[Pabelbaba] Mes critiques en 2019

[pabelbaba]

Mais t'aimes quoi?

[Mark Chopper]

La sobriété des interprètes sans doute.

(quelle merde ce film)

[Jed_Trigado]

Entre ça et Canicule, le doute n'est plus permis, angel est l'enfant caché de Gilbert Montagné.

[pabelbaba]

Shaft de Tim Story - 2019

Ce truc avait tout pour faire peur. Une franchise qui aurait dû être cool, mais pas exploitée correctement, un tâcheron à la réalisation et un casting en carton (y'a la nana black de Scary Movie!).

Et pendant 15-20 minutes, on assiste à un bien triste spectacle, à peine plus intéressant qu'un épisode des Experts Cyber ou même qu'une prod Netflix. C'est mou, pas drôle et les effets de style pas dans le ton.

Heureusement, quand le fiston Shaft rencontre son père, le film démarre enfin. Samuel Jackson entre vraiment en scène et son décalage par rapport à l'époque actuelle détonne et donne des scènes relativement marrantes. C'est bien vulgaire, bas du front et même plutôt facile, mais la recette fonctionne. Surtout avec Samuel Jackson, qui ne se retient pas et qui propose une version cartoon de Shaft qui fait mouche. Comme dans Hitman & Bodyguard finalement.

Du coup on suit cette histoire méga-balisée sans s'emmerder, et c'est un sacré tour de force parce que le scénario est un mix de Jack Reacher 2 et du Flic de Beverly Hills! En plus de Samuel Jackson, quelques petits détails aident à faire passer la pilule comme les emprunts au film de kung fu (la capoeira de l'homme ivre! ) ou Indiana Jones qui fonctionnent toujours. Pour ne rien gâcher, les gunfights sont regardables et l'apparition de Richard Roundtree plutôt réussie.

Rien d’inoubliable donc, mais pas la merde annoncée non plus, quoique la BO pue un peu du cul quand elle part sur du rap contemporain.

5,75/10

[pabelbaba]

The Breakfast Club de John Hugues - 1985

Après la déception de Ferris Bueller, vous m'avez tout de même donné envie de voir ce film culte des années 80.

Et c'était plutôt une bonne idée, car contrairement à Ferris Bueller, ce n'est pas du tout une comédie. Il y a bien quelques moments drôles, mais ils servent surtout à décompresser entre deux moments plus dramatiques. En effet, ici le ton est bien plus tranché et on a affaire à un film plus sérieux.

Pourtant cela reste des conversations d'ados collés un samedi aprem et notamment d'ados sévèrement clichés : le rebelle, la prom queen, le sportif, l'intello et la weirdo, c'est pas franchement original. Mais cela ne veut pas dire que leur traitement est caricatural, au contraire, les personnages et leurs interactions sont plutôt écrits avec finesse. D'autant que les révélations arrivent au compte-goutte et que ça fait doucement monter la sauce. Là-dessus, il faut bien avouer que Hugues a fait un sacré boulot quand il a planché sur son scénario.

Du coup on croit au dépit de ses lycéens malgré leurs problèmes qui n'ont pas l'air d'en être pour la plupart. D'autant que l'interprétation suit malgré le jeune âge des acteurs. A vrai dire, seul Emilio Estevez fait un peu tâche, parce que les autres envoient du couscous et ressemblent à de vrais gamins.

En revanche le traitement des deux adultes est un peu trop forcé et ne colle pas avec celui des ados. Encore pour le concierge, ça passe, mais le proviseur, à la limite du grand guignol, a l'air de vivre dans un autre film. C'est dommage, c'est la seule fausse note du film, qui a le très bon goût de ne pas s'éterniser, ni de multiplier les scènes un peu con comme la poursuite dans les couloirs ou la danse sous canabis.

J'ai donc été agréablement surpris et je vais devoir avoir à présent la tronche de Judd Nelson à l'esprit quand j'entendrai Don't you forget about me de Simple Minds, alors que depuis des années c'était la tête de Fry tenant son trèfle à 7 feuilles qui me hantait...

7,5/10

[pabelbaba]

Une Fille nommée Fathom de Leslie H Martinson - 1967

Un chouette millésime, une sorte de parodie de film d’espionnage, Raquel Welch, ça me bottait bien!

Le souci, c'est que ça fait 1.000 ans que j'attends une parodie de film d'espionnage d'époque qui tienne la route et que c'est aussi rare que le Yéti. Ce film n'échappe pas à la règle, même si le personnage principal est une femme qu'elle ne joue pas une cruche, force est de constater que faire rire avec des espions, il n'y a qu'Hazanavicius qui sache le faire.

En effet, sur une trame assez classique du personnage lambda qui se retrouve au milieu d'un panier de crabes et de faux-semblants, on a un film trop classique d'espionnage. On sent qu'en présence de Raquel Welch les gags n'ont pas été poussés au max et que les potars sont restés sur 2. Résultat, à un whisky près, ce n'est jamais drôle. On doit donc se contenter de suivre la belle Raquel se faire trimbaler mollement le long des côtes de Malaga, en changeant de tenue toutes les 10 minutes.

L'intérêt est donc principalement esthétique, même si le film est relativement rythmé, quoique filmé par un yesman sans talent.

3/10

[Dunandan]

Echec à l'Organisation aka The Outfit de John Flynn - 1973

Le Parker de Westlake adapté par le réalisateur de Out for Justice!

Le résultat est un peu déroutant. D'un côté, c'est clairement un bon film de gangster. La mise en scène de Flynn est bien nerveuse, on n'a pas de scènes de bla-bla ou de truc tire larme, le scénario va droit au but et on est content de voir ce genre de bobine avec des francs tireurs qui s'en foutent et tentent le tout pour le tout.

Cependant, je tique pas mal sur le casting. Pourtant je ne devrais pas, parce que Robert Duvall assure comme toujours et donne à son perso une vraie crédibilité. Mais voilà, il incarne Parker, pas n'importe quel gangster. Quand on mate ce film on a le Lee Marvin de Point Blank en tête, les comics de Darwyn Cooke... et le physique de Duvall est 100% à l'opposé du personnage. Ca peut paraître un détail, mais ça m'a un peu gêné. Tout comme le choix de Robert Ryan d'ailleurs, qui aurait été au poil quelques années auparavant. Néanmoins, il devait déjà être malade et fait plutôt vieux papy que parrain de la pègre.

Je m'étends un peu là-dessus, parce que le reste est au poil et que ça aurait pu me faire le même effet que Charley Varrick, avec Matthau qui n'a pas non plus la gueule du gangster hard-boiled, mais qui s'en sort super bien dans le même genre de film. Le souci, c'est que pour celui-ci, j'avais des attentes et qu'elles n'ont pas été entièrement comblées.

7/10

[pabelbaba]

L'Arbalète de Sergio Gobbi - 1984

Une sympathique personne a eu la bonne idée de mettre à la disposition du grand public ce polar français 80s sur youtube. La faible qualité de la vidéo et même la désynchronisation du son au tiers du film n'ont pas écorné mon envie de le voir jusqu'au bout! Pourtant, il faut les avoir bien accrochées!

Il s'agit d'une grosse resucée de La Balance de Bob Swaïm. L'Arbalète étant une pute qui se came et à qui les flics demandent des infos. Enfin sur un pitch proche, Serge Leroy avait réussi son Indic.

Cependant ici on n'a pas droit à un simple chassé-croisé entre flics et truands, on a surtout des guerres de gangs! Et ça, on ne sait pas faire! Il faut voir la tronches des "viets" dont à peine 2 sur 40 ont les yeux bridés et certains plutôt le physique à porter un poncho en jouant El Condor Pasa dans le métro! Mais ce qui vaut le détour se sont les quelques combats de rue bien pétés avec du kung fu bas de gamme, des bâtons et aucun mort. Même le clip de Bad de MJ est plus réaliste.

Sans parler du gang des Justiciers, néo nazis tellement caricaturaux qu'ils ont dû servir de modèle à ceux de Rio ne Répond Plus.

Au milieu de ça, on a Auteuil en mode bisounours qui s'entend avec tout le monde, qui est censé être flic infiltré, mais en fait non, qui trimbale sa gueule de sous-doué avec une veste en cuir, des santiags et des punchlines de ouf (il dit bien "Arrêtez! Zorro est arrivé" en braquant son flingue sur des malfrats.)

Heureusement, il y a Bozzuffi, qui joue parfaitement le flic raciste, mais au milieu de ce film miteux, ça ne sert pas à grand chose. D'ailleurs on peine à reconnaître Madame Barry Lyndon dans le rôle titre.

On se console avec un final pourrigolo et sans queue ni tête.

2/10

[ril]

Il faut que tu tentes Les Fauves avec Auteuil aussi

[pabelbaba]

Leotard, Florent Pagny, Macha Meryl! Ca envoie du rêve!

[ril]

Et Farid Chopel

[pabelbaba]

La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil d'Anatole Litvak - 1970

Je n'ai pas vu le film de Joann Sfar, du coup j'ai pu profiter pleinement de ce thriller parano 70s.

Et tout d'abord, je m'étonne de ne pas en avoir entendu parler avant. Joli cast, dernier travail du réalisateur et surtout c'était clairement un film dans l'air du temps. En effet, on est tout de suite happé par cette ambiance encore 60s faite de modernisme et de patron paternaliste, qui nous berce dans une douce torpeur faite d'insouciance et de joie de vivre, que la chanson de Petula Clarke habille parfaitement. Le choc pétrolier de 73 est encore loin et ça fleure bon la liberté.

La descente aux enfers va ensuite arriver progressivement, sans trop d'effets visuels, mais plutôt via le montage et avec des flashbacks placés de façon inattendue. Ca donne un côté abrupt à plusieurs scènes et crée un malaise relativement équilibré, qui fait tout de même douter de la folie du personnage principal. Cela donne une saveur particulière au film, qui ne part pas en roue libre et se raccroche souvent aux branches. D'ailleurs Samantha Eggar donne très bien le change et arrive à jouer à la fois la légèreté et la folie, tout en délaissant les clichés de la faible jeune femme dépassée par les événements.

Du coup, j'ai vraiment aimé suivre cette balade étrange, malgré sa fin sur-explicative et les indices laissés pour comprendre la réalité avant le dénouement. L'ambiance est parfaite et Oliver Reed c'est toujours un bonus.

7,5/10

[Dunandan]

Le Bras armé de la loi 2 aka Long Arm of the Law 2 de Michael Mak - 1987

Le premier m'avait un peu déçu compte tenu de sa répute. Le suivant en revanche...!

Bordel, c'est de la dynamite! Il n'y a pas d'humour et les acteurs sont bien plus pros. Elvis Tsui, Ben Lam et le frangin de Yuen Woo Ping, ça assure. Ils forment un gang d'indics sous couverture plutôt crédible et se complètent assez bien. L'écriture des persos est basique, mais ça a le mérite d'être efficace. Ca ne fait pas de chichi et on arrive à s'attacher à eux.

A côté de cela, Michael Mak les maltraite sévèrement et enchaîne les scènes coup de poing, où les mandales et les balles se multiplient. C'est cash, violent et surtout varié. Entre les gunfights à sens unique, les rapides bastons, Yuen Yat Chor qui fait du parkour et surtout cette scène de torture complètement nawak, on n'a pas le temps de s'ennuyer.

Cerise sur le gâteau, le final a une gueule d'enfer et les morts s'enchaînent de façon tragique mais logique à un rythme hyper soutenu. On a donc un peu l'impression de se prendre un parpaing dans la gueule, avec ce scénario bien nihiliste et une réalisation sans effet à la con. Du HK 80s pur jus.

8,5/10

[Jed_Trigado]

Les deux films suivants sont aussi bien cools.

[pabelbaba]

J'avais négligé le 3 suite aux reviews tièdes.

Je ne savais même pas qu'il y avait un 4.