par Killbush » Ven 16 Aoû 2019, 21:09
Spider-Man : Far from Home : 4/10
Le Marvel de base, aussitôt vu, aussitôt oublié, hormis Jack Gyllenhaal qui surnage en bad guy.
Alita Battle Angel : 5,5/10
Un blockbuster au final pas désagréable mais qui n'arrive jamais à la cheville de son modèle de papier, la faute à une orientation "young adult" et à un univers trop aseptisé. Heureusement, le personnage d'Alita fonctionne vraiment (le seul d'ailleurs, le cast étant globalement aux fraises) et les scènes d'actions sont visuellement classes mais souvent bien trop courtes.
Nicky Larson : 6/10
Je m'attendais vraiment à rien vu l'équipe aux commandes et finalement c'est pas désagréable et carrément fidèle à son modèle. Ça aurait pu être un peu plus généreux sur l'action et un peu moins sur l'humour gras, mais au moins on évite la catastrophe habituelle des adaptations lives de mangas.
Us : 5/10
Pendant les deux tiers du film, j'ai vraiment cru que Jordan Peele avait réussi un second essai un peu plus finaud, c'était sans compter sur la dernière partie qui annihile tout ce qui fonctionnait plutôt bien jusque là.
C'est dommage parce qu'on sent clairement que le mec est un réal solide, il a un sens du cadre et un savoir faire pour poser une ambiance malaisante, mais il faut toujours qu'il désamorce le tout par l'humour et par une mise à distance des personnages à force de multiplier les artifices d'écriture. A voir quand même rien que pour Lupita Nyong'o qui semble littéralement habitée par son double rôle.
Dumbo : 5/10
Burton en pleine schizophrénie, à la barre d'un film produit par Disney mais qui en critique ouvertement le système, jusqu'à faire littéralement cramer Disneyland dans son climax. Au final, le film est plus intéressant pour son coté méta que pour le divertissement qu'il procure.
Le Roi Lion : 6/10
Si l'on aime l'original, on est en terrain conquis et on ne peut que saluer le travail qui a été fait pour que la même histoire paraisse crédible avec une approche photo réaliste des animaux. Ça marche à fond et c'est vraiment le haut du panier actuel de l'image de synthèse, mais c'est aussi la limite de l'exercice, ce n'est que ça et rien de plus.
Dragged Across Concrete : 8/10
Un putain de polar bien frontal comme on en fait plus, porté par un duo Gibson/Vaughn absolument savoureux, des bad guys effrayants de cruauté, et une mise en scène qui sait prendre son temps. Dommage que quelques longueurs viennent alourdir l'ensemble, notamment un intermède aussi dérangeant qu'inutile qui me hante encore un peu depuis la vision.
Once Upon a Time in ... Hollywood : 9/10
C'est bien la première fois que je sors d'un Tarantino complètement décontenancé, tant le mec ne livre absolument pas ce que tout le monde attendait de lui. Et c'est peut être justement pour ça que le résultat est assez incroyable dans sa proposition de cinéma, un spleen mélancolique et cinéphile sur une époque révolue qu'il aurait aimé voir durer pour toujours, quitte à utiliser tous les artifices du cinéma pour y arriver.
Un film qui n'a pas vraiment de fil conducteur ni d'intrigue à proprement parler, mais qui,contrairement à ses habitudes, dit énormément de l'homme Tarantino et de ce qui l'a construit plus que du cinéaste et du cinéphile. Un pavé tellement à l'opposé de tout ce qu'on bouffe ces derniers temps qu'il va me falloir encore du temps (et une seconde vision) pour en mesurer la richesse. En tout cas, ça aurait pu être le film parfait pour clôturer sa carrière !