[Jimmy Two Times] Mes critiques 2019...ou pas...

[pabelbaba]

Merci!

J'ai bien fait de mater Chien de Flic!

[Jimmy Two Times]

Ca permet de se rendre compte qu'on est à la rue au niveau catalogue... Putain, les anglais ont déjà des films comme Detroit ou Sicario 2 Ca arrivera dans 2 ans chez nous A Hong Kong, ils ont même Venom, sorti il y a 6 mois à peine dans les salles.

Quelqu'un a déjà essayé d'accéder aux catalogues étrangers avec un VPN?

[pabelbaba]

On partage notre abonnement avec mon beau-frère qui vit en Allemagne. Avec un VPN perso il passe entre les gouttes, mais les techniques de masse, ça coince.

[padri18]

Quelqu'un a déjà essayé d'accéder aux catalogues étrangers avec un VPN?

Yep perso j'utilise nordvpn; En utilisant via le PC, la plupart des serveurs étrangers sont OK sur Netflix; Par contre côté SmartTV, c'est beaucoup moins évident, je trouve pas souvent de serveur non blacklisté par netflix (et c'est tellement chiant à faire que je m'y aventure pas des masses).
Au pire y'a tjrs moyen d'utiliser le PC relié à la TV (mais on y perd légèrement en qualité).

Sinon oui les catalogues à l'étranger se tapent des sacrés sorties. Il y a quelques mois j'avais d'ailleurs regardé Le Jeu sur le netflix US en même temps qu'il était en salles en France...

[Jimmy Two Times]

Course à la Mort - Paul W.S. Anderson - 2008

Paul Anderson à la réalisation (Resident Evil, Mortal Kombat, AvP, soit une liste de daubes qui devrait immédiatement faire fuir), des suites DTV à n'en plus finir, et un pitch con comme la lune, autant dire que je n'imaginais jamais lancer la lecture de Death Race. Et pourtant, bien m'en a pris puisque j'ai passé un excellent moment. 100 minutes de fun, de connerie abyssale complètement assumée et de courses WTF, quelque part entre les fleurons motorisés de la série B et l'univers déjanté de certains jeux vidéos.

Le scénario est purement fonctionnel, on ne s'en serait pas douté, mais a l'avantage d'éviter de s'attarder sur un potentiel trauma lourdingue du personnage incarné par Statham (il a tout de même perdu sa femme). Ce sera juste un prétexte pour l'envoyer en taule (il est accusé à tort), et pas n'importe quelle taule. Ici, sous la coupe d'une Joan Allen qui semble s'éclater en directrice retorse et badass, on y organise des courses complètement folles, ponctuées de nombreuses morts au tournant, et sources d'espoir pour les détenus qui peuvent gagner leur liberté s'ils remportent 5 courses. Au volant d'énormes cylindrées armées de (très) gros calibres et de gadgets en tout genre, le but est clair. Tuer ou être tué.

L'aspect présentation des courses (il y a un énorme business en pay perview à la clé) est franchement sympa, dommage que le film n'insiste pas un peu plus sur ce point. Statham se cache sous le masque d'une star déchue, Frankenstein, véritable icone de cette Death Race dont il est important pour la prison d'entretenir le mythe pour continuer de remplir le tiroir-caisse. Ce n'est pas plus mal qu'il se cache le visage, vu le peu d'expression qui se dégage de son jeu. Les autres acteurs ne sont pas mieux, Tyrese Gibson est trop gentil pour son rôle et Ian McShane est là pour cachetonner.

Mais tout ça, on s'en fout un peu. Dans les faits, la structure du film est simple. Avant chaque course, les équipes des pilotes préparent les véhicules pendant que les détenus s'invectivent et se mettent occasionnellement sur la tronche (trop peu à mon goût, c'est dommage). Le plat de résistance est lui plutôt consistant, les courses sont déjantées et font parler la poudre et voler la poussière. Ça manque un peu d'adversité et de surprise, mais c'est bien jouissif de voir les concurrents noyer leurs adversaires sous les balles et les roquettes. D'autant plus que la réalisation d'Anderson est franchement agréable, de nombreuses cascades étant réalisées en dur et l'usage des CGI relativement limité au vu de la débauche pyrotechnique. Seule la première scène est foirée, en raison d'un montage ultra-cut hystérique. La toute fin est également naze mais n’entache pas tout ce qui a précédé. Finalement, Death Race c'est mieux que n'importe quel film de la franchise Fast & Furious.

6.5/10

[Jimmy Two Times]

The One - James Wong - 2001

C'est pas terrible... On ne s'ennuie pas car ça dure 1h20 à tout péter mais le combo SF/personnages doubles/effets post-Matrix/Jet Li en version US, le tout avec le réalisateur/scénariste de Destination Finale à la barre, il ne fallait pas s'attendre à des miracles. En gros, on y suit un gentil et un méchant Jet Li, le dernier étant lancé dans une chasse à l'homme à travers les espaces-temps pour buter tout ses doubles, emmagasiner leur énergie et devenir The One, l'être suprême, à la limite de la divinité.

Pour aider le gentil flic, qui est le dernier à abattre sur sa liste (il en a déjà dessoudé 123 auparavant ), un duo de super-flics du continuum temporel est là pour le protéger et envoyer ad patres le vilain dans un univers carcéral (où il aura le loisir de se fighter H24). Interprétés par Delroy Lindo (qui lèvera même la patte au cours d'une scène de stomb) et par Jason Statham avec des cheveux (ça fait bizarre ), ils sont bien gentils mais ne servent que de faire-valoir. Ne comptez pas sur eux pour vous en apprendre plus sur le "multiverse". Enfin si justement, le bon Jason va s'en charger au cours d'une scène assez comique au cours de laquelle il va noyer Jet Li sous une débauche d'explication qui lui fait apparaître une grosse veine sur le front et froncer les sourcils. La rupture d'anévrisme n'était pas loin Jason!

Les stombs sont sympas, la caméra est sobre, mais la touche futuriste intégrée aux chorégraphies ne colle pas avec ce que j'apprécie chez Jet Li. Les gunfights sont guère plus excitants, il y a un bodycount assez élevé, mais c'est totalement aseptisé et aucune scène ne sort du lot. The One est un divertissement brainless sans grand intérêt, qui bouffe un peu à tous les râteliers, sans jamais apporter une bribe d'idée personnelle. Clairement dispensable.

4/10

[Mr Jack]

Oh putain encore un truc que j'ai loué au Vidéo Futur à sa sortie et mon dieu que c'était nul.

[pabelbaba]

Je l'ai vu une nuit d'insomnie sur Canal je crois ou un samedi matin... Pas top.

[Jimmy Two Times]

Shooter, tireur d'élite - Antoine Fuqua -2007

Antoine Fuqua s'est spécialisé dans le film d'action efficace et sans prise de tête. Shooter ne déroge pas à la règle. Marky Mark est vénère. Expert du tir longue distance, il se voit consulté par le FBI pour aider à déjouer un possible attentat visant le président, pour finalement se retrouver dans un traquenard qui fera de lui l'ennemi public numéro 1. A ses trousses, une belle brochettes de vieux briscards ou d'enfoirés en tout genre (Danny Glover, Ned Beatty, Elias Koteas). A ses côtés, il bénéficiera du soutien du sympathique Michael Pena, en bleu-bite du FBI, ce qui donnera par moment un côté buddy movie au film, sans l'humour néanmoins (ou trop peu).

Rapidement, on pense que le scénario va s'inspirer du Fugitif, avec son héros innocent traqué par la terre entière. Mais Shooter oublie bien vite cette idée pour nous livrer un divertissement bien plus burné, qui emprunte régulièrement à Rambo. Car outre un complot politique à base d'ingérence malhonnête dans un pays du tiers-monde, les raclures du film ont la très mauvaise idée de buter le chien de Whalberg. Et autant dire que c'est là la pire de leurs erreurs!

S'en suit une bobine franchement bien rythmée, agrémentée à intervalle très réguliers de scènes d'action qui livrent la marchandise. Course poursuite haletante qui ne laisse aucune place à l'ennui, le film réjouit à de nombreuses occasions par son concours de ball-trap humain auquel s'adonne le duo Whalberg/Pena. Les headshots sont évidemment légion, laissant à chaque fois un rictus de satisfaction sur le visage du spectateur amateur de spectacle bas du front. Dommage que le cast féminin soit un peu moins en évidence, j'aurai bien repris une rasade de Kate Mara exterminant des bad guys au shotgun en soutif Rhona Mitra est également trop discrète...

Techniquement, tout est carré chez Fuqua. Pas d'effets à la con, pas de shaky cam, mais une belle patte qui lorgne du côté des actioners bourrins des années 80/90. Un bon petit plaisir coupable comme on en voit presque plus de nos jours...ou si peu...

7/10

[pabelbaba]

Un film du dimanche soir.

[Jimmy Two Times]

Ça, c'était avant... Maintenant, le film du dimanche soir, c'est soit un Marvel, soit une comédie ripou de chez nous

[Scalp]

Motif de séparation ça.

[Jimmy Two Times]

Je te rassure. Je ne m'inflige pas le programme de TF1 le dimanche soir

[Alegas]

A Bout Portant - Fred Cavayé - 2010

Je mentirais si j'affirmais que j'ai passé un mauvais moment tant le réalisateur Fred Cavayé se démène pour ne jamais faire retomber la pression de son polar sous forme de course poursuite haletante. Mais, ça n'est pas non plus la renaissance du genre à la française... Hormis Gilles Lellouche, pour lequel j'ai un mal fou à éprouver de l'empathie (je n'y peux rien, c'est physique), le cast est un des bons points du film même si le défilé de ripoux est un peu too much, notamment dans l'équipe de Gérard Lanvin, très à l'aise dans son rôle de père fouettard. Roschdy Zem est fidèle à lui même, adepte des rôles de personnages ambigus, et dont la "gueule de cinéma" sonne comme une évidence quand on évoque le polar français contemporain.

Si le script est limpide, c'est tout de même un peu surréaliste tout ça. Toute la partie avec les 2 mecs les plus recherchés de Paris qui se baladent tranquillement dans un commissariat bourré de flics, ça m'a niqué les 20 dernières minutes (sur un film qui dure 1h20 montre en main, c'est ballot)... On ne peut nier la patte de Cavayé pour rythmer son récit, laissant ainsi entrevoir un beau potentiel pour exercer dans le film de genre, mais s'il faut se contenter de ses quelques galops d'essai (Pour elle, Mea Culpa et donc A bout portant), pour ensuite le voir se rhabiller et aller tourner pour Dany Boon (Radin) ou du théâtre filmé (Le Jeu), c'était bien la peine...

Du coup, j'ai tendance à nettement préférer des films comme La Proie (Eric Valette), Le convoyeur /Gardiens de l'ordre (Nicolas Boukhrief) et surtout Nuit Blanche (Frédéric Jardin), pour prendre des exemples récents. Aucun de ces films n'est exempt de défauts mais les énormités ne m'ont pas sauté à la tronche comme dans le cas présent. A Bout Portant est court et efficace, mais j'ai du mal à comprendre l'engouement qu'il peut susciter pendant que tous les autres sont moins bien considérés.

5.5/10

[Alegas]

Hulk - Ang Lee - 2003

Pourquoi s'infliger de nouveau ce film conspué par tous? Pour être franc, j'avais apprécié cette adaptation du géant vert de la Marvel à l'époque. J'y avais vu des défauts évidents, mais l'heure n'était pas encore à la production à la chaîne et au toutéliage (en bref, Disney n'avait pas encore avalé le studio Marvel)... Traînant sur mes étagères DVD depuis près d'une quinzaine d'années vu sa date de sortie, il était temps de lui donner une seconde chance (avec l'objectif inavoué de le dégager de ma collection). Je savais forcément que je le reverrai à la baisse, mais j'avais également envie de comparer ce film, produit avant le coup d'envoi du MCU, avec les produits débités frénétiquement depuis quelques années.

Et force est de constater que ce Hulk n'a rien de honteux au regard des derniers films du studio. Même s'il est bourré de défauts (acting aux abois, CGI discutables, rythme sur courant alternatif), il a le mérite d'essayer de raconter une histoire. Chose dont ne s'embarrasse même plus les derniers opus estampillés Disney, bien trop occupés à faire dans le fan service. Mes visions de Incredible Hulk et d'Avengers (premier du nom) commencent à dater, mais j'ai eu le sentiment que l'alter ego de Bruce Banner était tout aussi incontrôlable sous l'oeil d'Ang Lee que sous celui de Louis Leterrier ou de Joss Whedon. Evidemment, on s'emmerde un peu entre 2 scènes de destruction massive, mais lorsqu'il s'agit de broyer du décor ou du soldat, le film répond présent.

Tout le monde s'accorde à dire que les CGI sont une atrocité sans nom, j'ai plutôt tendance à penser que c'est la direction artistique, critère bien plus subjectif, qui est à remettre en question. L'exemple le plus frappant étant la (peu) fameuse scène avec les trois clébards. Ils sont moches, mais c'est avant tout car ils étaient déjà moches lorsqu'ils ont été pensés sur le papier. Les CGI n'y sont pas pour grand chose...même si le constat est forcément plus implacable en 2019 qu'en 2003. Deux mots sur les acteurs : très mauvais. Eric Bana et Jennifer Connely semblent perdus dans les fonds verts, pendant que Nick Nolte et Sam Eliott s'affrontent dans un concours de cabotinage.

Alors ça en fait des tares me direz-vous mais la patte introspective du réalisateur chinois apporte un peu d'âme au film et le (petit) discours post 11 septembre n'est pas dénué de sens. Malgré un résultat artistique très insuffisant, on sent néanmoins une volonté saine de faire du cinéma. Chose que je ne ressens plus du tout dans les films du studio post MCU (et je suis pourtant bien loin d'avoir tout vu puisque je les boycotte quasi systématiquement). Hulk 2003 est un film très moyen (voire nul diront certains) mais honnête.

5/10