[Elpingos] mes critiques 2019

[elpingos]

[elpingos]

Astérix : Le Secret de la potion magique
-------------------------------------------------------
Alexandre Astier, Louis Clichy (2018) | 8/10

4 ans après leur premier Astérix (le Domaine des Dieux, bien mais sans plus), Clichy et Astier reviennent donc avec cette fois une histoire originale et donc sans doute plus de liberté. Et le résultat se voit, tant cette 2e aventure est en tout point efficace et maîtrisée. Les bonnes idées et l'humour s'enchaînent, l'animation est parfaite avec ce style par moment proche de la pâte modeler, et le film de rester dans le ton de Goscinny avec donc aussi la patte Astier qui donne la part belle aux dialogues de ses persos/comédiens, avec ici notamment un festival d'Abraracourcix (Serge Papagalli) et d'Ordralfabétix (François Morel).
Bref c'est du tout bon, sans doute pour moi le meilleur film ex-aequo des aventures des Gaulois. Et comme pour l'adaptation parfaite de Chabat, il en ressort la sensation d'un vrai travail des auteurs, inspiré, aussi bien qu'un respect érudit de l’œuvre originale. Et là où les auteurs font fort aussi, est donc de proposer une histoire originale hyper-iconique (la potion magique, l'univers des druides), empaquetée dans une animation maîtrisée, des thématiques fortes et un film tout public. Une réussite.

[Alegas]

Roma
---------------------------------
Alfonso Cuarón (2018) | 8/10

Difficile d'imaginer qu'après Gravity, le cinéaste revienne avec un film pareil, beaucoup plus proche au final des Dardenne que d'une aventure spatiale.
Et pourtant, outre une histoire et des thématiques qui doivent donc ici être plus sociales et personnelles, on reconnaît la virtuosité du Mexicain, dans cette volonté de proposer une expérience visuelle très chorégraphiée, tout en plans séquence et en travellings. Et de faire naître de celle-ci, au travers de cadrages et d'images splendides, la sensation du réel dont l'émotion découle ensuite lors des moment clés. La scène de l'hôpital et celle de la plage qui se répondent l'une à l'autre (et aussi à des séquences de Gravity) sont de ces sommets d'intensité, de précision, tout en proposant quelque chose de presque objectif, froid. Et ce mélange d'esthétisme et de documentaire, qui en agacera certains, a pourtant quelque chose de fascinant dans sa façon de magnifier le réel au profit pourtant d'une certaine vérité. Et le quotidien de cette famille, de ces femmes, comme des souvenirs photographiés, reprend donc vie de façon spectaculaire au travers de la vision d'orfèvre du cinéaste.

[Jimmy Two Times]

Welcome back! Faudra que je me mate les Astérix un de ces quatre.

[elpingos]

Thanks !
J'étais pas parti bien loin, juste pas mal occupé loin du cinoche .. (double paternité oblige ...)

[pabelbaba]

Han!!!!!

[osorojo]

On comprend mieux le 8 à Roma du coup

[Jimmy Two Times]

Han!!!!!

Et ouaisi Pabel, tu n'est pas un super-héros avec un seul marmot.

[pabelbaba]

Nan mais c'est pas comparable, un c'est l'enfer en mode presque vivable, deux, je veux pas imaginer.

[Jimmy Two Times]

Attend nouveau né, ça va. Tu peux encore regarder des films pendant qu'il pionce. En grandissant, il faut (vraiment) s'occuper d'eux après

[pabelbaba]

Le nôtre ne pionce pas plus de 30 minutes d'affilée en journée.

[Jimmy Two Times]

Mon pauvre...

[Dunandan]

Parasite
---------------------------------
Bong Joon-ho (2019) | 9/10

Difficile de faire une critique tant le dernier film de Bong Joon-ho s'avère riche et complexe.
En brouillant les thématiques, à la fois chronique sociale et familiale, comédie, film d'arnaque, thriller ou huis-clos, le réalisateur livre une bobine dont le fil se déroule presque à vue, car difficile a priori de savoir où il nous amène. Mais la maestria est bien là, avec ses acteurs, tous parfaits, et une ambiance très particulière s'instille doucement. On reste donc scotché, happé et souvent amusé par les événements. Mais la moitié du film s'avère un véritable tournant radical et la course en avant poisseuse et étouffante en sera alors la suite logique presque redoutée. Car les faux-semblants semblent alors s'insinuer comme les parasites du titre et Bong Joon-ho de filmer cela de main de maître. Le récit dans sa toute fin en devient presque gigogne et on ne peut qu'être saisi par l'intelligence des messages évoqués. Simple, profond, beau et puissant, Bong Joon-ho réalise un film parfait, qu'on n'oubliera pas de si tôt.