[Alegas] Mes Critiques en 2018

[pabelbaba]

En effet, y'a pas le budget pour faire mieux...

[Jed_Trigado]

Les scène de l'horloge et de la bicyclette.

[Mr Jack]

J'ai le coffret Chan a me faire d'ici peu (il me regarde du coin de l'oeil tous les jours) mais jme demandais c'est plus kiffant en VO ou en VF ?

[Alegas]

Perso je regarde en VO, les VF sur les bridés ça me sort complètement du film.

[Jed_Trigado]

VO, car déjà, ça ne se mate pas un film HK en VF mais surtout les montages sont intégraux au moins.

[Mr Jack]

J'ai bien fait de demander parce que j'allais laisser la nostalgie prendre le dessus (cette époque où on enchainait PES et films d'arts martiaux avec mes potes jusqu'à 4h du mat)

[Scalp]

Le 2 il est vraiment dispensable.

[Alegas]

Shi di chu ma (La Danse du Lion) de Jackie Chan
(1980)

Celui là, dès la lecture du pitch, j'y croyais pas des masses, et ça s'est malheureusement confirmé à la vision. Pourtant le premier quart d'heure je me disais qu'il y avait moyen d'avoir quelque chose de sympa, avec notamment une séquence entre danse, course d'obstacles et combat qui se révèle assez originale autant dans son déroulement (même si le retournement de situation marche pas si bien que ça vu qu'on connaît à peine les persos qu'on suit depuis seulement dix minutes) que dans son contexte. C'est en plus bien chorégraphié et agréable à suivre, mais manque de bol ça restera la seule vraie bonne scène du film et tout le reste est pas du tout du même niveau. On suit donc Jackie Chan qui va tenter de racheter l'honneur de son frère qui a trahi son école de kung fu, la base scénaristique sans être trépidante aurait pu donner quelque chose qui se suit bien au minimum mais au final c'est plus un tremplin pour une addition de storylines qui mènent à pas grand chose. J'avais déjà décelé dans certains Jackie Chan une tendance à étirer des scènes pour combler un vide et faire en sorte que le film fasse au moins une heure et demie, mais là je crois que c'est le pire à ce niveau là tant ça raconte quasiment rien.

Non seulement c'est pénible à suivre malgré quelques séquences qui viennent réveiller en cours de route (la première apparition de Kam, avec ses effets de mise en scène délicieusement kitschs ) mais en plus les combats sont pas si marquants que ça. Il y a bien une volonté de proposer des choses originales (le combat avec l'éventail) mais ça tombe un peu à plat et ça manque globalement d'une énergie communicative. Le point d'orgue des limites du film vient quand même de son climax final avec un combat où Jackie Chan souffre sérieusement avant de reprendre le dessus. Bon déjà le fait que ça se passe en haut d'une montage déserte avec aucune interaction avec l'environnement me fait carrément poser des questions sur cette mode quelque peu étrange (ça fait quand même la troisième fois que je relève le même défaut dans des films qui ont seulement deux/trois ans d'écart ) mais en plus faut voir combien de temps ça dure : une vingtaine de minutes ! Alors non content de rien raconter, le film te pose à la fin un combat où tu en viens à te demander quand ça va bien finir, et clairement c'est un peu un problème pour un film qui se base en grande partie sur l'efficacité de ses scènes de combat. Je vais pas m'étendre plus dessus, c'est clairement le moins bon Jackie Chan de cette période que j'ai pu voir jusqu'ici, et la seule chose à sauver sont ses quinze premières minutes pour les curieux qui voudraient tenter.

3,5/10

[Scalp]

Les interactions avec tout les éléments de décors c'était pas toujours la norme au début, c'est avec le temps que ça l'est devenu.

[Alegas]

Ging chaat goo si (Police Story) de Jackie Chan
(1985)

Clairement le meilleur Jackie Chan que j’ai pu voir jusqu’ici et qui mérite, à mon sens, sa réputation. Dès les premières minutes je savais que j’allais apprécier ce film, avec cette introduction complètement monstrueuse où on va suivre la capture qui tourne mal d’un parrain de la mafia. Dès les premières minutes, après un contexte rapidement expédié, on plonge directement dans l’action, et c’est fait non seulement avec beaucoup de maîtrise, mais aussi avec beaucoup de diversité. Gunfights dans les ruelles d’un bidonville, destruction de ce même bidonville à coup de poursuite en voitures (je n’ose même pas imaginer le danger rencontrés par les cascadeurs lors du tournage de cette scène ), escalade à mains nues d’un bus lancé à pleine vitesse : on nous fait comprendre très rapidement qu’on va en avoir pour notre argent, et forcément on se demande si le reste du métrage va réussir à suivre.

Alors clairement, si on attend de Police Story de l’action non stop, il y a de quoi être déçu tant le récit part sur quelque chose de moins survolté avec la storyline de Chan qui doit protéger un témoin important, mais pour quelqu’un qui s’attend à de la comédie policière, on est vraiment devant l’un des meilleurs représentants du genre. Non seulement les cascades de Chan se prêtent vraiment bien à un contexte très contemporain, mais en plus il y a dans ce film un gros travail d’homogénéité entre le côté très premier degré du récit (sur le dernier acte on a quand même Jackie qui part en mode vigilante après être soupçonné d’un meurtre d’un de ses collègues) et l’humour omniprésent. Ça joue souvent à peu de choses, mais l’équilibre est particulièrement bien géré, et il n’est pas rare d’avoir une séquence très drôle (celle des téléphones , la façon de faire de l’avocat de la défense au tribunal , Chan qui crache sur sa copine alors qu’elle est derrière lui ) suivie d’une scène au ton bien plus sérieux (je pense notamment à toute la tirade de Chan sur la façon dont les policiers sont utilisés par leurs supérieurs).

Et cerise sur le gâteau, comme souvent avec Jackie Chan, on a des séquences d’action qui sont en elles-mêmes des gros morceaux comiques juste par le mouvement (le combat autour de deux voitures, aussi bien sur l’action que sur l’humour, c’est du gros morceau ). Si je devais pointer un défaut, ce serait peut-être le climax final qui tire un poil en longueur, mais il est tellement généreux sur les cascades improbables qu’il force clairement le respect. Une excellente comédie d’action donc, qui me paraît être la meilleure porte d’entrée qui soit pour explorer le cinéma de Jackie Chan.

8/10

[pabelbaba]

Mais lâche ton 8 bordel!!!!

[Jed_Trigado]

La suite est nettement plus décevante, surtout dans son montage intégral.

[Alegas]

Rise of the Planet of the Apes (La Planète des Singes : Les Origines) de Rupert Wyatt
(2011)

Je n'en gardais pas un souvenir fameux depuis la sortie ciné, on peut même dire que je le considérais comme un film très moyen, et au final cette revision lui fait un peu de bien, sans doute parce qu'il y a depuis le reste d'une trilogie pour l'enrichir et le rendre plus pertinent sur certains points. Un reboot à la sage Planet of the Apes, ça donnait pas spécialement envie sur le papier, surtout depuis le film de Burton qui a refroidi quasiment tout le monde sur le sujet, et pourtant ce faux-reboot (qui est en réalité bien plus un préquel qui va emprunter un peu aux différentes suites du film original) arrive vraiment à se poser dans quelque chose qui s'inscrit bien dans la saga, à quelques points près. Les défauts, ils se voient comme le nez au milieu de la figure, entre le climax final qui fait globalement cheap pour ce qu'il est censé représenter (même si, depuis, on sait que c'est juste une première étape vers la guerre, et pas le grand soulèvement qu'on attendait à l'époque), l'écriture manichéenne (les méchants gardiens animaliers, le chef de société qui veut juste faire du fric, les gentils scientifiques incompris, etc...) et l’interprétation (James Franco, pour un rôle comme ça, où on est censé avoir de l'émotion entre lui et César, il faut prendre un gars qui sait créer un minimum d'émotions, par charité je vais même pas parler de la nana de Slumdog Millionnaire) mais à côté de ça il faut avouer que le film a de jolies intentions qui le rendent souvent sympathique.

A mon sens, la grande force du film, et de la trilogie dans son ensemble, c'est clairement sa volonté de tourner vers quelque chose d'intimiste, quitte à décevoir ceux qui souhaitent voir du combat d'envergure entre hommes et singes. Ça rend le film d'autant plus attachant qu'il est servi par un personnage fort, et pour le coup j'ai beau avoir beaucoup d'affection pour certains des films originaux, mais le César version Serkis c'est clairement le meilleur personnage de la saga. Dans ce premier film, il n'est pas à son paroxysme de charisme et de puissance d'arc scénaristique, et pourtant déjà on s'attache énormément à ce personnage qui est à mon sens une date en terme de performance capture. Les effets visuels, parlons-en vu qu'ils ont été quand même le principal argument de vente de ce premier volet. Au ciné, je me souvenais avoir été assez déçu par un côté cheap, et là à la revision ça passe bien mieux : le film a globalement bien vieilli, notamment sur les gros plans sur les singes qui sont carrément bluffants par moment, après clairement on sent des limites dès qu'il s'agit de les faire beaucoup bouger dans l'environnement et sur ce point les suites ont bien relevé le niveau. La réal d'un inconnu marche plutôt bien dans l'ensemble, y'a même quelques idées de mise en scène, mais ça manque d'un côté chiadé que Reeves apportera plus tard. Voilà en tant que film indépendant c'est forcément un peu décevant, mais en tant que première base d'une trilogie de qualité c'est une introduction sympathique et nécessaire, même si clairement elle aurait pu être plus puissante en terme d'émotion.

6/10

[Alegas]

Longxiong hudi (Mister Dynamite) de Jackie Chan & Eric Tsang
(1986)

Sur celui là, l’espace de vingt minutes, je me suis dit qu’il y avait moyen d’avoir quelque chose d’assez ultime dans le genre nanar WTF, mais malheureusement passée la première demi-heure on est finalement devant un film d’aventure bien mollasson et sans grandes qualités, même involontaires. C’est vraiment dommage car le début c’est de l’or en barres, je me marrais comme un petit fou devant le nombre d’idées complètement nawaks qui s’alignent. Rien que l’introduction donne le ton : Jackie Chan qui remake le début de Raiders of the Lost Ark en mode low-budget . L’Afrique recréé dans la campagne européenne (ça cherche même pas à mettre des plantes exotiques pour cacher la misère ), le temple d’autochtones qui se situe dans les ruines d’un fort médiéval , l’humour bas du front, cette addition est déjà savoureuse, quand bien même elle soit sûrement involontaire.

Mais le film ne s’arrête pas là et en rajoute à fond dans les séquences suivantes. L’action se déroule à Paris mais manque de bol la production n’a pu aller qu’à Londres et donc on tente vainement de faire croire tout en tournant dans des lieux emblématiques londoniens (là encore, on ne cherche même pas à mettre un stock shot de la Tour Eiffel pour faire illusion), la totalité des occidentaux parle un chinois impeccable (doublé évidemment) malgré le fait que Jackie et d’autres bridés font l’effort de parler anglais par moment , on combat une secte où tout le monde porte une robe de moine (pour le coup on se croirait dans un sktech des Inconnus ) et cerise sur le gâteau on a une scène incroyable d’un massacre à la kalachnikov lors d’un défilé de mode, le tout en montage parallèle sur un concert de pop chinoise 80’s . Mon cerveau était sur le point de fondre devant tellement de n’importe quoi, mais en redemandait quand même.

Malheureusement, les réjouissances ont été de courtes durées, car une fois l’intrigue complètement lancée, le film se révèle carrément inégal sur à peu près tout les points, et notamment la question du rythme. Pour un film d’aventure, c’est quand même bien avare en rebondissements et même du côté de l’action il y a peu de choses à se mettre sous la dent alors que bon, on regarde un Jackie Chan quand même . Le pire au final, c’est certainement toute la storyline de romance, pseudo triangle amoureux qui ennuie plus qu’autre chose et qui étire le récit pour rien. Le climax final vient, le temps de quelques minutes, rappeler le nawak du début avec notamment un combat Jackie VS des nanas blacks en combinaisons noires avec des talons , ou encore Jackie qui allume accidentellement une ceinture de bâtons de dynamite qu’il porte et qui tue tout le monde sans le vouloir en s’en débarrassant, mais c’est déjà trop tard pour sauver l’ensemble. Vraiment dommage donc, autant du potentiel nanardesque que de l’intention louable et ambitieuse de vouloir faire à Jackie Chan ce que Indiana Jones est à Harrison Ford, mais pour le coup ça ne marche vraiment pas.

4/10

[Jed_Trigado]

Ouais pas terrible celui-là, je crois qu'il s'est viandé sévèrement pendant le tournage d'une cascade d'ailleurs.