[Pabelbaba] mes critiques en 2018

[osorojo]

Ouais sympa ce Gangsters, au moins tu te fais pas chier. Et puis, les promesses sont tenues, Anconina en prend quand même plein la gueule

[pabelbaba]

Ouais.

Même si je garde une petite préférence pour :

[Dunandan]

Il s'en prend aussi avec Bebel, non ?

[pabelbaba]

Dans Itinéraire d'un Enfant Gâté? Je ne pense pas, sinon je n'aurais pas mis 0.

[Dunandan]

Il ne prend pas une claque ? Mon imagination peut-etre...

[pabelbaba]

Une baffe, ça va... dans Le Battant c'est une bastos dans le genou et dans Gangsters des coups un peu partout.

[Jed_Trigado]

C'est dommage qu'il ne se prenne pas de patates dans Stars 80, ça aurait été mérité.

[pabelbaba]

Tu sais, j'arrive à prendre du plaisir quand il se fait faucher sa marchandise dans La Vérité si je mens.

[Alegas]

Wake in Fright de Ted Kotcheff - 1971

Réveil dans la terreur, ou encore Ode à la bière. Ca aurait fait un bon titre.

Comme beaucoup, je ne m'attendais pas du tout à ce que j'allais voir! Un titre pareil par le réalisateur de Rambo, on imagine que ça va saigner dans l'Outback. Et bien pas du tout, enfin si, mais pas comme on l'envisageait.

On va surtout suivre le récit initiatique d'un intello obligé de vivre dans le désert australien et qui va devoir, de gré ou de force, se faire aux coutumes locales. Une sorte de J'irai dormir chez les rednecks aussie... Mais en bien. En effet, en bien parce que le film est fait de rencontres un peu fucked up au premier abord (le flic, le pilier de comptoir, ses potes, le médecin...) et qui paraîtront au fur et à mesure tout aussi humains que le perso principal. Ils ont juste une vie de merde et doivent s'en contenter.

Le film tient donc grâce à ses persos, et par conséquent par ses acteurs. De ce côté, le casting impressionne. Donald Pleasence, c'était une super idée. Il y va franchement et propose un médecin cabossé d'une perfection inouïe. La scène où il picole la tête à l'envers... Pareil pour les autres, autant Gary Bond (qui a pourtant une filmo riquiqui) que Chips Rafferty ou les autres personnages plus secondaires.

Autour d'eux, Kotcheff envoie la sauce et propose des scènes hallucinées de première bourre (dès le tripot) avec une caméra qui bouge quand il le faut et un montage aux petits oignons. Il n'est pas en reste avec les scènes plus contemplatives et étouffantes (rien que le 360° en guise d'intro) et des scènes plus chocs comme ce rodéo nocturne qui tourne à la boucherie glauquissime.

Du coup, ça donne un film pas facile à appréhender, qui nous trimbale pas mal, mais qui a le chic de finir de façon correcte, voire de façon couillue pour une bobine des 70s.

8/10

[angel.heart]

Yep, une petite claque !

Seul point noir : la scène du massacre (réel) de kangourous, que j'ai dû passer en avance rapide.

[pabelbaba]

J'ai justement pensé à ton amour des animaux en la voyant... Ca va, c'est soutenable, mais ça remue.

[angel.heart]

Ca va, c'est soutenable...

Pour moi ça ne l'est pas du tout, rien à voir avec la façon dont c'est mis en scène, mais pour le principe...

Je peux tout supporter au cinéma, sauf le snuff animalier (ou la maltraitance animalière).

[pabelbaba]

D'après Kotcheff, c'était une chasse "prévue" et pas faite pour le film. Mébon, il peut nous jouer du flutiau.

[angel.heart]

Mouais, comme tous les réals concernés, il s'excuse ou se justifie comme il peut à une époque où ses pratiques ne sont plus tolérées. M'enfin peut-être qu'il disait déjà ça à l'époque, mais ça ne change rien.

Ça reste de vraies mises à mort. Je ne mate pas des films pour voir ça.

Mais bon, je ne vais pas te casser ton kiff avec mon coté 30 millions d'amis, le film est quand-même top.

[pabelbaba]

Sword Stained with Royal Blood de Chang Cheh - 1982

Le titre était super classe et j'avais lu qu'il s'agissait du plus Chu Yuanesque des films de Chang Cheh. Pourtant les Chang Cheh tardifs, ce n'est pas mon truc, ça tatane dans le vide et on s'ennuie vite. Jusqu'ici, à part avec Five Elements Ninja, je me suis emmerdé gentiment.

Mais là c'est un peu différent. Pas à cause du scénario, qui n'a rien à voir avec les adaptations de Gu Long dont était friand Chu Yuan, mais parce qu'il y a un seul héros et qu'il est incarné par Philip Kwok. Du coup les autres Venoms sont mis en sourdine et il peut déployer toute sa classe. D'autant plus que comme l'indique le titre, les combats se font arme à la main et pas aux poings. Ouf! Rien de plus chiant que des combats à mains nues interminables filmés par le vieil ogre de la Shaw Brothers.

On a donc des chorégraphies relativement variées en fonction des armes utilisées, quelques projections et sauts, des membres arrachés et quelques litres de sang. Enfin ça, c'est surtout pour le final, parce que le film met du temps à vraiment démarrer. Cependant il propose un récit pas trop mal fichu avec diverses révélations qui permettent d'éviter les tunnels de dialogues pour meubler.

Au final, ça donne un film de sabre relativement sympathique, jamais ennuyant et qui met plutôt bien valeur Mr Kwok!

6/10