L'Adieu au Roi John Milius - 1989
J'ai mit l'affiche badass ( il existe une affiche mignon tout plein avec Nolte qui tient un bébé mais fuck on est chez Milius ici donc on met du gun sur une affiche, pas un bébé !! )
L'histoire est donc simple c'est L'homme qui voulut être roi dans un ile du Pacifique ( la source de l'histoire est la même que le film de Huston ) avec un blanc qui s'autoproclame Roi du la tribu, par contre le traitement diffère vraiment, là où le personnage de Connery développait une vrai soif de pouvoir, celui de Nolte se révèle un personnage noble et respecté.
Milius c'est un gars qui a des thématiques et un univers bien à lui et il en sort pas, ici on retrouve donc bien le gars qui a écrit Apocalypse Now ( et qui n'aimait pas trop de ce qu'avait fait Coppola de son script ) et qui kiffe L'Homme qui Voulut être Roi, une nouvelle fois il n'hésite pas avec la violence ( les japonais sont des cannibales sans pitié qui massacrent tout le monde sur leur passage ) et il véhicule des valeurs guerrière ( tu veux te défendre ? soit plus badass que ton ennemi sort un gun et bute tout le monde ) mais il véhicule aussi des nobles valeurs ainsi entre guerrier on se comprend et l'ennemi d'hier peut devenir l'ami d'aujourd'hui et puis comme toujours chez Milius on croit à l'histoire d'amitié ( pas pour rien qu'il adore Peckinpah le gars ) ici la dernière scène entre Nolte et l'Anglais c'est juste un beau moment de cinéma, filmé simplement mais bien filmé et encore une fois le femme chez Milius c'est pas une victime consentante, si elle doit mourir les armes à la main elle le fera.
La première heure est plutôt tranquille, on découvre le peuple via le regard de cet anglais qui débarque ( et la construction de l'histoire avec le flashback est bien pensé ), c'est naïf dans le bon sens du terme, le film a même un petit coté Chien de Guerre et tout les trucs dans le même genre avec un peuple "primitif" initié à l'art de la guerre et des armes à feu, puis la seconde heure c'est la guerre, la vrai, une guérilla en pleine jungle contre un ennemi impitoyable et invisible à l'aura presque fantastique voir mystique ( le cavalier japonais disparaissant comme par magie ) et puis forcément le peuple "civilisé" ne tiendra pas sa parole.
J'ai pas trop compris pourquoi Milius a filmé en 1.85 et pas en scope pour Le Lion et le Vent, la beauté des paysages et la profondeur qu'offre le scope aurait fait des miracles, alors bien entendu le film est quand même bourré de plan plus beau les uns que les autres mais pas aussi ultime qu'avec un scope et il film très bien cette jungle ardente et il prouve une fois de plus qu'il a un sens du cadre hérité des cinéastes de l'âge d'or.
Milius est pas le réalisateur le plus inventif de son époque mais au détour de la scène de l'appareil photo qui va déclencher les hostilités je l'ai trouvé très inspiré :
Super scène d'action dans la nuit, où Milius réussit à instaurer une bonne tension en jouant avec l'obscurité, la scène est visuellement vraiment belle avec les éclairs qui éclaire ( forcément ) les soldats planqué dans la tranché puis d'un seul coup les nuages se mettent devant la lune et l'obscurité fait disparaitre les ennemis du champ de vision pour les faire surgir d'un seul coup et donner une scène d'action très réussit et bien violente :
Milius a aussi recours intelligemment a l'ellipse ( lors de la mort d'un des personnages ) et au hors champs ( le plan quand Nolte découvre le massacre ).
Nick Nolte trouve ici un des nombreux rôles où il s'est fait voler un oscar ( avec Q&A et Warrior entre autre ), encore une fois il livre une prestation habité où il EST le personnage, plus je le voit plus je pense qu'il est facile dans le top 5 des meilleurs acteurs de sa génération, le reste du casting composé d'acteur peu connu se révèle très bon, mention à l'anglais et la femme de Nolte.
Une nouvelle fois on a un score monstrueux de Poledouris qui transcende les images.
Un bien beau film d'aventure, Milius un gars qui n'a clairement pas le statut qu'il devrait avoir, aimé Milius c'est faire preuve de bon gout, fact.
I'll always know that he's out there. A free man. I hope he found his valley, somewhere. Farewell, my king. Farewell.
8/10
Prenez en de la graine les tocards !!, ça c'est du cinéma