FULL METAL JACKET
"The dead know only one thing : it is better to be alive"
Autant la première partie était encore bien présente en tête, autant la seconde fut une totale redécouverte. Full Metal Jacket est le second film de Guerre de Kubrick après l’excellent Les Sentiers de la Gloire. Le traitement est ici bien différent. Là où les Sentiers de la Gloire pointait directement la hiérarchie et ses décisions, Full Metal Jacket nous fait vivre la vie de Soldat, de son apprentissage à son plongeon sur le terrain.
La première partie est sans conteste la meilleure. On vit la transformation du soldat au rythme des hurlements (quel débit !) du Sergent Instructeur. Kubrick met de nouveau en avant le conditionnement de l’homme, à l’instar d’Orange Mécanique, même si la façon de faire est différente. Ici il n’est pas question de tenter d’assagir la violence par d’autres formes de violences, mais bien de l’augmenter, de transformer chacun de ces jeunes soldats en tueur sans scrupules, voire même en ennemi des autres recrues en cas de faiblesse ! Humiliation, insultes, … Certains le supportent, d’autres non, s’enfonçant doucement dans la folie. Ce sera le cas de ce pauvre « Gomer Pyle » (impressionnant Vincent D’Onofrio !!) qui nous offrira un regard très Kubrick avant de se faire exploser la cervelle.
La seconde partie nous entraine au Vietnam (enfin, en Studio …), où l’on retrouve les différents soldats découverts lors de l’entrainement, notamment « Joker » qui passera du rôle de reporter à celui de soldat sur le terrain. La violence est de mise, mais le côté humain réussit un tant soit peu à ressortir, du moins, chez certains, sous différents aspects. Sauver la vie de ces compatriotes coûte que coûte, voire éviter de laisser souffrir l’ennemi qu’on leur impose sans aucune raison valable.
Full Metal Jacket, malgré quelques creux dans sa seconde partie, reste un très bon film. Moins humaniste que Les Sentiers de la Gloire, il réussit néanmoins à pointer intelligemment le conditionnement de l’homme pour servir son Pays dans des Guerres inutiles. Kubrick démontre une nouvelle fois sa capacité à pointer du doigt les travers de l’être humain.
7.75 /10