Revisitons le topic de la dépression presque un an plus tard pour faire un rapide point. Ou est ce que j'en suis au niveau de ma passion cinématographique? Et bah je suis pas plus avancé ou plutôt si, j'avance, mais clairement vers une extinction programmée. Je me suis amusé à faire un comptage du nombre de films vus au cinéma pendant ce prendre trimestre, ce fut trés rapide, huit. Ce qui correspond grosso-modo à ce que je faisais en un mois avant. Et je me suis rendu compte d'un truc dingue c'est ma note moyenne, 6.5/10, 7 films sur 8 avait la note de 6.5/10 (à l'exception de Glass qui a 5.)
Mais c'est la que le cas de Glass est intéressant par rapport au reste, je savais que ca allait être moyen voir nul mais j'y suis allé, par curiosité pour un de mes films cultes des années 2000. A côté de ca j'ai choisi une espèce de "sécurité" dans mes choix ou je savais grosso-modo que je n'allais pas détester ni m'emballer. Forme de paresse intellectuelle ou je n'ai clairement plus la force d'aller voir 20 films moyens pour essayer de dénicher au milieu de tout ca la perle qui allait rattraper le reste. Pire , sur mars je n'ai vu qu'un seul film au cinéma, avant c'était un cas exceptionnel quand je n'allais pas voir au moins un film par semaine au cinéma, la je n'ai pas mis les pieds dans une salle pendant presque un mois et je m'en foutais complet. La faute à quoi? La programmation? Surement, mais pas que...
Je pense qu'en vieillissant et en tombant dans le milieu professionnel, en ayant une copine, en ayant une vie plus "normale" j'ai essayé de dédier mes temps libres à une forme de repos totale qui se résume à regarder des séries que j'aime bien, mettre des vinyles à fond et jouer à des jeux qui se résume à des FPS décérébrés mais efficaces. Seule autre passion qui subsiste en plus de ces dernières, le poker auquel je consacre un soir par semaine en association plus quelques événements isolés. J'ai limite honte maintenant d'avoir atteint une forme de snobisme à l'époque envers plusieurs personnes sur leurs choix personnels de visionnages. Clairement il me serait impossible maintenant de rentrer le soir chez moi avec une envie de revisiter un film en noir et blanc des années 50, je n'en aurais pas la force.
Et c'est la que je me suis demandé pourquoi avant je l'avais cette force? Est ce que les jeunes sont plus ouverts? Plus curieux? Je pense surtout qu'il s'agit dans mon cas d'une envie "d'exister intellectuellement" à une époque scolaire ou je n'avais aucun ancrage culturel et clairement je me faisais chier donc j'avais besoin d'apprendre autres choses et me dire que j'avais d'autres possibilités de débouché. Maintenant que je suis "rangé" et que je trouve mon compte dans mon boulot, je n'ai plus cette nécessité. Certains pourront dire que je me suis reporté sur les vinyles pour compenser mais je ne pense pas, j'ai toujours eu la musique en amour sans aller au bout de cette piste et cela rejoins surement la paresse intellectuelle dont je faisais état, quoi de plus simple que d'écouter un disque en jouant, en déjeunant, en surfant sur internet, ce n'est pas un acte qui me bouffe le reste. C'est un complément. Et j'ai toujours en amont cette curiosité (comme le cinéma à l'époque) qui me pousse à explorer, à chercher et à collectionner.
Car dans le fond j'ai beau avoir une perte de passion pour le cinéma, je reste quelqu'un qui ne regarde pas par défaut des marvels et qui reste attaché à la culture, aux travaux qui font réfléchir et travaillés mais comme toute relation en fin de vie j'ai été voir ailleurs et trouvé mon bonheur dans autre chose. J'aurais toujours cette forme d'attachement au cinéma, j'irais toujours au cinéma, j'aurais toujours mon top 100 chez moi (Update DVD/ Blu ray chez moi, je dois pas être loin de ce nombre
) mais la clairement je me rends compte que c'est de pire en pire, et que malgré la programmation à chier complet, le soucis viens également de moi, car quand j'hésite entre regarder un film le dimanche aprés midi et autre chose c'est souvent le autre chose qui gagne.