[Pabelbaba] mes critiques en 2018

[pabelbaba]

Angel Terminators 2 de Tony Liu - 1993

Casting différent du premier, histoire qui n'a rien à voir, on est bien devant une suite de film à Hong Kong!

Si le précédent volet avait l'air fauché et pas hyper inspiré techniquement, ici c'est assez différent. Tony Liu derrière la caméra, ça change pas mal les choses. En effet, si son nom n'est pas plus connu que cela, il a tout de même officié à la Shaw Brothers et a dirigé des péloches bis bien chiadées comme Holy Flame of the Martial World ou Secret Service of the Imperial Court.

On voit tout de suite sa patte, les plans sont mieux travaillés, avec des zooms, des travellings et un montage plus assuré. Clairement, ça fait plus pro. Le résultat a donc une bonne gueule et en prenant une image à la volée on pourrait se croire dans les premiers In the Line of Duty.

Pour ne rien gâcher, le trio de femmes à poigne constitué de Moon Lee, Yukari Oshima et Sibelle Hu lève souvent la jambe et tatane à tout va! Compte tenu de leur niveau (ou de la doublure de la troisième) ça ressemble à quelque chose. Cependant, il n'y a pas vraiment de gros moment de bravoure avant le final et Tony Liu nous propose plutôt une multitude de petites escarmouches bien nerveuses pour nous faire patienter. Nos guerrières urbaines au joli minois feront donc face à des hordes successives de mâles brandissant des battes de baseball, entre deux intermèdes un brin mièvres avec leur bande de potos ou plus tragiques avec papa Jason Pai ou tonton Lo Lieh.

Du coup j'attendais beaucoup du final, mais il me laisse clairement sur ma faim. Sibelle Hu c'est pas Jennifer Lopez, et avec un shotgun plus grand qu'elle, elle fait un peu pitié. Ca ressemble plus à Martine braque les dealers qu'à Sarah Connor... Enfin je fais le difficile, parce que Moon Lee pète des tronches, que ça tire à tout va et que la fin est totalement fucked up.

Résultat, et bien malgré un côté plus amateur, j'ai préféré le premier, plus fou, plus viscéral et jusqueboutiste.

6,75/10

PS : ce coup-ci l'image est largement à la hauteur du support et c'est plus qu'agréable de voir ce genre de film avec un tel confort visuel. Surtout quand les persos sortent à plusieurs reprises leur pyjama jaune!

[Jed_Trigado]

Tu fais chier, 40 balles dépensés sur tes dires.

[pabelbaba]

Tu ne regretteras pas.

Et puis vu ce qu'ils prévoient encore de sortir, il faut les soutenir. Aller Val, fais un effort!

[Dunandan]

Les pyjamas jaunes sont de retour !

[pabelbaba]

[Alegas]

Mulan de Tony Bancroft - 1998

Les années 90 ont été une période réussie pour Disney et Mulan n'y est pas pour rien.

Pourtant avec une héroïne en âge de se marier et un bon paquet de chansons pour démarrer le film, c'était pas gagné. Mais on rentre vite dans le vif du sujet et les chansons reloues se font rapidement plus discrètes. Résultat, on a une sorte de WXP pour les kids tout à fait honorable, avec une phase d'entraînement relativement marrante et une double phase de bataille où les scènes ont une belle ampleur, même si l'action reste relativement contenue.

Compte-tenu de la brièveté de la bobine, on n'a pas le temps de s'emmerder, mais en contrepartie les péripéties sont un brin courtes et je n'aurais pas dit nom à plus de baston. Enfin c'est Disney, la grosse guerre qui laisse l'armée sur le carreau allait forcément se dérouler hors-champs. Et on ne va pas bouder notre plaisir alors que l'animation démoule, que la BO de Goldsmith est pas mal du tout et que le casting, pourtant déconcertant (je viens de découvrir qui fait Mulan en VF! ), tient la route.

Le résultat est un film d'animation plutôt bien fichu, marrant, pas trop mièvre et qui tatane un brin.

7,5/10

[Creeps]

Je n'ai jamais bien compris, de quoi parle t-on quand on dit que l'animation est bien ?

[Alegas]

Que le boulot qui consiste à faire bouger des dessins (ou des modèles 3D) à raison d'une image par seconde est bien fait, non ?

[pabelbaba]

Il vaudrait mieux dire qu'elle est riche en fait et que ça "bouge". Actuellement on ne se pose plus trop la question avec les ordis, mais quand c'était fait à la main, certains y allaient à l'économie et utilisaient 50.000 subterfuges pour donner du mouvement, alors que là le mouvement est bien dans l'animation des persos et des décors.

[Alegas]

Actuellement on ne se pose plus trop la question avec les ordis, mais quand c'était fait à la main, certains y allaient à l'économie et utilisaient 50.000 subterfuges pour donner du mouvement, alors que là le mouvement est bien dans l'animation des persos et des décors.

Bah déjà sur le dessin c'était très rare de dessiner 24 frames par secondes, on divisait souvent par deux pour s'épargner deux fois plus de travail, notamment chez Disney.
Après, l'ordi aujourd'hui est loin de tout résoudre : on y gagne en simplicité dans le sens où il suffit de faire des poses-clés et le logiciel va calculer le mouvement intermédiaire entre elles, mais l'animateur doit faire un gros boulot sur le mouvement tout de même.

[pabelbaba]

Certains sont tombés bien plus bas que 12 images/seconde. Dans l'animation pour série TV, les travellings sur plan fixe, stockshots, gros plans sur des visages avec juste les lèvres qui bougent, étaient et sont parfois encore monnaie courante.

Sinon l'ordi a sacrément aidé, on voit des gusses faire de l'animation qui a de la gueule tout seul sans que ça ne leur prenne un an pour un court métrage de 5 minutes. Sur les grosses prods il y a malgré tout beaucoup de taf en plus à côté à présent : modélisation 3D, textures plus pointues, niveau de détails extrême... mais sur l'animation en elle-même, ça a facilité les choses.

[pabelbaba]

The Bodyguard 2 de Petchtai Wongkamlao - 2007

J'y allais un peu à reculons, parce que le premier film n'était pas vraiment une réussite et en plus Panna Rittikrai a quitté le navire. Tous les voyants étaient donc au vert pour se fader une nouvelle comédie-action pas drôle et molle du gland.

Et bien pas du tout. Wongkamlao a appris de ses erreurs et nous met dans le bain sans attendre : on part direct sur 20 minutes de gunfight et poursuite en moto/bagnole sans même nous présenter quoique ce soit. Techniquement, c'est le jour et la nuit avec le premier volet. On comprend ce qu'il se passe, le montage tient la route et il peut se permettre de placer quelques petits gags relativement marrants comme le coéquipier qui ne sait pas se servir de son flingue. C'est simple, mais efficace.

D'autant qu'ensuite il arrive à nous tenir en haleine avec ce mélange d'action, de cascades et de blagues en carton. Ca ne vole pas super haut, mais ça reste rigolo et jamais poussif, comme sa femme qui déboule vénère et dézingue les méchants au M60... D'ailleurs il y a un bon paquet de clins d’œil au ciné d'action, comme le travelling circulaire en contre-plongée autour du héros, si cher à Michael Bay, des colombes (puis des oies ), Tony Jaa qui se fait voler son éléphant en céramique et qui va péter la tronche des voleurs après leur avoir demandé de lui rendre son éléphant ( )... C'est facile, mais ça file le smile.

Du coup on passe plutôt un bon moment à voir Wongkamlao faire le kéké avec ses flingues, ce qu'il réussit bien mieux que donner des coups de tatane.

6,5/10

[Alegas]

L'espace d'une seconde j'ai cru qu'il existait une suite au film avec Costner et Houston.

[pabelbaba]

Des regrets?

[Alegas]

Un peu, une suite thaïlandaise d'un succès américain ça titillait ma curiosité.