[Scalp] Les films que j'ai ptet vus en 2019

[Mark Chopper]

Aucun.

Du coup ton avis sur le sujet est incroyablement pertinent

[pabelbaba]

Bien évidement. D'ailleurs si vous voulez mon avis sur le cinéma gabonais ou ukrainien, ça me fera plaisir de vous le donner.

[Jed_Trigado]

J'ai beau être critique envers le cinéma coréen, c'est chaud de se fermer autant a leur production quand même....

[pabelbaba]

Ben je m'y suis mis comme tout le monde après les claques de Old Boy et de A Bitersweet Life. Résultat, je me suis rapidement pris les chefs d’œuvres dans la tronche qui m'ont laissé sur le bas côté :
- Sympathy for Mr Vengeance
- Lady Vengeance
- Save the Green Planet
- My Sassy Girl
- The Host
- Ivre de femme et de Peinture
- The Chaser
- President's Last Bang
et même Memories of Murder.

Alors que ceux qui m'ont plu c'est
- JSA
- Le Bon La Brute et le Cinglé
- Printemps-Eté
- War of the arrows

Sans parler de ceux dont je n'ai même plus de souvenir comme L'Ile, The Foul King, The Coast Guard ou qui étaient juste nuls ou moyens comme Musa ou City of Violence... A force j'ai laissé tomber.

[Jed_Trigado]

En fait il existe plus hater que moi sur terre.

(je ne suis pas un cas désespéré donc, prends-en note Alegas)

[Dunandan]

8.5/10

Once Upon a Time .... in Hollywood de Quentin Tarantino - 2019

Ca Spoil sa mère

Le trailer m'avait pas emballé, je voyais pas trop où voulait aller Tarantino avec Charles Manson, j'avais rien lu sur le film, du coup j'y allais vraiment vierge de tout, à part la polémique en carton sur Bruce Lee de personnes qui ont besoin de publicité.
Très vite on se comprend que Tarantino n'est pas la pour nous raconter une histoire comme le titre le laisse penser, il livre l'instantané d'une époque, une instantané qu'il fantasme et très vite on comprend que ce fantasme va lui faire réécrire l'histoire à sa sauce, d'ailleurs c'est sur ce point là que le film perd des points, la partie Tate est juste là à titre d'aide narrative, il en a rien à foutre de Sharon Tate mais il est obligé de lui donner quelques scènes mais tu vois bien que ça l'intéresse pas autant que les perso de Di Caprio et Pitt, et Polanski avec sa dégaine de Austin Powers c'est pas à son avantage.
On va donc avoir une tranche de vie dans cette Hollywood de fin de décennie qui n'est pas encore le nouvel Hollywood mais où on sent la fin d'une époque et de l'âge d'or, une époque où les vieilles gloires croissent des hippies qui trainent de partout, et le traitement des hippies par Tarantino c'est priceless, c'est un rêve de voir du hippie se faire enfin défoncer la tronche. Pendant près de 2h30 à part les intermèdes un peu fadasse de Sharon Tate, on traine avec Di Caprio et Pitt, la tonalité est différente selon qu'on soit avec l'un ou l'autre, Di Caprio joue à merveille l'acteur qui se rend compte que sa carrière est dans une impasse, ça donne des séquences vraiment admirable comme les 2 passages avec la gamine où une fois de plus Di Caprio bouffe l'écran avec son jeu absolument parfait jusque là j'ai toujours préféré Di Caprio à Pitt, avec notamment des meilleurs choix de carrière et puis souvent j'ai l'impression qu'on peut mettre un autre acteur à la place de Pitt et ça changera pas le film mais alors ici Pitt c'est indécent comme il pue la classe, on peut devenir gay dans l'instant, on a envie d'aller chiler avec lui en voiture dans ces grandes avenues de LA. En fait le film repose exclusivement sur ces 2 acteurs, les autres on peut les virer, ils servent à rien, genre Pacino c'est juste histoire de dire qu'on a Pacino dans le film, d'ailleurs il a tellement peu de scènes qu'on lui donne une voix off pas forcément utile mais bon c'est cool de voir Olyphant en cowboy et Kurt en vieux chef cascadeur.
Tarantino joue donc avec l'histoire Manson, on sait immédiatement qu'il va changer l'histoire, je pensais qu'il ferait tuer son duo, alors ça aurait donné une tonalité vraiment différente car clairement Di Caprio et Pitt ici c'est les personnages les plus attachants de Tarantino, du coup il joue avec nos nerfs notamment en les faisant bien picoler et se défoncer, on se dit ils vont y passer et c'est la première fois depuis une éternité qu'une fin me surprend (et faut pas me parler de la fin toute pété et prévisible de Parasite hein) d'un seul c'est un déferlement de violence où on défonce du hippie de façon radicale entre la meuf qui se fait éclater la tronche 15 fois contre le mur et Di Caprio qui sort son lance flamme oklm et qui crâme une putain de hippie et à la fin tout le monde trouve ça normal.
Tarantino a toujours été le réalisateur le plus cool de sa génération, ici la scène avec Pitt qui repense à sa rencontre avec Bruce Lee en est le parfait exemple ou bien juste les passages en voiture avec Pitt. Et contrairement à son dernier film où il avait tendance à se regarder écrire et nous sortir des tirades à rallonge parce qu'on attend ça de Tarantino, ici rien n'est forcé, tout coule de source, et les citations ne sont jamais lourdes ou envahissantes, elles font corps avec ce récit de 2 mecs de Hollywood.
Sur la réalisation y a plus rien à dire sur Tarantino, il maitrise son art comme peu avant lui et comme surement personne après lui, par exemple le long moment dans le ranch, c'est du pur cinéma où il sait jouer avec nous, il arrive à nous faire stresser pour son personnage alors que c'est Brad Fucking Pitt et qu'on bute jamais Brad Pitt au milieu du film, mais là on se dit qu'il peut y passer (comme pour la fin d'ailleurs quand Tex et le 2 hippies se trompent de baraque).
Alors on peut cracher dessus en disant ouais mais ça raconte rien, mais dans ce cas là faut pas se toucher devant les deniers Malick car Tarantino ça pu l'amour pour ses personnages et cette période et il nous le fait ressentir, la seule chose que Malick nous fait ressentir c'est un putain d'ennui.
Ca vieillira certainement aussi bien que Jackie Brown, et donc mieux que Kill Bill ou Inglorious, car ici il a pas voulu juste faire un film cool, il a voulu déclarer son amour à une époque qu'il fantasme et c'est une putain de déclaration d'amour.

[Jed_Trigado]

Il y a moyen que ça devienne le futur film fétiche d'Eric Cartman quand j'y repense.

DiCaprio qui passe son temps a vomir sa haine des hippies et le coup du lance-flammes, ça fait plaisir de voir un film qui ne rentre pas dans le politiquement correct en salles.

Sinon, contrairement a toi, j'avais plus ou moins pressenti la fin, je ne voyais décemment pas Tarantino laisser cette figure angélique de Sharon Tate mourir et au contraire en mettre plein la gueule a la Manson family.

[pabelbaba]

En revanche, j'avais très envie de le revoir à la sortie du ciné, maintenant beaucoup moins et je ne sais pas trop si le revoir sera vraiment si génial sans le dépucelage.

[Scalp]

Je le voyais tuer Pitt, vu comme il nous le fait aimer

[Jed_Trigado]

Le propos de Tarantino aurait eu moins de sens malgré tout, les trois persos principaux sont chacun le reflet du fantasme des 60's, en tuer un des trois, ça aurait donné la victoire aux hippies malgré tout et donc briser l'image sublimée du Hollywood qu'il nous montre. Là, j'ai juste trouvé la conclusion superbe (tu comprends que Polanski et la famille Tate n'ont rien trouvé a redire) : on venge Sharon et tout le monde continue de vivre de sa belle vie après le générique. Quand on disait que c'était mélancolique, c'est pas du flan.

[Scalp]

Elle a pas ouvert sa gueule sa meuf ?

[Jed_Trigado]

Ah si si et ce sans n'avoir pas lu une ligne du script, là elle passe bien pour une conne.

[Val]

En revanche, j'avais très envie de le revoir à la sortie du ciné, maintenant beaucoup moins et je ne sais pas trop si le revoir sera vraiment si génial sans le dépucelage.

Pour avoir revu le film samedi, ça passe très bien à la revoyure. Non, vraiment, quel film !

Je pensais aussi que Pitt allait y passer. D'ailleurs, la longue scène où on le voit se camer avec les mecs de Manson qui se prépare en parallèle dans leur bagnole fait bien monter la tension.

Sinon, je pense que des journaleux ne manqueront pas de demander à Polanski ce qu'il pense du film d'ici quelques semaines quand la promo de son nouveau film commencera. J'espère qu'il répondra vraiment et ne fera pas le coup du "je ne l'ai pas vu et ça ne m'intéresse pas" même si je me doute qu'il a sans doute envie de voir autre en ce triste anniversaire.

[Scalp]

C'est très bien que son perso de merde ait que 3 lignes de dialogue, cette sous merde mérite pas plus.

[Dunandan]

6/10

Tai-Chi Master de Yuen Woo Ping - 1993

On a plus un synopsis qu'un scénario ici mais c'est pas vraiment le problème principal du film, on peut pas toujours avoir un OUATIC (du coup le coté manichéen puissance 1000 ça me gène même pas), ici le souci s'est qu'après un début plutôt sombre avec en summum le massacre des 3/4 du casting, le film part sur une rupture de ton complètement débile avec Jet Li qui devient amnésique et le film qui prend le chemin de l'humour débile. Alors l'humour débile quand c'est annoncé direct comme dans un Jackie Chan pourquoi pas, mais là ça plombe toute la seconde partie du film, non mais Jet Li qui parle au canard quoi. C'est con car il y a avait un réel potentiel de faire un truc bien sombre et puissant mais là ça sonne comme un renoncement.
Bon après on regarde ce film pour les fights et là c'est vraiment pas ce que je préfère, c'est la fête du câble, tout le temps, y a pas un combat qui soit pas surréaliste, ça réduit clairement l'efficacité des combats pour moi, ça ressemble plus à du ballet qu'a des mecs qui se foutent sur la gueule, alors quand c'est des mecs sans capacité ok mais là on a Jet Li, Michelle Yeoh plus tout une galerie de second rôle sachant se taper donc c'est un peu relou de voir un truc où chaque coup est amoindrit par des câbles à la con.
C'est un petit Yuen Woo Ping, loin de ses premiers films avec Jackie Chan (on retrouve cet esprit quand Jet Li apprend des nouvelles techniques) et très loin d'un Iron Monkey, bon après ça reste plaisant à regarder car même si c'est câblé ça reste vraiment bien fait et très ingénieux (y a quand un putain de savoir faire avec notamment un montage qui frôle la virtuosité par moment), mais on est loin d'être devant une référence du genre.