Non mais ce qui me fascine, c'est votre (ta ?) capacité à monter au créneau en un quart de tour ! (on dirait ma compagne...mon ex aussi tiens...et ma mère parfois. Ca sent la part de féminité tout ça !)
Je me balade, tombe sur cette version abrégée à 0,50€.
En librairie, quand je tombe sur le Moby Dick, je le toise toujours avec respect mais jamais je ne saute la barre.
Cette version pour moi était idéale, un premier levier pour me donner envie d'aller me confronter à cette putain de baleine.
Evidemment, que je ne vais pas le lire en intégralité et encore moins dans l'ordre.
Je veux juste piocher par ci, par là des morceaux, c'est pour moi comme faire jouer le curseur d'un film sur la timeline pour voir si ça correspond bien à ce qu'on recherchait.
Une fois tombé le premier mur qui m'empêchait de m'y coller, j'irai avec avidité lire la vraie oeuvre en laissant de côté cette version.
Il y a aussi la couverture qui m'a attiré, sublime, et qui saura éveiller l'imagination d'un enfant (car oui, en ce moment, c'est le sujet sur le tapis dans mon couple).
Et je préfère mille fois donner envie de lire des classiques à ma progéniture avec une version plus aérée et qui lui conviendra certainement mieux, quitte à sacrifier sur l'autel de la culture de grands bouquins, digérés, pour que la nourriture soit plus digeste plus tard lorsqu'elle passera à table toute seule.
Et n'en déplaise à Mark, je serai aussi furax qu'on retouche ce que j'ai écrit au profit de la compréhension de chères petites blondes.
Mais Melville et les autres ne vivent-il pas éternellement par les réinterprétations, les réutilisations, les emprunts qu'on en fait même après la mort de leurs auteurs ?