[Jimmy Two Times] Mes critiques 2019...ou pas...

[pabelbaba]

Cops and Robbers passera avant.

[Jimmy Two Times]

Par contre, j'ai tenté League of Gods avec Jet Li hier, j'ai tenu 20 mn...une horreur!

J'ai oublié, Wu Bai fait coucou dans The Thousand Faces of Dunjia.

[pabelbaba]

Il ne fait guère plus que des cameos. Celui où il croise Nick Tsé dans... je sais plus... était marrant.

[Mark Chopper]

New Police Story.

[pabelbaba]

Oh pinaize, je croyais que c'était plus récent, genre un Dante Lam autour de 2010.

[angel.heart]

Jimmy, t'es quand-même bien généreux avec le Yuen Woo-ping.

Je l'avais trouvé atroce.

[Jimmy Two Times]

Avoir tenté League of Gods dans la foulée, ça fait relativiser

[angel.heart]

Pas encore osé, celui-là. Mais il est dans ma liste...

[Jimmy Two Times]

Tu vas souffrir. Pas pu dépasser la 1/2h en ce qui me concerne. Il n'y a même pas la VO en plus

[Alegas]

Avengers : L'ère d'Ultron - Joss Whedon - 2015

Pendant que le monde entier s'extasie sur le chapitre final des aventures des super-héros Marvel, j'ai pris mon courage à deux mains pour lancer la lecture du 2ème opus d'Avengers, l'ère d'Ultron. Conspué un peu partout, le film n'est pas si honteux que ça mais est terriblement fainéant. C'est la copie presque conforme du premier volet. Mêmes enjeux ou presque, même climax final et beaucoup d'errements entre deux... Passée une introduction pétaradante mais terriblement fake (un long plan séquence bien trop assisté numériquement pour crier au génie), la troupe se réunit et commence à se crêper le chignon. Après Loki et sa menace en mousse, place à un bad guy qui a un certain potentiel sur le papier. Ultron est une menace impalpable, version maléfique boostée à la fibre optique de Jarvis, la super intelligence artificielle de Tony Stark. Mais après des débuts encourageants, il rentre dans le rang à mesure que son corps prend forme. Épaulé par 2 nouveaux personnages dont on a un peu rien à secouer (Red Witch et Quicksilver), il a juste le mérite de semer la zizanie au sein du clan des vengeurs.

La joyeuse troupe, parlons-en. Iron Man est égal à lui-même, c'est à dire chiant à force de cynisme. Thor se la joue solo et tente de régler les problèmes de son côté. Hulk et Black Widow fricottent, ben voyons... Captain America se lamente de la connerie de ses partenaires pendant que Hawkeye, et c'est le clou du spectacle, nous présente sa petite famille, sa cabane dans les bois et nous propose même de grands moments d'émotions comme lorsqu'il envoie ses compères couper du bois pour réparer sa terrasse On nage en plein soap opera et on sent resurgir les démons de Buffy chez notre pauvre Joss Whedon...en témoigne l'humour de cour de récré.

Après avoir tenu la baraque comme il le pouvait dans le premier film, on le sent complètement dépassé pour le coup. Les scènes de remplissage se multiplient et on se demande vraiment ce qui peut légitimer une telle durée (2h20!!!)... Côté action, les scènes de baston à grande échelle sont nombreuses, mais c'est la plupart du temps sans grande imagination... Ça a le mérite de nous maintenir éveillés mais à aucun moment on est séduit par ce qui se passe à l'écran. A ce stade du MCU, les frères Russo ont livré les meilleurs scènes d'action du MCU (Captain America : Le soldat de l''hiver), ce qui légitime leur présence derrière la caméra pour les Avengers suivants... Ici, on sent le réalisateur désemparé, incapable d'insuffler la moindre once d'énergie à son film. Tout est formaté finalement dans Avengers 2, et gare aux spectateurs qui ne voudraient pas rentrer dans le moule conformiste du cinema 3.0. L'ère d'Ultron où l'ère du cinéma numérique, fake, sans personnalité, qui se répète jusqu'à l’écœurement. 4 ans plus tard, la tendance s'est encore accentuée. Les projets originaux sont noyés sous les franchises dont on nous abreuve jusqu'à plus soif.

4/10

[Mark Chopper]

L'un des pires films du MCU pour moi... Heureusement que Whedon a quitté le navire.

A part la scène où ils essaient tour à tour de soulever le marteau de Thor, j'ai souffert.

[Jimmy Two Times]

J'ai beaucoup plus souffert devant Iron Man 3 en ce qui me concerne.

[pabelbaba]

Finalement je n'étais pas plus masochiste que la moyenne avec mes Chabrol.

[Jimmy Two Times]

Ton Fils - Miguel Angel Vivas - 2018

Un revenge movie ibérique qui penche plutôt du côté du drama que de Charles Bronson, mais assez efficace et prenant. Son fils s'étant fait tabassé et ayant été laissé pour mort à la sortie d'une boite de nuit, un homme décide de mener sa propre enquête. Difficile d'innover dans ce genre ultra-balisé mais le cahier des charges est relativement bien rempli. Le film va assez loin dans la noirceur, et la révélation du film a le mérite de répondre à la grande question de la légitimité de la justice personnelle. Enfin, elle y répond en semant encore un peu plus le doute... Difficile de ne pas être aveuglé par la soif de vengeance dans de telles circonstances, au risque de découvrir une vérité cruelle, accentuée par le manque de recul sur les événements. L'acteur principal, chirurgien de profession et citoyen qu'on imagine exemplaire, est très bon. Fonctionnant à l'instinct, il prend forcément des décisions discutables, pensant bien faire, mais se heurte le plus souvent au caractère procédurier des autorités (comme dans la scène où il renverse un jeune en scooter pour lui tirer son téléphone contenant la vidéo de l’agression de son fils). C'est un peu long à démarrer, les seconds rôles sont plutôt anecdotiques, mais c'est assez réussi grâce à la bonne interprétation de José Coronado et par l'empathie qu'il suscite. Ton Fils ne révolutionne pas le genre, se contente d'une technique classique mais pas dégueu (quelques jolis plans urbains sont tout de même à relever), mais remplit son contrat.

6/10

[Jimmy Two Times]

The Wandering Earth - Frant Gwo - 2019

Amis du réalisme et du respect des lois de la physique, bonjour! Ou plutôt au revoir tant The Wandering Earth risque de faire pâlir n'importe quel scientifique en herbe en moins de 3 minutes montre en main. La Chine a passé la seconde sur l'échiquier du cinéma mondial et abreuve ses citoyens de blockbusters riches en péripéties et en émotion pompière. Avec 700 millions de $ de recettes, ce n'est ni plus ni moins que le 3ème plus gros succès 2019 au box office mondial derrière les mastodontes de l'écurie Marvel. Une nouvelle ère est en marche.

Clairement pas taillé pout le public occidental, The Wandering Earth ne recule devant aucune invraisemblance pour livrer un divertissement total (ce qui ne veut pas dire réussi) à son audience. Il faut commencer par avaler une couleuvre énorme, genre anaconda de l'espace dévoreur de planètes, puisque le script ne propose ni plus ni moins que de chausser la terre de 10000 méga réacteurs (11 kilomètres de hauteur tout de même ), afin de l'envoyer en orbite loin du système solaire car elle est en péril depuis que la grosse ampoule jaune menace de tout faire flamber. Autant vous dire que Bruce Willis et Ben Affleck peuvent aller se rhabiller, eux qui faisaient joujou avec leur perçeuse Ryobi pour aller casser des gravillons dans l'espace et qui voyageaient dans un suppositoire qu'on appelle communément une fusée Ici, la terre est le vaisseau spatial!!

Pour ceux qui sont toujours là, et plutôt adeptes des penchants les plus gogols du cinéma chinois, il y a moyen de se marrer. Ça bouffe à tous les râteliers du blockbuster US des 40 dernières années, ça dépasse sûrement les limites soutenables de la connerie tant c'est WTF, mais on ne s'ennuie pas. Le full CGI parfois dégueulasse (la quasi totalité des scènes avec les transporteurs, les véhicules des super ouvriers qui assurent la maintenance de tout ce bordel), tantôt réussi (les scènes dans l'espace, qui amènent à se demander comment ils ont pu réaliser tout ça avec à peine 50 millions de budget) est une autre marque de la démesure de ce film. Sous notre regard occidental, The Wandering Earth n'est rien de plus qu'un DTV de luxe, boursouflé au possible mais on ne peut lui reprocher sa générosité. 10/10 pour le côté no limit, 0/10 au premier degré. Donc 5/10 avec beaucoup d'indulgence et la curiosité de découvrir une voie émergente dans l'entertainment de masse. Les chinois vont tous nous niquer, et le cinéma n'y échappera vraisemblablement pas. Pour obtenir la reconnaissance artistique et commerciale en dehors de leurs frontières, il faudra cependant qu'ils travaillent un peu sur leurs moeurs rigoristes, histoire d'éviter que leurs blockbusters ressemblent un peu trop à des clips du parti communiste

5/10