Zeroville |
Réalisé par James Franco Avec James Franco, Seth Rogen USA Genre : comédie dramatique Durée : 1H55 min 2019 |
5.25/10 |
SynopsisAoût 1969. Jérome Vikar, motard au crâne rasé et tatoué par le couple mythique d'Une place au soleil de George Stevens avec Elizabeth Taylor et Montgomery Clift, débarque à Hollywood Boulevard. Il espère y débuter une prodigieuse carrière cinématographique. Mais très vite, les désillusions s'accumulent pour lui. Le cinéma n'est plus un septième art mais un grand commerce. Hollywood est une ville rongée par le sexe, les drogues et le rock'n'roll. La nouvelle génération qui s'installe progressivement dans la capitale du cinéma américain s'avère décérébrée et inculte. Vikar ne s'y sent plus à sa place, lui l'anticonformiste incompris.
Une nouvelle production atypique de James Franco (mis au placard depuis quelques années à cause de ses déboires judiciaires) qui est avant tout un hommage au 7ème art (adapté de la nouvelle de Steve Erickson) où les références pullulent pour notre plus grand plaisir.
Qui dit James Franco, dit "je tourne avec ma bande de potes", "Zeroville" ne déroge pas à cette règle, on retrouve ainsi son frangin, Seth Rogen, Will Ferrell, Danny Mc Bride etc...
Pour ceux qui ont eu l'occasion de visiter Los Angeles, la ville est bien entendu mise à l'honneur ainsi que les Studios Paramount et d'autres lieux mythiques comme l'hotel Roosevelt.
Qui dit réalisé par James Franco, dit qu'il apparait sur 90% des plans, ce qui est là aussi le cas. Autant vous dire que si vous y etes allergique, passez votre chemin. Mais si vous etes pro-Megan Fox, vous pourriez changer d'avis.
Le héros débarque donc dans la cité des anges et on dévoile peu d'informations sur son passé. Hanté par les films classiques hollywoodien, il a le ciné dans la peau au sens propre comme au figuré. Il va essayer de penser à Hollywood et débute en bas de l'échelle pour ensuite monter les échelons.
De prime abord, le film semble tout à fait normal mais il dérive vers l'expérimental quand Vikar découvre l'art du montage et ne peut plus détacher ses minimes de la péloche et les images cinématographiques ainsi que la découverte de nouvelles œuvres deviennent une obsession.
Franco ose le coté expérimental quand son personnage pète plus ou moins les plomb, confond rêve et réalité pour un rendu trippant.
Zeroville permet une belle brochette de caméos de personnages de fiction ou contemporains avec un BO pop-rock.
Je trouve que le dénouement est assez décevant et peu lyrique par la rapport au reste du film et semble avoir été abrégé alors que c'est pourtant le fil conducteur du récit.
Autant vous dire que si vous ne connaissez pas classiques ciné, vous risquez de passer à coté de certaines références et du coté plaisant de Zeroville mais vous apprendrez peut être quelques trucs au passage.