[Alegas] Mes Critiques en 2018

Modérateur: Dunandan

Là-Haut - 7,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 29 Nov 2018, 20:12

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Up (Là-haut) de Pete Docter & Bob Peterson
(2009)


Légère revision à la baisse pour ce Pixar que je n’avais pas revu depuis sa sortie cinéma. Pour le coup, je ressens cette fois plutôt bien le côté schizophrène du métrage, ça n’en fait pas pour autant un film moyen mais c’est clairement ce qui l’empêche de trôner parmi les meilleurs films du studio. C’est con car le film commence quand même par ce qui est peut-être encore aujourd’hui la meilleure séquence jamais produite par Pixar : la rencontre de deux enfants qui vont former un couple, et dont on va suivre l’évolution lors d’un passage muet jusqu’à la mort de l’un des deux. Ça part d’une idée toute bête, mais ces quelques précieuses minutes sont vraiment un idéal de cinéma : tout passe par l’image et la mise en scène, et il suffit d’un mouvement de caméra pour passer d’une vignette heureuse à quelque chose de profondément tragique. Bref, Up commence sur les chapeaux de roues, et malheureusement le plus gros défaut du film va être de ne pas se révéler à la hauteur de cette prometteuse introduction.

La première moitié du film se tient pourtant vraiment bien avec les raisons qui vont pousser ce vieillard à partir à l’aventure, mais par contre dès que le bad-guy rentre en scène on sent vraiment qu’on part dans quelque chose de plus convenu, de plus tourné vers les enfants (oiseau rigolo, chiens qui parlent, humour plus présent, etc…). Encore une fois c’est vraiment dommage car il y avait moyen d’avoir un des meilleurs Pixar, notamment avec cette approche assez étonnante du deuil, comme si le film cherchait à parler avant tout aux adultes, tout en essayant d’expliquer la fatalité de la mort aux enfants. Ça donne du coup un film carrément osé, mais qui se dégonfle peu à peu au fur et à mesure que le récit avance pour laisser place à un joli film d’aventure. Un petit mot sur la musique de Giacchino qui signait là son premier Pixar non-réalisé par Brad Bird, et ça donne une petite merveille, avec notamment un thème au piano qui est un véritable crève-cœur lorsqu’on l’associe avec la première scène où on l’entend. Pas l’un des meilleurs Pixar donc, mais le sujet et le potentiel font que ça reste quand même sacrément recommandable et plaisant pour un film pour enfants, et puis à l’heure où le studio enchaîne les suites, ça fait du bien de repenser à l’époque où ils osaient sortir des projets originaux.


7,5/10
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Myth of the American Sleepover (The) - 6,5/10

Messagepar Alegas » Ven 30 Nov 2018, 19:45

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The Myth of the American Sleepover de David Robert Mitchell
(2011)


Sympa ce premier long de David Robert Mitchell. A la vision du film on ne se doute pas un instant que le bonhomme signera par la suite l’effrayant It follows et l’hypnotique Under the silver lake, mais du coup ça confirme plutôt bien le côté touche à tout que j’aime bien chez ce réalisateur. Si son second film cite Carpenter pendant que son troisième cite Hitchcock, ce premier a tendance à ressembler à du Linklater des débuts, et pour cause : on a vraiment l’impression de voir un mélange entre Slacker et Dazed & Confused, avec des tranches de vie adolescentes qui vont évoluer le temps d’une nuit, à quelques jours de la rentrée scolaire. Le début du métrage rentre directement dans son sujet, et sans aucune présentation on va suivre une bonne dizaine de personnages à des âges variés, dans des storylines pas forcément ce qu’il y a de plus captivant sur le papier, mais comme chez Linklater il va y avoir un traitement qui va rendre le tout intéressant à suivre. Par moment, le film m’a aussi fait penser à American Graffiti, de par l’unité de temps (une nuit) mais aussi avec l’une des storylines où un ado cherche toute la nuit une femme qu’il a croisé une fois et dont il est tombé sous le charme, arc qu’on pouvait aussi trouver dans le film de Lucas.

Pour le coup, c’est un premier film assez étonnant, sans aucune prétention, sans réel propos sur la jeunesse américaine, ça se contente de dresser un portrait instantané, avec une poésie subtile qui finit de rendre très agréables ces tranches de vie. Et puis malgré le petit budget, on sent quand même une patte visuelle qui préfigure les deux prochains films, notamment dans la façon de filmer les lieux, que ce soit une piscine fermée en pleine nuit, une fête à côté d’un lac ou encore un entrepôt abandonné dans lequel des couples viennent s’embrasser en fin de soirée. Et puis le casting, bourré de jeunes inconnus dont la plupart se sont sûrement limité à cette expérience, est vraiment top : tout le monde joue bien alors que ça doit être pour la plupart des amateurs, et ça prouve quand même un certain sens de la direction d’acteurs. Un premier film sympathique donc, mais il manque quand même un petit truc pour le rendre réellement captivant. Reste que le bonhomme a clairement confirmé les espoirs qu'on pouvait fonder en lui à l'époque.


6,5/10
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Grande Aventure Lego (La) - 8,5/10

Messagepar Alegas » Mar 04 Déc 2018, 14:23

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The Lego Movie (La grande aventure Lego) de Phil Lord & Christopher Miller
(2014)


Troisième vision et c’est toujours aussi bien, dans les films d’animation de cette décennie c’est vraiment un de mes favoris. Pourtant à la base un film Lego ça pouvait donner lieu à quelque chose de bien naze : en plein revival de licences de jouets, c’est quand même assez facile de tomber dans la facilité et de faire quelque chose de très lisse et orienté marketing (le futur film Playmobil par exemple a l’air de prendre cette direction), et au final non seulement on a une super comédie, mais en plus c’est peut-être bien le plus hommage au Lego qu’on pouvait faire. Alors clairement, ce qui fait va faire la différence sur ce projet c’est la volonté d’engager des réalisateurs avec une vision, et donc après avoir réalisé un super film d’animation bien fun (Tempête de boulettes géantes) et un remake de série tv qui bousculait les attentes (21 Jump Street), Phil Lord et Chris Miller se retrouvent sur cette grosse machine, mais avec la possibilité d’aller vers des directions artistiques pas forcément évidentes.

Déjà visuellement, le film, qui aurait pu être une production 3D générique au possible, décide de rendre les briques aussi réalistes que possible. Ça donne du coup un rêve de gosse devenu réalité, un peu comme si des centaines d’enfants avaient filmé en stop-motion des millions de briques pour construire un univers sans cesse en mouvement :shock: . De ce côté là le film est vraiment dingue, ça fourmille de détails tout en restant lisible, ça se donne les moyens d’un blockbuster, et ça va très loin dans les détails qui tuent, entre traces d’empreintes de doigts sur les briques ou des éléments cassés (le coup de l’astronaute des années 80, déjà c’est super drôle pour quiconque l’a réellement eu entre les mains, mais c’est encore plus génial de voir le casque brisé là où quasiment tous les gosses le cassait :mrgreen: ). En plus de sentir un amour de l’animation traditionnelle malgré l’utilisation de l’imagerie 3D, on sent un respect certain et une nostalgie évidente pour les fameuses briques, et ce, jusque dans le script. Car bon, là encore on aurait pu avoir un film générique au possible, mais c’est sans compter la volonté de Lord et Miller de livrer en quelque sorte le film ultime sur le Lego.

Au-delà du côté méta qui intervient dans le dernier acte, il y a une véritable réflexion sur ce qu’est le Lego, et sur la façon dont il doit être utilisé. Ça paraît idiot sur le papier, mais ça donne au final un film qui réfléchit sur la nature même de l’imagination, et sur la façon dont elle doit être utilisée. A l’heure où les gros budgets se ressemblent de plus en plus, avoir un film aux allures de blockbusters qui vient dire qu’il faut arrêter de suivre des schémas tout faits et qu’il faut reprendre la création à partir de ses propres envies, c’est quand même loin d’être anodin. Bref, c’est clairement un film intelligent à bien des égards, ça n’hésite pas à tacler son propre sujet quand c’est bien senti (toute la tirades sur les licences adaptées par Lego, qui viennent dénaturer sa nature propre) et c’est surtout c’est vraiment très drôle, c’est limite du gag à la seconde si on prend en compte ce qui se passe à l’arrière-plan, et le casting vocal très fourni fait très bien le taf (Alison Brie en licorne kawaii c’est une idée de génie :mrgreen: ). Un super film dont le seul défaut est finalement de condamner la licence Lego, car après un tel film je vois vraiment pas ce qui peut être fait du même niveau, et c’est pas Lego Batman qui va me donner tord.


8,5/10
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De l'autre côté du vent - 3/10

Messagepar Alegas » Mar 04 Déc 2018, 22:02

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The other side of the wind (De l'autre côté du vent) de Orson Welles
(2018)


C’est forcément un peu délicat de parler d’un film qui a longtemps été considéré comme abandonné, je ne sais pas quel degré de précisions avaient les notes de production qui ont permis de monter le film tel qu’il est aujourd’hui, mais au fond on peut se demander si l’initiative, quand bien même cela permet d’avoir un élément historique supplémentaire sur la carrière de Welles, avait vraiment du sens : qui sait si Welles aurait réellement voulu que le film actuel soit montré au public. Bref, après cette parenthèse, il faut quand même avouer que c’est une sacrée déception. The other side of the wind a un contexte particulier : après une carrière américaine avec peu de succès publics et une parenthèse européenne, Orson Welles revient aux États-Unis tourner un film un peu particulier, puisqu’il s’intéresse directement à un réalisateur vieillissant qui organise une fête à Hollywood pour célébrer son dernier film. Entouré de professionnels, critiques et fans, il meurt finalement au petit matin dans un accident de voiture, sans qu’on sache si ce n’est pas réellement un suicide. Vu le portrait du réalisateur interprété par John Huston, difficile de ne pas faire le rapprochement avec Welles lui-même, et nul doute que le film, a bien des égards, s’avère particulièrement autobiographique, notamment dans sa vision assez satirique d’une industrie qui adore parler d’elle.

The other side of the wind possède deux films en un : celui sur John Huston, mais aussi le film dans le film, qui permet à Welles de partir dans des délires expérimentaux assez intéressants, à l’image d’une scène de sexe dans une voiture où la lumière pourrait tout droit sortir de Suspiria. Reste que l’alchimie entre les deux ne fonctionne guère, et on a jamais l’impression que l’un sert l’autre. Il y a un côté confus dans le propos et les intentions du projet, et nul doute que le montage y est pour quelque chose. Le film donne rarement l’impression de posséder une linéarité, mais ça à la limite pourquoi pas, par contre l’idée d’un montage aussi rapide rend vraiment l’ensemble désagréable à regarder. C’est bien simple : rares sont les plans qui durent plus de trois secondes dans ce film, et déjà que les dix premières minutes donnent mal à la tête, il faut imaginer ce que ça fait sur plus de deux heures. Il y a bien quelques scènes qui sortent du lot, où on sent pour le coup un montage réfléchi (la scène Oja Kodar rentre dans les toilettes publiques, il y a un vrai sens de la mise en scène) mais toutes les scènes avec Huston et sa clique sont réellement impersonnelles.

Et puis globalement le film donne l’impression d’avoir été tourné entièrement par un étudiant en cinéma désireux de vouloir tout dire en un seul film tout en prouvant ses capacités visuelles, ça serait pardonnable de la part d’un jeune homme débutant, mais de la part d’un cinéaste qui avait livré un chef-d’œuvre en guise de premier film, ça fait tout bizarre (et encore plus quand on sait que la femme constamment à poil durant tout le film était sa compagne de l’époque :shock: ). Ce paradoxe constitue à mon sens le réel intérêt du métrage : c’est à la fois décevant et intriguant que d’imaginer Welles réaliser un film pareil alors qu’il était sur sa soixantaine et qu’il devait prouver à Hollywood qu’il était capable d’un succès financier. Une curiosité donc, que je conseillerais seulement aux fans hardcore du bonhomme, le reste risque d’être laissé sur le bord de la route au bout de quelques minutes de film.


3/10
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Croix de bois (Les) - 7/10

Messagepar Alegas » Mer 05 Déc 2018, 17:52

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Les Croix de bois de Raymond Bernard
(1932)


Autant la Seconde Guerre Mondiale est souvent traitée au sein du cinéma français, autant la Première c’est une autre histoire, pour des raisons qui m’échappent un peu. Même plusieurs années après l’armistice, difficile de trouver son compte, à croire que le sujet était trop sensible pour l’évoquer. Si Les Croix de Bois n’est pas le premier film français à évoquer les combats frontalement, c’est sans doute le premier à avoir choisi de les traiter de la façon la plus réaliste possible. Ce film, c’est un peu à la Première Guerre Mondiale ce qu’est Saving Private Ryan au Débarquement Allié : la première réelle tentative de placer le spectateur au milieu des combats, comme s’il y était. Et pour le coup, c’est d’autant plus impressionnant de voir une telle proposition de la part d’un métrage datant du début des années 30, et quand bien même je n’ai peut-être pas assez vu de films de guerre de l’époque pour comparer, je n’ai jamais vu un tel degré de réalisme avec la limitation des moyens techniques inhérente à l’année de production. Une séquence résume globalement très bien le caractère impressionnant du film : un assaut sur une tranchée puis une ville, le tout durant une bonne dizaine de minutes, où le spectateur est réellement au milieu des combats, avec une mise en scène qui se rapproche régulièrement de la caméra portée, un travail sonore incroyable pour l’époque et des plans dont je me demande sérieusement comment ils ont pu être tournés sans faire de morts (notamment un plan où des soldats se cachent contre un mur avant que celui-ci n’explose à cause d’un obus, à ce moment là j'étais sur le cul :shock: ). Il y a même des travellings qui ont certainement influencé Kubrick pour Paths of Glory, c'est dire à quel point le film avait de l'avance sur son temps.

Côté histoire, c’est déjà un peu plus classique, puisqu’on va suivre une brigade dans le quotidien de la guerre, entre combats, longues attentes, et permissions fantasmées. Si le film a un défaut, c’est peut-être de mettre de côté la volonté de romancer, et du coup il faut vraiment pas s’attendre à des péripéties ou des évolutions, c’est vraiment quelque chose qui se rapproche plus de la reconstitution (au point que les champs de bataille sont réellement d’anciens lieux de combat et que la grande majorité des acteurs sont d’anciens poilus). Néanmoins, il y a aussi une approche un peu expérimentale qui surprend à plusieurs reprises, notamment avec des jeux de fondus enchaînés qui viennent donner une ambiance presque fantastique quand il s’agit d’évoquer la mort (et forcément, ça m’a rappelé La Charrette Fantôme de Sjöström), et ça donne vraiment des supers plans qui finissent de rendre le film particulièrement remarquable pour son époque. Clairement un film avant-gardiste, que ce soit dans son traitement réaliste ou sa technique étonnante.


7/10
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Mon meilleur ennemi - 5,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 06 Déc 2018, 19:25

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Mon meilleur ennemi de Kevin Macdonald
(2007)


Dans les documentaires de Kevin Macdonald qu’il me reste à voir, c’était celui qui me faisait le plus envie, et à l’arrivée c’est peut-être bien le plus décevant que j’ai vu du bonhomme jusqu’ici. Alors pourtant on part sur un sujet en or, car bon des documentaires sur Klaus Barbie, on en a eu un paquet, mais ces derniers se focalisaient souvent sur ses activités durant la Seconde Guerre Mondiale alors qu’ici cette partie est rapidement évacuée pour arriver au cœur du sujet : le lien entre Barbie et les USA, notamment à travers ses activités en Amérique du Sud sur une trentaine d’années. Un angle d’attaque pertinent donc, mais qui, malgré ses révélations intéressantes (la tentative de créer un nouveau Reich :shock: ) s’avère finalement pas aussi captivant qu’il aurait pu l’être, notamment à cause de la forme. C’est bien simple : rarement j’ai retrouvé ce qui me plaît tant chez Macdonald. On est beaucoup moins dans un style direct et psychologique (sauf sur les interviews de la fille de Barbie) comme souvent chez lui, et là globalement on a souvent l’impression de mater un petit documentaire wikipédia du dimanche soir. Est-ce que le fait que le film soit produit en France joue sur cet aspect ? Peut-être (j’étais d’ailleurs surpris de constater que la voix-off d’André Dussolier n’était pas un doublage français, mais bien la voix de base du film), mais le fait est que ça ressemble plus à du documentaire télévisuel que cinématographique. Le film aura eu au moins l’avantage de m’en apprendre plus sur ce fameux personnage, ainsi que de mettre en lumière des noms qui ne m’évoquait pas grand chose jusqu’ici (en particulier Jacques Vergès, fascinant et détestable à la fois), mais encore une fois j’en attendais bien plus.


5,5/10
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Traquée - 5/10

Messagepar Alegas » Mar 11 Déc 2018, 17:35

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Someone to watch over me (Traquée) de Ridley Scott
(1987)


L’un des quelques films de Ridley Scott qu’il me reste à voir, et le moins que je puisse dire c’est que je comprend tout à fait pourquoi celui-là spécialement est généralement méconnu dans la carrière de son réalisateur. Pour le coup, c’est clairement pas le plus mauvais film du bonhomme, loin de là, mais c’est particulièrement anecdotique, et de la part d’un réalisateur qui avait jusque là réussi à imposer une patte, le voir livrer un polar aussi basique et passe-partout a vraiment de quoi susciter l’indignation. Alors oui, on se doute que le film vient après le bide de Legend, et donc qu’il fallait pour Scott la possibilité d’assurer qu’il était capable de livrer un plus petit film, mais là quand même on arrive au point où personne ne pourrait deviner que c’est de Scott si son nom n’est pas écrit au générique. Visuellement, ça ressemble bien plus à un Tony Scott des débuts qu’autre chose, et sur la réal pure il n’y a qu’une scène à retenir, à savoir une tentative de meurtre nocturne où on sent un début de stylisation. Et dès qu’il y a de l’action, c’est fonctionnel au possible, que ce soit dans une course-poursuite dans un musée new-yorkais ou lors d’un climax final précipité.

Pour le reste, c’est du film de romance avec du polar autour, on dirait Bodyguard avant l’heure (mais en moins bien :eheh: ), et la seule chose réellement intéressante du script vient du tiraillement du personnage de Tom Berenger, partagé entre un amour passionnel naissant et une vie de famille déjà établie. Côté casting, c’est un peu la honte pour Scott, les défauts de direction d’acteurs qu’on pouvait déjà voir dans Legend sont ici amplifiées. Sans aller jusqu’à dire que tout le monde joue affreusement mal, on sent vraiment un manque d’implication qui ne rend jamais crédible les situations. Celle qui s’en sort le mieux au final, c’est clairement Lorraine Bracco, mais même elle a parfois des scènes qui ne fonctionnent pas (la dispute au restaurant puis sur le parking, impossible de prendre ça au sérieux). Je dis beaucoup de mal, mais à côté de ça il faut avouer que ça se regarde sans ennui. En tant que séance du dimanche soir ça fait le job, mais bon encore une fois de la part d’un réal comme Ridley Scott, et vu les films qu’il avait livré jusqu’ici, le voir livrer un film aussi anecdotique rend vraiment perplexe. Le premier faux-pas de Scott donc, et malheureusement pas le dernier.


5/10
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Open Range - 7/10

Messagepar Alegas » Lun 17 Déc 2018, 01:21

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Open Range de Kevin Costner
(2003)


A la base, c'est un film que j'aime pas spécialement, j'avoue l'avoir même trouvé vraiment moyen à la découverte, j'y voyais un western mou du genou qui se révélait intéressant dans son gunfight final. Et là, de la même façon que j'avais totalement redécouvert Dance with wolves il y a quelques années, j'ai vraiment revu ce Open Range à la hausse. Alors clairement, je n'irais pas jusqu'à considérer, comme beaucoup ici, le film comme un chef-d’œuvre. A mon sens, il n'en a pas vraiment la stature, et c'est d'autant plus visible quand on le compare au premier film de Costner, que je trouve bien plus admirable sur quasiment tout les points. En revanche, il faut quand même rendre à César ce qui appartient à César, et nul doute que Open Range s'impose encore aujourd'hui comme le dernier représentant d'une certaine forme de western, à savoir ce qu'il a de plus classique, dans le sens noble du terme. C'est d'ailleurs sûrement pour ça que je suis complètement passé à côté du propos du métrage la première fois : à l'époque, j'étais nourri aux westerns contemporains, le plus vieux western que j'avais vu était un Leone, et donc à partir de là difficile d'apprécier pleinement un film qui se veut être l'héritier direct du travail d'un John Ford ou d'un Anthony Mann.

De ce côté là, le film est vraiment admirable : le propos a beau être usé jusqu'à la corde (encore un film sur la fin d'une époque, avec les derniers représentants nomades qui font face à ceux qui prendront le pouvoir sur l'Ouest), ça marche complètement, notamment grâce à une belle galerie de personnages qui se dévoilent petit à petit, tout en gardant assez de mystère pour que le spectateur puisse en faire sa propre interprétation. Costner prend son temps (peut-être un peu trop à mon goût) durant cette dernière nuit avant un massacre annoncé, et ça donne un film sur l'attente assez singulier, quand bien même les arcs narratifs des personnages n'aboutissent pas forcément sur quelque chose de bien surprenant (pour le coup la love-story plombe vraiment le film à mon goût, ça aurait pu s'en tenir à quelque chose de moins marqué tout en restant aussi efficace) et que le manichéisme reste assez prononcé (il n'y a pas de villageois dans l'entre-deux, c'est soit on déteste Gambon et sa bande, soit on est de leur côté). Là où Costner réussit vraiment son pari, c'est du côté des petites scènes qui ne payent pas de mine mais qui apportent un vrai plus aux personnages, à l'image de ce passage dans le drugstore où les héros se payent une dernière friandise avant une mort certaine.

Et puis le gunfight final en jette bien, heureusement d'ailleurs car au final le film entier est un teasing d'un gros moment d'action, et Costner gère à merveille ce passage qui s'avère non seulement lisible, mais en plus particulièrement réaliste (les tirs ratés sont légion, et les coups à bout portant font bien mal). Néanmoins, contrairement à la première vision, j'ai tendance à penser que Costner est plus à l'aise quand il s'agit de filmer les grands espaces et les chevauchées, et sur ce point la première partie du métrage est vraiment un plaisir à suivre (super scène de l'embuscade au coin du feu), dommage que le milieu de récit dans la ville soit moins convaincant. Costner, comme à son habitude, se donne un rôle important, mais au final on sent quand même que le véritable héros, celui qui vole le show et sur lequel le film entier repose, c'est bien le personnage de Robert Duvall, qui gère à merveille ce registre de vieux mentor qui a encore de l'énergie à revendre. Une jolie redécouverte donc, qui fait tout de même regretter l'absence de westerns de ce style depuis quinze ans.


7/10
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Retour de Godzilla (Le) (1955) - 3,5/10

Messagepar Alegas » Mar 18 Déc 2018, 00:40

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Gojira no Gyakushu (Le retour de Godzilla) de Motoyoshi Oda
(1955)


Vraiment pas fameux ce second film Godzilla : d’un film posant les bases fondatrices d’un genre, on passe à une suite tout ce qu’il y a de plus anecdotique. On sent le film qui a été lancé vite fait pour surfer sur le succès du premier (il y a seulement un an d’écart entre les sorties des deux métrages), et ça se ressent particulièrement dans le scénario qui n’a strictement rien d’intéressant à raconter. On se trouve donc quelques mois après les évènements du premier film, dans un Japon qui a eu le temps de se reconstruire mais pas de se préparer à une nouvelle attaque de Godzilla. Résultat : quand ce dernier revient, il faut rapidement trouver des solutions pour se débarrasser à nouveau de lui. Même sur le papier, ça se sent que, niveau imagination, le scénariste ne s’est pas foulé, et si on rajoute une histoire complètement naze sur deux pilotes d’avions on tient clairement un film vraiment pas recommandable.

C’est con, car à côté de ça cette suite pose quand même un nouvel élément déterminant dans l’histoire du monstre, à savoir la notion du versus, et donc de rajouter un monstre contre lequel Godzilla va pouvoir se battre. Manque de bol, le nouveau monstre en question, un dinosaure géant, se fait laminer alors que le film a atteint la moitié de sa durée. Les rares séquences de baston font en plus l’erreur de ne pas suivre l’exemple du premier film, et donc on se retrouve avec un fight où les deux acteurs en costume sont filmés à vitesse réelle, et non pas au ralenti comme le voudrait l’usage. Résultat : non seulement l’impression de gigantisme est complètement mis de côté, mais ça donne un côté carrément ridicule aux scènes, où on a l’impression de voir un règlement de compte entre deux gamins à une fête costumée :eheh: . Le climax final, à base d’attaques aériennes pour enterrer Godzilla sous de la neige, c’est peut-être le truc le plus mou que j’ai vu depuis un bon moment en terme de réal. Pas une bonne suite, ni même un nanar potentiel, seulement un mauvais Godzilla que je conseillerais d’éviter.


3,5/10
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Horizons lointains - 6/10

Messagepar Alegas » Mar 18 Déc 2018, 19:02

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Far and Away (Horizons lointains) de Ron Howard
(1992)


Comme d’habitude avec Ron Howard, il faut s’attendre un peu à tout, puisqu’on peut aussi bien tomber sur une bonne surprise que sur un truc bien mauvais. Dans le cas présent, on était à l’époque où Howard cherchait à confirmer le succès de Backdraft en livrant un fresque épique à fort potentiel oscarisable, et si le résultat est loin d’être exceptionnel j’ai été plutôt surpris de me retrouver devant un film qui se tient de bout en bout, ce qui est déjà pas mal pour du Howard. On est donc en plein dans un récit comme les aime Hollywood, à savoir une épopée dans une Amérique pleine de promesses, où de jeunes héros vont subir des déconvenues avant de comprendre qu’il faut surmonter les épreuves pour vivre son rêve. Bref, rien de nouveau sous le soleil, mais ça a quand même le mérite de monter des aspects plutôt intéressants de cette période où l’Amérique vivait ses derniers moments de terre vierge à conquérir, que ce soit dans le représentation de la côte Est, où les émigrants s’entassaient dans l’espoir de collecter les dollars nécessaires au voyage vers l’Ouest, ou encore dans la fameuse course aux terres qui est de loin la séquence la plus mémorable du métrage.

Déjà, j’ai été surpris de constater que le récit met quand même un bon moment avant de démarrer, il faut attendre presque une heure de film avant de quitter l’Irlande et d’arriver enfin aux États-Unis, et la longueur n’est même pas spécialement justifiée vu que niveau écriture ça aligne les clichés les plus basiques possibles, du papa aristocrate gentillet à la fille qui souhaite sa liberté, en passant par le méchant homme de main qui désire épouser cette dernière. C’est vraiment du côté de l’écriture que le film perd son potentiel, tout est très prévisible et manichéen, parfois même WTF (le coup de la fausse mort qu’on nous ressort deux fois avec le même mouvement de caméra, ça fait gag pas drôle :roll: ) et finalement le seul passage vraiment pertinent est celui où le personnage de Cruise devient ce qu’il a toujours détesté en obtenant pour la première fois de l’argent facile. Côté mise en scène, j’ai pas grand chose à reprocher, c’est carré et efficace, ça fait juste le taf, et il faut attendre le climax final pour avoir quelque chose qui décolle un peu plus.

Sur cette fameuse scène, on sent que Howard a voulu recréer la grandeur épique de la chasse aux bisons de Dance with wolves, et il y arrive pas trop mal avec des plans d’ensemble vraiment impressionnants. Ça rend pas le film particulièrement bon d’un coup mais ça a le mérite de finir le film sur une plutôt bonne note. Côté casting, c’est pas trop la joie. Qu’un couple de stars soit nécessaire c’est une chose, mais Cruise et Kidman étaient pas spécialement les choix les plus évidents malgré les origines des deux acteurs. Si l’alchimie entre les deux fonctionne bien sur les moments humoristiques, c’est pas forcément le cas sur le registre dramatique où on sent un côté forcé. Bref, comme la réal, ça fait le job mais c’est pas transcendant, loin de là. La BO de Williams est sympa, rien de particulièrement mémorable mais les envolées fonctionnent. Un divertissement sympathique qui vaut mieux que pas mal de films plus réputés d’Howard.


6/10
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Mowgli : La légende de la jungle - 6/10

Messagepar Alegas » Jeu 20 Déc 2018, 20:21

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Mowgli : Legend of the jungle (Mowgli : La légende de la jungle) de Andy Serkis
(2018)


Andy Serkis en réalisateur, lui qui a dirigé quelques scènes sous l'égide Peter Jackson, c’était déjà bien intriguant, mais en plus l’imaginer sur un projet aussi ambitieux qu’une version dark du Livre de la Jungle, ça devenait une attente évidente. Malheureusement, la vie est ce qu’elle est, et le film aura donc rejoint la longue liste des projets enthousiasmants qui, au fur et à mesure de la production, aura fini par sortir dans une sorte d’indifférence générale. Ce qu’on imaginait être un événement cinématographique se transforme en sortie presque technique, et ça on le doit sûrement autant à Disney, qui a dégainé le premier avec sa propre version live, qu’à la Warner qui, ne sachant pas trop quoi faire du métrage, a décidé de le refiler tranquillement à Netflix. Alors clairement, à la vision du film, on se doute que tout a dû se jouer durant la post-production, qu’on imagine longue, et le désintérêt de la Warner a sûrement eu un impact sur le résultat final, entre des effets visuels carrément inégaux et un acte final particulièrement précipité, mais le fait est que ce Mowgli a quand même de beaux atouts pour lui.

Déjà, la note d’intention fait que le film trouve grâce à mes yeux : sur les nombreuses adaptations du Livre de la Jungle, pas une seule n’avait réussi à retranscrire fidèlement l’esprit du bouquin de Kipling, la faute à une tendance à vouloir aller dans une direction plus commerciale, et donc plus bon enfant. Ici, rien de cela, on est vraiment dans une jungle tout ce qu’il y a de plus dangereux, on tue pour survivre, la discrimination entre membres d’une même tribu est particulièrement présente, et le conflit intérieur de Mowgli, tiraillé entre sa nature humaine et son éducation de loup, n’a jamais été aussi bien représenté à l’écran. Alors oui, quelques libertés sont parfois prises, mais c’est souvent pour le meilleur, à l’image d’une storyline autour d’un louveteau albinos ou dans la façon de basculer vers le film d’horreur lors du passage dans le royaume des singes. Malheureusement, la qualité du récit prend un sérieux coup lors du climax final du métrage, précipité au point que l’on se demande s’il n’y a pas eu des coupes de montage (le chasseur passe d’ami à ennemi en deux minutes, et la préparation du duel final est complètement passée à la trappe), ce qui donne l’impression de voir un film qui prend son temps pendant plus d’une heure avant de rattraper son retard sur son dernier acte, dommage.

A cela s’ajoute le visuel : on aurait pu penser que le film aurait été une claque visuelle vu que Serkis est l’ambassadeur de la performance-capture, et si Mowgli arrive à être particulièrement convaincant sur certains passages ou personnages (Bagheera où on reconnaît le regard de Christian Bale, Baloo, le louveteau albinos), il y a des choix de design assez étonnants, pour ne pas dire perturbants, à l’image de Khan avec ses yeux trop séparés, Kaa et son rendu digne d’une cinématique de jeu vidéo, ou les loups qui donnent l’impression de voir un face-swap avec un humain. Bref, le film est vraiment inégal de ce côté là, passant de beaux plans à démo technique de PS3. C’est con, car encore une fois, à l’image de ses prestations d’acting ou de ses quelques élans formels (le combat chez les singes, la scène où Mowgli est sous l’eau pendant que Khan boit à la surface), le film a réellement quelque chose à défendre. Pour ça, il est loin de mériter le dédain dans lequel il a été condamné.


6/10
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Black Rain - 6/10

Messagepar Alegas » Mer 26 Déc 2018, 12:46

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Black Rain de Ridley Scott
(1989)


Je commence vraiment à croire que excepté Blade Runner, la carrière 80’s de Ridley Scott, ce n’est pas tout à fait ça. Après avoir signé ce qui est peut-être le film le plus anecdotique de sa carrière (je dis ça, mais je n’ai pas encore vu A good year :mrgreen: ), Scott donne une nouvelle fois l’impression de tourner une œuvre de commande, un film très loin de la qualité de ses débuts donc. Alors clairement, Black Rain est bien plus recommandable que le précédent film de Scott. Là au moins, on sent une patte visuelle, une envie de raconter quelque chose, c’est toujours ça de pris. Malheureusement, l’histoire est quand même pas spécialement dingue, on pourra toujours dire qu’à l’époque, voir une intrigue se dérouler au Japon avec les codes culturels que ça comporte était original, mais ça rend pas forcément le film génial pour autant. Ça apporte beaucoup de choses intéressantes, comme les premières scènes où Michael Douglas, flic chien fou dans l’âme, se heurte à la façon de faire japonaise, mais à partir de la moitié du film l’intrigue part dans le buddy-movie tout ce qu’il y a de plus classique. Au final, ça donne un film loin d’être désagréable à regarder, mais on sent qu’il y avait mieux à faire, surtout qu’il y a d’autres aspects loin d’être convaincants, à l’image d’un bad-guy qui en fait des tonnes, ou du perso de Kate Capshaw qui n’apparaît que pour aider à faire avancer le script de façon bien poussive (la love-story avec Douglas, impossible d’y croire sérieusement :roll: ).

Formellement, Scott se sort les doigts par rapport à son précédent essai, et pour le coup il y a pas mal de scènes marquantes, à l’image de la mort du perso d’Andy Garcia, mais à côté de ça on sent quand même une esthétique qui tourne en rond, surtout quand on s’aperçoit que Scott filme le Japon urbain de la même façon de la même façon qu’il filmait l’urbanisme dans Blade Runner. Et puis côté action, c’est quand même loin d’être génial : le climax final aurait pu être filmé par n’importe qui, ça abuse du ralenti inutile, et surtout la course-poursuite à moto où on crame sur quasiment chaque plan la doublure de Douglas c’est un peu la honte. La BO de Zimmer, pour sa première collaboration avec Scott, fait le job, c’est pas aussi mémorable que celles de True Romance ou Rain Man, mais c’est sympa quand même. Côté casting, Douglas fait du Douglas, pas de surprise là-dessus, mais c’est clairement Ken Takakura qui vole le film, surtout qu’il a le perso le plus intéressant du récit. Un Scott sympa, mais quand même assez oubliable dans l’ensemble.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Jed_Trigado » Mer 26 Déc 2018, 13:50

Et puis côté action, c’est quand même loin d’être génial : le climax final aurait pu être filmé par n’importe qui, ça abuse du ralenti inutile, et surtout la course-poursuite à moto où on crame sur quasiment chaque plan la doublure de Douglas c’est un peu la honte.

J'ai souvenir de gros problèmes de tournage pour le coup sur cette partie-ci (des question d'autorisation qui ont nécessité une réécriture qui se voit grave).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Mark Chopper » Mer 26 Déc 2018, 15:55

Scott filme le Japon urbain de la même façon de la même façon qu’il filmait l’urbanisme dans Blade Runner.


En même temps, on pense forcément à Blade Runner lorsqu'on se promène dans le quartier de Dotonbori à Osaka.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2018

Messagepar Alegas » Mer 26 Déc 2018, 16:20

Je n'y suis jamais allé donc je ne pourrais pas dire, mais je trouve qu'il y a quand même une certaine stylisation commune aux deux films, à base de fumée opaque et de néons, qui aurait pu être évitée en partie.
Pour le coup, je trouve le film beaucoup plus intéressant visuellement sur la fin dans les champs, où Scott se rapproche plus du look des Duellistes sans pour autant avoir exactement la même chose.
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