[lvri] Mes blablas 2019

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Re: [lvri] Mes blablas 2019

Messagepar Olrik » Ven 01 Mar 2019, 20:22

Alegas a écrit:Entre ça et le Criterion surexposé, ce film n'est décidément pas bien servi en HD.

Il a l'air plutôt potable, le Criterion.
http://www.dvdbeaver.com/film6/blu-ray_ ... lu-ray.htm
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Re: [lvri] Mes blablas 2019

Messagepar Alegas » Ven 01 Mar 2019, 20:30

Il est meilleur sur la définition, mais il y a un étrange travail sur la photo, avec des lumières trop poussées, qui lui donne une apparence qui se rapproche du téléfilm.
Pour le coup, le transfert de Pathé se rapproche plus des contrastes de Melville, hérités de ces films N/B.

Un exemple de comparaison, le Criterion au-dessus :

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Re: [lvri] Mes blablas 2019

Messagepar Mr Jack » Ven 01 Mar 2019, 21:46

pabelbaba a écrit:Et de toute façon c'est L'Armée des Ombres son meilleur film. :mrgreen:


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Re: [lvri] Mes blablas 2019

Messagepar lvri » Ven 01 Mar 2019, 22:12

Alegas a écrit:Il est meilleur sur la définition, mais il y a un étrange travail sur la photo, avec des lumières trop poussées, qui lui donne une apparence qui se rapproche du téléfilm.
Pour le coup, le transfert de Pathé se rapproche plus des contrastes de Melville, hérités de ces films N/B.

Un exemple de comparaison, le Criterion au-dessus :

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En effet, le Criterion casse la photo "métallique" du film. Sur les plans fixes, le bluray Pathé est plutôt très bon. Mais lors des mouvements de caméra (certains, pas tous), il y a énormément de traînées, donnant un aspect brumeux pas très agréable. Alors, ca n'empêche pas d'apprécier le film, mais c'est dommage, surtout lorsqu'on voit dans les bonus des extraits semblant être meilleur... Très surprenant.
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Armée des ombres (L') - 9/10

Messagepar lvri » Lun 04 Mar 2019, 18:15

L’ARMEE DES OMBRES


Décidément, cette rétro Melville est vraiment intéressante. Plus on avance dans sa filmographie, meilleurs sont les films. L’Armée des Ombres est une réussite (presque) totale, qui nous plonge en pleine seconde Guerre Mondiale, au beau milieu de la Résistance.

Dès les premières minutes, on sent que l’ambiance du film sera froide, sans concession. Temps gris, pluvieux. Sauf erreur, je ne pense pas avoir vu une seule fois un rayon de soleil traverser la grisaille ambiante. Cela n’empêchera pas Melville d’offrir quelques moments plus légers, du moins pour le spectateur, notamment lors du séjour à Londres lorsque Ventura entre dans une sorte de bar où des soldats dansent (pendant un bombardement qui semble ne pas les gêner), ou pendant la traversée en avion. Des scènes à l’opposé, par exemple, de l’exécution d’un traitre dans la première demi-heure … Une scène où rien n’est montré, mais qui reste très violente émotionnellement.

Melville sait créer de la tension sans aucun artifice. Lorsque Lino Ventura explique à l’homme assis à côté de lui qu’il faudra qu’il s’enfuit au moment où il se lèvera voir le garde Allemand … Quelques secondes, voire minutes passent, sans bruit, jusqu’à ce que Ventura agisse … On retient notre souffle, jusqu’à ce que le personnage soit à l’abri. Et des scènes de tensions de ce niveau, le film en contient plusieurs, notamment celle où Simone Signoret doit aller récupérer un de leur complice en prison.

Une des forces de L’Armée des Ombres, au-delà de sa mise en scène, est son casting. Lino Ventura et Simone Signoret en imposent. Chacune de leur apparition est incroyablement juste. Difficile pour Cassel, même s’il ne démérite pas, d’exister. Et c’est peut-être là où le film perd un peu de sa superbe. Ce n’est pas tant le jeu de Cassel qui pose problème, mais son rôle qui est flou. On a du mal à comprendre son agissement, à quoi cela va servir … On se retrouve avec un personnage qui se développe doucement pour rien. Dommage. Pour le reste, c’est du tout bon, notamment Paul Meurisse.

La fin du film prend vraiment aux tripes. Et c’est avec une émotion très forte que les destins des personnages s’affichent devant nos yeux sur un superbe thème signé Eric Demarsan… Un thème qui reste en tête, tout comme ce film qui, sans aucun doute, gagne à être revu pour en tirer la substantifique moelle


9/10
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Re: [lvri] Mes blablas 2019

Messagepar pabelbaba » Lun 04 Mar 2019, 18:44

Ce film est tellement puissant que je n'éprouve aucun besoin de le revoir après toutes ces années. Une bonne partie des images est toujours gravée dans ma tête. Faut dire qu'avec un début et une fin pareils...
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Messagepar Mr Jack » Lun 04 Mar 2019, 22:00

Un grand grand film. :super:
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First Man - 8/10

Messagepar lvri » Mar 05 Mar 2019, 14:57

FIRST MAN


Après Whiplash et Lalaland, Damien Chazelle continue son petit bonhomme de chemin, et nous offre une nouvelle fois un chouette moment de cinéma. On y retrouve toujours le même sujet central : le sacrifice d’une partie de sa vie (amour, famille …) pour sa passion. Sauf que là, Chazelle s’attaque à une histoire vraie, celle de Neil Armstrong, premier homme à avoir foulé le sol lunaire (ou un studio sous la direction de Kubrick selon certains J).
First Man débute par un drame pour Neil et son épouse : la mort de leur fille. Ce traumatisme, qu’il garde enfoui au fond de lui, ne l’empêchera pas d’atteindre son but, quel qu’en soit les conséquences : aller sur la Lune. Lors du premier test dans une centrifugeuse, Armstrong, après un premier évanouissement, ne baisse pas les bras et recommence. Il plonge tête baissé dans le travail, mettant de côté sa femme et ses fils, mais également sa petite fille dont il n’évoque jamais le souvenir … Il tentera une fois de le faire, mais cela n’extériorisera que de la colère. Armstrong emmagasine, ne laisse aucun sentiment paraitre, jusqu’à ce moment de solitude sur le sol Lunaire.
Au premier abord, Ryan Gosling ne semblait pas être taillé pour ce rôle. Inexpressif, seul acteur capable de rire en ayant les yeux qui font la gueule … Bref, ce n’était pas gagné … Et pourtant, Gosling est incroyable dans ce rôle, et c’est justement son côté inexpressif qui fait la différence. On se retrouve face à un personnage ne laissant rien paraitre, sauf lorsqu’il se retrouve seul. La femme d’Armstrong, au contraire, est très expressive. D’un soutien sans faille pour son mari, elle passe par toutes les émotions possibles. Clare Foy est absolument parfaite dans ce rôle. Elle s’avère d’une justesse incroyable, à tous niveaux.
Côté mise en scène, Damien Chazelle fait de nouveau du bon boulot. Le film est peut-être moins démonstratif que ces deux précédents, mais ce choix est cohérent avec l’histoire racontée. De même, on apprécie de ne pas être noyé dans du CGI à tout va.
Les films se situant dans l’espace sont nombreux. De 2001, l’Odyssée de l’Espace à Interstellar, en passant par Apollo 13, les amateurs de voyage au milieu des étoiles ont l’embarras du choix. First Man entre facilement dans le top des meilleures réussites du genre. Damien Chazelle est sans conteste un jeune réalisateur à suivre …


8/10
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Re: [lvri] Mes blablas 2019

Messagepar Dunandan » Mar 05 Mar 2019, 15:24

Tu t'es amusé avec les [justify[/justify], un seul suffit hein :mrgreen: (c'est ce que j'ai fait du coup pour corriger une coquille).

Sinon globalement d'accord avec toi, j'ai beaucoup aimé la sobriété du traitement de cette conquête de l'espace (finalement placée au second plan) malgré un ou deux tics de mise en scène imputables aux obsessions de Chazelle (comme la façon dont Armstrong quitte sa famille avant le "grand départ"). Un réalisateur que je vais suivre de près, en espérant qu'il continue à se renouveller dans son propos.
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Re: [lvri] Mes blablas 2019

Messagepar lvri » Mar 05 Mar 2019, 16:22

Je pensais que ça ne fonctionnait que par paragraphe le justify :mrgreen:
Merci pour la correction du coup :super:
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Re: [lvri] Mes blablas 2019

Messagepar noname007 » Mar 05 Mar 2019, 19:20

pabelbaba a écrit:Ce film est tellement puissant que je n'éprouve aucun besoin de le revoir après toutes ces années. Une bonne partie des images est toujours gravée dans ma tête. Faut dire qu'avec un début et une fin pareils...


Claude Ullmann, dit « Le Masque », eut le temps d'avaler sa pilule de cyanure, le 8 novembre 1943.
Guillaume Vermersch, dit « Le Bison », fut décapité à la hache dans une prison allemande le 16 décembre 1943.
Luc Jardie mourut sous la torture le 22 janvier 1944 après avoir livré un nom : le sien…
Et le 13 février 1944, Philippe Gerbier décida, cette fois-là, de ne pas courir.
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Re: [lvri] Mes blablas 2019

Messagepar pabelbaba » Mar 05 Mar 2019, 21:17

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Cercle rouge (Le) - 8/10

Messagepar lvri » Ven 15 Mar 2019, 17:35

LE CERCLE ROUGE


Dernier grand film de Melville, Le Cercle Rouge nous propose l’histoire plutôt classique d’un casse. D’un côté Vogel, qui s’échappe du train où il était escorté par le Commissaire Mattei. Et de l’autre, Corey, libéré après une peine d’emprisonnement. Les deux vont faire équipe afin de dévaliser une bijouterie ultra protégée. A leurs côtés, Jansen, tireur d’élite alcoolique, leur prêtera main forte. Bon, c’est très résumé bien évidemment, mais je ne pense pas que la force du film tienne à son scénario.

Sans surprise, Melville soigne son film. Il sait autant mettre en valeur les lieux que les différents personnages. Et quels personnages ! Outre Alain Delon et Gian Maria Volonte qui font du très bon boulot, c’est surtout Bourvil et Montand qui s’imposent.

Bourvil, avec ce physique de gaffeur, ce personnage toujours sympathique et naïf … Bourvil est habité par son rôle de Commissaire. L’air grave, calculateur, prêt à tout pour coincer sa proie qui lui a échappé dans le train. Cet acteur était vraiment incroyable … Hélas, ce sera son avant dernier rôle, qu’il tiendra à l’aide de morphine pour atténuer la douleur.

Montand offre la scène la plus incroyable du film. Cette scène de névrose, où l’acteur se voit attaquer par toute sorte de bestioles, allant de l’araignée au serpent, en passant par des rats. Cette mission sera en quelque sorte la seule issue pour échapper à son addiction. Il remercie d’ailleurs ses complices de lui avoir permis de garder la porte de son placard fermée.

Le Cercle Rouge n’atteint pas son prédécesseur L’Armée des Ombres. Néanmoins, Melville nous tient en haleine durant les 2h de film. Les différentes scènes de suspense sont parfaitement gérées, nous faisant retenir notre souffle pendant plusieurs minutes. Dommage d’avoir une fin si précipitée, et quelques facilitées scénaristiques.


8/10
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Quai des orfèvres - 6,75/10

Messagepar lvri » Ven 15 Mar 2019, 17:36

QUAI DES ORFEVRES


Petite critique rapide de ce petit film de Clouzot sympathique à suivre. Une petite histoire de meurtre où chaque accusé se retrouve face à un enquêteur qui ne laisse rien passer.

Toujours un plaisir de retrouver Bernard Blier, plutôt touchant dans son rôle de mari jaloux. A ses côtés, la pas toujours très juste Suzy Delair. Mais c’est surtout Louis Jouvet qui prend toute la place dans ce rôle d’enquêteur sans scrupule, mais qui cache un côté tendre envers ce fils qu’il élève seul.

Au vu de l’âge du film, deux choses frappent. La première concerne le fils de l’Inspecteur. Je doute que beaucoup de films de cette époque ait pu mettre en avant un homme élevant seul son fils, qui plus est, un enfant métisse. Pied de nez à tous ceux ayant profité des colonies en y laissant des enfants ?

La seconde, l’homosexualité de la photographe interprétée par Simone Renant. La remarque de Jouvet au sujet des femmes ne laisse que peu de doute sur ce sujet.

Bref, un petit film avec un rythme en dent de scie, mais qui se suit avec plaisir.


6,75/10
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Corbeau (Le) - 7,5/10

Messagepar lvri » Ven 15 Mar 2019, 17:37

LE CORBEAU


En regardant le petit documentaire concernant Quai des Orfèvres, les différents interviewés ont parlés du film précédent, à savoir Le Corbeau, film a valu au réalisateur un bannissement à vie … qui heureusement ne durera que deux ans. Ça tombe bien, le bluray m’attends sagement, je lance donc le visionnage.

Techniquement, il semble bien plus abouti que Quai des Orfèvres. Clouzot propose une belle mise en scène, comme cette ouverture avec un travelling qui nous entraîne dans le petit village où va se dérouler l’histoire.

Plusieurs personnes du village reçoivent des lettres signées par Le Corbeau. Les suspicions grandissent alors, poussant les villageois à s’accuser mutuellement. Délation, regards suspects, … Certains allant même jusqu’à accuser les plus faibles (« un handicap peut pousser à détruire les autres par jalousie »). Mais ces accusations peuvent avoir de lourdes conséquences, comme un suicide.

Sorti en 1943 en pleine occupation, le film fut interdit à la Libération. « Un film de collabo » qui fut même utilisé en Allemagne pour faire de la propagande anti français. Evidemment, l’Eglise y mettra également son grain de sel … Heureusement, cette interdiction fût levée.

Le Corbeau est un très bon film, et ce malgré quelque creux. La montée en tension est bien rendue, notamment au travers de cette dictée collective. On pourra toujours lui reprochée une fin précipitée (mais franchement réussie).


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