ONCE UPON A TIME... IN HOLLYWOOD de Quentin Tarantino

[Jed_Trigado]

Mais ça existe un Tarantino qui n'est pas un succès critique à sa sortie ?

J'ai surtout l'impression que c'est un mec qui divise avant tout, le seul film de mémoire qui a été vraiment ignoré a sa sortie, ça a été Jackie Brown et encore c'est pour des raisons de promo assez faiblardes et de date de sortie (il était sorti le jour de Noel 1997, soit pas du tout le projet attendu pour une telle période).

Là, sa déclaration fait vraiment gamin capricieux, "Aimez mon film tout de suite", parfois les films c'est comme du bon vin, il faut savoir les laisser vieillir pour se rendre compte de leur potentiel. Même un film comme Kill Bill que je vénère par dessus tout, c'est vraiment au terme du troisième visionnage que j'ai cerné l’intérêt du découpage sous forme de diptyque.

[Val]

Là, sa déclaration fait vraiment gamin capricieux, "Aimez mon film tout de suite",

Bah pas tellement puisqu'il arrête si son film est apprécié.

Sinon, je le pense sérieux dans cette annonce. Je me souviens d'une interview d'époque disponible dans le coffret Wild Side de Pulp Fiction où il parlait de l'évolution de la carrière de Brian de Palma (un des cinéastes qu'il cite le plus au final) et du risque de ne plus faire d'aussi bons films qu'auparavant en vieillissant. Sa crainte du film de trop ne me semble pas feinte mais au contraire présente en lui depuis plusieurs décennies.

[Jed_Trigado]

Là, sa déclaration fait vraiment gamin capricieux, "Aimez mon film tout de suite",

Bah pas tellement puisqu'il arrête si son film est apprécié.

Par les critiques.

J'ai l'impression de voir Patrice Leconte a l'époque de sa crise d'identité a la fin des 80's.

(En gros, le public, il s'en branle)

[Killbush]

Je n'y crois pas du tout à ses déclarations. Déjà parce que le mec transpire le cinéma par tous les pores, ne vit quasiment que pour ça depuis qu'il est connu et je le vois mal raccrocher à même pas 60 ans. Et même si c'était vrai, tout le monde va se battre et lui dérouler le tapis rouge pour qu'il accepte un nouveau projet, il ne résistera pas longtemps.

Après ce serait noble et sage comme décision, il y a tellement de réals qui ont fini leurs carrières uniquement sur leurs noms mais où l'on sentait que le feu sacré n'était plus là (je pense que j'ai pas besoin de donner d'exemple, ça ne manque pas).
Au moins il pourrait se dire qu'il a une filmographie sans vraie fausse note (ça se discute bien sûr) et c'est déjà tellement rare qu'il pourra profiter sereinement de sa retraite.

[maltese]

Once upon a time in Hollywood: 9,5/10

Le coup de coeur de malade pour ce film. Je ne mets pas 10 parce que par principe je ne mets jamais de 10 à un film que je viens de découvrir (quel principe de dingue), mais j'ai adoré. Clairement, tout le monde n'aura pas le même ressenti, c'est impossible, le film n'est pas fait pour ça. Et c'est sans doute tout à fait au-delà de ses qualités et défauts. Mais perso ça m'a frappé en plein coeur. Énorme.

Je n’arrête pas de repenser au film depuis hier...

La scène de début avec Pacino, la scène de tournage de western dans laquelle Dalton craque peu à peu, la beauté de la scène où le réalisateur et la gamine viennent le féliciter et où il commence à pleurer, la scène toute simple dans laquelle Pitt rentre chez lui et passe devant le drive-in, ces putains de trajets en bagnole dans L.A. (pfoaaa, cette B.O.), la scène où Pitt et DiCaprio regardent l’épisode de la série F.B.I. à la télé en le commentant (ça c’est vraiment terrible, et puis l’amitié profonde entre ces deux personnages est tellement palpable et je dirais même inattendue – je m’attendais à quelque chose de plus cynique, mais pas du tout)…

Et puis ce final…Ce déferlement de violence incroyable, puis cette ultime scène à la fois tellement belle et tellement triste, ça m’a secoué, vraiment. Est-ce que c’est ça la magie du cinéma ? Pouvoir tricher sur la réalité ? Faire que cette histoire sordide n’ait pas eu lieu (enfin, différemment) ? Tout le film tendait vers cette fin attendue et connue de tous. Alors quand on entend la voix de Sharon Tate et puis qu’on voit Dalton et elle s’embrasser avec la scène filmée du ciel, pfff, j’ai trouvé cette conclusion incroyable. C’est beau, mais oui incroyablement triste, parce que ça ne s’est pas passé comme ça, on le sait. La scène a clairement un côté irréel ; les personnages de Pitt et Dicaprio qui viennent de buter des gens mais semblent à peine s’en émouvoir, Pitt qui était défoncé, la discussion presque invraisemblable avec Emile Hirsch devant le portail…Ca n’existe pas. C’est un rêve. Sharon Tate et ses invités ont été assassinés dans des conditions atroces, et les Rick Dalton et Cliff Booth de ce monde sont passés aux oubliettes de l’histoire du cinéma – il n’y a pas de deuxième chance autour de la piscine de Polanski. Mais faisons comme si. Il était une fois à Hollywood.

Et content d’avoir revu Emile Hirsch tiens

[pabelbaba]

C'est clair que c'est plus une expérience qu'une histoire qui est racontée. D'ailleurs je me demande si ça n'aide pas à faire passer les contrepieds réguliers.

Dommage à ce propos que Tarantino n'ait pas mis son nez dans le script de SW8, il aurait pu faire des miracles.

[Jimmy Two Times]

Tu ne t'es pas endormi, Pabel?

[pabelbaba]

Nope.

[Mark Chopper]

T'as triché avec ta séance matinale.

[maltese]

Force est de constater que le voyage dans cet Hollywood de 1969 a quelque chose d'envoûtant, il y a évidemment des longueurs et Tarantino n'a sans doute plus le talent d'antant pour écrire des dialogues mais qu'importe, on se sent bien dans cet univers.

Bon, allez :

Once Upon a Time... In Hollywood : 8,5/10 (pour l'instant)

Un film qui travaille le spectateur sur la durée (même s'il a pris un pied monstre lors de la séance). Je te vois bien hausser ta note dans les prochains jours

Sérieux, c'est tout simple, mais la scène où on Rick demande quasi timidement à Cliff s'il veut voir avec lui son épisode de F.B.I., et que Cliff lui répond "mais bien sûr" en lui montrant qu'il avait déjà préparé les bières... Putain l'amitié vraie que tu ressens entre ces deux personnages et le talent de ces acteurs... C'est aussi ce genre de très beaux moments qui parcourt le film et te laisse une impression de mélancolie forte pour cet univers.

[Val]

Par contre, on en parle des pieds crades de Margot Robbie ?

Sinon, j'écoute depuis hier cette reprise en boucle, qui sied merveilleusement à l'atmosphère du film :

[Dionycos]

Par contre, on en parle des pieds crades de Margot Robbie ?

Margaret Qualley tu veux dire ?
Sois sympa, elle-même ne voulait pas tourner la scène car elle est complexée par ses pieds moches. Elle a fait un effort là

[Val]

Sérieux, je ne sais pas si c'est l'éclairage, mais les pieds de Margot avaient l'air bien sales dans la scène du cinéma^^.
Je pensais que c'était fait exprès, pour faire "d'époque".

[osorojo]

Par contre, on en parle des pieds crades de Margot Robbie ?

Margaret Qualley tu veux dire ?
Sois sympa, elle-même ne voulait pas tourner la scène car elle est complexée par ses pieds moches. Elle a fait un effort là

La pauvre n'est vraiment pas mise en valeur dans le film d'ailleurs

Et ouais, d'accord avec toi Val, malgré toute mon admiration (très respectueuse) pour Margot, ses pieds dans le cinoche m'ont paru bizarrement éclairés aussi ^^ Et de manière générale, les nombreux pieds filmés ne sont pas photographiés de manière flatteuse. J'me demande si ce n'est pas fait exprès d'ailleurs comme un pied de nez (ahem) à ce qu'on dit de Tarantino à ce propos.. parce que les petons sont nombreux (c'en est presque caricatural) et rarement mignons pour le coup alors que d'habitude ils sont mis en valeur avec application ^^

[Jimmy Two Times]

On est pleine période hippie, les pieds sont volontairement dégueulasses.