Scarlet Diva - Asia Argento (2000)
Bien avant de se compromettre avec la sordide affaire Weinstein qui a tout pour être une crise de la quarantaine qui ne s'assume pas, Asia Argento j'étais fan, une fille "de" qui a réussi a faire oublier le nom du daron en s'incrivant dans un cinéma assez exigeant et en se donnant beaucoup dans ses rôles. Cette fois, elle passe a la mise en scène avec Scarlet Diva, un récit semi-autobiographique où elle se livre comme jamais, dans ses bons comme ses pires aspects. Se comportant comme une trainée mais croyant au grand amour, voulant se donner une âme d'artiste mais est incapable de savoir ce qu'elle veut, Asia en devient touchante dans ses paradoxes qu'elle pousse jusque dans la réalisation qui est brute de décoffrage entre vraies séquences maitrisées et d'autres plus improvisées.
Du coup, l'écriture suit, pas de réel fil conducteur a l'horizon, juste la caméra filmant les tranches de vie de son actrice au gré de ses voyages et rencontres plus ou moins heureux (oui, l'épisode Weinstein est évoqué le temps d'une scène où elle livre encore une vision bien différente des faits, qui a dit schizo ?), si l'exercice a été déjà vu et revu, la dame cache malgré tout la vraie sincérité d'une écorchée vive, dommage que Scarlet Diva n'évite parfois pas l'écueuil de la chouinerie un peu trop forcée. Pour le reste, RAS, dommage qu'elle ne confirmera pas avec son film suivant le médiocre Livre de Jérémie car elle avait vraiment un certain potentiel et un univers bien a elle.
8/10