faut vite mettre de côté ses espoirs de ce qu’une collaboration pareille aurait pu donner chez un Melville ou un Verneuil, car là ça se veut être un simple divertissement bien friqué. A la limite, pourquoi pas dans la mesure où ce dernier est bien foutu, mais même pas : c’est le film qui n’existe que pour montrer les belles gueules du casting, l’histoire devient quelque chose de clairement secondaire, avec zéro implication. La scène de la rencontre entre Delon et Belmondo résume bien à mon sens la totalité des défauts du film : c’est joué n’importe comment (Delon fait la gueule et sa grosse voix, Belmondo commence à tomber dans les travers de Bebel), les ruptures de ton entre premier degré et comédie légère ne marchent pas, la mise en scène est d’une platitude affolante, bref c’est impossible de croire à ce que l’on nous raconte, et c’est d’autant plus dommage que le script cherche à mettre en avant des côtés un peu originaux (un polar dans le Marseille des années 30, ça change). Heurreusement, la fin vient remonter un peu l’ensemble. Non pas spécialement par son côté tragique, mais parce qu’elle s’avère très pertinente vis à vis de la relation entre les deux personnages (amis, mais qui restent avant tout des hommes cherchant à prendre plus de pouvoir dès que c’est possible). Clairement un truc oubliable, pour le coup il ne faut vraiment pas se fier aux têtes d’affiche.


3,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar pabelbaba » Lun 23 Sep 2019, 11:16

Deray n'est pas un très bon réalisateur et les deux zigotos ensemble, ça pouvait difficilement bien se passer. SInon ça se passe dans les années 30, pas 70. :mrgreen: D'ailleurs il récidivera dans ce genre de reconstitution avec Flic Story, même si ça se déroule un peu plus tard. Enfin ça reste très moyen.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Alegas » Lun 23 Sep 2019, 11:22

My bad, j'ai inversé avec la décennie de fabrication. :eheh:

Deray j'avoue que sa filmo me fait pas spécialement envie. Il n'y a bien que Symphonie pour un massacre qui titille ma curiosité.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar pabelbaba » Lun 23 Sep 2019, 11:24

Faut voir La Piscine quand même. :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Alegas » Lun 23 Sep 2019, 11:25

C'est pas trop Delon-show ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar pabelbaba » Lun 23 Sep 2019, 11:27

Si. :mrgreen:

Je crois qu'il passe 80% du film torse poil. Mais le film est pas mal, même si ce n'est pas un chef d'oeuvre.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Alegas » Lun 23 Sep 2019, 11:29

Bon, c'est pas ma prio mais je materais à l'occasion.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar pabelbaba » Lun 23 Sep 2019, 11:31

Enfin, faut éviter de le voir trop près de Plein Soleil, ça lui ferait très mal. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Mark Chopper » Lun 23 Sep 2019, 11:48

La Piscine, c'est la version pub pour parfum de Plein Soleil.

Evite Alegas.

Deray, c'est quand même le roi de la mise en scène paresseuse qui anesthésie n'importe quelle idée prometteuse sur le papier. L'année dernière, j'ai maté Un Papillon sur l'épaule... Ventura dans un thriller parano, ça me tentait bien... Au final, dur de ne pas roupiller devant :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2019

Messagepar Alegas » Lun 23 Sep 2019, 11:51

Sachant que Plein Soleil c'est du 6/10 pour moi, ça ne me vend pas du rêve effectivement. :mrgreen:
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Jeremiah Johnson - 7,5/10

Messagepar Alegas » Lun 23 Sep 2019, 17:02

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Jeremiah Johnson de Sydney Pollack
(1972)


Ça faisait un bon moment qu’il me faisait de l’oeil, et j’aurais bien fait d’attendre car du coup j’ai pu le découvrir directement dans une salle de cinéma (avec une copie fatiguée certes, mais qui ne manquait pas de charme :love: ). Un film de survie écrit par Milius et avec Redford en lead, ça titille carrément la curiosité, et ça me permet au passage de découvrir une autre facette du travail de Sydney Pollack, dont je n’avais vu jusqu’ici que Tootsie que je n’avais pas apprécié. Globalement, j’ai été assez surpris par la proposition du script : pendant une bonne moitié du métrage il n’y a aucun enjeu réel et on ne fait que suivre Jeremiah qui va apprendre la survie jour après jour. Ça se veut simple et efficace, que ce soit dans l’écriture des personnages (le passé de Jeremiah on apprend uniquement le minimum syndical, au spectateur de se faire sa propre idée) ou même dans les péripéties, faut clairement pas attendre une réelle intrigue ou des développements de storylines secondaires. Sur quasiment tout le film, c’est donc Redford qui va tout porter sur ses épaules, et pour le coup il s’en sort vraiment bien. Alors clairement, Redford a ses limites de jeu, ça sera jamais le type d’acteurs qui fera passer une grosse palette d’émotions, mais pour un rôle comme Jeremiah ça le fait carrément, et ça donne peut-être la meilleure performance de sa carrière avec All is lost.

Sur la seconde moitié du film, on part sur une direction un peu plus classique que la première, avec une tragédie qui se met en place petit à petit pour aboutir sur un dernier acte vengeur. Si la partie avec la famille est très réussie (j’adore tout ce qui amène à la conclusion de cet arc, l’aller-retour dans le cimetière sacré c’est génial et le passage avec la baraque qui crame c’est vraiment puissant :love: ), je suis moins convaincu par la fin avec les meurtres des indiens un par un. D’une part parce que ça montre les limites du film (les combats c’est clairement pas ce qu’il y a de mieux, même pour l’époque), mais aussi parce que c’est un peu trop sommaire sur ce que ça raconte au final : la barbarie du personnage est trop éludée (à ce stade, je pense que le mec perd clairement de son humanité) et jamais on ne sait réellement combien de temps il se passe, alors que le film maîtrisait plutôt bien cet aspect là jusqu’ici. Heureusement, ça se termine sur une bonne note : la discussion avec la trappeur où beaucoup est dit en peu de mots, et surtout ce dernier face à face muet faisant écho au tout début du récit. Tout ça donne une conclusion puissante qui permet de faire oublier les quelques défauts. Un beau film qui donne carrément envie de tenter d’autres films de Pollack.


7,5/10
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