To catch a thief (La main au collet) de Alfred Hitchcock
(1955)
(1955)
Ça faisait longtemps que je n’avais pas découvert un Hitchcock, et celui-là traînait depuis quelques années sur mes étagères. A l’arrivée, c’est la déception qui prime : ça se regarde, mais c’est quand même loin de mériter sa réputation honorable. Globalement, on a pas mal l’impression de voir un film que Hitchcock aurait tourné pendant ses vacances dans le sud de la France. On sent un plaisir certain dans la fabrication du métrage, Hitchcock filmant dès qu’il le peut les superbes paysages qu’il a à sa disposition, mais à côté de ça il y a un gros manque d’implication sur l’histoire, et c’est précisément ce point qui empêche d’être To catch a thief plus que ce qu’il n’est. Déjà côté pitch, on ne va pas se mentir, c’est du archi-classique pour du Hitchcock avec une énième histoire de faux-coupable avec une histoire d’amour pleine de faux-semblants et de manipulations. Et puis autant la première demi-heure passe plutôt bien, autant on se rend vite compte que le rythme reste pépère tout le long du film. On nous promet la traque d’un voleur, traque qui sera finalement mise de côté pendant une partie non négligeable du récit dès que la love-story commence, et même si le film se clôt sur une bonne note avec un climax qui ne cherche pas forcément le spectaculaire, on n’oublie que ça ne bougeait pas des masses quelques scènes auparavant.
Même côté mise en scène, c’est pas spécialement la joie, ça manque de scènes vraiment marquantes et sur ce point il n’y a bien que le climax qui donne l’impression de voir autre chose qu’un film de vacances. Heureusement, le film se rattrape sur son casting : tout le monde a l’air content d’être là, Cary Grant livre son numéro habituel qui fonctionne bien ici, Grace Kelly sublime chaque scène où elle apparaît, et puis on a Charles Vanel dans un rôle assez important, et ça c’est toujours un bonus . Une autre qualité du film : l’écriture des dialogues et de certaines situations. Pour le coup, le film fait la part belle au côté lubrique d’Hitchcock, avec une longue liste de répliques pleines de sous-entendus, et des situations assez surprenantes pour un film de cette époque (le passage où Cary Grant fait tomber un jeton de casino dans le décolleté d’une bourgeoise ). Bref, un divertissement sympathique mais vraiment sans plus, on est loin des grandes réussites du réalisateur.
Même côté mise en scène, c’est pas spécialement la joie, ça manque de scènes vraiment marquantes et sur ce point il n’y a bien que le climax qui donne l’impression de voir autre chose qu’un film de vacances. Heureusement, le film se rattrape sur son casting : tout le monde a l’air content d’être là, Cary Grant livre son numéro habituel qui fonctionne bien ici, Grace Kelly sublime chaque scène où elle apparaît, et puis on a Charles Vanel dans un rôle assez important, et ça c’est toujours un bonus . Une autre qualité du film : l’écriture des dialogues et de certaines situations. Pour le coup, le film fait la part belle au côté lubrique d’Hitchcock, avec une longue liste de répliques pleines de sous-entendus, et des situations assez surprenantes pour un film de cette époque (le passage où Cary Grant fait tomber un jeton de casino dans le décolleté d’une bourgeoise ). Bref, un divertissement sympathique mais vraiment sans plus, on est loin des grandes réussites du réalisateur.
5,5/10