[Scalp] Les films que j'ai ptet vus en 2019

[angel.heart]

Plutôt d'accord avec ta critique, même si je suis plus généreux sur la note.

La première heure se tient plutôt bien, mais effectivement le final est à chier.

Sinon, aucune idée du budget, mais l'ensemble fait quand-même bien fauché.

[Scalp]

Y a 2 decors et un pré.

[Jed_Trigado]

20 millions de $ de budget selon Box Office Mojo, c'est pas grand chose a la base mais rien qu'avec un Willis a l'affiche qui a de hautes prétentions salariales, je pense qu'il n'y a pas dû rester grand chose pour boucler le film.

[Scalp]

Il doit coûter de moins en moins cher Willis.

[logan]

Shyamalan a voulu financer le film lui même et faire un budget riquiqui soit disant car il fait des meilleurs films avec des petits budget. Traduction "j'ai voulu tout financer pour tout foutre dans mes poches et comme je sais que ca va cartonner, osef que ca ai de la gueule ou pas." Et ouais Willis il a du prendre 3 millions pour une semaine de tournage et être satisfait.

[Scalp]

7/10

L'intervention de Fred Grivois - 2019

Les films français adaptés de fais divers c'est souvent, toujours, pourri, souvent parce que ça mérite pas un film comme l'assaut, 10 secondes d'action et 1h30 de vent, l'ordre et le morale et la vision simpliste de Kasso ou même Mesrine qui accumulait les séquences ridicules, y a aussi le truc pourri de Padhila sorti l'année dernière dont j'ai zappé le titre, c'est pas français mais le sujet est similaire.
Ici ça partait mal, en plus le trailer était pourri donc y a rien qui faisait que j'allais me retrouver devant mais le Clint était 1h plus tard et j'avais pas envie d'attendre le film d'un mec mort depuis 10 ans.
Le film c'est un bus de gosse pris en otage à Djibouti, juste devant la frontière Somalienne et comme l'annonce fièrement l'affiche c'est cette intervention qui va marquer l'acte de naissance du Gign. Alors pour l'assaut vu que les télé avaient filmer l'intervention on pouvait pas faire un truc bien épique vu que ça l'était pas du tout, ici on avait un doute vu le trailer. Mais dès le début du film on sent une volonté de faire du cinéma, alors tout ne fonctionne pas mais on voit le travail, montage, Split screen, ralenti iconique, musique, c'est le film d'un mec qui veut avant tout rendre ça énergique car il sait qu'il doit filmer plus d'une heure d'attente.
Car avant l'intervention y a forcément les blabla des militaires, les revendications des terroristes, la mise en place de la stratégie, que des trucs qui sont pas forcément passionnants et qui peuvent vite devenir chiant. Mais ça passe c'est pas ouf mais on s'ennuie pas et les personnages sont des archétypes bien campés, y a une petite alchimie de groupe qui fonctionne grâce à un casting qui fait le taf.
Donc jusque là ça va mais ma peur c'était l'assaut car si c'est pour 5 snipers qui butent 5 terroristes en 2 secondes ça allait vite me gonfler mais que nenni, tout va partir en couilles pour nous offrir une scène d'action comme on en voit pas souvent, c'est simple la dernière fois c'était nid de guêpe, et c'est donc parti pour 10 grosses minutes d'action non stop où on va buter du somalien par paquet de 10, tiens en écrivant cette phrase ça me fait aussi penser à Captain Philips et son climax en carton avec 2 coups de feu, ici on vide du chargeur, on fini au colt et au Luger, ouais y a un gars du Gign qui a un putain de Luger, la scène est véritablement cool et rien que pour ça je suis vraiment généreux avec le film.
Un film qui vaut mieux que sa tagline pétée et son trailer de merde. Et en plus ça dure juste 1h30. Donc je récapitule, 1h30, un putain de gunfight, un film français qui essaye d'avoir un vrai cachet et qui fait pas cheap, bon après c'est sur qu'il y aura pas grand sur le fond à analyser mais quand on fait ça, ça donne le tour prétentieux Ordre et la Morale, rien que pour ça c'est à voir.

[Dunandan]

4/10

Kaidan nobori ryu de Teruo Ishii - 1970

Alors celui là j'avais vraiment envie de l'aimer, Meiko dans un chambarra signé Ishii je partais même conquis d'avance, mais alors quelle déception. Déjà Meiko est sous exploité comme jamais, c'est même pas le perso principale alors que le film est vendu sur son nom et son personnage passe faire coucou toutes les 20 minutes, heureusement que le perso de l'aveugle sauve le film quand elle apparait car le reste c'est pas loin d'être la fête de la bouffonnerie entre le chat tout droit sorti d'un nanard de Fulci, le perso du bossu, le méchant ou même tout les seconds rôles dont le seul mot d'ordre est cabotiner.
L'histoire à la base c'est simple mais alors ils en font un truc bien alambiqué qu'au bout de 20 minutes y a trop de perso dont on a rien à foutre et puis on s'en branle de ce qu'on voit, y a 0 implication, en même temps c'est un film de Ishii je me doutais bien que ça allait pas être du Gosha et puis l'aspect fantastique que Ishii essaye d'instaurer c'est complètement foireux. Au pire on se dit que le climax final va envoyer du bois, bein putain y a pas une scène qui sort du lot, alors oui y a un travail sur les lumières, sur les décors, par moment c'est vraiment splendide mais c'est des plans au milieu d'une scène nulle la plupart du temps, le combat final entre Meiko et l'aveugle esthétiquement y a des jolis plans mais c'est alors la molesse de mise en scène c'est vraiment rédhibitoire et je vais pas parler des freezes après la scène du chat. On est loin, très loin, d'un Baby Cart ou de Lady Snowblood, c'est typiquement le genre de film qui se paye une bonne réputation car ça a été vu par 4 pélerins.

[pabelbaba]

Ca doit faire 10 ans maintenant que je l'ai vu et je me souviens d'un truc assez dingue visuellement. Mébon, j'étais encore très influençable à l'époque.

[angel.heart]

J'en garde un très bon souvenir.

[Alegas]

9/10

Kikujiro no Natsu de Takeshi Kitano - 1999

La première fois que j'ai vu le film il y a pas près de 20 ans, c'est peu dire que ça m'était carrément passé au dessus et que j'avais bien souffert, je voulais voir Kitano péter des tronches et certainement pas un road movie mélancolique et touchant. Le revoir aujourd'hui fait que ce film c'est top 3 Kitano (en attendant de revoir Hana-Bi dont j'ai finalement peu de souvenirs).
On va donc suivre ce gosse et Kitano qui vont peu à peu apprendre à se connaitre et le vieux yakuza va s'ouvrir petit à petit, il trouve d'ailleurs ici un de ses rôles les plus bavard, faut dire que le gosse parle tellement peu qu'il faut bien un des 2 qui ait des trucs à raconter, bon au début c'est surtout pour brailler et donner des ordres à la Kitano. Et on va suivre ce périple drôle, humain, sensible et prenant avec intérêt, si bien que les 2h au compteur passent toutes seule. Alors des relations enfant/adulte de ce type on en a déjà vu plein et souvent c'est toujours un peu pareil, mais là ce qui fait le sel de tout ça c'est que Kitano reste Kitano, ce yakuza un peu feignant et cabotin en chemise ringarde, il se sert du gosse pour jouer aux courses, insulte tout le monde, frappe si nécessaire, il n'adoucit pas son personnage car il y a un enfant, bien au contraire, en général ce genre de personnage s'adoucit au contact d'un enfant, pas lui, il reste le même sauf que s'attacher au gosse ne veut pas dire arrêter d'insulter ou de foutre des tartes dans la gueule et il impose son autorité naturel à absolument tout le monde. Mais il a en lui une profonde humanité qui fait qu'il fera tout pour redonner le sourire au gamin et la seconde partie c'est juste Kitano et 3 "tontons" qui vont tout faire pour que le gosse passe le meilleur été de sa vie.
Comme tout road movie l'histoire et la relation se fait au travers des rencontres ce qui donne lieu a des scènes drôles sans jamais se moquer des personnages, touchantes ou légères, chaque rencontre se révèle sympathique et plus le film avance plus on croit à la relation qui se noue entre les 2. La scène quand il lâche un "il est comme moi" suivi d'un plan où les 2 marchent sous la musique de Hisaishi c'est juste beau, toute la simplicité et l'efficacité du cinéma de Kitano en 30 secondes. Et puis on a les retrouvailles avec la mère qui dans les mains d'un tâcheron aurait donné un truc bien pathos, ici c'est tout en finesse et c'est suivi d'une très belle scène sur la plage avec une main qui se tend pour la première fois. Et si ça fonctionne c'est qu'il y a une vraie alchimie entre les 2 acteurs, bon Kitano fait du Kitano donc on sait à quoi s'attendre avant même de lancer le film, mais le gosse est vraiment excellent, passant du rire aux larmes en un rien de temps. A travers ce film Kitano parle de la relation qu'il a jamais eu avec son père et qu'il aurait rêvé d'avoir.
Par rapport aux films du début de carrière, Kitano tente pas mal de chose en réal ici, alors rien de fou mais y a pas mal de plans jamais vu avant chez lui avec une caméra placé au dessus d'un verre, en dessous, sur une jante de voiture
Dire que la musique de Hisaishi est magnifique est un pléonasme. Y a un coté reposant qui se dégage de ce score, ce qui fait de ce film un film reposant de bout en bout malgré la gravité de certaines scènes.
L'été de Kikujiro c'est une balade enchanteresse dans un style épuré et sobre qui rend tout ça terriblement vrai et donne un énorme sourire.

[Mark Chopper]

Vivement qu'Alegas pose son 3.

[Jed_Trigado]

[Alegas]

Ça sera pas pour tout de suite : le souvenir de Sonatine me hante encore.

[Jimmy Two Times]

Belle critique Scalp!

[elpingos]