[Pabelbaba] Mes critiques en 2019

[Mark Chopper]

L'angoisse liée à la paternité, le manque de sommeil...

Je lis tout ça entre les lignes.

[pabelbaba]

T'es sacrément balaise, mon entourage n'a pas senti ça une seule seconde.

Sur ce, je vais faire ma petite sieste matinale.

[Dunandan]

(Je ne verrai plus ce prénom de la même manière, je ne te remercie pas)

[Jed_Trigado]

Je me permets de dévier un peu du sujet, je viens de tomber sur ça en zieutant mon fil d'actu FB :



Tu penses mater quelques trucs de cette rétro de la cinémathèque ou pas, pabel ?

[pabelbaba]

J'ai rien vu dans la liste des films qui me fasse bouger le cul... et je ne serai peut être pas à Paris ce week-end là.

[pabelbaba]

En fait il y a un créneau un vendredi aprem où je pourrais y aller. Mais c'est un wxp en noir et blanc réalisé par un monteur de King Hu et la BA n'a pas l'air transcendante. Dommage, j'aime bien les decors naturels de l'île. Ca a une autre gueule que ceux de Hong Kong...

Faudrait une retro Robert Tai après ça!

[Mark Chopper]

J'ai rien vu dans la liste des films qui me fasse bouger le cul... et je ne serai peut être pas à Paris ce week-end là.

Tes week-ends durent 2 semaines ?

[pabelbaba]

Quand j'ai vu le lien sur facebook via Sancho does Asia ou Spectrum, je croyais que c'était uniquement sur les premiers jours de mai.

[pabelbaba]

Les Flics ne dorment pas la nuit aka The New Centurions de Richard Fleischer - 1972

J'étais prévenu que ça n'était pas du film hard boiled avec grosse enquête et grosses punchlines. On suit plutôt le quotidien des flics de patrouille de nuit dans les quartiers sordides de Los Angeles. Du coup cela ressemble plus à une succession de saynètes de leur vie quotidienne avec tout un tas de situations différentes et en fil rouge l'évolution d'un des persos, incarné par Stacy "Mike Hammer" Keach.

A vrai dire, les scènes sont très variées et surtout très variables. Tantôt gentillettes (le ramassages de putes), tantôt glauques (le bébé maltraité), tantôt bien burnées (le braquage avec prise d'otage), tantôt complètement nawak (la nana qui embarque le flic pour un rodéo en voiture), elles laissent deviner un quotidien peu routinier. Cependant tout n'est pas du même tonneau. Les parties guillerettes font parfois un peu tâche et l'acting n'est pas foufou.

En effet, si Georges C. Scott assure à fond, en revanche Stacy Keach peine franchement à être convainquant. Pourtant le film repose sur lui avec le suivi de sa vie familiale et sentimentale un brin lourdingue. A côté de ça, les autres flics ne ressemblent pas à grand chose, avec en tête Erik Estrada qui ne peut pas être convaincant sans sa moto.

Heureusement, Fleischer nous sort de belles scènes de nuit, notamment la course folle en voiture et la poursuite des émeutiers. Mais globalement, il est difficile d'être pleinement convaincu par la peinture de ce quotidien disparate et à présent hyper cliché (on voit arriver la fin à 10 km) et je trouve que dans le même genre, à savoir le film de flic plus documentaire, Le Flic Ricanant, sorti l'année suivante, avait une meilleure tenue.

6/10

[pabelbaba]

Flic de Haut Vol de Les Mayfield - 1999

4 ans après Bad Boys, y'a quelqu'un qui a décidé de mettre 65M$ sur un film avec Martin Lawrence en lead.

Il devait être soit aliéné soit aveugle.

Et pourtant, elle n'est pas si nulle cette péloche. L'idée de base est même plutôt fun : transformer par un quiproquo king size un voyou en flic de choc et bien... ça marche! Pourtant ce n'était pas gagné avec Martin Lawrence qui fait vraiment Eddy Murphy du pauvre. Cependant, à part son show bien pété du début du film, à savoir avant qu'il ne devienne flic, il est plutôt bien canalisé et propose (pour du Martin Lawrence) une prestation regardable. Bien évidemment il la joue sur-cool, façon années 90, mais ça tombe bien, on est en 99! Mais surtout, il n'est pas trop mal entouré. Luke Wilson, je ne suis pas fan, mais il va bien dans le rôle du rookie un peu concon. William Forsythe qui ne pète pas les plombs et ne joue pas un gros enculé, ça fait bizarre au début, mais il n'est pas mal dans son genre. Et Peter Greene en bel enfoiré, ça marche forcément.

Du coup, il n'est pas trop compliqué de remplir 90 minutes avec une situation de base qui échappe complètement au personnage principal et qui va monter crescendo jusqu'à une course poursuite pas franchement bandante, mais relativement correcte. La mise en scène est hyper fonctionnelle, mais ne fait pas télévisuelle pour autant. Quand ça bouge, le montage suit et on n'a pas de shakycam. Alléluia!

On peut donc suivre l'intrigue en se marrant vaguement de temps à autre devant certaines situations un peu fun et même se réjouir de voir un film de divertissement avec une trame exploitée de façon correcte.

5,5/10

[pabelbaba]

Trois Hommes et un Couffin de Coline Serreau - 1985

Énorme carton à sa sortie, le film a même eu droit à un remake US avec Steve Guttenberg, il fallait que je le mate. D'autant plus que dans mes souvenirs je n'ai vu que la suite du film US.

Pourtant le casting est gentiment affreux. A part Roland Giraud, le reste du trio pique les yeux. Déjà Michel Boujenah. Ce mec est un malus ambulant. Ensuite Dussollier, ben c'est Dussollier mais en plus jeune là. Je n'ai jamais compris ce qu'on lui trouvait et comment il a pu avoir autant de rôles importants sur autant d'années. Jamais vraiment sérieux mais pas non plus marrant, on dirait un Lhermitte à côté de ses pompes. Ca ne s'arrange pas avec Philippine Leroy-Beaulieu, qui n'a pas forcément un rôle facile, mais qui peine à jouer la maman au bout du rouleau et fait un peu Sabine Azéma du pauvre.

Heureusement on a deux petites scènes avec des actrices de métier à savoir Marthe Villalonga et Dominique Lavanant, qui fonctionnent vraiment. Cependant le film ne se prête pas vraiment aux envolées lyriques et l'actor's studio n'est pas non plus nécessaire pour avoir l'air con devant un gamin. Du coup les zozos arrivent sans peine à transmettre leur désarroi et à être antidoués devant la caméra. Ca donne des scènes relativement marrantes, cependant des couches mal mises et des biberons qui fuient c'est loin d'être suffisant pour tenir 1h30.

Du coup on nous a rajouté un quiproquo à base de trafic de drogue et là je suis assez dubitatif. D'un côté ça amène des scènes un brin WTF (il faut voir Boujenah la jouer badass au rayon surgelés ), mais de l'autre ça alourdit le film avec des persos en carton (les flics surtout) sans non plus créer de suspens ni de tension.

Au final ça donne un film quand même assez tendre et relativement drôle, sans scène vraiment gênante et surtout assez bien mis en boîte avec des caméras à l'épaule, des plongés et une gestion de l'espace bien maîtrisée.

6/10

[maltese]

(il faut voir Boujenah la jouer badass au rayon surgelés )

Rien à dire, tu sais toujours bien vendre ton film

[pabelbaba]

[Alegas]

Midnight Run de Martin Brest - 1988

Découverte totale malgré mon amour immodéré pour Le Flic de Beverly Hills (enfin surtout le 2, ce qui explique sans doute cela ).

Et bien j'ai été très agréablement surpris! Je m'attendais à un buddy movie un peu plan plan, vaguement remuant et pas forcément drôle, finalement j'ai vu une vraie comédie-action avec un côté road movie très prononcé.

Pourtant le scénario n'était pas très recherché avec un bounty hunter chargé de trouver et ramener un comptable de la mafia de New York à Los Angeles en quelques jours, avec sur le dos le FBI, la mafia et un autre bounty hunter. Cependant c'est le genre de recette qui marche, on a 50 rebondissements et suffisamment de personnages pour tenir 2 bonnes heures sans s'ennuyer. Au menu ce sera courses-poursuites, gunfights, dialogues drôles ou plus dramatiques et chouettes paysages US (ou de Nouvelle Zélande! ).

Côté action, c'est pas vraiment le Pérou, les gunfights ne cassent pas des briques, les courses poursuites ressemblent plus à celle des Blues Brothers qu'à celles de Friedkin et à part un crash d'hélico, il n'y a rien de vraiment spectaculaire. Mais ça fait le job. En revanche, côté humour, on est bien servis. D'un côté on a les conneries des persos doucement golmons (genre les mafiosos ou Taggart), mais de l'autre on a le perso incarné par De Niro. Et là, y a pas photo, c'est le genre de perso qu'on kiffe tous, loser au grand cœur, qui lâche 50 Shut the Fuck up à la minute et qui reste cool en toute circonstance.

D'ailleurs ça fait un bien fou d'avoir un bon acteur dans ce rôle-là. Un simple geste de la tête, une expression faciale, paf ça marche! Ce genre de rôle sera ensuite attribué à Bruce Willis (c'est le même perso ou presque dans le Dernier Samaritain ) et il est cocasse de constater que si ce film n'a pas trop marché c'est justement parce qu'il est sorti aux US le même jour que... Piège de Cristal!

Enfin De Niro ne fait pas tout et le reste du casting a été trié sur le volet : Yaphet Kotto porte super bien les lunettes de soleil, John "Taggart" Ashton assure un max en plouc gras du bide et bas du front, Dennis Farina c'est presque trop easy en mafioso et Charles Grodin sait jouer autre chose que le père de famille avec un chien encombrant. Sa relation avec De Niro fonctionne assez bien et ils arrivent à créer ce lien étrange fait à la fois de douce détestation et de compassion qui rend leur trip crédible.

Du coup, tout cela mis bout à bout, on a un bon film de divertissement qui ne souffre que de quelques redites.

7,5/10

[pabelbaba]

Élémentaire, mon cher... Lock Holmes aka Without a Clue de Thom Eberhardt - 1988

Une adaptation de Sherlock Holmes avec Michael Caine et Ben Kingsley dans les rôles de Sherlock et Watson, ça ne se refuse pas. D'autant que le pitch ne manque pas de piquant avec Sherlock qui est un acteur et Watson qui tire les ficelles, le tout sur un ton franchement comique.

Le concept marche plutôt bien grâce aux acteurs principaux. Caine en fait n'en fait pas des caisses, mais y va franchement, tandis que Kingsley (avec des cheveux!) rattrape les coups et nous sort des expressions faciales dignes de Jim Carrey. Avec en sus Jeffrey Jones en officier de police tourné systématiquement en ridicule, le ton est donné, ça ne va pas être super fin.

Malgré un aspect télévisuel très prononcé (mise en scène réduite au strict minimum et reconstitution historique light), ça reste agréable à suivre, au moins dans la première partie. Les acteurs sont taillés pour leurs rôles et le rythme tient la route. Malheureusement ça reste une histoire de Sherlock Holmes et il y a une enquête principale à mener. Vers les 2/3 du film, à partir de la disparition de Watson, le ton se fait un peu plus grave mais l'histoire ne devient pas plus passionnante. Le final est même à deux doigts de virer au ridicule avec grosses gamelles et pantalonnade un brin honteuse.

Enfin c'est la limite de l'exercice, essayer de rendre fun un classique sans partir dans la parodie pure et dure, c'est vraiment compliqué et trouver l'équilibre suffisant pour rester drôle et proposer une histoire prenante est mission impossible.

Cependant, les fans de Michael Caine apprécieront.

5/10